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Peu d'espoir pour un accord lors des pourparlers Azerbaïdjan-Arménie

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    HAUT KARABAGH
    Peu d'espoir pour un accord lors des pourparlers Azerbaïdjan-Arménie en France


    Tbilissi, 26 oct 2014 (AFP) - Le président français François Hollande
    doit recevoir lundi les dirigeants de l'Azerbaïdjan et de l'Arménie
    pour des négociations sur la région disputée du Nagorny-Karabakh, sans
    grand espoir d'un accord pour mettre fin à ce conflit larvé qui
    connaît depuis quelques mois une recrudescence de violences.

    "Il nous semblait important de réunir les deux présidents pour les
    appeler à travailler ensemble, à se remettre autour de la table, à
    faire baisser la tension pour pouvoir ensuite travailler sur le fond :
    rétablir la confiance", a expliqué une source diplomatique française.

    Les relations entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan, deux petits pays
    caucasiens de l'ex-URSS, sont empoisonnées depuis plus de 20 ans par
    une dispute territoriale autour de la région du Nagorny-Karabakh,
    passée sous autorité de séparatistes arméniens soutenus par Erevan
    dans les années 1990 après une guerre qui a fait près de 30.000 morts,
    et dont Bakou entend reprendre le contrôle.

    Malgré des années de négociations sous médiation internationale depuis
    le cessez-le-feu de 1994, les deux camps n'ont toujours pas signé un
    accord de paix définitif à propos de la région, à majorité arménienne,
    mais qui est toujours reconnue à l'étranger comme faisant partie de
    l'Azerbaïdjan. Les risques d'un nouveau conflit demeurent palpables.

    L'Azerbaïdjan, pays riche de ses exportations pétrolières et dont les
    dépenses militaires dépassent le budget d'État total de l'Arménie, a
    menacé de reprendre par la force le territoire disputé si les
    négociations n'aboutissaient pas à des résultats concrets.

    L'Arménie, qui est pour sa part armée par la Russie, assure toutefois
    qu'elle est capable de repousser toute offensive.

    - 'La clé à Moscou' -

    En août, les violences au Nagorny-Karabakh et sur la frontière entre
    les deux pays ont atteint un niveau sans précédent dans les années
    récentes, provoquant la mort de plus de 20 soldats des deux camps. Il
    s'agit des accrochages les plus meurtriers depuis le cessez-le-feu.
    Les tensions entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie, soutenue par Moscou, se
    sont également nourries de l'escalade entre la Russie et l'Occident à
    propos de l'Ukraine, où les troupes gouvernementales combattent les
    séparatistes prorusses depuis plus de six mois.

    "Ce qui s'est passé en Ukraine a eu un impact direct" sur le conflit
    au Nagorny-Karabakh, estime une source dans l'entourage du président
    français, ajoutant que le rattachement de la Crimée à la Russie en
    mars dernier a "exacerbé le climat".

    "Moscou détient la clé de la résolution du conflit, mais n'utilise pas
    ses leviers d'influence intentionnellement car elle a intérêt à
    conserver le statu quo pour maintenir son influence sur l'Azerbaïdjan
    et, en particulier, sur l'Arménie", affirme Shahin Abbasov, un expert
    azerbaïdjanais indépendant.

    Selon lui, en organisant les négociations à Paris, M. Hollande "vise à
    priver le président russe Vladimir Poutine de son rôle d'arbitre
    exclusif" dans le conflit. Un diplomate français prévient cependant :
    "Il serait surprenant qu'on ait des progrès concrets à annoncer à la
    fin, mais il y a la volonté du président Hollande de progresser avec
    ces deux parties, de dialoguer". Le président français doit recevoir
    séparément le président azerbaïdjanais Ilham Aliev et son homologue
    arménien Serge Sarkissian, mais une rencontre entre les deux hommes
    n'est pas exclue.

    - Droits de l'Homme -

    M. Hollande devra également aborder la question épineuse des droits de
    l'Homme en Azerbaïdjan, où les ONG dénoncent de multiples violations
    et accusent le gouvernement de réprimer l'opposition depuis la
    réélection de M. Aliev pour un troisième mandat l'année dernière.
    Selon elles, plusieurs dizaines de prisonniers politiques sont détenus
    dans les prisons azerbaïdjanaises.

    Dernièrement, la militante pour la défense des droits de l'Homme Leyla
    Yunus et son mari ont été arrêtés sur des soupçons d'espionnage au
    profit de l'Arménie, des accusations dénoncées par l'ONG Human Rights
    Watch comme "fausses".

    La détention provisoire de cette militante gée de 57 ans a été
    prolongée de quatre mois vendredi, malgré les protestations de la
    France et des États-Unis.

    La fille du couple, Dinara Yunusova, a exhorté M. Hollande à demander
    au président Aliev la libération de ses parents.

    dimanche 26 octobre 2014,
    Ara (c)armenews.com

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