SDA - Suisse
vendredi 30 janvier 2015 5:34 PM CET
Massacre d'Arméniens: prête à en "payer le prix" si coupable
Istanbul
La Turquie est prête à "payer le prix" si elle est reconnue par des
historiens indépendants coupable des massacres d'Arméniens commis Ã
partir de 1915, a assuré Recep Tayyip Erdogan. Le président turc a
rejeté à nouveau leur qualification en "génocide".
"Si les résultats des recherches devaient révéler que nous avons
commis un crime, si nous devons en payer le prix, nous prendrons les
mesures nécessaires", a déclaré M. Erdogan lors d'un entretien
télévisé diffusé jeudi soir sur la chaîne publique TRT.
Les autorités turques nient catégoriquement que l'Empire ottoman ait
organisé le massacre systématique de sa population arménienne pendant
la Première guerre mondiale.
Ankara reconnaît la mort d'environ 500'000 Arméniens, qui s'étaient
rangés du côté de son ennemie la Russie, lors de combats ou à cause de
famines. Les Arméniens évoquent à l'inverse le génocide d'environ 1,5
million d'entre eux.
En avril 2014, le président Erdogan, alors premier ministre, avait
offert des condoléances sans précédent pour les victimes arméniennes,
parlant d'une "douleur commune". Mais il écarté l'idée de reconnaître
un génocide à l'occasion du centième anniversaire, cette année, des
événements de 1915.
L'heure de "briser des tabous"
"Nous ne sommes pas obligés de reconnaître le soi-disant génocide
arménien sur les ordres de quelqu'un", a-t-il souligné jeudi soir,
"nous ne pouvons pas accepter une chose pareille".
La veille, le président français François Hollande a appelé la Turquie
à faire un "effort de vérité" sur ces événements, estimant qu'il était
l'heure de "briser des tabous". Le chef de l'Etat islamo-conservateur
turc a appelé les hommes politiques à laisser cette question aux
historiens.
"Si vous êtes vraiment sincères, laissez les historiens faire leur
travail", a-t-il dit. "Nous avons ouvert nos archives et mis plus d'un
million de documents à disposition. Si l'Arménie dispose aussi
d'archives, elle doit les ouvrir également. Ensuite nous pourrons nous
asseoir et parler entre dirigeants politiques", a conclu M. Erdogan.
vendredi 30 janvier 2015 5:34 PM CET
Massacre d'Arméniens: prête à en "payer le prix" si coupable
Istanbul
La Turquie est prête à "payer le prix" si elle est reconnue par des
historiens indépendants coupable des massacres d'Arméniens commis Ã
partir de 1915, a assuré Recep Tayyip Erdogan. Le président turc a
rejeté à nouveau leur qualification en "génocide".
"Si les résultats des recherches devaient révéler que nous avons
commis un crime, si nous devons en payer le prix, nous prendrons les
mesures nécessaires", a déclaré M. Erdogan lors d'un entretien
télévisé diffusé jeudi soir sur la chaîne publique TRT.
Les autorités turques nient catégoriquement que l'Empire ottoman ait
organisé le massacre systématique de sa population arménienne pendant
la Première guerre mondiale.
Ankara reconnaît la mort d'environ 500'000 Arméniens, qui s'étaient
rangés du côté de son ennemie la Russie, lors de combats ou à cause de
famines. Les Arméniens évoquent à l'inverse le génocide d'environ 1,5
million d'entre eux.
En avril 2014, le président Erdogan, alors premier ministre, avait
offert des condoléances sans précédent pour les victimes arméniennes,
parlant d'une "douleur commune". Mais il écarté l'idée de reconnaître
un génocide à l'occasion du centième anniversaire, cette année, des
événements de 1915.
L'heure de "briser des tabous"
"Nous ne sommes pas obligés de reconnaître le soi-disant génocide
arménien sur les ordres de quelqu'un", a-t-il souligné jeudi soir,
"nous ne pouvons pas accepter une chose pareille".
La veille, le président français François Hollande a appelé la Turquie
à faire un "effort de vérité" sur ces événements, estimant qu'il était
l'heure de "briser des tabous". Le chef de l'Etat islamo-conservateur
turc a appelé les hommes politiques à laisser cette question aux
historiens.
"Si vous êtes vraiment sincères, laissez les historiens faire leur
travail", a-t-il dit. "Nous avons ouvert nos archives et mis plus d'un
million de documents à disposition. Si l'Arménie dispose aussi
d'archives, elle doit les ouvrir également. Ensuite nous pourrons nous
asseoir et parler entre dirigeants politiques", a conclu M. Erdogan.