REVUE DE PRESSE
À 90 ans, Charles Aznavour est loin de penser à la retraite. Dans sa
propriété de Mouriès, il fourmille de projets, d'envies, de passions.
C'est là qu'il a bien voulu s'impliquer pour le Centenaire du
génocide, avec une série d'émissions radio et un film documentaire
"Aznavour story 2015".
Vos parents arrivent en 1923 en France. Comment est-ce que cela s'est passé ?
Je ne sais pas du tout. Ils venaient de Grèce. Je suppose qu'ils sont
arrivés par Marseille. Et je suppose beaucoup de choses, par exemple
que ceux qui avaient un peu plus d'or dans les plis de la robe de la
mère, ils pouvaient monter jusqu'à Avignon ou jusqu'à Valence, et puis
jusqu'à Paris. Exactement comme la transhumance des juifs, telle que
la raconte Marek Halter dans un de ses livres.
Ils vous ont raconté comment ils avaient échappé au génocide ?
Non. Même si je sais que mon père avait un passeport russe, qui lui a
permis d'être accueilli par un bateau italien. Quand les soldats sont
venus, il a pu dire ''Ici, vous n'êtes plus en Turquie, c'est un
espace international'', et on leur a fiché la paix. Ensuite, comme
tous les émigrés de ce coin-là, ils sont passés par Salonique.
Et le génocide lui-même, ils vous en parlaient ?
Non, ma mère pleurait sa famille régulièrement mais ils n'avaient pas
besoin d'en parler pour qu'on sache que c'était grave.
Ont-ils conservé les coutumes et traditions de leur pays d'origine ?
Mon père a d'abord gagné sa vie en chantant pour l'immigration. Il
chantait en russe, en yiddish, en arménien... Il faisait les bals
arméniens et c'est comme ça qu'il a pu acheter son restaurant : il
était très bien payé, paraît-il. En revanche, mes parents n'ont pas
poussé leurs enfants vers les traditions arméniennes... pas plus
qu'ils ne nous en ont empêchés.
lire la suite...
http://www.laprovence.com/article/culture/3356981/aznavour-je-veux-faire-aussi-bien-que-jeanne-calment.html
dimanche 19 avril 2015,
Stéphane (c)armenews.com
http://www.armenews.com/article.php3?id_article=110218
À 90 ans, Charles Aznavour est loin de penser à la retraite. Dans sa
propriété de Mouriès, il fourmille de projets, d'envies, de passions.
C'est là qu'il a bien voulu s'impliquer pour le Centenaire du
génocide, avec une série d'émissions radio et un film documentaire
"Aznavour story 2015".
Vos parents arrivent en 1923 en France. Comment est-ce que cela s'est passé ?
Je ne sais pas du tout. Ils venaient de Grèce. Je suppose qu'ils sont
arrivés par Marseille. Et je suppose beaucoup de choses, par exemple
que ceux qui avaient un peu plus d'or dans les plis de la robe de la
mère, ils pouvaient monter jusqu'à Avignon ou jusqu'à Valence, et puis
jusqu'à Paris. Exactement comme la transhumance des juifs, telle que
la raconte Marek Halter dans un de ses livres.
Ils vous ont raconté comment ils avaient échappé au génocide ?
Non. Même si je sais que mon père avait un passeport russe, qui lui a
permis d'être accueilli par un bateau italien. Quand les soldats sont
venus, il a pu dire ''Ici, vous n'êtes plus en Turquie, c'est un
espace international'', et on leur a fiché la paix. Ensuite, comme
tous les émigrés de ce coin-là, ils sont passés par Salonique.
Et le génocide lui-même, ils vous en parlaient ?
Non, ma mère pleurait sa famille régulièrement mais ils n'avaient pas
besoin d'en parler pour qu'on sache que c'était grave.
Ont-ils conservé les coutumes et traditions de leur pays d'origine ?
Mon père a d'abord gagné sa vie en chantant pour l'immigration. Il
chantait en russe, en yiddish, en arménien... Il faisait les bals
arméniens et c'est comme ça qu'il a pu acheter son restaurant : il
était très bien payé, paraît-il. En revanche, mes parents n'ont pas
poussé leurs enfants vers les traditions arméniennes... pas plus
qu'ils ne nous en ont empêchés.
lire la suite...
http://www.laprovence.com/article/culture/3356981/aznavour-je-veux-faire-aussi-bien-que-jeanne-calment.html
dimanche 19 avril 2015,
Stéphane (c)armenews.com
http://www.armenews.com/article.php3?id_article=110218