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Les jihadistes de l'EI menaçent la troisième ville kurde de Syrie

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    SYRIE
    Les jihadistes de l'EI menaçent la troisième ville kurde de Syrie


    Les jihadistes de l'organisation Etat islamique (EI) se sont emparés
    d'une vingtaine de villages dans le nord de la Syrie, prenant en
    tenaille Aïn al-Arab, la troisième ville kurde du pays en guerre, a
    indiqué jeudi une ONG.

    Si ce groupe extrémiste sunnite qui occupe de vastes régions du nord
    syrien parvient à prendre cette ville défendue par des milliers de
    combattants kurdes, il menacerait directement les régions kurdes du
    nord-est du pays.

    "Ces dernières 24 heures, les combattants de l'EI ont lancé une vaste
    offensive qui leur a permis de prendre 21 villages à l'est et l'ouest
    de Kobane (nom kurde de Aïn al-Arab)", a précisé à l'AFP Rami Abdel
    Rahmane, directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme
    (OSDH).

    "L'EI utilise des armes lourdes, l'artillerie et des chars", a-t-il
    ajouté, soulignant que la ville était "désormais prise en tenaille"
    par ce groupe qui contrôle également de larges pans de territoire en
    Irak voisin.

    L'activiste kurde Jan Ali, basé à Kobane, a confirmé que "des dizaines
    de villages ont été pris (par l'EI) et d'autres ont été abandonnés"
    par leurs habitants kurdes.

    Selon lui, les jihadistes ont encerclé Kobane et seul le nord
    frontalier de la Turquie n'est pas entre leurs mains. Selon des
    militants, Ankara interdit aux habitants en fuite de traverser la
    frontière.

    L'EI "utilise des T-72 de fabrication russe, des canons et des
    mortiers", a affirmé le militant, joint via internet. Si ce groupe
    poursuit son offensive, "il est très possible qu'il entre à Kobane",
    troisième ville kurde après Qamishli (nord-est) et Afrine dans la
    province d'Alep.

    "L'EI a coupé l'eau et l'électricité" de la cité et "le siège est
    suffocant car la nourriture n'entre pas", a-t-il ajouté.

    'Danger d'un massacre' -

    La coalition de l'opposition syrienne a tiré la sonnette d'alarme dans
    un communiqué "sur le danger d'un massacre de civils" dans les régions
    kurdes en cas d'avancée des jihadistes.

    Pour ces extrémistes, qui cherchent à établir leur autorité du
    nord-ouest de la Syrie jusqu'à l'est de l'Irak, la prise d'Aïn al-Arab
    permettrait d'élargir leur contrôle sur la frontière syro-turque.

    Pour les Kurdes, qui ont établi à la faveur de la révolte contre le
    régime syrien de Bachar al-Assad un semblant d'autonomie, il s'agit
    d'une bataille vitale car si l'EI prend Aïn el-Arab, il avancera
    rapidement vers d'autres régions kurdes comme Hassaka (nord-est).

    En juillet, les Kurdes avaient repoussé une vaste offensive de l'EI,
    mais celle des dernières 24 heures est "plus importante", selon M.
    Abdel Rahmane.

    Des centaines de Kurdes en provenance de Turquie avaient afflué en
    juillet à Kobane pour prêter main forte à leurs frères en Syrie.

    Depuis l'apparition de l'EI en Syrie en 2013, les combats font rage
    entre Kurdes et jihadistes.

    Ailleurs en Syrie, au moins 26 civils ont été tués par des raids de
    l'aviation syrienne contre Al-Bab, un fief de l'EI dans la province
    septentrionale d'Alep, selon l'OSDH.

    Le régime a multiplié les raids contre les régions tenues par les
    jihadistes, mais les militants affirment que le majorité des victimes
    sont des civils.

    La guerre en Syrie déclenchée en mars 2011 a fait plus de 191.000
    morts selon l'ONU.


    samedi 20 septembre 2014,
    Stéphane (c)armenews.com

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