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Chypre Criminalise La Negation Du Genocide Armenien

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    CHYPRE CRIMINALISE LA NEGATION DU GENOCIDE ARMENIEN

    Publie le : 08-04-2015
    http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=87190

    Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le parlement chypriote
    a adopte jeudi 2 avril 2015 une resolution penalisant la negation
    des genocides, des crimes contre l'humanite et des crimes de guerre,
    modifiant la loi existante qui exigeait la condamnation anterieure
    [d'un genocide] par un tribunal international pour faire de son deni
    un crime. Le lundi 30 mars, les deputes chypriotes avaient accepte
    de modifier la loi penalisant la negation d'un genocide, si le
    genocide en question avait ete reconnu a l'unanimite par la Chambre
    des representants. C'est precisement le cas du genocide armenien que
    la Chambre des representants de Chypre a officiellement reconnu le
    24 avril 1975, en votant a l'unanimite la resolution 36. La nouvelle
    decision intervient a quelques jours du centenaire du genocide contre
    les Armeniens dont les commemorations se tiendront le 24 avril 2015.

    L'extermination programmee en 1915 par le gouvernement Jeune-Turc
    avait fait 1.500.000 victimes parmi les Armeniens et au moins 250.000
    morts chez les Assyriens. Le Collectif VAN vous propose la traduction
    de deux articles en anglais du journal chypriote Cyprus Mail, publies
    les 3 mars et 2 avril 2015.

    Cyprus Mail

    Le 2 avril 2015

    George Psyllides

    Chypre criminalise la negation du genocide armenien de 1915 par
    les Turcs

    Chypre a estime jeudi [2 avril] que nier que les Turcs ottomans ont
    commis un genocide contre les Armeniens de Turquie il y a un siècle,
    etait un crime.

    Le parlement chypriote a adopte une resolution penalisant la negation
    des genocides, des crimes contre l'humanite et des crimes de guerre,
    modifiant la loi existante qui exigeait la condamnation anterieure
    [d'un genocide] par un tribunal international pour faire de son deni
    un crime.

    "Aujourd'hui est un jour historique", a dit le president du parlement,
    Yiannakis Omirou. "Il permet au Parlement de retablir des verites
    historiques, avec des decisions et resolutions unanimes."

    L'île a ete l'un des premiers pays au monde a reconnaître en 1975
    les massacres armeniens comme un genocide. Ce dernier est commemore
    le 24 avril.

    La Turquie accepte que de nombreux Armeniens sont morts dans des
    combats partisans au debut de 1915, mais nie que jusqu'a 1,5 million de
    personnes ont ete tuees et que cela constituait un acte de genocide
    - un terme utilise par de nombreux historiens occidentaux et des
    parlements etrangers.

    L'Armenie accuse les autorites ottomanes de l'epoque d'avoir
    systematiquement massacre un grand nombre d'Armeniens, puis d'en avoir
    deportes un plus grand nombre, y compris les femmes, les enfants,
    les personnes âgees et les infirmes, dans les conditions terribles
    des marches dites >.

    La question a longtemps ete une source de tensions entre la Turquie
    et plusieurs pays occidentaux, notamment les Etats-Unis et la France,
    où vivent de grandes diasporas armeniennes. Chypre a egalement une
    population armenienne.

    Article en anglais:

    Cyprus criminalises denial of 1915 Armenian genocide by Turks

    ---------------------------------------------------------------------------------

    Cyprus Mail

    Le 31 mars 2015

    Accord sur la penalisation de la negation du genocide armenien

    Par Elias Hazou

    Ce lundi [30 mars] les deputes chypriotes ont accepte de modifier la
    loi penalisant la negation d'un genocide, si le genocide en question
    a ete reconnu par la Chambre des representants [1].

    La question concerne essentiellement le genocide armenien et elle a
    refait surface la semaine dernière en raison de la prochaine visite a
    Chypre du president de l'Assemblee nationale armenienne pour marquer
    le 100ème anniversaire du genocide armenien [Nota CVAN : cette visite
    a eu lieu le 2 avril].

    En l'etat actuel, la loi stipule que la negation des crimes contre
    l'humanite et du genocide est consideree comme une infraction penale
    uniquement dans le cas où le crime en question a ete reconnu par la
    decision irrevocable d'un tribunal international.

    Chypre figure parmi les 22 pays qui ont reconnu le genocide armenien.

    Cependant, comme la Cour penale internationale ne l'avait pas reconnu,
    la negation de ce genocide n'etait pas consideree comme une infraction
    penale ici [a Chypre].

    Le president de la Chambre des representants, Yiannakis Omirou, a tenu
    a ajouter une clause a la legislation, penalisant la negation d'un
    genocide, que celui-ci ait ete reconnu par un tribunal international
    ou par une resolution du Parlement de Chypre.

    Après un debat qui s'est tenu lundi a la commission des affaires
    juridiques de la Chambre, les parties ont adopte la proposition
    legislative d'Omirou, mais avec une modification - la negation d'un
    genocide sera consideree comme une infraction penale uniquement si
    la resolution de la Chambre reconnaissant ce genocide avait ete votee
    a l'unanimite.

    Omirou avait voulu faire modifier la loi avant ou pendant la visite
    a Chypre de Galust Sahakyan, president de l'Assemblee nationale
    armenienne.

    Des sources emanant du Parti du Rassemblement democrate (DISY)
    au pouvoir [Nota CVAN : opposition de droite liberale] ont indique
    a Cyprus Mail que la Chambre pourrait tenir une session plenière
    extraordinaire jeudi matin [le 2 avril], avant la plenière prevue,
    pour adopter la modification de la loi.

    Sahakyan, qui est attendu sur l'île mercredi, doit prononcer son
    discours devant la Chambre des representants jeudi après-midi.

    Il semble qu'Omirou a promis a son homologue armenien lors d'un voyage
    officiel en Armenie en novembre dernier, que Chypre allait penaliser
    la negation du genocide armenien, comme d'autres pays - la Suisse,
    la Slovaquie, la Grèce - l'ont fait.

    Les memes sources du Parti DISY ont rejete l'opinion rapportee par
    le quotidien Simerini, selon laquelle Omirou et la presidence etaient
    en desaccord au sujet de la modification de la loi.

    Les seules reserves que le president avait, concernaient le fait que
    le gouvernement n'avait pas ete consulte sur cette question qui est
    liee a la politique etrangère.

    Les sources ont egalement refute les rapports des medias selon lesquels
    les deputes du DISY avaient pris position, devant la commission,
    contre la penalisation du negationnisme car cela pourrait provoquer
    la colère des Chypriotes turcs et de la Turquie, particulièrement en
    ce moment où les pourparlers de paix peuvent reprendre.

    Chypre a ete le premier pays europeen (et le deuxième au monde, après
    l'Uruguay) a reconnaître officiellement le genocide armenien. Le 24
    avril 1975, la resolution 36 a ete votee a l'unanimite par la Chambre
    des representants.

    Etant donne que la decision a ete unanime, l'amendement de la
    criminalisation proposee maintenant devrait automatiquement s'appliquer
    au genocide armenien.

    Cela suggèrerait que la penalisation de la negation de cet evenement
    n'a jamais ete un point de desaccord entre les deputes - sauf
    peut-etre le fait que DISY faisait une question de principe que de
    telles decisions doivent etre adoptees a l'unanimite, donnant de cette
    facon au gouvernement en place - via les voix du parti au pouvoir a la
    Chambre - un levier dans les questions liees a la politique etrangère.

    Selon la loi, la negation ou la > de crimes
    de guerre reconnus, de crimes contre l'humanite et de genocide,
    dans le cas où le crime est reconnu par un tribunal international,
    est passible d'une peine qui peut atteindre cinq ans d'emprisonnement,
    accompagnee ou non d'une amende de 10.000 euros.

    Les gouvernements de la Turquie et de l'Azerbaïdjan nient le
    genocide armenien. Les organisations internationales reconnaissant
    officiellement le genocide armenien sont le Parlement europeen,
    le Conseil de l'Europe et le Conseil oecumenique des eglises.

    Le genocide armenien concerne l'extermination systematique par le
    gouvernement ottoman, de ses sujets de la minorite armenienne, dans
    leur patrie historique au sein du territoire qui constitue l'actuelle
    Republique de Turquie. On estime que 1,5 millions d'Armeniens ont
    peri entre 1915 et 1923.

    [1] Nota CVAN : La Chambre des representants est monocamerale. Ses
    membres sont elus au suffrage universel pour un mandat de cinq ans. Le
    Parlement comprend 80 sièges dont 56 sont elus par la communaute
    chypriote grecque et 24 par la Communaute chypriote turque. Depuis
    1963, les sièges des Chypriotes turcs restent vacants (ce qui explique
    le vote a l'unanimite de la reconnaissance du genocide armenien
    en 1975).

    (c)Traduction de l'anglais Collectif VAN - 2 avril 2015 -
    www.collectifvan.org

    Article en anglais:

    Agreement on criminalising denial of Armenian genocide

    -----------------------------

    Nota CVAN :

    Turquie

    La Turquie, qui est pourtant dans un processus d'adhesion a l'Union
    europeenne, occupe 37% de l'île de Chypre, un territoire de l'UE...

    Ankara ne reconnaît toujours pas la Republique de Chypre et a mis
    un veto a son adhesion a plusieurs instances internationales (OCDE,
    Wassenaar, MTCR en particulier). La Turquie interdit l'accès aux
    ports et aeroports turcs des bateaux et aeronefs chypriotes ou ayant
    transite par Chypre. Cette situation est contraire au Protocole
    d'Ankara, signe par la Turquie le 29 juillet 2005 et qui visait
    a etendre l'Union douanière aux dix Etats membres ayant adhere en
    2005, dont Chypre. Alors que les Turcs avaient souligne, dans une
    declaration, que cette signature ne valait pas reconnaissance de la
    Republique de Chypre, les Etats membres ont adopte en septembre 2005
    une contre-declaration rappelant que la reconnaissance de tous les
    Etats membres etait une condition necessaire du processus d'adhesion
    a l'UE et que l'ouverture des chapitres de negociations serait liee
    a la pleine application du Protocole.

    Lire aussi :

    > vs >

    Observatoire du Negationnisme du Collectif VAN

    Source/Lien : Cyprus Mail

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