UNE GRANDE DAME NOUS A QUITTES
HOMMAGE
Beatrice Kasbarian-Bricout, collaboratrice a Azad Magazine depuis de
longues annees, s'est eteinte. Son energie, son sourire, son talent
vont cruellement nous faire defaut.
Elle naît en 1932, a Montpellier, ville qui ne compte alors que sept
familles armeniennes, de parents rescapes du genocide, recueillis dans
les orphelinats americains de Corfou et d'Athènes. Beatrice fait ses
etudes a Montpellier, avant de monter a Paris où elle termine un cursus
universitaire de litterature moderne et de linguistique. Elle rencontre
alors un jeune interne en neurochirurgie, Jacques Bricout, qui devient
plus tard son mari. Ardent armenophile, il lui offre comme cadeau de
fiancailles un ouvrage armenien de l'auteur de comedies satiriques,
Hagop Baronian, qu'il a choisi et achete a la librairie Samuelian de
Paris. Ce geste attentionne - et probablement intentionnel - declenche,
en elle, un declic.
Elle, qui depuis le decès de ses parents n'avait plus aucune attache
armenienne, eprouve alors le besoin imperieux de mieux connaître ses
racines. Dès lors, elle s'inscrit a l'Institut national des langues
et civilisations orientales et commence a reapprendre sa langue
maternelle. Depuis, ce virus de la connaissance de ses racines ne
l'a plus quittee. Malgre ses multiples occupations professionnelles
et familiales, elle se plonge dans les archives et frequente les
bibliothèques. Elle est par ailleurs reconnue et consideree comme
"lecteur-chercheur" par la Bibliothèque nationale, ce qui lui permet
d'avoir accès a tous les manuscrits et livres exceptionnels. En
compagnie, la plupart du temps, de son mari, elle effectue plusieurs
voyages d'etudes dans differents pays où se trouvent les communautes
armeniennes. L'Armenie l'accueille a plusieurs reprises, ainsi
que l'Armenie historique (Van, Ani, Karin), pays d'origine de ses
grands-pères maternel et paternel, et la Cilicie, region natale de
sa grand-mère maternelle. Les notes, les photos, les films qu'elle
en rapporte lui fournissent la matière de ses très nombreux articles
et de ses livres.
Très tôt, Beatrice rejoint l'equipe redactionnelle d'Azad Magazine,
et avec sa plume d'ethnologue elle anime la rubrique Traditions
où elle excelle dans la presentation du patrimoine et des us et
coutumes armeniens. Son ecriture, claire et simple, a la portee
de tous, recueille l'interet d'un large public Cette femme aux
multiples facettes, entreprend egalement des recherches sur les
vieilles estampes armeniennes et tente d'etablir la correlation qui
existe entre le tapis et la miniature. En tant qu'ecrivain, elle est
co-auteure, avec son mari, de films et de diaporamas. Et malgre ses
occupations au sein d'equipes redactionnelles de magazines francais
sur l'histoire, l'architecture, l'ethnologie mediterraneenne, elle
continue ses recherches en vue d'autres publications (revues Archistra,
G. Magazine, Les cahiers d'Ayganouch etc.). Elle anime durant plusieurs
annees une association franco-armenienne. Elle devient vice-presidente
du collège franco-armenien Tebrotsassère. Elle donne egalement des
cours de langue et de civilisation francaises a des elèves venant
du Moyen-Orient. Elle est l'auteure de très nombreux ouvrages, dont
Azadoui, enfant d'Armenie, le cri d'un silence inouï, Exil : la vie en
suspens et À la redecouverte de l'Armenie. Un editeur disait d'elle :
From: Baghdasarian
HOMMAGE
Beatrice Kasbarian-Bricout, collaboratrice a Azad Magazine depuis de
longues annees, s'est eteinte. Son energie, son sourire, son talent
vont cruellement nous faire defaut.
Elle naît en 1932, a Montpellier, ville qui ne compte alors que sept
familles armeniennes, de parents rescapes du genocide, recueillis dans
les orphelinats americains de Corfou et d'Athènes. Beatrice fait ses
etudes a Montpellier, avant de monter a Paris où elle termine un cursus
universitaire de litterature moderne et de linguistique. Elle rencontre
alors un jeune interne en neurochirurgie, Jacques Bricout, qui devient
plus tard son mari. Ardent armenophile, il lui offre comme cadeau de
fiancailles un ouvrage armenien de l'auteur de comedies satiriques,
Hagop Baronian, qu'il a choisi et achete a la librairie Samuelian de
Paris. Ce geste attentionne - et probablement intentionnel - declenche,
en elle, un declic.
Elle, qui depuis le decès de ses parents n'avait plus aucune attache
armenienne, eprouve alors le besoin imperieux de mieux connaître ses
racines. Dès lors, elle s'inscrit a l'Institut national des langues
et civilisations orientales et commence a reapprendre sa langue
maternelle. Depuis, ce virus de la connaissance de ses racines ne
l'a plus quittee. Malgre ses multiples occupations professionnelles
et familiales, elle se plonge dans les archives et frequente les
bibliothèques. Elle est par ailleurs reconnue et consideree comme
"lecteur-chercheur" par la Bibliothèque nationale, ce qui lui permet
d'avoir accès a tous les manuscrits et livres exceptionnels. En
compagnie, la plupart du temps, de son mari, elle effectue plusieurs
voyages d'etudes dans differents pays où se trouvent les communautes
armeniennes. L'Armenie l'accueille a plusieurs reprises, ainsi
que l'Armenie historique (Van, Ani, Karin), pays d'origine de ses
grands-pères maternel et paternel, et la Cilicie, region natale de
sa grand-mère maternelle. Les notes, les photos, les films qu'elle
en rapporte lui fournissent la matière de ses très nombreux articles
et de ses livres.
Très tôt, Beatrice rejoint l'equipe redactionnelle d'Azad Magazine,
et avec sa plume d'ethnologue elle anime la rubrique Traditions
où elle excelle dans la presentation du patrimoine et des us et
coutumes armeniens. Son ecriture, claire et simple, a la portee
de tous, recueille l'interet d'un large public Cette femme aux
multiples facettes, entreprend egalement des recherches sur les
vieilles estampes armeniennes et tente d'etablir la correlation qui
existe entre le tapis et la miniature. En tant qu'ecrivain, elle est
co-auteure, avec son mari, de films et de diaporamas. Et malgre ses
occupations au sein d'equipes redactionnelles de magazines francais
sur l'histoire, l'architecture, l'ethnologie mediterraneenne, elle
continue ses recherches en vue d'autres publications (revues Archistra,
G. Magazine, Les cahiers d'Ayganouch etc.). Elle anime durant plusieurs
annees une association franco-armenienne. Elle devient vice-presidente
du collège franco-armenien Tebrotsassère. Elle donne egalement des
cours de langue et de civilisation francaises a des elèves venant
du Moyen-Orient. Elle est l'auteure de très nombreux ouvrages, dont
Azadoui, enfant d'Armenie, le cri d'un silence inouï, Exil : la vie en
suspens et À la redecouverte de l'Armenie. Un editeur disait d'elle :
From: Baghdasarian