REVUE DE PRESSE
L'enfant lutteur devenu combattant professionnel
A 10 ans, Gor Harutunian, champion d'Arménie de lutte, quitte son pays
et s'installe à Béziers avec sa famille
Il y a tout juste quinze ans, la famille Harutunian quitte l'Arménie
et s'installe à Béziers, dans le quartier de La Devèze : Hakob, le
père, son épouse Emma, et les deux garçons, Narek, 7 ans et Gor, 10
ans, champion de lutte de cette ancienne république soviétique où ce
sport est une véritable tradition, souvent familiale. Très vite, le
père, ancien lutteur international, trouve deux clubs pour ses deux
fistons, "à Sète et à Montpellier, car il n'y avait aucun club de
lutte sur Béziers. On prenait le train avec mon frère trois à quatre
fois par semaine pour aller s'entraîner", se souvient Gor, qui
organise la troisième édition de la Fight Night Honor & Glory, ce
soir, à 19 h, à Zinga Zanga (lire ci-dessous).
Une voix qui contraste avec son physique
Deux ans plus tard, soit en 2001, Hakob ouvre le premier club de lutte
sur Béziers. "Nous avons réussi à réunir trente jeunes, souvent des
étrangers ou originaires des pays de l'est, des Arméniens comme nous,
mais aussi des Russes, des Tchétchènes, provenant de pays où la lutte
est un sport traditionnel."
La voix douce et posée de Gor contraste avec son physique aux muscles
saillants. "Avec mon frère, nous étions très jeunes mais, pour pouvoir
progresser, nous nous entraînions avec les plus grands ." Dès
l'ouverture, Gor devient champion de France benjamin. La Fédération
lui propose alors de passer des tests pour intégrer le pôle espoir, à
Font-Romeu. Il les réussit. Il a 13 ans. Il y restera quatre ans,
alternant sport et études. Il sera naturalisé en 2004. Puis, ce sera
le pôle France, à Dijon, pour sa première et sa terminale.
À 19 ans, il arrêtera définitivement la lutte, "j'avais des soucis
avec la Fédération". Gor revient à Béziers et rencontre Jérôme
Buisson, qui pratique le MMA (mixed martial arts, ou pancrace) depuis
des années. "Il me propose d'aider Samy Schiavo, un des premiers
combattants français qui a fait l'UFC, l'Ultimate fighting champion
chip, l'équivalent du Top 14 dans le MMA. Il doit intégrer l'UFC, doit
faire son premier combat mais a des lacunes en lutte".
Il se met au pancrace
Gor part donc à Avignon durant un an, en 2008, et s'inscrit au club de
MMA de la ville. Il apprend peu à peu les différentes techniques de
combat. Trois mois plus tard, il participera à sa première compétition
de pancrace. Qu'il gagnera dans la catégorie des moins de 77 kg. "Je
venais de la lutte, un sport très réglementé et technique comme le MMA
mais où on ne reçoit pas de coups. J'appréhendais la compétition
d'autant plus que mon entraîneur ne voulait pas que j'y participe
parce que je m'étais fait opérer du genou un mois avant."
Gor ne se blesse pas et gagne. Dans le public, se trouvent des
promoteurs, en chasse pour leur prochain gala. Qui le contactent après
le match. Gor intègre le Pancrace Fighting Club en tant que
combattant, en 2009. Il deviendra professionnel un an plus tard.
Depuis, l'ancien lutteur devenu combattant enchaîne les combats, il
sera deux fois champion du monde (2010 et 2011). Entre-temps, il
ouvre, avec Jérôme Buisson, le premier club d'initiation et
d'enseignement du pancrace à Béziers : les Golden Boys. Son père en
est le président. Et depuis quelques mois, c'est la consécration : Gor
a signé un contrat de deux ans avec le Belator, la deuxième
organisation (américaine) de MMA au monde. Il attend son premier
combat. S'il gagne, il pourra enfin ne vivre que de sa passion, et se
consacrer uniquement aux entraînements puisque, encore aujourd'hui, le
jeune Biterrois est toujours obligé de travailler pour subvenir à ses
besoins.
Midi Libre
dimanche 25 mai 2014,
Stéphane (c)armenews.com
From: Emil Lazarian | Ararat NewsPress
L'enfant lutteur devenu combattant professionnel
A 10 ans, Gor Harutunian, champion d'Arménie de lutte, quitte son pays
et s'installe à Béziers avec sa famille
Il y a tout juste quinze ans, la famille Harutunian quitte l'Arménie
et s'installe à Béziers, dans le quartier de La Devèze : Hakob, le
père, son épouse Emma, et les deux garçons, Narek, 7 ans et Gor, 10
ans, champion de lutte de cette ancienne république soviétique où ce
sport est une véritable tradition, souvent familiale. Très vite, le
père, ancien lutteur international, trouve deux clubs pour ses deux
fistons, "à Sète et à Montpellier, car il n'y avait aucun club de
lutte sur Béziers. On prenait le train avec mon frère trois à quatre
fois par semaine pour aller s'entraîner", se souvient Gor, qui
organise la troisième édition de la Fight Night Honor & Glory, ce
soir, à 19 h, à Zinga Zanga (lire ci-dessous).
Une voix qui contraste avec son physique
Deux ans plus tard, soit en 2001, Hakob ouvre le premier club de lutte
sur Béziers. "Nous avons réussi à réunir trente jeunes, souvent des
étrangers ou originaires des pays de l'est, des Arméniens comme nous,
mais aussi des Russes, des Tchétchènes, provenant de pays où la lutte
est un sport traditionnel."
La voix douce et posée de Gor contraste avec son physique aux muscles
saillants. "Avec mon frère, nous étions très jeunes mais, pour pouvoir
progresser, nous nous entraînions avec les plus grands ." Dès
l'ouverture, Gor devient champion de France benjamin. La Fédération
lui propose alors de passer des tests pour intégrer le pôle espoir, à
Font-Romeu. Il les réussit. Il a 13 ans. Il y restera quatre ans,
alternant sport et études. Il sera naturalisé en 2004. Puis, ce sera
le pôle France, à Dijon, pour sa première et sa terminale.
À 19 ans, il arrêtera définitivement la lutte, "j'avais des soucis
avec la Fédération". Gor revient à Béziers et rencontre Jérôme
Buisson, qui pratique le MMA (mixed martial arts, ou pancrace) depuis
des années. "Il me propose d'aider Samy Schiavo, un des premiers
combattants français qui a fait l'UFC, l'Ultimate fighting champion
chip, l'équivalent du Top 14 dans le MMA. Il doit intégrer l'UFC, doit
faire son premier combat mais a des lacunes en lutte".
Il se met au pancrace
Gor part donc à Avignon durant un an, en 2008, et s'inscrit au club de
MMA de la ville. Il apprend peu à peu les différentes techniques de
combat. Trois mois plus tard, il participera à sa première compétition
de pancrace. Qu'il gagnera dans la catégorie des moins de 77 kg. "Je
venais de la lutte, un sport très réglementé et technique comme le MMA
mais où on ne reçoit pas de coups. J'appréhendais la compétition
d'autant plus que mon entraîneur ne voulait pas que j'y participe
parce que je m'étais fait opérer du genou un mois avant."
Gor ne se blesse pas et gagne. Dans le public, se trouvent des
promoteurs, en chasse pour leur prochain gala. Qui le contactent après
le match. Gor intègre le Pancrace Fighting Club en tant que
combattant, en 2009. Il deviendra professionnel un an plus tard.
Depuis, l'ancien lutteur devenu combattant enchaîne les combats, il
sera deux fois champion du monde (2010 et 2011). Entre-temps, il
ouvre, avec Jérôme Buisson, le premier club d'initiation et
d'enseignement du pancrace à Béziers : les Golden Boys. Son père en
est le président. Et depuis quelques mois, c'est la consécration : Gor
a signé un contrat de deux ans avec le Belator, la deuxième
organisation (américaine) de MMA au monde. Il attend son premier
combat. S'il gagne, il pourra enfin ne vivre que de sa passion, et se
consacrer uniquement aux entraînements puisque, encore aujourd'hui, le
jeune Biterrois est toujours obligé de travailler pour subvenir à ses
besoins.
Midi Libre
dimanche 25 mai 2014,
Stéphane (c)armenews.com
From: Emil Lazarian | Ararat NewsPress