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100 Ans Apres, La Tragedie Se Repète Pour Les Armeniens De Syrie

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  • 100 Ans Apres, La Tragedie Se Repète Pour Les Armeniens De Syrie

    100 ANS APRES, LA TRAGEDIE SE REPÈTE POUR LES ARMENIENS DE SYRIE

    Turquie-Armenie-genocide-anniversaire-Liban-Syrie

    Bourj Hammoud (Liban), 21 avr 2015 (AFP) - Pour des milliers de
    Syriens armeniens refugies aujourd'hui au Liban, le terrible massacre
    et l'exode dont furent victimes leurs ancetres il y a un siècle est
    un traumatisme qui se perpetue.

    Maggie Melkonian retient ses larmes lorsqu'elle raconte le periple
    qui l'a conduit d'Alep, sa ville du nord de la Syrie, vers le Liban
    il y a deux ans a cause de la guerre. "Nous sommes partis exactement
    comme nos ancetres... Sans rien", dit-elle.

    Burj Hammoud

    Avec sa fille, son gendre et ses petits-enfants, Maggie a trouve abri
    dans le quartier armenien traditionnel de Bourj Hammoud, a quelques
    kilomètres au nord-est de Beyrouth. Mais son mari est reste a Alep,
    reticent a l'idee de tout laisser derrière lui, comme les Armeniens
    qui avaient fui leurs maisons en 1915.

    "Nous vivons un second genocide. Notre peuple se meurt a nouveau",
    se desole Maggie la voix brisee.

    Si pour Erevan et de nombreuses autres capitales, ces tueries
    ont coûte la vie a 1,5 million d'Armeniens lors d'une campagne
    d'elimination systematique, Ankara ne reconnaît que la mort d'environ
    500.000 personnes, victimes de groupes armes ou de famine, et refuse
    categoriquement le mot "genocide".

    Ashod Tazian, 79 ans sculpteur Beyrouth 16 Avril 2015

    A Bourj Hammoud, ce mot revient sur toutes les lèvres et les murs
    sont couverts d'insultes a l'egard d'Ankara.

    "Nous nous rappelons et nous reclamons", lit-on sur les pancartes
    accrochees a l'occasion du centenaire, en reference a l'appel pour
    qu'Ankara reconnaisse le terme "genocide".

    - 'Prets a fuir a nouveau' -

    Ils sont nombreux a tracer un parallèle entre la tragedie de leurs
    aïeuls et les incidents comme l'attaque rebelle contre la localite
    armenienne de Kassab (nord) ou la destruction d'une eglise armenienne
    a Deir Ezzor, qui contenait des restes des victimes de 1915.

    "J'ai le sentiment que l'histoire se repète. Nous sommes ereintes.

    Durant toutes ces annees, nous n'avons pas eu le sentiment d'etre
    apaises", confie Maral Giloyan, 30 ans.

    Burj Hammoud

    Maral est refugiee pour la deuxième fois. Sa famille a fui en 2005
    Bagdad ravage par les violences après l'invasion americaine. Puis
    elle s'est installee a Alep, où Maral a epouse un Syrien armenien
    avec lequel elle eu trois enfants. Mais elle a dû fuir aussi ce pays
    en guerre après que son mari a ete blesse par un mortier.

    "Je veux vivre en paix, mais je n'ai connu que la guerre", dit-elle.

    La communaute armenienne representait avant la crise 150.000 personnes,
    notamment a Alep, mais la moitie a quitte le pays, a l'instar d'une
    bonne partie de la population.

    Alexan Keuchkerian, membre du parti armenien Hunchak au Liban,
    reconnait d'ailleurs que tous les Syriens, et pas seulement les
    Armeniens, souffrent.

    "Mais pour nous, c'est un second exode, c'est une double blessure. La
    douleur se repète", dit cet homme dont des membres de sa propre
    famille sont arrives recemment d'Alep.

    Burj Hammoud

    Ses ancetres avaient ete expulses en 1915 de Cilicie, une region
    d'Anatolie aujourd'hui en Turquie, pour s'installer au Liban. Durant
    la guerre civile libanaise (1975-1990), ils avaient trouve refuge
    a Alep avant de faire le chemin en sens inverse quand le conflit a
    commence en Syrie.

    "Certains Armeniens ont le sentiment de vivre une migration sans
    fin", dit-il.

    Une bonne partie des quelque 10.000 refugies armeniens syriens au
    Liban ont beneficie du soutien de l'Association Howard Karagheusian
    qui offre a Bourj Hammoud des services medicaux et des classes de
    langues a ceux qui en ont besoin.

    Les histoires qu'ils racontent en arrivant au centre rappellent les
    recits de leurs grands-parents. "Ce n'est bien sûr pas a la meme
    echelle, mais il est difficile de ne pas penser que l'histoire se
    repète", confie Christine Sarkissian, une employee.

    Et "cela renforce l'idee chevillee en nous que nous devons etre prets
    a fuir a nouveau".

    Par Sara HUSSEIN

    jeudi 23 avril 2015, Stephane (c)armenews.com
    http://www.armenews.com/article.php3?id_article=110681



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