Le Vif/L'Express, France
30 Janvier 2015
Retour sur le génocide arménien
AUTEUR: F.J.O.
En 1915 et 1916, les deux tiers des Arméniens vivant dans l'empire
ottoman, soit environ 1,3 million de personnes, ont été assassinés
parce qu'ils étaient Arméniens, 200 000 autres étant exterminés en
Azerbaidjan perse et dans le Caucase(lire aussi en page 8). La Turquie
n'a jamais voulu reconnaître sa responsabilité dans ce massacre
organisé par le gouvernement Jeunes-Turcs, et n'a consenti l'an
dernier qu'à des ' condoléances '. Afin de battre en brèche les thèses
négationnistes, Raymond Kévorkian et Yves Ternon ont rassemblé
dansMémorial du génocide des Arméniens(Seuil, 498 p.) l'ensemble des
documents disponibles, tous rédigés avant 1921, notamment les rapports
saisissants du diplomate américain Leslie Davis. Ce livre de référence
est accompagné de photos et de cartes des déportations et des camps de
concentration. ' Le génocide ne sera pas reconnu par la Turquie parce
qu'un crime de cette ampleur n'est reconnu que par un Etat vaincu ',
observe Gérard Chaliand, qui signe la preface.
30 Janvier 2015
Retour sur le génocide arménien
AUTEUR: F.J.O.
En 1915 et 1916, les deux tiers des Arméniens vivant dans l'empire
ottoman, soit environ 1,3 million de personnes, ont été assassinés
parce qu'ils étaient Arméniens, 200 000 autres étant exterminés en
Azerbaidjan perse et dans le Caucase(lire aussi en page 8). La Turquie
n'a jamais voulu reconnaître sa responsabilité dans ce massacre
organisé par le gouvernement Jeunes-Turcs, et n'a consenti l'an
dernier qu'à des ' condoléances '. Afin de battre en brèche les thèses
négationnistes, Raymond Kévorkian et Yves Ternon ont rassemblé
dansMémorial du génocide des Arméniens(Seuil, 498 p.) l'ensemble des
documents disponibles, tous rédigés avant 1921, notamment les rapports
saisissants du diplomate américain Leslie Davis. Ce livre de référence
est accompagné de photos et de cartes des déportations et des camps de
concentration. ' Le génocide ne sera pas reconnu par la Turquie parce
qu'un crime de cette ampleur n'est reconnu que par un Etat vaincu ',
observe Gérard Chaliand, qui signe la preface.