DES COMBATTANTS KURDES SYRIENS EN GREVE DE LA FAIM CONTRE LEUR DETENTION EN TURQUIE
TURQUIE
Pus d'une centaine de combattants kurdes de la ville syrienne de
Kobane assieges par les jihadistes ont entame une grève de la faim
pour denoncer leur detention par les autorites turques lorsqu'ils
franchissent la frontière notamment pour se faire soigner.
Ankara les soupconne de liens avec les rebelles kurdes de Turquie.
Selon un depute turc pro-kurde, quelque 160 membres du Parti de l'union
democratique (PYD), le principal parti kurde syrien, sont retenus
depuis neuf jours a Suruc, a proximite de la frontière syrienne,
et ont commence une grève de la faim.
"Ils sont retenus sans qu'aucune charge ne pèse sur eux, dans la
plus grande incertitude juridique, c'est un drame", a regrette
auprès de l'AFP Ibrahim Ayhan, elu du parti democratique populaire
(HDP, prokurde).
Une centaine d'autres membres du PYD, hommes et femmes, retenus par les
autorites turques a leur entree sur le territoire turc en provenance de
Kobane, ont ete relâches dans la nuit de lundi a mardi, a-t-il ajoute,
precisant que la plupart etait repartie pour combattre côte syrien.
Un responsable local a affirme a l'AFP sous couvert de l'anonymat
que ces personnes avaient ete arretees pour un contrôle d'identite
"de routine".
"Depuis un certain temps, tous ceux qui viennent de l'autre côte de la
frontière sont soient membre des YPG (Unites de protection du peuple,
la principale milice armee kurde de Syrie), soit du PKK (le Parti des
travailleurs du Kurdistan, la rebellion kurde de Turquie)", a ajoute
ce responsable, pour qui "il s'agit de la securite du pays".
Ankara n'entretient pas de relations officielles avec le PYD qu'elle
considère comme la branche syrienne du PKK, un mouvement classe comme
"terroriste".
Mardi, le Premier ministre islamo-conservateur turc Ahmet Davutoglu a
accuse le PYD d'avoir "torture" les deplaces kurdes de la region de
Kobane, dont quelque 200.000 ont franchi la frontière de la Turquie
pour fuir l'avancee jihadiste.
Malgre la pression de ses allies, Etats-Unis en tete, la Turquie refuse
d'intervenir pour sauver Kobane (Aïn al-Arab en arabe) assiegee par
les jihadistes, redoutant qu'une operation militaire ne renforce par
ricochet le president syrien Bachar al-Assad, sa bete noire, et les
Kurdes lies au PKK.
Mardi, des dizaines de proches des detenus se sont masses devant le
bâtiment où ils sont retenus sous protection de policiers en armes
pour exiger leur remise en liberte.
"Je suis ici pour mon fils. Il est retenu et je ne suis meme pas
autorisee a le visiter", a deplore Fadile Sukriato, une refugiee de
Kobane, "ils ne sont accuses de rien, ils ne sont pas juges, pourquoi
on les garde dans cette prison ?"
mercredi 15 octobre 2014, Stephane (c)armenews.com
From: A. Papazian
TURQUIE
Pus d'une centaine de combattants kurdes de la ville syrienne de
Kobane assieges par les jihadistes ont entame une grève de la faim
pour denoncer leur detention par les autorites turques lorsqu'ils
franchissent la frontière notamment pour se faire soigner.
Ankara les soupconne de liens avec les rebelles kurdes de Turquie.
Selon un depute turc pro-kurde, quelque 160 membres du Parti de l'union
democratique (PYD), le principal parti kurde syrien, sont retenus
depuis neuf jours a Suruc, a proximite de la frontière syrienne,
et ont commence une grève de la faim.
"Ils sont retenus sans qu'aucune charge ne pèse sur eux, dans la
plus grande incertitude juridique, c'est un drame", a regrette
auprès de l'AFP Ibrahim Ayhan, elu du parti democratique populaire
(HDP, prokurde).
Une centaine d'autres membres du PYD, hommes et femmes, retenus par les
autorites turques a leur entree sur le territoire turc en provenance de
Kobane, ont ete relâches dans la nuit de lundi a mardi, a-t-il ajoute,
precisant que la plupart etait repartie pour combattre côte syrien.
Un responsable local a affirme a l'AFP sous couvert de l'anonymat
que ces personnes avaient ete arretees pour un contrôle d'identite
"de routine".
"Depuis un certain temps, tous ceux qui viennent de l'autre côte de la
frontière sont soient membre des YPG (Unites de protection du peuple,
la principale milice armee kurde de Syrie), soit du PKK (le Parti des
travailleurs du Kurdistan, la rebellion kurde de Turquie)", a ajoute
ce responsable, pour qui "il s'agit de la securite du pays".
Ankara n'entretient pas de relations officielles avec le PYD qu'elle
considère comme la branche syrienne du PKK, un mouvement classe comme
"terroriste".
Mardi, le Premier ministre islamo-conservateur turc Ahmet Davutoglu a
accuse le PYD d'avoir "torture" les deplaces kurdes de la region de
Kobane, dont quelque 200.000 ont franchi la frontière de la Turquie
pour fuir l'avancee jihadiste.
Malgre la pression de ses allies, Etats-Unis en tete, la Turquie refuse
d'intervenir pour sauver Kobane (Aïn al-Arab en arabe) assiegee par
les jihadistes, redoutant qu'une operation militaire ne renforce par
ricochet le president syrien Bachar al-Assad, sa bete noire, et les
Kurdes lies au PKK.
Mardi, des dizaines de proches des detenus se sont masses devant le
bâtiment où ils sont retenus sous protection de policiers en armes
pour exiger leur remise en liberte.
"Je suis ici pour mon fils. Il est retenu et je ne suis meme pas
autorisee a le visiter", a deplore Fadile Sukriato, une refugiee de
Kobane, "ils ne sont accuses de rien, ils ne sont pas juges, pourquoi
on les garde dans cette prison ?"
mercredi 15 octobre 2014, Stephane (c)armenews.com
From: A. Papazian