PLUSIEURS QUARTIERS DE KOBANE AUX MAINS DES JIHADISTES
Syrie
Les jihadistes etaient parvenus mardi matin dans trois quartiers
de la ville kurde syrienne de Kobane, que des centaines d'habitants
terrorises ont fuie par crainte des exactions du groupe Etat islamique
(EI).
Les forces kurdes engagees dans la defense de la troisième ville
kurde de Syrie, connue egalement sous le nom d'Aïn al-Arab, etaient
parvenues a repousser dans la nuit de dimanche a lundi un assaut des
jihadistes, mais ceux-ci ont finalement reussi a entrer dans Kobane
lundi en fin de journee.
S'ils conquièrent Kobane, les jihadistes s'assureront du contrôle
sans discontinuite d'une longue bande de territoire a la frontière
syro-turque.
Très rapidement, ils se sont empares de trois quartiers de la ville :
"ils ont pris la cite industrielle, Maqtala al-Jadida et Kani Arabane,
dans l'est de Kobane après de violents combats contre les Unites de
protection du peuple kurde (YPG)", a declare a l'AFP le directeur de
l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane,
en evoquant des scènes de "guerilla urbaine".
Terrorises par l'avancee des jihadistes connus pour leurs exactions -
meurtres, viols, rapts - des centaines "de civils residant dans les
quartiers Est ont fui vers la Turquie voisine", a-t-il precise.
Sur Twitter, les messages portant le mot-cle #SOSKOBANE se
multipliaient, certains faisant etat de l'avancee de Kurdes de Turquie
vers la frontière syrienne pour venir en aide a la ville.
Sur sa page Facebook, le militant kurde originaire de Kobane Moustafa
Ebdi a precise que l'EI avait "lance l'assaut grâce a des kamikazes
qui se sont fait exploser".
Quelques heures auparavant, les jihadistes avaient plante les drapeaux
noirs de l'EI a une centaine de mètres a l'est et au sud-est de
la ville.
Dans la nuit pourtant, les combattants des YPG etaient parvenus a
tendre une embuscade aux jihadistes, tuant 20 d'entre eux.
Frappes 'insuffisantes' -
En face, les Kurdes ont mobilise les combattants de l'YPG, mais
ceux-ci sont moins nombreux et moins bien armes que les jihadistes,
equipes notamment de chars.
Signe du desespoir des forces kurdes, dimanche, une combattante
de 20 ans a mene un attentat suicide contre une position de l'EI a
l'est de la ville, provoquant la mort de "dizaines" de jihadistes,
selon des sources kurdes.
Il s'agit de la première kamikaze kurde recensee depuis le debut des
violences en Syrie en mars 2011. "Si necessaire, tous les combattants
des YPG suivront son exemple", a averti son mouvement.
La coalition americano-arabe, qui a debute des raids en Syrie le 23
septembre, n'a mene qu'un nombre limite de frappes dans le secteur,
ne permettant pas d'arreter l'avancee de l'EI.
Les raids "sont insuffisants pour battre les terroristes au sol",
a deplore un responsable kurde, Idris Nahsen, reclamant "des armes
et des munitions".
A ce propos, des responsables de l'armee americaine ont revele lundi
que seuls 10% des près de 2.000 raids menes en Irak et en Syrie
contre l'EI depuis debut août ont ete realises par des pays arabes
et d'autres allies des Etats-Unis.
L'offensive de l'EI dans la region a deja fait des centaines de
morts dans les deux camps depuis le 16 septembre et pousse a la fuite
quelque 300.000 habitants, dont 180.000 ont trouve refuge en Turquie.
Sans intervenir militairement, la Turquie surveille de près la
situation, notamment en raison des obus qui atteignent son territoire
depuis une semaine.
Des responsables kurdes ont denonce cette passivite, accusant Ankara
de laisser faire les jihadistes, au moment où la presse britannique
rapportait que les 46 otages turcs liberes fin septembre par l'EI
pourraient avoir fait l'objet d'un echange contre 180 jihadistes,
dont plusieurs seraient originaires de pays europeens.
30 morts dans un double attentat -
Ailleurs en Syrie, au moins 30 combattants et policiers kurdes ont
peri dans un double attentat a la camionnette piegee mene par des
kamikazes de l'EI, selon l'OSDH.
Les attentats ont vise deux positions des YPG et des assayesh,
dont un camp d'entraînement, a l'entree d'Hassaka. Parallèlement,
les forces loyalistes regagnaient du terrain près de la capitale en
reprenant lundi Doukhaniye, aux portes de Damas.
En Irak voisin, où l'EI contrôle plusieurs regions, au moins 25
jihadistes ont ete tues dans des frappes aeriennes visant trois bases
du groupe autour de Mossoul (nord), selon des sources medicales et
des temoins.
Dans l'est du pays, cinq combattants kurdes ont ete tues lundi lors
d'une attaque jihadiste lancee depuis la ville strategique de Jalawla,
ont annonce des sources militaires.
L'armee americaine a utilise pour la première fois des helicoptères
dans sa lutte contre l'EI en Irak, ont indique des responsables lundi,
ce qui marque une escalade dans la gestion du conflit et expose
davantage au danger les soldats americains.
L'Australie, la Belgique et les Pays-Bas ont realise ces dernières
heures leurs premières missions aeriennes pour la coalition en Irak.
L'ancien chef du Pentagone Leon Panetta a averti que la lutte contre
l'EI "pourrait durer 30 ans" et "faire peser des menaces sur la Libye,
le Nigeria, la Somalie et le Yemen".
Malgre le feu vert, la Turquie reste l'arme au pied face aux jihadistes
Malgre l'autorisation de son Parlement il y a quatre jours, la
Turquie repugne toujours a engager la moindre operation militaire
contre les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) qui menacent la
ville syrienne de Kobane, pourtant a portee de tir de sa frontière.
Depuis ce vote, le gouvernement islamo-conservateur au pouvoir a Ankara
a repete sa volonte de participer a la lutte contre l'EI mais a pose
des conditions pour rejoindre la coalition militaire reunie par les
Etats-Unis, alimentant ainsi les soupcons des populations kurdes qui
accusent Ankara de les abandonner a leur sort.
Ses responsables ont multiplie les declarations pour expliquer leur
position.
La Turquie ne veut pas se faire entraîner dans un conflit a ses portes
Le Premier ministre Ahmet Davutoglu l'a explique vendredi. "Nous
ferons tout ce que nous pouvons pour que Kobane ne tombe pas". Mais
il a d'emblee ecarte une intervention contre l'EI, pourtant a portee
de canon des chars turcs.
"Si les forces armees turques entrent a Kobane et que les Turkmènes
de Yayladag (une autre minorite turcophone de Syrie) nous demandent
+pourquoi est-ce que vous ne nous sauvez pas ?+, il faudrait alors que
nous intervenions la-bas aussi", a-t-il plaide. Tout au plus s'est-il
engage a faire son possible pour renforcer "l'aide humanitaire"
a la ville syrienne assiegee.
M. Davutoglu comme le president Recep Tayyip Erdogan l'ont tous deux
precise : seule une attaque contre le tombeau de Souleimane Shah,
une enclave turque en Syrie, pourrait precipiter une entree de ses
troupes chez son voisin.
La Turquie veut faire tomber le regime de Damas
Comme l'a encore recemment affirme, avant de se retracter, le
vice-president americain Joe Biden, la Turquie sunnite a longtemps
soutenu les groupes rebelles syriens les plus radicaux, dont l'EI,
dans l'espoir de precipiter la chute du president alaouite (une
branche du chiisme) Bachar al-Assad.
Le gouvernement l'a toujours nie mais ce n'est que très recemment,
après la liberation de 46 Turcs detenus en otages par l'EI en
Irak, qu'il a publiquement reconnu la menace causee par ce groupe
ultraradical. Le texte de la resolution adoptee par le Parlement
evoque ainsi "l'augmentation significative" et "alarmante" du nombre
"d'elements terroristes en Syrie et de la menace qu'ils font peser
sur l'Irak".
Mais en declarant son hostilite aux "terroristes" de l'Etat islamique,
M. Erdogan a rappele que "le depart de l'actuel regime syrien" restait
sa "priorite" et que les frappes aeriennes contre les jihadistes
risquaient par ricochet de renforcer Damas.
La Turquie privilegie une zone tampon et une zone d'exclusion aerienne
C'est une vieille lune turque depuis le debut de la guerre civile
syrienne en 2011. Ankara, qui accueille deja plus d'un million et
demi de refugies, exige en echange de son entree dans la coalition
la creation dans le nord de la Syrie d'une zone-tampon doublee d'une
zone d'exclusion aerienne susceptible de proteger le territoire turc.
Faute de cette zone d'exclusion aerienne, a mis en garde M. Davutoglu,
les forces du president syrien Bachar al-Assad pourraient profiter
de frappes de la coalition pour "bombarder en represailles" les zones
desertees par l'EI, notamment autour d'Alep et de Raqa, "et 3 millions
de personnes vont fuir vers la Turquie".
Les Etats-Unis ont indique qu'une zone d'exclusion aerienne, qui
necessite un accord du conseil de securite des Nations unies, n'etait
pas a l'ordre du jour.
La Turquie veut eviter de renforcer le camp kurde
C'est l'obsession d'Ankara. Le gouvernement turc a beau avoir engage
il y a près de deux ans des pourparlers de paix avec les rebelles du
Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), il veut tout faire pour
eviter que la guerre contre l'EI ne renforce les Kurdes.
La resolution du parlement autorisant le recours a la force mentionne
parmi les "menaces" le "groupe terroriste du Parti des travailleurs du
Kurdistan" et M. Erdogan a lui-meme fait samedi un parallèle entre le
PKK et le groupe Etat islamique. En outre, la Turquie s'est inquietee
que les armes fournies par les Occidentaux aux combattants kurdes,
en première ligne contre l'EI, "tombent entre les mains" du PKK.
AFP, 7 oct 2014
mardi 7 octobre 2014, Jean Eckian (c)armenews.com
From: Baghdasarian
Syrie
Les jihadistes etaient parvenus mardi matin dans trois quartiers
de la ville kurde syrienne de Kobane, que des centaines d'habitants
terrorises ont fuie par crainte des exactions du groupe Etat islamique
(EI).
Les forces kurdes engagees dans la defense de la troisième ville
kurde de Syrie, connue egalement sous le nom d'Aïn al-Arab, etaient
parvenues a repousser dans la nuit de dimanche a lundi un assaut des
jihadistes, mais ceux-ci ont finalement reussi a entrer dans Kobane
lundi en fin de journee.
S'ils conquièrent Kobane, les jihadistes s'assureront du contrôle
sans discontinuite d'une longue bande de territoire a la frontière
syro-turque.
Très rapidement, ils se sont empares de trois quartiers de la ville :
"ils ont pris la cite industrielle, Maqtala al-Jadida et Kani Arabane,
dans l'est de Kobane après de violents combats contre les Unites de
protection du peuple kurde (YPG)", a declare a l'AFP le directeur de
l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane,
en evoquant des scènes de "guerilla urbaine".
Terrorises par l'avancee des jihadistes connus pour leurs exactions -
meurtres, viols, rapts - des centaines "de civils residant dans les
quartiers Est ont fui vers la Turquie voisine", a-t-il precise.
Sur Twitter, les messages portant le mot-cle #SOSKOBANE se
multipliaient, certains faisant etat de l'avancee de Kurdes de Turquie
vers la frontière syrienne pour venir en aide a la ville.
Sur sa page Facebook, le militant kurde originaire de Kobane Moustafa
Ebdi a precise que l'EI avait "lance l'assaut grâce a des kamikazes
qui se sont fait exploser".
Quelques heures auparavant, les jihadistes avaient plante les drapeaux
noirs de l'EI a une centaine de mètres a l'est et au sud-est de
la ville.
Dans la nuit pourtant, les combattants des YPG etaient parvenus a
tendre une embuscade aux jihadistes, tuant 20 d'entre eux.
Frappes 'insuffisantes' -
En face, les Kurdes ont mobilise les combattants de l'YPG, mais
ceux-ci sont moins nombreux et moins bien armes que les jihadistes,
equipes notamment de chars.
Signe du desespoir des forces kurdes, dimanche, une combattante
de 20 ans a mene un attentat suicide contre une position de l'EI a
l'est de la ville, provoquant la mort de "dizaines" de jihadistes,
selon des sources kurdes.
Il s'agit de la première kamikaze kurde recensee depuis le debut des
violences en Syrie en mars 2011. "Si necessaire, tous les combattants
des YPG suivront son exemple", a averti son mouvement.
La coalition americano-arabe, qui a debute des raids en Syrie le 23
septembre, n'a mene qu'un nombre limite de frappes dans le secteur,
ne permettant pas d'arreter l'avancee de l'EI.
Les raids "sont insuffisants pour battre les terroristes au sol",
a deplore un responsable kurde, Idris Nahsen, reclamant "des armes
et des munitions".
A ce propos, des responsables de l'armee americaine ont revele lundi
que seuls 10% des près de 2.000 raids menes en Irak et en Syrie
contre l'EI depuis debut août ont ete realises par des pays arabes
et d'autres allies des Etats-Unis.
L'offensive de l'EI dans la region a deja fait des centaines de
morts dans les deux camps depuis le 16 septembre et pousse a la fuite
quelque 300.000 habitants, dont 180.000 ont trouve refuge en Turquie.
Sans intervenir militairement, la Turquie surveille de près la
situation, notamment en raison des obus qui atteignent son territoire
depuis une semaine.
Des responsables kurdes ont denonce cette passivite, accusant Ankara
de laisser faire les jihadistes, au moment où la presse britannique
rapportait que les 46 otages turcs liberes fin septembre par l'EI
pourraient avoir fait l'objet d'un echange contre 180 jihadistes,
dont plusieurs seraient originaires de pays europeens.
30 morts dans un double attentat -
Ailleurs en Syrie, au moins 30 combattants et policiers kurdes ont
peri dans un double attentat a la camionnette piegee mene par des
kamikazes de l'EI, selon l'OSDH.
Les attentats ont vise deux positions des YPG et des assayesh,
dont un camp d'entraînement, a l'entree d'Hassaka. Parallèlement,
les forces loyalistes regagnaient du terrain près de la capitale en
reprenant lundi Doukhaniye, aux portes de Damas.
En Irak voisin, où l'EI contrôle plusieurs regions, au moins 25
jihadistes ont ete tues dans des frappes aeriennes visant trois bases
du groupe autour de Mossoul (nord), selon des sources medicales et
des temoins.
Dans l'est du pays, cinq combattants kurdes ont ete tues lundi lors
d'une attaque jihadiste lancee depuis la ville strategique de Jalawla,
ont annonce des sources militaires.
L'armee americaine a utilise pour la première fois des helicoptères
dans sa lutte contre l'EI en Irak, ont indique des responsables lundi,
ce qui marque une escalade dans la gestion du conflit et expose
davantage au danger les soldats americains.
L'Australie, la Belgique et les Pays-Bas ont realise ces dernières
heures leurs premières missions aeriennes pour la coalition en Irak.
L'ancien chef du Pentagone Leon Panetta a averti que la lutte contre
l'EI "pourrait durer 30 ans" et "faire peser des menaces sur la Libye,
le Nigeria, la Somalie et le Yemen".
Malgre le feu vert, la Turquie reste l'arme au pied face aux jihadistes
Malgre l'autorisation de son Parlement il y a quatre jours, la
Turquie repugne toujours a engager la moindre operation militaire
contre les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) qui menacent la
ville syrienne de Kobane, pourtant a portee de tir de sa frontière.
Depuis ce vote, le gouvernement islamo-conservateur au pouvoir a Ankara
a repete sa volonte de participer a la lutte contre l'EI mais a pose
des conditions pour rejoindre la coalition militaire reunie par les
Etats-Unis, alimentant ainsi les soupcons des populations kurdes qui
accusent Ankara de les abandonner a leur sort.
Ses responsables ont multiplie les declarations pour expliquer leur
position.
La Turquie ne veut pas se faire entraîner dans un conflit a ses portes
Le Premier ministre Ahmet Davutoglu l'a explique vendredi. "Nous
ferons tout ce que nous pouvons pour que Kobane ne tombe pas". Mais
il a d'emblee ecarte une intervention contre l'EI, pourtant a portee
de canon des chars turcs.
"Si les forces armees turques entrent a Kobane et que les Turkmènes
de Yayladag (une autre minorite turcophone de Syrie) nous demandent
+pourquoi est-ce que vous ne nous sauvez pas ?+, il faudrait alors que
nous intervenions la-bas aussi", a-t-il plaide. Tout au plus s'est-il
engage a faire son possible pour renforcer "l'aide humanitaire"
a la ville syrienne assiegee.
M. Davutoglu comme le president Recep Tayyip Erdogan l'ont tous deux
precise : seule une attaque contre le tombeau de Souleimane Shah,
une enclave turque en Syrie, pourrait precipiter une entree de ses
troupes chez son voisin.
La Turquie veut faire tomber le regime de Damas
Comme l'a encore recemment affirme, avant de se retracter, le
vice-president americain Joe Biden, la Turquie sunnite a longtemps
soutenu les groupes rebelles syriens les plus radicaux, dont l'EI,
dans l'espoir de precipiter la chute du president alaouite (une
branche du chiisme) Bachar al-Assad.
Le gouvernement l'a toujours nie mais ce n'est que très recemment,
après la liberation de 46 Turcs detenus en otages par l'EI en
Irak, qu'il a publiquement reconnu la menace causee par ce groupe
ultraradical. Le texte de la resolution adoptee par le Parlement
evoque ainsi "l'augmentation significative" et "alarmante" du nombre
"d'elements terroristes en Syrie et de la menace qu'ils font peser
sur l'Irak".
Mais en declarant son hostilite aux "terroristes" de l'Etat islamique,
M. Erdogan a rappele que "le depart de l'actuel regime syrien" restait
sa "priorite" et que les frappes aeriennes contre les jihadistes
risquaient par ricochet de renforcer Damas.
La Turquie privilegie une zone tampon et une zone d'exclusion aerienne
C'est une vieille lune turque depuis le debut de la guerre civile
syrienne en 2011. Ankara, qui accueille deja plus d'un million et
demi de refugies, exige en echange de son entree dans la coalition
la creation dans le nord de la Syrie d'une zone-tampon doublee d'une
zone d'exclusion aerienne susceptible de proteger le territoire turc.
Faute de cette zone d'exclusion aerienne, a mis en garde M. Davutoglu,
les forces du president syrien Bachar al-Assad pourraient profiter
de frappes de la coalition pour "bombarder en represailles" les zones
desertees par l'EI, notamment autour d'Alep et de Raqa, "et 3 millions
de personnes vont fuir vers la Turquie".
Les Etats-Unis ont indique qu'une zone d'exclusion aerienne, qui
necessite un accord du conseil de securite des Nations unies, n'etait
pas a l'ordre du jour.
La Turquie veut eviter de renforcer le camp kurde
C'est l'obsession d'Ankara. Le gouvernement turc a beau avoir engage
il y a près de deux ans des pourparlers de paix avec les rebelles du
Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), il veut tout faire pour
eviter que la guerre contre l'EI ne renforce les Kurdes.
La resolution du parlement autorisant le recours a la force mentionne
parmi les "menaces" le "groupe terroriste du Parti des travailleurs du
Kurdistan" et M. Erdogan a lui-meme fait samedi un parallèle entre le
PKK et le groupe Etat islamique. En outre, la Turquie s'est inquietee
que les armes fournies par les Occidentaux aux combattants kurdes,
en première ligne contre l'EI, "tombent entre les mains" du PKK.
AFP, 7 oct 2014
mardi 7 octobre 2014, Jean Eckian (c)armenews.com
From: Baghdasarian