LE NOUVEAU RAPPORT DE L'UE CRITIQUE ANKARA SUR LES LIBERTES
TURQUIE
L'Union europeenne espère cooperer plus etroitement avec la Turquie
pour contrer le groupe Etat islamique (EI) et le retour de jihadistes
en Europe, a indique la Commission mercredi dans un rapport sur les
negociations d'adhesion.
Ce rapport d'etape sur les negociations d'adhesion entamees en 2005,
longtemps restees au point mort, est très critique sur une purge dans
les milieux de la police et de la justice engagee par le gouvernement
turc en reponse a une enquete anticorruption visant certains de
ses membres, et sur les pressions exercees sur la presse, Twitter
et Youtube.
"Les negociations d'adhesion doivent etre redynamisees", affirme
la Commission, alors que le rapport liste une serie de serieux
handicaps, a commencer par l'independance de la justice et la liberte
d'expression.
La Commission souligne en meme temps "la position strategique de la
Turquie", situee entre l'Europe et le Moyen-Orient mais aussi au sud
de la zone d'influence russe, puisqu'elle borde la mer Noire.
"Les developpements très graves dans la region, notamment en Syrie et
en Irak, rendent la cooperation" en politique etrangère, politique
migratoire et sur la question de la securite energetique "encore
plus cruciale" et "importante", estime Bruxelles, faisant egalement
reference aux "defis considerables" poses par la crise en Ukraine.
"Il est donc essentiel que les negociations d'adhesion restent
le moteur principal de nos relations", a juge le commissaire a
l'Elargissement, Stefan Fule, devant le Parlement europeen.
Ce dialogue "devrait etre utilise pour developper une cooperation
plus etroite contre l'EI et les reseaux qui le financent", assure
la Commission dans son rapport. "Le dialogue actif dans le domaine
du contre-terrorisme entre l'UE et la Turquie est bienvenu, et doit
etre renforce encore, en particulier dans le domaine des combattants
etrangers", les jihadistes europeens rentrant de Syrie et d'Irak,
insiste-t-elle.
Jean-Claude Juncker, qui presidera la nouvelle Commission a partir
de novembre, a exclu l'adhesion d'un nouvel Etat membre dans les
cinq prochaines annees, estimant qu'il fallait "une pause" pour
"consolider ce qui a ete fait a 28".
En Turquie, "des progrès significatifs sont necessaires
particulièrement dans le domaine de la justice et des droits
fondamentaux, des politiques sociales et d'emploi, notamment le
droit du travail et la securite au travail", selon le rapport. "C'est
maintenant a la Turquie de montrer des progrès concrets", a affirme M.
Fule.
Il a salue le soutien apporte par la Turquie a la reprise des
negociations de paix entre les leaders chypriotes grec et turc en
fevrier, mais "il est important que cela continue", a insiste M. Fule,
alors que de nouvelles tensions entre Ankara et Nicosie sont apparues
ces derniers jours autour de recherches energetiques en mer.
Le rapport "encourage" egalement "les efforts" du gouvernement turc
pour relancer des negociations de paix avec les rebelles du Parti
des travailleurs du Kurdistan (PKK).
Pour les autres candidats, la Commission estime que la Serbie
"continue a remplir de manière suffisante les critères politiques"
pour une adhesion, grâce a l'accord conclu en avril 2013 entre le
Kosovo et la Serbie visant a la normalisation de leur relations,
mais que des progrès substantiels restent a faire.
Les candidatures du Montenegro, de la Macedoine et de l'Albanie sont
encore loin de remplir tous les critères. Quant a la Bosnie-Herzegovine
et au Kosovo, ils sont encore plus eloignes d'une adhesion, selon
le rapport.
jeudi 9 octobre 2014, Stephane (c)armenews.com
TURQUIE
L'Union europeenne espère cooperer plus etroitement avec la Turquie
pour contrer le groupe Etat islamique (EI) et le retour de jihadistes
en Europe, a indique la Commission mercredi dans un rapport sur les
negociations d'adhesion.
Ce rapport d'etape sur les negociations d'adhesion entamees en 2005,
longtemps restees au point mort, est très critique sur une purge dans
les milieux de la police et de la justice engagee par le gouvernement
turc en reponse a une enquete anticorruption visant certains de
ses membres, et sur les pressions exercees sur la presse, Twitter
et Youtube.
"Les negociations d'adhesion doivent etre redynamisees", affirme
la Commission, alors que le rapport liste une serie de serieux
handicaps, a commencer par l'independance de la justice et la liberte
d'expression.
La Commission souligne en meme temps "la position strategique de la
Turquie", situee entre l'Europe et le Moyen-Orient mais aussi au sud
de la zone d'influence russe, puisqu'elle borde la mer Noire.
"Les developpements très graves dans la region, notamment en Syrie et
en Irak, rendent la cooperation" en politique etrangère, politique
migratoire et sur la question de la securite energetique "encore
plus cruciale" et "importante", estime Bruxelles, faisant egalement
reference aux "defis considerables" poses par la crise en Ukraine.
"Il est donc essentiel que les negociations d'adhesion restent
le moteur principal de nos relations", a juge le commissaire a
l'Elargissement, Stefan Fule, devant le Parlement europeen.
Ce dialogue "devrait etre utilise pour developper une cooperation
plus etroite contre l'EI et les reseaux qui le financent", assure
la Commission dans son rapport. "Le dialogue actif dans le domaine
du contre-terrorisme entre l'UE et la Turquie est bienvenu, et doit
etre renforce encore, en particulier dans le domaine des combattants
etrangers", les jihadistes europeens rentrant de Syrie et d'Irak,
insiste-t-elle.
Jean-Claude Juncker, qui presidera la nouvelle Commission a partir
de novembre, a exclu l'adhesion d'un nouvel Etat membre dans les
cinq prochaines annees, estimant qu'il fallait "une pause" pour
"consolider ce qui a ete fait a 28".
En Turquie, "des progrès significatifs sont necessaires
particulièrement dans le domaine de la justice et des droits
fondamentaux, des politiques sociales et d'emploi, notamment le
droit du travail et la securite au travail", selon le rapport. "C'est
maintenant a la Turquie de montrer des progrès concrets", a affirme M.
Fule.
Il a salue le soutien apporte par la Turquie a la reprise des
negociations de paix entre les leaders chypriotes grec et turc en
fevrier, mais "il est important que cela continue", a insiste M. Fule,
alors que de nouvelles tensions entre Ankara et Nicosie sont apparues
ces derniers jours autour de recherches energetiques en mer.
Le rapport "encourage" egalement "les efforts" du gouvernement turc
pour relancer des negociations de paix avec les rebelles du Parti
des travailleurs du Kurdistan (PKK).
Pour les autres candidats, la Commission estime que la Serbie
"continue a remplir de manière suffisante les critères politiques"
pour une adhesion, grâce a l'accord conclu en avril 2013 entre le
Kosovo et la Serbie visant a la normalisation de leur relations,
mais que des progrès substantiels restent a faire.
Les candidatures du Montenegro, de la Macedoine et de l'Albanie sont
encore loin de remplir tous les critères. Quant a la Bosnie-Herzegovine
et au Kosovo, ils sont encore plus eloignes d'une adhesion, selon
le rapport.
jeudi 9 octobre 2014, Stephane (c)armenews.com