Agence France Presse
28 janvier 2015 mercredi 10:18 PM GMT
Génocide arménien: Hollande appelle la Turquie à poursuivre "l'effort de vérité"
Paris 28 jan 2015
Le prĂ©sident François Hollande a appelĂ© mercredi soir la Turquie Ă
poursuivre son "effort de vérité" à propos du génocide arménien
perpétré un siècle plus tôt, estimant qu'"il est temps de briser les
tabous".
"L'effort de vérité doit se poursuivre et je suis convaincu que cette
année du centenaire verra de nouveaux gestes, de nouvelles étapes sur
le chemin de la reconnaissance", a-t-il déclaré lors du dîner annuel
du Conseil de coordination des organisations arméniennes de France,
réuni dans un grand hôtel parisien.
Rappelant que les autorités turques avaient voulu un an plus tôt
"s'associer à la commémoration et aux souffrances vécues par le peuple
arménien", le chef de l'Etat a cependant estimé qu'il ne s'agissait
que "d'un premier mouvement" qui "ne peut s'arrĂŞter lĂ ".
François Hollande a rappelé qu'il avait déjà "salué ce signe" un an
plus tôt lors d'un déplacement à Erevan mais qu'il avait alors
"souligné qu'il ne pouvait pas être suffisant".
"Il est temps de briser les tabous et que les deux nations, Arménie et
Turquie, inventent un nouveau départ", a-t-il dit.
Un an plus tôt, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, alors Premier
ministre, avait fait un geste inattendu, présentant les condoléances
de son pays "aux petits-enfants des Arméniens tués en 1915". Mais
l'Arménie avait rejeté ces condoléances, réclamant reconnaissance du
génocide et "repentir".
La Turquie a toujours refusé d'admettre toute élimination planifiée,
évoquant la mort d'environ 500.000 Arméniens alors qu'Erevan chiffre
le nombre des victimes Ă 1,5 million.
Pour François Hollande aussi, la loi sur la reconnaissance du génocide
arménien votée le 29 janvier 2001 par le Parlement français "n'est pas
une accusation Ă l'Ă©gard des vivants, c'est un devoir Ă l'Ă©gard des
morts et un apaisement à l'égard des descendants" qui rend la négation
du génocide "insupportable car elle est une insulte".
"La liberté d'expression que nous voulons à tout prix préserver, n'est
pas et ne sera jamais (l'occasion d')une falsification" et "ne
permettra jamais une apologie" d'un "crime contre l'humanité", a-t-il
encore déclaré.
François Hollande a confirmé qu'il se rendrait de nouveau à Erevan le
24 avril 2015 pour la commémoration du centenaire du génocide arménien
sous les applaudissements et notamment ceux de Charles Aznavour, icĂ´ne
de la communauté arménienne, présent aux côtés du maire PS de Paris,
Anne Hidalgo, ou du député UMP Patrick Devedjian.
Il a par ailleurs assuré que la France poursuivrait, sans se
"résigner", ses efforts en faveur de la résolution du conflit qui
empoisonne depuis 20 ans les relations entre l'Arménie et
l'Azerbaïdjan autour de la région du Nagorny-Karabakh.
Cette enclave en territoire azerbaïdjanais est passée sous l'autorité
de séparatistes arméniens soutenus par Erevan dans les années 1990
après une guerre qui a fait près de 30.000 morts, Bakou souhaitant
toujours en reprendre le contrĂ´le.
28 janvier 2015 mercredi 10:18 PM GMT
Génocide arménien: Hollande appelle la Turquie à poursuivre "l'effort de vérité"
Paris 28 jan 2015
Le prĂ©sident François Hollande a appelĂ© mercredi soir la Turquie Ă
poursuivre son "effort de vérité" à propos du génocide arménien
perpétré un siècle plus tôt, estimant qu'"il est temps de briser les
tabous".
"L'effort de vérité doit se poursuivre et je suis convaincu que cette
année du centenaire verra de nouveaux gestes, de nouvelles étapes sur
le chemin de la reconnaissance", a-t-il déclaré lors du dîner annuel
du Conseil de coordination des organisations arméniennes de France,
réuni dans un grand hôtel parisien.
Rappelant que les autorités turques avaient voulu un an plus tôt
"s'associer à la commémoration et aux souffrances vécues par le peuple
arménien", le chef de l'Etat a cependant estimé qu'il ne s'agissait
que "d'un premier mouvement" qui "ne peut s'arrĂŞter lĂ ".
François Hollande a rappelé qu'il avait déjà "salué ce signe" un an
plus tôt lors d'un déplacement à Erevan mais qu'il avait alors
"souligné qu'il ne pouvait pas être suffisant".
"Il est temps de briser les tabous et que les deux nations, Arménie et
Turquie, inventent un nouveau départ", a-t-il dit.
Un an plus tôt, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, alors Premier
ministre, avait fait un geste inattendu, présentant les condoléances
de son pays "aux petits-enfants des Arméniens tués en 1915". Mais
l'Arménie avait rejeté ces condoléances, réclamant reconnaissance du
génocide et "repentir".
La Turquie a toujours refusé d'admettre toute élimination planifiée,
évoquant la mort d'environ 500.000 Arméniens alors qu'Erevan chiffre
le nombre des victimes Ă 1,5 million.
Pour François Hollande aussi, la loi sur la reconnaissance du génocide
arménien votée le 29 janvier 2001 par le Parlement français "n'est pas
une accusation Ă l'Ă©gard des vivants, c'est un devoir Ă l'Ă©gard des
morts et un apaisement à l'égard des descendants" qui rend la négation
du génocide "insupportable car elle est une insulte".
"La liberté d'expression que nous voulons à tout prix préserver, n'est
pas et ne sera jamais (l'occasion d')une falsification" et "ne
permettra jamais une apologie" d'un "crime contre l'humanité", a-t-il
encore déclaré.
François Hollande a confirmé qu'il se rendrait de nouveau à Erevan le
24 avril 2015 pour la commémoration du centenaire du génocide arménien
sous les applaudissements et notamment ceux de Charles Aznavour, icĂ´ne
de la communauté arménienne, présent aux côtés du maire PS de Paris,
Anne Hidalgo, ou du député UMP Patrick Devedjian.
Il a par ailleurs assuré que la France poursuivrait, sans se
"résigner", ses efforts en faveur de la résolution du conflit qui
empoisonne depuis 20 ans les relations entre l'Arménie et
l'Azerbaïdjan autour de la région du Nagorny-Karabakh.
Cette enclave en territoire azerbaïdjanais est passée sous l'autorité
de séparatistes arméniens soutenus par Erevan dans les années 1990
après une guerre qui a fait près de 30.000 morts, Bakou souhaitant
toujours en reprendre le contrĂ´le.