TER-PETROSIAN CRITIQUE SARKISSIAN ET LA DIASPORA ARMENIENNE
Opposition
Le leader de l'opposition, Levon Ter-Petrosian, a hier vivement
critique le president Serge Sarkissian et les dirigeants des
organisations de la diaspora armenienne qui poussent la Turquie a
reconnaître le genocide armenien de 1915 dans l'Empire ottoman.
Ter-Petrosian a egalement affirme que leur "declaration pan-armenienne"
publiee a la fin du mois dernier engage officiellement Erevan a
revendiquer de vastes etendues de terres dans l'est de la Turquie.
Cette declaration que Ter-Petrosian critique a ete adoptee par une
commission de coordination des commemorations a venir pour le 100e
anniversaire du genocide. La commission est dirigee par Sarkissian
et comprend d'autres fonctionnaires de l'Etat armenien, les meilleurs
clercs des dirigeants de l'Eglise apostolique armenienne et une partie
de la diaspora. Sarkissian a personnellement lu une declaration au
memorial du genocide a Erevan le 29 janvier.
Le document appelle l'Etat turc a "faire face a sa propre histoire
et son passe" en mettant fin a la negation du genocide.
Dans un long article publie dans le quotidien d'opposition "Chorrord
Ishkhanutyun," Ter-Petrosian a decrit cet appel comme un > qui n'est pas sans consequences negatives pour Ankara. "Combien de
fois va-t-il etre dit que la reconnaissance du genocide armenien est
une question pour les Turcs, plus que pour nous, les Armeniens ?",
s'est demande l'ancien president.
"D'autres Etats peuvent appeler et demander a la Turquie de faire face
a sa propre histoire. Mais l'Armenie doit en aucun cas faire la meme
chose parce que ce serait nuire a sa dignite et cela ne contribuera pas
du tout a la normalisation des relations turco-armeniennes", a declare
Ter-Petrossian. Selon lui, Ankara ne reconnaitra le genocide qu'après
une normalisation des rapports suivi d'un "climat de confiance"
entre l'Armenie et la Turquie.
L'ex-president etait encore plus critique au sujet d'un autre passage
de la declaration qui dit que l'Armenie et sa diaspora a travers le
monde s'efforcent non seulement d'obtenir que plus de pays condamnent
le massacre de 1,5 million d'Armeniens ottomans, mais aussi de
"surmonter les consequences du genocide." Dans ce contexte, il se
refère au traite de Sèvres de 1920, qui prevoyait le contrôle armenien
sur une grande partie de ce qui est maintenant la Turquie orientale.
Ter-Petrosian a affirme que cela revient a faire des revendications
territoriales a la Turquie, ce que les gouvernements successifs
armeniens ont evite jusqu'a present, malgre les pressions de
groupes nationalistes. Cela rend la normalisation des relations
turco-armeniennes encore plus improbable dans un proche avenir.
La declaration en question dit que les experts de la commission
travaillent actuellement sur un "paquet d'exigences legales" a adresser
au gouvernement turc. Mais il ne precise pas si cela comprendra des
revendications territoriales.
jeudi 12 fevrier 2015, Claire (c)armenews.com
http://www.armenews.com/article.php3?id_article=108002
Opposition
Le leader de l'opposition, Levon Ter-Petrosian, a hier vivement
critique le president Serge Sarkissian et les dirigeants des
organisations de la diaspora armenienne qui poussent la Turquie a
reconnaître le genocide armenien de 1915 dans l'Empire ottoman.
Ter-Petrosian a egalement affirme que leur "declaration pan-armenienne"
publiee a la fin du mois dernier engage officiellement Erevan a
revendiquer de vastes etendues de terres dans l'est de la Turquie.
Cette declaration que Ter-Petrosian critique a ete adoptee par une
commission de coordination des commemorations a venir pour le 100e
anniversaire du genocide. La commission est dirigee par Sarkissian
et comprend d'autres fonctionnaires de l'Etat armenien, les meilleurs
clercs des dirigeants de l'Eglise apostolique armenienne et une partie
de la diaspora. Sarkissian a personnellement lu une declaration au
memorial du genocide a Erevan le 29 janvier.
Le document appelle l'Etat turc a "faire face a sa propre histoire
et son passe" en mettant fin a la negation du genocide.
Dans un long article publie dans le quotidien d'opposition "Chorrord
Ishkhanutyun," Ter-Petrosian a decrit cet appel comme un > qui n'est pas sans consequences negatives pour Ankara. "Combien de
fois va-t-il etre dit que la reconnaissance du genocide armenien est
une question pour les Turcs, plus que pour nous, les Armeniens ?",
s'est demande l'ancien president.
"D'autres Etats peuvent appeler et demander a la Turquie de faire face
a sa propre histoire. Mais l'Armenie doit en aucun cas faire la meme
chose parce que ce serait nuire a sa dignite et cela ne contribuera pas
du tout a la normalisation des relations turco-armeniennes", a declare
Ter-Petrossian. Selon lui, Ankara ne reconnaitra le genocide qu'après
une normalisation des rapports suivi d'un "climat de confiance"
entre l'Armenie et la Turquie.
L'ex-president etait encore plus critique au sujet d'un autre passage
de la declaration qui dit que l'Armenie et sa diaspora a travers le
monde s'efforcent non seulement d'obtenir que plus de pays condamnent
le massacre de 1,5 million d'Armeniens ottomans, mais aussi de
"surmonter les consequences du genocide." Dans ce contexte, il se
refère au traite de Sèvres de 1920, qui prevoyait le contrôle armenien
sur une grande partie de ce qui est maintenant la Turquie orientale.
Ter-Petrosian a affirme que cela revient a faire des revendications
territoriales a la Turquie, ce que les gouvernements successifs
armeniens ont evite jusqu'a present, malgre les pressions de
groupes nationalistes. Cela rend la normalisation des relations
turco-armeniennes encore plus improbable dans un proche avenir.
La declaration en question dit que les experts de la commission
travaillent actuellement sur un "paquet d'exigences legales" a adresser
au gouvernement turc. Mais il ne precise pas si cela comprendra des
revendications territoriales.
jeudi 12 fevrier 2015, Claire (c)armenews.com
http://www.armenews.com/article.php3?id_article=108002