Announcement

Collapse
No announcement yet.

La Turquie en Europe, c'est maintenant

Collapse
X
 
  • Filter
  • Time
  • Show
Clear All
new posts

  • La Turquie en Europe, c'est maintenant

    Une tribune de Nicolas Dupont-Aignan
    La Turquie en Europe, c'est maintenant

    C'est dans un silence médiatique gêné, pour ne pas dire assourdissant,
    que Cecilia Malmström, Commissaire européen aux affaires intérieures,
    a signé le 16 décembre dernier un accord prévoyant la libre
    circulation des Turcs sans visa dans l'Union européenne à partir de
    l'été 2017.

    Pourtant, cela fait maintenant plus de 10 ans que l'on explique par le
    menu aux Français que l'entrée de la Turquie dans l'UE n'est pas
    certaine, que négociations ne valent pas adhésion, qu'Ankara devra se
    conformer à des conditions tellement strictes qu'elles en rendent
    aléatoire l'issue finale du processus.

    Mais aujourd'hui les masques sont tombés : avant même que les
    négociations soient achevées, avant même qu'elles aient été ouvertes
    dans plus de 20 "chapitres" (comme on dit à Bruxelles)[1], la Turquie
    bénéficiera d'ici trois ans d'une faculté majeure pourtant réservée en
    priorité aux membres de l'UE. Allez ensuite lui expliquer que son
    adhésion n'est pas acquise... Bref, malgré le baratin des bonnes mes
    européennes qui nous gouvernent à Paris et à Bruxelles, la Turquie...
    c'est maintenant !

    "Grande avancée" entend-on dans les arcanes de la Commission, car la
    Turquie va devoir en échange ré-admettre les étrangers en situation
    irrégulière parvenus jusqu'en Europe en passant par son sol. Mais que
    vaut cette prétendue avancée face à la réalité de l'Europe-passoire et
    d'une Turquie, plaque tournante migratoire du Moyen-Orient, qui a par
    ailleurs des règles de naturalisation pour le moins fantaisistes ?
    Rien bien sûr...

    Les partis politiques "de gouvernement", qui sollicitent aujourd'hui
    le suffrage des Français pour les élections du 25 mai, ont une
    responsabilité écrasante dans ce fiasco qui annoncent, pour les
    peuples et pour l'Europe, de terribles lendemains. Le Parti
    socialiste, tout d'abord, aveuglé par son éternelle fausse générosité,
    qui a toujours appelé de ses voeux cette adhésion, au nom de
    "l'ouverture d'esprit et de la tolérance". Laurent Fabius, ministre
    des Affaires étrangères, a ainsi officiellement annoncé la relance du
    processus de négociation le 12 février 2013, ce qui a abouti à
    l'ouverture d'un nouveau chapitre ("politique régionale et
    coordination des instruments structurels") le 5 novembre de la même
    année. Mais l'UMP est tout aussi coupable, lui qui a rendu possible la
    ratification en France de l'adhésion turque par la voie parlementaire
    - concurremment à la voie référendaire - lors de la réforme
    constitutionnelle de 2008, et dont le candidat à la Commission
    européenne, Jean-Claude Juncker, a encore réaffirmé à Berlin le 5
    avril dernier que les négociations avec Ankara "devaient se
    poursuivre" - en vue de leur conclusion positive, naturellement...

    Mais cela n'empêche nullement les caciques de l'UMP, leurs candidats
    au Parlement européen en tête, de continuer à répéter en boucle que
    "jamais, au grand jamais" ils ne laisseront faire. Naturellement, ils
    n'iront pas crier sur les toits qu'ils votent régulièrement, avec
    leurs collègues eurodéputés du PS, les crédits de "préadhésion" de la
    Turquie à l'UE, ces quelque 4,8 milliards d'euros généreusement
    déversés ces sept dernières années sans contrôle sérieux vers Ankara
    pour "l'aider" à concrétiser les réformes réclamées par les
    eurocrates. Et dire que la France, qui présente par ailleurs un solde
    financier négatif de 8 milliards d'euros par an avec l'Union
    européenne, doit trouver dans l'heure 50 milliards d'euros d'économie
    pour ne pas être mise au coin !

    Seule la création d'un partenariat avec la Turquie, de même qu'avec
    l'Ukraine, la Russie et le Maghreb, pourra mettre un terme définitif
    au fatal engrenage et enfin régulariser nos relations avec nos voisins
    de l'Europe. C'est ce que je préconise invariablement depuis 10 ans,
    avec l'établissement d'une Europe des coopérations volontaristes entre
    nations libres, meilleure garantie contre tous les élargissements
    incontrôlés. C'est ce que défendront les futurs élus au Parlement
    européen des listes "Debout la France, ni système, ni extrêmes !" qui
    solliciteront, dans la clarté et la franchise, les suffrages des
    Français le 25 mai.

    Nicolas Dupont-Aignan

    Nicolas Dupont-Aignan préside Debout la République, parti politique se
    revendiquant du gaullisme et est l'auteur de L'euro, l'arnaque du
    siècle, Ed. du Rocher.

    Read more at http://www.atlantico.fr/decryptage/turquie-en-europe-c-est-maintenant-nicolas-dupont-aignan-1577830.html#C3GAQ1HBQrC2xiwB.99

    [1]Sur les 35 chapitres des négociations, 14 ont été ouverts dont un
    conclu : "libre circulation des capitaux", "droit des sociétés",
    "droits de propriété intellectuelle", "société de l'information et
    médias", "sécurité alimentaire, politique vétérinaire et
    phytosanitaire", "fiscalité", "statistiques", "politique d'entreprise
    et politique industrielle", "réseaux transeuropéens", "politique
    régionale et coordination des instruments structurels", "science et
    recherche" (le seul conclu), "environnement", "protection des
    consommateurs et de la santé", "contrôle financier".

    Read more at http://www.atlantico.fr/decryptage/turquie-en-europe-c-est-maintenant-nicolas-dupont-aignan-1577830.html#C3GAQ1HBQrC2xiwB.99

    samedi 24 mai 2014,
    Stéphane (c)armenews.com
    http://www.armenews.com/article.php3?id_article=100171

Working...
X