SYRIE : LE PRESIDENT TURC ERDOGAN S'EN PREND AUX NOUVEAUX LAWRENCE D'ARABIE
TURQUIE
Le president turc Recep Tayyip Erdogan a defendu lundi la position
controversee de la Turquie de ne pas intervenir militairement contre
les jihadistes en Syrie et en Irak, denoncant les "nouveaux Lawrence"
d'Arabie qui veulent destabiliser son pays.
"Il y a cent ans, certains se sont leves contre l'Empire ottoman (...)
ils existent toujours aujourd'hui. Lawrence etait un espion anglais
deguise en Arabe. Aujourd'hui, les espions sont ceux qui trahissent
leur propre pays", a lance M. Erdogan lors d'un discours prononce a
l'universite Marmara d'Istanbul.
Officier de liaison britannique, Thomas Edward Lawrence est considere
comme l'un des principaux acteurs de la revolte arabe contre l'Empire
ottoman en 1918.
Malgre les pressions de ses allies, le regime islamo-conservateur
turc refuse de participer a une intervention militaire aux côtes
de la coalition internationale dirigee par les Etats-Unis contre
les jihadistes du groupe Etat islamique (EI), redoutant qu'elle ne
renforce par ricochet le regime de Damas, sa bete noire.
Ce refus a provoque la semaine dernière en Turquie de violentes
manifestations de jeunes militants kurdes proches de la rebellion
turque du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui fait au
moins 34 morts.
La position d'Ankara nourrit egalement de nombreuses critiques
contre ses dirigeants, accuses de ne rien faire pour sauver la ville
frontalière syrienne kurde de Kobane assiegee par les jihadistes,
pourtant a portee de ses canons.
"Il y a aujourd'hui de nouveaux Lawrence deguises en journalistes,
en religieux, en ecrivains et en terroristes (...) qui se cachent
derrière la liberte de la presse, la guerre d'independance ou le
jihad", a denonce le chef de l'Etat turc.
Dans son discours, M. Erdogan s'en est pris au PKK et a ses ex-allies
du mouvement islamique de son ex-allie Fethullah Gulen, qu'il accuse
de comploter contre lui.
La Turquie a pose comme prealable a sa participation a la coalition
la creation d'une zone-tampon et d'une zone d'interdiction aerienne
dans le nord de la Syrie, ainsi que l'armement de l'opposition
syrienne moderee.
Cette idee a ete accueillie avec beaucoup de reserves par ses allies,
sauf la France.
"On ne peut pas regler ce problème (syrien) uniquement en ce
concentrant sur Kobane", a insiste lundi M. Erdogan. "Pourquoi tout
ceux qui restent passifs face au massacre de Kobane, où il n'y a plus
de civils, l'utilisent contre la Turquie ?", a-t-il demande.
mardi 14 octobre 2014, Stephane (c)armenews.com
TURQUIE
Le president turc Recep Tayyip Erdogan a defendu lundi la position
controversee de la Turquie de ne pas intervenir militairement contre
les jihadistes en Syrie et en Irak, denoncant les "nouveaux Lawrence"
d'Arabie qui veulent destabiliser son pays.
"Il y a cent ans, certains se sont leves contre l'Empire ottoman (...)
ils existent toujours aujourd'hui. Lawrence etait un espion anglais
deguise en Arabe. Aujourd'hui, les espions sont ceux qui trahissent
leur propre pays", a lance M. Erdogan lors d'un discours prononce a
l'universite Marmara d'Istanbul.
Officier de liaison britannique, Thomas Edward Lawrence est considere
comme l'un des principaux acteurs de la revolte arabe contre l'Empire
ottoman en 1918.
Malgre les pressions de ses allies, le regime islamo-conservateur
turc refuse de participer a une intervention militaire aux côtes
de la coalition internationale dirigee par les Etats-Unis contre
les jihadistes du groupe Etat islamique (EI), redoutant qu'elle ne
renforce par ricochet le regime de Damas, sa bete noire.
Ce refus a provoque la semaine dernière en Turquie de violentes
manifestations de jeunes militants kurdes proches de la rebellion
turque du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui fait au
moins 34 morts.
La position d'Ankara nourrit egalement de nombreuses critiques
contre ses dirigeants, accuses de ne rien faire pour sauver la ville
frontalière syrienne kurde de Kobane assiegee par les jihadistes,
pourtant a portee de ses canons.
"Il y a aujourd'hui de nouveaux Lawrence deguises en journalistes,
en religieux, en ecrivains et en terroristes (...) qui se cachent
derrière la liberte de la presse, la guerre d'independance ou le
jihad", a denonce le chef de l'Etat turc.
Dans son discours, M. Erdogan s'en est pris au PKK et a ses ex-allies
du mouvement islamique de son ex-allie Fethullah Gulen, qu'il accuse
de comploter contre lui.
La Turquie a pose comme prealable a sa participation a la coalition
la creation d'une zone-tampon et d'une zone d'interdiction aerienne
dans le nord de la Syrie, ainsi que l'armement de l'opposition
syrienne moderee.
Cette idee a ete accueillie avec beaucoup de reserves par ses allies,
sauf la France.
"On ne peut pas regler ce problème (syrien) uniquement en ce
concentrant sur Kobane", a insiste lundi M. Erdogan. "Pourquoi tout
ceux qui restent passifs face au massacre de Kobane, où il n'y a plus
de civils, l'utilisent contre la Turquie ?", a-t-il demande.
mardi 14 octobre 2014, Stephane (c)armenews.com