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Tigran Hamasyan, retour en Arménie

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    REVUE DE PRESSE
    Tigran Hamasyan, retour en Arménie
    Prolifique, virtuose, inclassable, le pianiste confronte le jazz au
    folklore de son pays.


    Épatant parcours que celui de Tigran Hamasyan. En 2000, au festival de
    jazz de Erevan, en Arménie, il n'a que 13 ans quand il est repéré par
    le légendaire Chick Corea, mais aussi par Stéphane Kochoyan, pianiste
    qui le présente l'été suivant dans plusieurs festivals français. Deux
    ans après, le jeune Tigran s'en va peaufiner son jeu véloce et son
    époustouflante propension à improviser aux États-Unis. Toujours plus
    libres que strictement jazz, ses compositions peuvent fricoter aussi
    bien avec le hard metal qu'avec des litanies mystiques marmonnées.
    Dans tous les cas, elles évoluent vers une revendication de sa culture
    arménienne. Mockroot, son flambant album, a beau être son premier
    disque enregistré à Paris, il est inspiré par son pays natal, où il
    est retourné vivre depuis un an et demi, et où il a l'intention de se
    marier courant 2015. "Mockroot, explique-t-il, ce sont les racines qui
    se moquent de toi. C'est une métaphore de l'intériorité qu'on
    délaisse. A force d'être hyperconnectés, on se déconnecte de soi." "Je
    me sens comme Coltrane"

    Sur la pochette du disque, une belle photographie représente un arbre
    à moitié immergé au beau milieu d'un lac en altitude, quelque part en
    Arménie "Cet arbre représente la nature intérieure de l'homme, son
    essence malheureusement submergée par ces distractions qui nous
    coupent de nos racines." On l'aura compris, c'est un chemin inverse
    que veut ouvrir Tigran avec ses compositions, souvent titrées d'après
    des gens, des lieux ou des sensations retrouvées en Arménie. L'une va
    ainsi à Melan et Rafik, ses grands-parents mélomanes ; une autre
    intitulée Lilac célèbre "l'odeur des lilas de Gyumri", ville
    frontalière de la Turquie, où Tigran est né et où il retourne saluer
    proches et ancêtres. Il faut aussi citer Kars, cité historiquement
    arménienne, à l'est de la Turquie, et The Apple Orchard in
    Saghmosavanq ("le verger de Saghmosavanq"), célébration de "l'un des
    lieux les plus incroyables d'Arménie, un monastère du XIIe siècle
    juché au bord d'une falaise à 600 m de haut, un endroit que j'adore.
    J'ai composé cette musique au lendemain d'une soirée là-haut".

    À l'opposé, The Grid ("la grille") et Out of the Grid, deux longues
    plages d'improvisation entremêlant harmonies jazz et mélodies folk. Il
    sourit : "Je me sens comme Coltrane lorsqu'il s'éloignait du be-bop
    pour trouver son langage à lui. The Grid est une mélodie que j'ai
    composée dans le langage de la folk arménienne et avec mon
    vocabulaire."

    En concert au Trianon, à Paris (75009), le 3 mars ; 20 mai à Bordeaux
    ; 27 mai à Arras. En duo avec Brad Meldhau le 10 avril à La
    Philharmonie de Paris (75019).

    http://www.lejdd.fr/Culture/Musique/Tigran-Hamasyan-retour-en-Armenie-715742#


    samedi 7 février 2015,
    Stéphane (c)armenews.com



    From: Emil Lazarian | Ararat NewsPress
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