60.000 KURDES DE SYRIE DEJA REFUGIES EN TURQUIE POUR ECHAPPER AUX JIHADISTES D'EI
TURQUIE
Au moins 60.000 Kurdes de Syrie se sont refugies depuis vendredi en
Turquie pour fuir les combats entre les jihadistes du groupe Etat
islamique (EI) et les combattants kurdes dans le nord-est de la Syrie,
a annonce samedi un vice-Premier ministre turc.
"A l'heure où je vous parle, 45.000 Kurdes de Syrie ont franchi
la frontière et sont entres en Turquie en huit points de passage
differents s'etendant sur 30 km entre Akcakale et Mursitpinar" (sud),
a declare dans la matinee Numan Kurtulmus a la presse.
Cite par l'agence de presse gouvernementale Anatolie, M. Kurtulmus
a precise dans l'après-midi que le nombre de refugies ayant rejoint
le territoire turc avait atteint 60.000.
Selon un photographe de l'AFP, des cohortes de milliers de personnes
contraintes a l'exode, dont un grand nombre de femmes, d'enfants et
de vieillards charges de sacs et de valises se sont pressees tout au
long de la journee aux alentours du poste-frontière de Mursitpinar
(sud de la Turquie).
Les soldats turcs ont ouvert les barbeles qui separent les deux pays
en plusieurs points pour faciliter le passage de ces refugies, en
provenance directe de la ville d'Aïn-al-Arab (Kobane en langue kurde)
assiegee par les homme de l'EI, a rapporte ce photographe.
"Nous avons marche pendant cinq heures depuis notre village et nous
avons attendu une journee avant de pouvoir traverser la frontière",
a declare l'un d'eux, Ahmet Omer Hadi, 37 ans. "Nous sommes ici
mais nous ne savons pas ce que nous allons faire", a-t-il ajoute,
"nous avons tout laisse derrière nous".
"Les jihadistes sont arrives dans notre village et ont menace tout le
monde", a raconte Muahmmed Isa, qui a franchi la frontière avec sept
personnes de sa famille. "Ils ont bombarde notre village et detruit
nos maisons. Ils ont decapite ceux qui ont choisi de rester, c'est
pour ca que nous avons dû partir", a poursuivi ce chauffeur de 47 ans.
Selon le photographe de l'AFP, d'epaisses colonnes de fumees en
provenance de Aïn al-Arab etaient visibles depuis la frontière turque.
"C'etait notre devoir" -
Après leur avoir un temps refuse l'entree, les autorites turques ont
ete contraintes vendredi d'ouvrir leur frontière a plusieurs milliers
de personnes qui se pressaient devant la localite turque de Dikmetas.
Le gouvernement islamo-conservateur d'Ankara a justifie ce geste
"exceptionnel" par la violence des combats qui se deroulent côte
syrien.
"Nous avons ouvert nos postes-frontières parce que c'etait notre
devoir", a indique le vice-Premier ministre Kurtulmus. "La Turquie
etait prete a faire face a un afflux de refugies pouvant aller jusqu'a
100.000 personnes", s'est-il felicite, "aucun pays au monde n'est
capable d'accueillir sans problème 45.000 refugies en une nuit".
"Les vies de tous ceux qui arrivent de Syrie ou d'Irak en Turquie
sont sacrees pour nous, comme celles de nos propres ressortissants",
a rencheri samedi le Premier ministre, Ahmet Davutoglu. "Tous ceux
qui viennent trouver refuge ici sont les bienvenus, quelles que soient
leur religion ou leur ethnie", a-t-il ajoute.
En vertu de sa politique de "porte ouverte", la Turquie accueille
aujourd'hui près d'un million et demi de refugies syriens qui ont
fui les combats qui opposent depuis 2011 les rebelles aux troupes du
president Bachar al-Assad.
Les capacites d'accueil des camps dresses le long de la frontière ont
ete depassees depuis très longtemps et plus d'un million d'entre eux
vivent dans les villes du pays, souvent dans la rue, provoquant des
incidents de plus en plus frequents avec la population locale.
Membre de l'Otan, la Turquie refuse de participer a toute operation
militaire contre l'EI dans le cadre de la coalition mobilisee autour
des Etats-Unis.
Accuse d'avoir un temps arme les rebelles les plus radicaux qui
combattent contre le president syrien Bachar al-Assad, dont l'EI,
Ankara a justifie sa retenue par sa volonte de proteger la vie de 49
de ses citoyens retenus en otage par l'EI.
Ces otages ont ete liberes samedi matin et ont regagne sains et saufs
la Turquie après une operation des services secrets turcs, selon le
president Recep Tayyip Erdogan.
mardi 23 septembre 2014, Stephane (c)armenews.com
TURQUIE
Au moins 60.000 Kurdes de Syrie se sont refugies depuis vendredi en
Turquie pour fuir les combats entre les jihadistes du groupe Etat
islamique (EI) et les combattants kurdes dans le nord-est de la Syrie,
a annonce samedi un vice-Premier ministre turc.
"A l'heure où je vous parle, 45.000 Kurdes de Syrie ont franchi
la frontière et sont entres en Turquie en huit points de passage
differents s'etendant sur 30 km entre Akcakale et Mursitpinar" (sud),
a declare dans la matinee Numan Kurtulmus a la presse.
Cite par l'agence de presse gouvernementale Anatolie, M. Kurtulmus
a precise dans l'après-midi que le nombre de refugies ayant rejoint
le territoire turc avait atteint 60.000.
Selon un photographe de l'AFP, des cohortes de milliers de personnes
contraintes a l'exode, dont un grand nombre de femmes, d'enfants et
de vieillards charges de sacs et de valises se sont pressees tout au
long de la journee aux alentours du poste-frontière de Mursitpinar
(sud de la Turquie).
Les soldats turcs ont ouvert les barbeles qui separent les deux pays
en plusieurs points pour faciliter le passage de ces refugies, en
provenance directe de la ville d'Aïn-al-Arab (Kobane en langue kurde)
assiegee par les homme de l'EI, a rapporte ce photographe.
"Nous avons marche pendant cinq heures depuis notre village et nous
avons attendu une journee avant de pouvoir traverser la frontière",
a declare l'un d'eux, Ahmet Omer Hadi, 37 ans. "Nous sommes ici
mais nous ne savons pas ce que nous allons faire", a-t-il ajoute,
"nous avons tout laisse derrière nous".
"Les jihadistes sont arrives dans notre village et ont menace tout le
monde", a raconte Muahmmed Isa, qui a franchi la frontière avec sept
personnes de sa famille. "Ils ont bombarde notre village et detruit
nos maisons. Ils ont decapite ceux qui ont choisi de rester, c'est
pour ca que nous avons dû partir", a poursuivi ce chauffeur de 47 ans.
Selon le photographe de l'AFP, d'epaisses colonnes de fumees en
provenance de Aïn al-Arab etaient visibles depuis la frontière turque.
"C'etait notre devoir" -
Après leur avoir un temps refuse l'entree, les autorites turques ont
ete contraintes vendredi d'ouvrir leur frontière a plusieurs milliers
de personnes qui se pressaient devant la localite turque de Dikmetas.
Le gouvernement islamo-conservateur d'Ankara a justifie ce geste
"exceptionnel" par la violence des combats qui se deroulent côte
syrien.
"Nous avons ouvert nos postes-frontières parce que c'etait notre
devoir", a indique le vice-Premier ministre Kurtulmus. "La Turquie
etait prete a faire face a un afflux de refugies pouvant aller jusqu'a
100.000 personnes", s'est-il felicite, "aucun pays au monde n'est
capable d'accueillir sans problème 45.000 refugies en une nuit".
"Les vies de tous ceux qui arrivent de Syrie ou d'Irak en Turquie
sont sacrees pour nous, comme celles de nos propres ressortissants",
a rencheri samedi le Premier ministre, Ahmet Davutoglu. "Tous ceux
qui viennent trouver refuge ici sont les bienvenus, quelles que soient
leur religion ou leur ethnie", a-t-il ajoute.
En vertu de sa politique de "porte ouverte", la Turquie accueille
aujourd'hui près d'un million et demi de refugies syriens qui ont
fui les combats qui opposent depuis 2011 les rebelles aux troupes du
president Bachar al-Assad.
Les capacites d'accueil des camps dresses le long de la frontière ont
ete depassees depuis très longtemps et plus d'un million d'entre eux
vivent dans les villes du pays, souvent dans la rue, provoquant des
incidents de plus en plus frequents avec la population locale.
Membre de l'Otan, la Turquie refuse de participer a toute operation
militaire contre l'EI dans le cadre de la coalition mobilisee autour
des Etats-Unis.
Accuse d'avoir un temps arme les rebelles les plus radicaux qui
combattent contre le president syrien Bachar al-Assad, dont l'EI,
Ankara a justifie sa retenue par sa volonte de proteger la vie de 49
de ses citoyens retenus en otage par l'EI.
Ces otages ont ete liberes samedi matin et ont regagne sains et saufs
la Turquie après une operation des services secrets turcs, selon le
president Recep Tayyip Erdogan.
mardi 23 septembre 2014, Stephane (c)armenews.com