KOBANE RESISTE EN ESPERANT DES RENFORTS DU KURDISTAN IRAKIEN
SYRIE
Le Parlement du Kurdistan irakien se prononce mercredi sur l'envoi
de combattants a Kobane en appui aux Kurdes syriens qui resistent
toujours aux jihadistes determines a conquerir cette ville frontalière
de la Turquie.
De nouveaux et "violents combats" ont oppose dans la nuit de mardi a
mercredi les combattants kurdes aux jihadistes du groupe Etat islamique
(EI) dans plusieurs quartiers de Kobane, a affirme un responsable
local, Idriss Nassen, refugie en Turquie.
Les jhadistes de l'EI ont "tente de progresser par le sud-est, l'est
et le sud-ouest de la ville, mais ils ont ete stoppes" par les Unites
de protection du peuple kurde (YPG), qui leur ont "oppose une forte
resistance", selon lui.
L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) avait indique
mardi que l'EI acheminait des renforts "a cause des pertes subies"
dans les combats des derniers jours a Kobane.
De leur côte, les forces kurdes espèrent l'arrivee de combattants venus
d'Irak après le feu vert donne lundi par la Turquie a leur passage.
Le Parlement du Kurdistan irakien doit se reunir mercredi pour
"autoriser le president de la region (Massoud Barzani) a deployer des
forces a Kobane", a declare Omid Khoshnaw, chef du bloc parlementaire
du Parti democratique du Kurdistan (PDK).
Les peshmergas irakiens avaient joue un rôle crucial dans la lutte
contre les jihadistes lorsque ces derniers avaient lance une offensive
fulgurante dans le nord de l'Irak en juin face a une armee irakienne
en deroute.
La Turquie, qui entretient de bonnes relations avec M. Barzani, a donne
son feu vert au transit des seuls peshmergas, excluant celui de Kurdes
turcs ou d'autres nationalites. Son ministre des Affaires etrangères
Mevlut Cavusoglu a en outre ecarte mardi toute aide directe au parti
kurde syrien, le PYD, considere par son pays comme une organisation
"terroriste" proche du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK)
qui mène la rebellion en Turquie.
'Situation fragile' -
Le principal soutien exterieur aux defenseurs de Kobane est jusqu'a
present arrive du ciel, avec les bombardements quotidiens des avions
de la coalition menee par les Etats-Unis.
Ces derniers estiment que les frappes, dont le nombre a augmente ces
dernières semaines, ont tue plusieurs centaines de combattants de
l'EI et freine leur avance dans la ville.
Des avions cargos americains ont egalement largue lundi, pour la
première fois, des caisses d'armes, de munitions et de materiel
medical, dont commencaient a manquer les YPG.
"La situation a Kobane reste fragile, mais nous estimons que la majeure
partie de la ville est sous le contrôle des Kurdes", a affirme mardi
le porte-parole du departement americain de la Defense, l'amiral
John Kirby. "L'Etat islamique n'a pas progresse a Kobane ces derniers
jours", mais "cela peut changer", a-t-il neanmoins mis en garde.
Situee a quelques kilomètres seulement de la Turquie, la troisième
ville kurde de Syrie est devenue depuis plus d'un mois le symbole de la
resistance face a l'EI, qui cherche a elargir son emprise territoriale
en Syrie et en Irak, où il contrôle deja de larges pans de territoire
et a declare un "califat".
Les violences a Kobane ont pousse depuis le 16 septembre a la fuite
plus de 300.000 personnes et fait plus de 700 morts selon l'OSDH.
La situation humanitaire est "particulièrement mauvaise pour environ
3.000 personnes bloquees a la frontière", a affirme a l'AFP un
journaliste militant kurde Moustapha Ebdi. "Un seul passage officiel
fonctionne entre la ville et la Turquie. Il ouvre selon l'etat de
la securite, et certaines personnes n'y ont pas accès, les autorites
turques imposant trop de restrictions a l'entree des Kurdes sur leur
territoire", a-t-il regrette.
'Crimes de guerre' -
Les jihadistes, qui sevissent egalement en Irak, sont "une menace pour
la region, et ces groupes terroristes tentent de creer la division
entre chiites et sunnites", a declare le Premier ministre irakien
Haïdar al-Abadi qui a effectue mardi sa première visite en Iran,
puissance chiite de la region.
"Nous nous tenons a vos côtes et nous defendrons votre gouvernement",
lui a assure le guide supreme iranien, Ali Khamenei, dont le pays a
envoye armes et conseillers militaires en Irak.
De son côte, Ivan Simonovic, secretaire general adjoint de l'ONU,
a estime, au retour d'un deplacement dans le nord de l'Irak, que la
minorite yazidie d'Irak etait victime d'une "tentative de genocide"
de la part de l'EI.
Les atrocites perpetrees au cours des quatre derniers mois peuvent
etre considerees comme des crimes de guerre et des crimes contre
l'humanite, a ajoute M. Simonovic au siège de l'ONU a New York.
Des dizaines de milliers de Yazidis, minorite kurdophone depuis
longtemps vulnerable, ont fui le nord de l'Irak, craignant d'y etre
tues après y avoir ete persecutes pour leurs croyances religieuses.
jeudi 23 octobre 2014, Stephane (c)armenews.com
SYRIE
Le Parlement du Kurdistan irakien se prononce mercredi sur l'envoi
de combattants a Kobane en appui aux Kurdes syriens qui resistent
toujours aux jihadistes determines a conquerir cette ville frontalière
de la Turquie.
De nouveaux et "violents combats" ont oppose dans la nuit de mardi a
mercredi les combattants kurdes aux jihadistes du groupe Etat islamique
(EI) dans plusieurs quartiers de Kobane, a affirme un responsable
local, Idriss Nassen, refugie en Turquie.
Les jhadistes de l'EI ont "tente de progresser par le sud-est, l'est
et le sud-ouest de la ville, mais ils ont ete stoppes" par les Unites
de protection du peuple kurde (YPG), qui leur ont "oppose une forte
resistance", selon lui.
L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) avait indique
mardi que l'EI acheminait des renforts "a cause des pertes subies"
dans les combats des derniers jours a Kobane.
De leur côte, les forces kurdes espèrent l'arrivee de combattants venus
d'Irak après le feu vert donne lundi par la Turquie a leur passage.
Le Parlement du Kurdistan irakien doit se reunir mercredi pour
"autoriser le president de la region (Massoud Barzani) a deployer des
forces a Kobane", a declare Omid Khoshnaw, chef du bloc parlementaire
du Parti democratique du Kurdistan (PDK).
Les peshmergas irakiens avaient joue un rôle crucial dans la lutte
contre les jihadistes lorsque ces derniers avaient lance une offensive
fulgurante dans le nord de l'Irak en juin face a une armee irakienne
en deroute.
La Turquie, qui entretient de bonnes relations avec M. Barzani, a donne
son feu vert au transit des seuls peshmergas, excluant celui de Kurdes
turcs ou d'autres nationalites. Son ministre des Affaires etrangères
Mevlut Cavusoglu a en outre ecarte mardi toute aide directe au parti
kurde syrien, le PYD, considere par son pays comme une organisation
"terroriste" proche du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK)
qui mène la rebellion en Turquie.
'Situation fragile' -
Le principal soutien exterieur aux defenseurs de Kobane est jusqu'a
present arrive du ciel, avec les bombardements quotidiens des avions
de la coalition menee par les Etats-Unis.
Ces derniers estiment que les frappes, dont le nombre a augmente ces
dernières semaines, ont tue plusieurs centaines de combattants de
l'EI et freine leur avance dans la ville.
Des avions cargos americains ont egalement largue lundi, pour la
première fois, des caisses d'armes, de munitions et de materiel
medical, dont commencaient a manquer les YPG.
"La situation a Kobane reste fragile, mais nous estimons que la majeure
partie de la ville est sous le contrôle des Kurdes", a affirme mardi
le porte-parole du departement americain de la Defense, l'amiral
John Kirby. "L'Etat islamique n'a pas progresse a Kobane ces derniers
jours", mais "cela peut changer", a-t-il neanmoins mis en garde.
Situee a quelques kilomètres seulement de la Turquie, la troisième
ville kurde de Syrie est devenue depuis plus d'un mois le symbole de la
resistance face a l'EI, qui cherche a elargir son emprise territoriale
en Syrie et en Irak, où il contrôle deja de larges pans de territoire
et a declare un "califat".
Les violences a Kobane ont pousse depuis le 16 septembre a la fuite
plus de 300.000 personnes et fait plus de 700 morts selon l'OSDH.
La situation humanitaire est "particulièrement mauvaise pour environ
3.000 personnes bloquees a la frontière", a affirme a l'AFP un
journaliste militant kurde Moustapha Ebdi. "Un seul passage officiel
fonctionne entre la ville et la Turquie. Il ouvre selon l'etat de
la securite, et certaines personnes n'y ont pas accès, les autorites
turques imposant trop de restrictions a l'entree des Kurdes sur leur
territoire", a-t-il regrette.
'Crimes de guerre' -
Les jihadistes, qui sevissent egalement en Irak, sont "une menace pour
la region, et ces groupes terroristes tentent de creer la division
entre chiites et sunnites", a declare le Premier ministre irakien
Haïdar al-Abadi qui a effectue mardi sa première visite en Iran,
puissance chiite de la region.
"Nous nous tenons a vos côtes et nous defendrons votre gouvernement",
lui a assure le guide supreme iranien, Ali Khamenei, dont le pays a
envoye armes et conseillers militaires en Irak.
De son côte, Ivan Simonovic, secretaire general adjoint de l'ONU,
a estime, au retour d'un deplacement dans le nord de l'Irak, que la
minorite yazidie d'Irak etait victime d'une "tentative de genocide"
de la part de l'EI.
Les atrocites perpetrees au cours des quatre derniers mois peuvent
etre considerees comme des crimes de guerre et des crimes contre
l'humanite, a ajoute M. Simonovic au siège de l'ONU a New York.
Des dizaines de milliers de Yazidis, minorite kurdophone depuis
longtemps vulnerable, ont fui le nord de l'Irak, craignant d'y etre
tues après y avoir ete persecutes pour leurs croyances religieuses.
jeudi 23 octobre 2014, Stephane (c)armenews.com