SYRIE : LES KURDES REPOUSSENT UN NOUVEL ASSAUT JIHADISTE A KOBANE
SYRIE
Les forces kurdes defendant la ville syrienne de Kobane ont repousse
un nouvel assaut des jihadistes du groupe Etat islamique (EI) dans
l'attente des premiers renforts de peshmergas irakiens qu'elles
espèrent en debut de semaine.
En dehors de cette troisième ville kurde de Syrie qui mobilise
l'attention internationale depuis des semaines, des bombardements
de l'armee syrienne ont cause samedi soir et dimanche la mort d'au
moins 43 civils, dont 13 enfants, dans des zones contrôlees par les
rebelles, a indique l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Les rebelles ont perdu de nombreux bastions depuis un an face au
regime appuye par le Hezbollah chiite libanais mais aussi face aux
extremistes sunnites de l'EI dans le nord et l'est du pays. Ils tentent
de conserver notamment leurs bastions dans la province septentrionale
d'Alep, où ils doivent affronter leurs deux ennemis alors qu'ils sont
nettement moins bien equipes.
A Kobane, les jihadistes ont echoue pour la quatrième nuit consecutive
a prendre le contrôle d'un quartier du nord proche de la frontière
avec la Turquie.
L'EI se focalise sur ce lieu "afin d'assieger" les combattants des
Unites de protection du peuple kurde (YPG) "dans la ville, couper leur
voie d'approvisionnement et les empecher d'evacuer leurs blesses vers
la Turquie", selon l'ONG.
Les jihadistes poussent avant l'arrivee, annoncee pour les prochains
jours, de plusieurs dizaines de combattants du Kurdistan irakien
(peshmergas) que la Turquie a autorise a transiter par son territoire
pour participer a la defense de la ville.
Le president turc Recep Tayyip Erdogan a cependant accuse le principal
parti kurde de Syrie, le Parti de l'union democratique (PYD), dont
l'YPG est le bras arme, de ne pas vouloir de l'aide des pershmergas
par crainte de perdre son influence, selon la presse turque.
Ankara reproche au PYD a la fois d'etre trop proche du regime de Bachar
al-Assad et d'etre le bras arme en Syrie du Parti des Travailleurs du
Kurdistan (PKK), qui lutte depuis trois decennies en Turquie pour
l'independance du Kurdistan. En revanche, Ankara a ameliore ses
relations avec le Kurdistan irakien.
Tensions au Liban -
En 40 jours depuis le debut de l'offensive de l'EI, la "bataille de
Kobane" a fait plus de 800 morts, dont 481 jihadistes, 302 combattants
kurdes et 21 civils, selon un decompte de l'OSDH qui ne prend pas en
compte les victimes des frappes de la coalition.
L'armee americaine a annonce dimanche que cinq frappes avaient detruit
sept vehicules et un bâtiment de l'EI dans la zone de Kobane.
Le conflit syrien avive par ailleurs les tensions dans le nord du
Liban, en particulier dans la grande ville de Tripoli, où l'armee a
deloge samedi du centre historique des hommes armes sunnites soupconnes
d'avoir fait allegeance a Al-Nosra, branche syrienne d'Al-Qaïda
Ce dernier a menace dimanche d'executer des soldats libanais qu'il
retient en otage si l'armee ne mettait pas fin a son offensive. "Nous
mettons en garde l'armee libanaise contre une escalade militaire
visant les sunnites a Tripoli", a-t-il indique dans un communique
mis en ligne.
Un nouveau soldat a ete enleve dimanche dans un quartier sunnite de
Tripoli, selon l'armee.
Depuis debut août, Al-Nosra retient comme otages 27 soldats et
policiers libanais captures lors de combats contre l'armee dans l'est
du Liban frontalier de la Syrie. Les jihadistes reclament notamment
le retrait du mouvement chiite libanais Hezbollah de Syrie, où il
combat aux côtes des forces du regime.
Une trentaine de frappes en Irak -
En Irak, la coalition conduite par les Etats-Unis a conduit une
trentaine de frappes entre vendredi et dimanche. Elles ont en
particulier vise des positions de l'EI près du barrage de Mossoul
(nord), le plus grand du pays, qui avait ete repris fin août par les
forces kurdes et gouvernementales et dont l'importance strategique
est majeure.
Aidees par le soutien aerien, les forces kurdes irakiennes ont pu
reprendre samedi aux jihadistes la ville de Zoumar, au nord-ouest de
Mossoul, après des semaines de combats.
Mais les jihadistes progressent dans d'autres zones, notamment dans
le nord où ils assiègent de nouveau le Mont Sinjar, où sont prises
au piège des centaines de familles yazidies.
Après l'Iran la semaine dernière, le Premier ministre irakien Haïdar
al-Abadi a poursuivi son offensive diplomatique en Jordanie, où il
s'est entretenu avec le roi Abdallah II et son homologue Abdallah
Nsour de la strategie pour lutter contre l'EI.
Par ailleurs, les services de renseignement allemands estiment que
l'EI possède des lance-missiles capables de toucher des avions de
ligne, a indique dimanche le journal Bild am Sonntag.
lundi 27 octobre 2014, Stephane (c)armenews.com
SYRIE
Les forces kurdes defendant la ville syrienne de Kobane ont repousse
un nouvel assaut des jihadistes du groupe Etat islamique (EI) dans
l'attente des premiers renforts de peshmergas irakiens qu'elles
espèrent en debut de semaine.
En dehors de cette troisième ville kurde de Syrie qui mobilise
l'attention internationale depuis des semaines, des bombardements
de l'armee syrienne ont cause samedi soir et dimanche la mort d'au
moins 43 civils, dont 13 enfants, dans des zones contrôlees par les
rebelles, a indique l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Les rebelles ont perdu de nombreux bastions depuis un an face au
regime appuye par le Hezbollah chiite libanais mais aussi face aux
extremistes sunnites de l'EI dans le nord et l'est du pays. Ils tentent
de conserver notamment leurs bastions dans la province septentrionale
d'Alep, où ils doivent affronter leurs deux ennemis alors qu'ils sont
nettement moins bien equipes.
A Kobane, les jihadistes ont echoue pour la quatrième nuit consecutive
a prendre le contrôle d'un quartier du nord proche de la frontière
avec la Turquie.
L'EI se focalise sur ce lieu "afin d'assieger" les combattants des
Unites de protection du peuple kurde (YPG) "dans la ville, couper leur
voie d'approvisionnement et les empecher d'evacuer leurs blesses vers
la Turquie", selon l'ONG.
Les jihadistes poussent avant l'arrivee, annoncee pour les prochains
jours, de plusieurs dizaines de combattants du Kurdistan irakien
(peshmergas) que la Turquie a autorise a transiter par son territoire
pour participer a la defense de la ville.
Le president turc Recep Tayyip Erdogan a cependant accuse le principal
parti kurde de Syrie, le Parti de l'union democratique (PYD), dont
l'YPG est le bras arme, de ne pas vouloir de l'aide des pershmergas
par crainte de perdre son influence, selon la presse turque.
Ankara reproche au PYD a la fois d'etre trop proche du regime de Bachar
al-Assad et d'etre le bras arme en Syrie du Parti des Travailleurs du
Kurdistan (PKK), qui lutte depuis trois decennies en Turquie pour
l'independance du Kurdistan. En revanche, Ankara a ameliore ses
relations avec le Kurdistan irakien.
Tensions au Liban -
En 40 jours depuis le debut de l'offensive de l'EI, la "bataille de
Kobane" a fait plus de 800 morts, dont 481 jihadistes, 302 combattants
kurdes et 21 civils, selon un decompte de l'OSDH qui ne prend pas en
compte les victimes des frappes de la coalition.
L'armee americaine a annonce dimanche que cinq frappes avaient detruit
sept vehicules et un bâtiment de l'EI dans la zone de Kobane.
Le conflit syrien avive par ailleurs les tensions dans le nord du
Liban, en particulier dans la grande ville de Tripoli, où l'armee a
deloge samedi du centre historique des hommes armes sunnites soupconnes
d'avoir fait allegeance a Al-Nosra, branche syrienne d'Al-Qaïda
Ce dernier a menace dimanche d'executer des soldats libanais qu'il
retient en otage si l'armee ne mettait pas fin a son offensive. "Nous
mettons en garde l'armee libanaise contre une escalade militaire
visant les sunnites a Tripoli", a-t-il indique dans un communique
mis en ligne.
Un nouveau soldat a ete enleve dimanche dans un quartier sunnite de
Tripoli, selon l'armee.
Depuis debut août, Al-Nosra retient comme otages 27 soldats et
policiers libanais captures lors de combats contre l'armee dans l'est
du Liban frontalier de la Syrie. Les jihadistes reclament notamment
le retrait du mouvement chiite libanais Hezbollah de Syrie, où il
combat aux côtes des forces du regime.
Une trentaine de frappes en Irak -
En Irak, la coalition conduite par les Etats-Unis a conduit une
trentaine de frappes entre vendredi et dimanche. Elles ont en
particulier vise des positions de l'EI près du barrage de Mossoul
(nord), le plus grand du pays, qui avait ete repris fin août par les
forces kurdes et gouvernementales et dont l'importance strategique
est majeure.
Aidees par le soutien aerien, les forces kurdes irakiennes ont pu
reprendre samedi aux jihadistes la ville de Zoumar, au nord-ouest de
Mossoul, après des semaines de combats.
Mais les jihadistes progressent dans d'autres zones, notamment dans
le nord où ils assiègent de nouveau le Mont Sinjar, où sont prises
au piège des centaines de familles yazidies.
Après l'Iran la semaine dernière, le Premier ministre irakien Haïdar
al-Abadi a poursuivi son offensive diplomatique en Jordanie, où il
s'est entretenu avec le roi Abdallah II et son homologue Abdallah
Nsour de la strategie pour lutter contre l'EI.
Par ailleurs, les services de renseignement allemands estiment que
l'EI possède des lance-missiles capables de toucher des avions de
ligne, a indique dimanche le journal Bild am Sonntag.
lundi 27 octobre 2014, Stephane (c)armenews.com