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Atom Egoyan : Pluriels

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    REVUE DE PRESSE
    Atom Egoyan : Pluriels


    Une quinzaine de courts et longs métrages, quelques opéras et séries
    télévisées, à 35 ans de carrière, le réalisateur Atom Egoyan affiche
    déjà un beau palmarès. Né en Egypte de parents d'origine arménienne,
    il vit à Toronto dans un univers multiculturel.

    L'homme ne manque pas de talents :réalisateur, scénariste, metteur
    enscène, mélomane, professeur decinéma, compositeur d'opéras etjoueur
    de guitare acoustique. Atom Egoyan esten lui-même un melting-pot
    artistique.Cinéaste canadien d'origine arménienne, touten étant né au
    Caire, il s'est fait connaîtrepar sa grande puissance à incarner
    lessentiments les plus sincères et intimes de sescompatriotes. Sa
    filmographie, déjà composéed'une trentaine de films et d'oeuvres
    diverses,ne cesse de prendre de l'ampleur, même si sesgrandes heures
    comme réalisateur semblenten partie derrière lui.

    Au Festival de Cannes, il est depuis toujoursle bienvenu, que ce soit
    à travers sa participationaux différents comités du jury ou à travers
    lesorages de la critique qui accompagnent le plussouvent la sortie de
    ses films. >. Pour son
    dernier film Captives, commepour la grande majorité des oeuvres du
    cinéastetorontois, il fait le tour des salles de cinémades capitales
    européennes et moyen-orientales.C'est l'occasion pour lui de dire son
    point devue sur l'un des problèmes sociaux récurrentdans le monde :
    l'enlèvement et l'abus desenfants. ,
    indique leréalisateur, fier de son attachement à la cultureet à la
    civilisation arabes.>. Atom Egoyan
    porte enlui les contrastes et la richesse d'une
    identitécosmopolite.Ses parents étaient épris d'art. Son père aétudié
    à l'Institut d'art de Chicago, et c'estpeut-être ainsi que le fils a
    découvert trèsjeune le monde du cinéma. Atoms'est aussi passionné pour
    lethétre et s'est mis à écrire despièces, depuis très jeune.Jeune
    lecteur, il a étéénergiquement influencé pardeux écrivains :
    l'IrlandaisSamuel Beckett, et le BritanniqueHarold Pinter. >,dit-il avec
    un sourire plein de nostalgie sur cesjours d'enfance.Enfant, Egoyan
    cherche à s'intégrer à lasociété canadienne. Son conflit avec son
    pèrele conduit à rejeter la culture arménienne.Quelques années plus
    tard, il part à TrinityCollege à l'Université de Toronto, étudieles
    relations internationales et la guitareclassique. C'est pendant ses
    études dansce collège prestigieux qu'il commence àrestaurer ses liens
    avec ses origines. Il se jointà la communauté arménienne du campus
    touten étudiant sa langue maternelle. C'est là aussiqu'il se met à
    étudier l'histoire arménienne età se pencher sérieusement sur le
    cinéma.Peu de temps après, il tourne ses premiersfilms, non sans
    refléter ses propres obsessions.Il explore >. D'où uncourt métrage, en
    1979, intituléHoward in Particular (Howard enparticulier).Ce projet,
    financé par leProgramme de la Maison Hart etprojeté au Festival du
    film canadien,National Exhibition, annonçait déjàcertaines
    caractéristiques devenuesdes traits communs à toutes lesoeuvres
    d'Egoyan. Notons enparticulier le thème de la technologie et
    del'étrangeté de la communication entre lesgens.Après quelques courts
    métrages, dontPeep Show en 1981 et Open House en 1982,Atom Egoyan se
    lance dans le monde deslongs métrages et se fait connaître avec
    sonpremier long métrage, Proches Parents en1984, suivi de Family
    Viewing en 1989 et TheAdjuster (l'ajusteur) sorti dans les salles
    en1991. Ceux-ci excellent à refléter ses visionspersonnelles sur la
    force des images, l'hypnosetechnologique de l'époque et la mémoire
    entant que bénédiction et malédiction. ChezAtom, ce sont les
    techniques artistiquesseules qui comptent : acteurs peu connuset
    répétitifs, espace esthétique, distensionsparfois sensuelles et trames
    narrativesobscures viennent adhérer le plus souvent unstyle autant
    simple que travaillé.Self-made-man, l'artiste touche à tout,apprécie
    l'idée de franchir des zones qui luisont obscures. >.

    Une vision philosophique qui a fort imprégnéen 1989 son 3e long
    métrage, Speaking Parts(parties parlantes), où il dévoile les
    pointsd'interdépendance entre ces deux mondes.Physiquement, AtomEgoyan
    ne change pas.Son air de jeunesseéternelle, les lunettesrondes, et
    surtoutcelles de soleil, parfoisportées en pleine sallede projection,
    avec sonregard toujours vigilant.Si sympathique, onl'apprécie et le
    respectevite, et sa pensée s'éclaire lorsqu'il se sentcompris.

    La quête de l'identité reste un thèmedominant dans presque la majorité
    de sesoeuvres, notamment Calendar (calendrier)en 1993. Un an plus
    tard, c'est Exotica quil'a propulsé au devant de la scène. Mais
    sarenommée internationale est plutôt confirméeavec The Sweet Hereafter
    (de beauxlendemains) en 1997, lui offrant plusieursnominations aux
    Oscars, dans les catégories demeilleur réalisateur et de meilleure
    adaptationà l'écran.

    Le film Ararat (2002) fait égalementbeaucoup parler de lui, remportant
    surtout lePrix Génie pour le meilleur film. C'est sonfilm phare, étant
    sa première oeuvre à traiterdirectement du génocide arménien.Ayant
    plusieurs cordes à son arc, AtomEgoyan tche toujours de nourrir en
    lui ladiversité de ses talents assez complémentaires.Par exemple, il
    travaille pour la télévision,signant plusieurs oeuvres qui lui valent
    unecertaine notoriété. Mais il se tourne aussivers la musique
    classique, notamment laguitare. Il décide de faire ses débuts en
    tantque metteur en scène d'opéra en 1996, avecla production de Salomé
    de Richard Strauss,par la Canadian Opera Company. D'ailleurs,dans ce
    livret, il intègre jeu thétral et imagesvidéo. Il a également écrit
    un opéra original,Else Whereless, sur une musique de RodneySharman,
    monté à Toronto en 1998, puisà Vancouver. En 1998, il signe la
    musiquede l'opéra Doctor Ox's Experiment, uneadaptation de Jules
    Vernes, mise en musiquepar Gavin Bryars.

    Le réalisateur habite depuis des annéesToronto avec son épouse,
    Arsinée Khanjian,qu'il a rencontrée en 1984 à l'occasion ducasting de
    Next of Kin. Comédienne, elleest vite devenue sa muse et sa
    comédiennefétiche. Et leur fils, Arshile, porte le prénomdu célèbre
    peintre américain d'originearménienne, Gorky.

    Quoi de neuf ? Tout est encore dans l'oeuf,comme le dit la chanson !
    Après Captives,de nouveaux projets sont encore dans lepipeline : un
    nouveau drame social sur fondsociopolitique évoque la question des
    réfugiés.Pourrait-il tourner un jour un film sur son paysnatal,
    l'Egypte ?

    From: Emil Lazarian | Ararat NewsPress
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