LA TURQUIE POURRAIT INTERVENIR CONTRE L'EI MAIS AUSSI CONTRE LE PKK
Terrorisme
Le gouvernement islamo-conservateur turc a annonce mardi soir avoir
depose au Parlement un projet de resolution, qui sera discute jeudi,
autorisant son armee a intervenir en Irak et en Syrie contre les
jihadistes du groupe Etat islamique (EI). Ce texte, qui doit renouveler
pour un an des autorisations deja donnees a l'armee turque, prevoit la
possibilite de conduire des operations militaires sur le territoire
de ses deux voisins et le stationnement ou le passage en Turquie de
soldats etrangers qui y prendraient part, a precise son porte-parole
Bulent Arinc.
Le texte "inclut toutes ces options", a precise M. Arinc en rendant
compte a la presse des travaux du conseil des ministres.
"Il accordera un mandat très large, de facon a ce que nous n'ayons
pas besoin d'un autre texte a l'avenir. C'est un bon texte qui,
j'espère, fera l'unanimite", a-t-il ajoute. Le projet de resolution
redige par le gouvernement elargit deux textes differents qui etaient
votes chaque annee par le Parlement.
Celui concernant l'Irak permettait jusque-la a la Turquie de conduire
des frappes contre les bases arrières des rebelles du Parti des
travailleurs du Kurdistan (PKK) installees dans les monts Kandil,
dans l'extreme nord de l'Irak.
Le second autorisait l'armee a riposter systematiquement contre les
tirs qui atteignaient le sol turc depuis la Syrie.
"Les risques et menaces visant notre securite nationale aux frontières
terrestres meridionales ont considerablement augmente", souligne la
motion, dont l'AFP a obtenu une copie.
Le document autorise en substance les autorites d'Ankara "a prendre
toute les mesures" pour mettre en echec ces risques permettant
notamment aux troupes turques de "s'engager si necessaire dans des
actions et interventions au dela des frontières et d'envoyer a cette
fin des soldats dans les pays etrangers".
Le pouvoir pourra decider de convoquer une seance a huis clos pour
faire voter la motion, qui sera adopte sans problème, le Parti
gouvernemental de la justice et du developpement (AKP) disposant
d'une majorite absolue a l'Assemblee nationale.
Après l'avoir explicitement refuse, la Turquie semble desormais prete
a participer a son tour a l'intervention militaire engagee par la
coalition formee par les Etats-Unis contre les combattants sunnites
radicaux de l'EI, accuses de multiples exactions en Irak et en Syrie,
pays avec lesquels elle partage une frontière de 1.250 km.
Enclave -
Accusee d'avoir arme les groupes rebelles les plus extremistes engages
dans la guerre contre le regime du president syrien Bachar al-Assad,
dont l'EI, Ankara a totalement change de discours après la liberation,
le 20 septembre, de 46 de ses ressortissants enleves en juin a son
consulat de Mossoul (Irak) par l'EI.
Le president Recep Tayyip Erdogan, qui doit ouvrir mercredi la
nouvelle session parlementaire, a repete ces derniers jours qu'il
etait pret a faire "ce qui est necessaire" pour combattre l'EI au
sein de la coalition.
Il s'est egalement prononce pour la creation d'une "zone tampon"
aux contours encore flous dans le nord de la Syrie pour accueillir
les refugies et proteger sa frontière. L'un des chefs du principal
parti kurde de Turquie s'est rendu mardi dans la ville syrienne
d'Aïn al-Arab assiegee par l'EI et a presse la Turquie d'intervenir
rapidement pour venir en aide a sa population kurde.
"Si tout le monde conjugue ses forces, personne ne peut battre un
peuple qui defend une cause legitime", a plaide le copresident du
Parti democratique populaire (HDP), Selahattin Demirtas a son retour
au poste-frontière turc de Mursitpinar, a quelques kilomètres a peine
d'Aïn al-Arab.
L'armee turque a renforce lundi son dispositif de securite dans le
secteur. Une cinquantaine de chars, vehicules blindes et autres pièces
d'artillerie y etaient deployes mardi face a la Syrie, a constate un
photographe de l'AFP.
L'offensive des jihadistes dans cette region, debutee mi-septembre,
a pousse plus de 160.000 personnes a trouver refuge en Turquie.
Le gouvernement turc a par ailleurs indique mardi que les jihadistes
s'etaient rapproches du tombeau historique de Souleimane Shah, une
enclave turque situee dans le territoire syrien, mais a dementi des
informations de presse affirmant que les 36 soldats turcs charges de
sa protection avaient ete faits prisonniers.
(AFP, 1er oct 2014)
mercredi 1er octobre 2014, Jean Eckian (c)armenews.com
Terrorisme
Le gouvernement islamo-conservateur turc a annonce mardi soir avoir
depose au Parlement un projet de resolution, qui sera discute jeudi,
autorisant son armee a intervenir en Irak et en Syrie contre les
jihadistes du groupe Etat islamique (EI). Ce texte, qui doit renouveler
pour un an des autorisations deja donnees a l'armee turque, prevoit la
possibilite de conduire des operations militaires sur le territoire
de ses deux voisins et le stationnement ou le passage en Turquie de
soldats etrangers qui y prendraient part, a precise son porte-parole
Bulent Arinc.
Le texte "inclut toutes ces options", a precise M. Arinc en rendant
compte a la presse des travaux du conseil des ministres.
"Il accordera un mandat très large, de facon a ce que nous n'ayons
pas besoin d'un autre texte a l'avenir. C'est un bon texte qui,
j'espère, fera l'unanimite", a-t-il ajoute. Le projet de resolution
redige par le gouvernement elargit deux textes differents qui etaient
votes chaque annee par le Parlement.
Celui concernant l'Irak permettait jusque-la a la Turquie de conduire
des frappes contre les bases arrières des rebelles du Parti des
travailleurs du Kurdistan (PKK) installees dans les monts Kandil,
dans l'extreme nord de l'Irak.
Le second autorisait l'armee a riposter systematiquement contre les
tirs qui atteignaient le sol turc depuis la Syrie.
"Les risques et menaces visant notre securite nationale aux frontières
terrestres meridionales ont considerablement augmente", souligne la
motion, dont l'AFP a obtenu une copie.
Le document autorise en substance les autorites d'Ankara "a prendre
toute les mesures" pour mettre en echec ces risques permettant
notamment aux troupes turques de "s'engager si necessaire dans des
actions et interventions au dela des frontières et d'envoyer a cette
fin des soldats dans les pays etrangers".
Le pouvoir pourra decider de convoquer une seance a huis clos pour
faire voter la motion, qui sera adopte sans problème, le Parti
gouvernemental de la justice et du developpement (AKP) disposant
d'une majorite absolue a l'Assemblee nationale.
Après l'avoir explicitement refuse, la Turquie semble desormais prete
a participer a son tour a l'intervention militaire engagee par la
coalition formee par les Etats-Unis contre les combattants sunnites
radicaux de l'EI, accuses de multiples exactions en Irak et en Syrie,
pays avec lesquels elle partage une frontière de 1.250 km.
Enclave -
Accusee d'avoir arme les groupes rebelles les plus extremistes engages
dans la guerre contre le regime du president syrien Bachar al-Assad,
dont l'EI, Ankara a totalement change de discours après la liberation,
le 20 septembre, de 46 de ses ressortissants enleves en juin a son
consulat de Mossoul (Irak) par l'EI.
Le president Recep Tayyip Erdogan, qui doit ouvrir mercredi la
nouvelle session parlementaire, a repete ces derniers jours qu'il
etait pret a faire "ce qui est necessaire" pour combattre l'EI au
sein de la coalition.
Il s'est egalement prononce pour la creation d'une "zone tampon"
aux contours encore flous dans le nord de la Syrie pour accueillir
les refugies et proteger sa frontière. L'un des chefs du principal
parti kurde de Turquie s'est rendu mardi dans la ville syrienne
d'Aïn al-Arab assiegee par l'EI et a presse la Turquie d'intervenir
rapidement pour venir en aide a sa population kurde.
"Si tout le monde conjugue ses forces, personne ne peut battre un
peuple qui defend une cause legitime", a plaide le copresident du
Parti democratique populaire (HDP), Selahattin Demirtas a son retour
au poste-frontière turc de Mursitpinar, a quelques kilomètres a peine
d'Aïn al-Arab.
L'armee turque a renforce lundi son dispositif de securite dans le
secteur. Une cinquantaine de chars, vehicules blindes et autres pièces
d'artillerie y etaient deployes mardi face a la Syrie, a constate un
photographe de l'AFP.
L'offensive des jihadistes dans cette region, debutee mi-septembre,
a pousse plus de 160.000 personnes a trouver refuge en Turquie.
Le gouvernement turc a par ailleurs indique mardi que les jihadistes
s'etaient rapproches du tombeau historique de Souleimane Shah, une
enclave turque situee dans le territoire syrien, mais a dementi des
informations de presse affirmant que les 36 soldats turcs charges de
sa protection avaient ete faits prisonniers.
(AFP, 1er oct 2014)
mercredi 1er octobre 2014, Jean Eckian (c)armenews.com