LES AUTORITES MUNICIPALES DE EREVAN REFUSENT D'AUTORISER UNE MANIFESTATIONS DES PARTIS D'OPPOSITION
ARMENIE
Les autorites municipales de Erevan, dominees par le Parti republicain
(HHK) au pouvoir, ont adresse une fin de non recevoir brutale a la
demande de plusieurs partis d'opposition d'organiser une manifestation
sur une place du centre de la capitale armenienne a la fin de la
semaine. Elles ont justifie ce refus en arguant que la demande en
ce sens deposee par les trois partis politiques associes dans la
campagne de protestations contre le pouvoir ne repondait pas aux
critères requis.
Ce refus ne peut qu'exacerber les tensions sur la scène politique
armenienne, où Gaguik Tsaroukian, le leader du Parti Armenie prospère
(BHK), 2e formation du Parlement armenien, avait franchi le pas le 13
fevrier en attaquant frontalement le president Serge Sarkissian, son
ancien allie qu'il avait evite de defier jusque la. Pique au vif par
les propos de S. Sarkissian selon lesquels il n'etait pas a la hauteur
de ses ambitions politiques et n'avait pas la trempe d'un responsable
politique, l'ancien champion de bras de fer devenu homme d'affaires
puis leader politique, avait lance un appel a renverser le regime,
s'alignant ainsi finalement sur ses partenaires de l'opposition,
le Congrès national armenien (HAK) de Levon ter Petrossian et
Jarankoutioun (Heritage) de Raffi Hovanissian, qui desesperaient
de rallier a un tel mot d'ordre G. Tsaroukian, qui avait pourtant
associe son BHK a la campagne nationale de manifestations lancee
depuis quelques semaines.
Les leaders du BHK, du HAK) et de Heritage s'etaient rencontres dans
la soiree du dimanche 15 fevrier pour definer les termes d'une reponse
commune a la campagne de repression et d'intimidation orchestree par
le president Sarkissian et son parti, le HHK, contre Gagik Tsarukian,
desormais directement vise par les autorites. Le leader du BHK a
en effet ete prive par le pouvoir le 13 fevrier, de son siège dans
le Conseil de securite nationale, et il est dans le collimateur des
services fiscaux en sa qualite d'homme d'affaires.
Les officiers de police affectes a la securite de Tsaroukian ont par
ailleurs ete limoges et l'on evoque meme l'eventualite de dechoir le
politicien milliardaire de son mandat de depute. Quoique l'on puisse
penser de la personne de G. Tsaroukian et de son aptitude a exercer
des responsabilites politiques, il semble bien etre la victime d'une
operation du pouvoir visant a le neutraliser ou a le mettre au pas,
sur le modèle des campagnes menees en Russie par V. Poutine contre les
oligarques ; une operation d'autant plus brutale que Sarkissian et son
equipe en veulent a Tsaroukian de les avoir quittes, voire trahis,
pour faire cavalier seul d'abord, puis s'etre allie progressivement
a l'opposition plus radicale.
L'offensive menee par le pouvoir contre Tsaroukian n'a donc aucun
mobile d'ordre moral, le HHK lui-meme etant etroitement lie aux milieux
d'affaires et aux oligarques version armenienne, et relèverait plutôt
d'une vendetta contre un ancien partenaire. Invoquant la loi sur la
liberte de rassemblement, les trois partis d'opposition avaient annonce
pour le 20 fevrier leur "manifestation pan-nationale d'urgence". En
vertu de la legislation armenienne, des manifestations 'd'urgence'
n'exigent pas de leurs organisateurs qu'ils previennent les autorites
locales concernees longtemps a l'avance.
Mais le bureau du maire de Erevan a fait savoir le 16 fevrier que le
caractère officiel "d'urgence" de la manifestation invoque par les
organisateurs, qui entendaient "repondre au discours du 12 fevrier
du president armenien" n'etait pas conforme aux requisit de la loi
sur de tels rassemblements. "Les explications du bureau du maire
n'ont rien a voir avec la loi", s'est indigne le leader du groupe
parlementaire du HAK Levon Zurabian cite par le service armenien de
RFE/RL, qui a affirme qu'il n'avait aux critiques dont il est l'objet.
mardi 17 fevrier 2015, Gari (c)armenews.com
http://www.armenews.com/article.php3?id_article=108157
From: Baghdasarian
ARMENIE
Les autorites municipales de Erevan, dominees par le Parti republicain
(HHK) au pouvoir, ont adresse une fin de non recevoir brutale a la
demande de plusieurs partis d'opposition d'organiser une manifestation
sur une place du centre de la capitale armenienne a la fin de la
semaine. Elles ont justifie ce refus en arguant que la demande en
ce sens deposee par les trois partis politiques associes dans la
campagne de protestations contre le pouvoir ne repondait pas aux
critères requis.
Ce refus ne peut qu'exacerber les tensions sur la scène politique
armenienne, où Gaguik Tsaroukian, le leader du Parti Armenie prospère
(BHK), 2e formation du Parlement armenien, avait franchi le pas le 13
fevrier en attaquant frontalement le president Serge Sarkissian, son
ancien allie qu'il avait evite de defier jusque la. Pique au vif par
les propos de S. Sarkissian selon lesquels il n'etait pas a la hauteur
de ses ambitions politiques et n'avait pas la trempe d'un responsable
politique, l'ancien champion de bras de fer devenu homme d'affaires
puis leader politique, avait lance un appel a renverser le regime,
s'alignant ainsi finalement sur ses partenaires de l'opposition,
le Congrès national armenien (HAK) de Levon ter Petrossian et
Jarankoutioun (Heritage) de Raffi Hovanissian, qui desesperaient
de rallier a un tel mot d'ordre G. Tsaroukian, qui avait pourtant
associe son BHK a la campagne nationale de manifestations lancee
depuis quelques semaines.
Les leaders du BHK, du HAK) et de Heritage s'etaient rencontres dans
la soiree du dimanche 15 fevrier pour definer les termes d'une reponse
commune a la campagne de repression et d'intimidation orchestree par
le president Sarkissian et son parti, le HHK, contre Gagik Tsarukian,
desormais directement vise par les autorites. Le leader du BHK a
en effet ete prive par le pouvoir le 13 fevrier, de son siège dans
le Conseil de securite nationale, et il est dans le collimateur des
services fiscaux en sa qualite d'homme d'affaires.
Les officiers de police affectes a la securite de Tsaroukian ont par
ailleurs ete limoges et l'on evoque meme l'eventualite de dechoir le
politicien milliardaire de son mandat de depute. Quoique l'on puisse
penser de la personne de G. Tsaroukian et de son aptitude a exercer
des responsabilites politiques, il semble bien etre la victime d'une
operation du pouvoir visant a le neutraliser ou a le mettre au pas,
sur le modèle des campagnes menees en Russie par V. Poutine contre les
oligarques ; une operation d'autant plus brutale que Sarkissian et son
equipe en veulent a Tsaroukian de les avoir quittes, voire trahis,
pour faire cavalier seul d'abord, puis s'etre allie progressivement
a l'opposition plus radicale.
L'offensive menee par le pouvoir contre Tsaroukian n'a donc aucun
mobile d'ordre moral, le HHK lui-meme etant etroitement lie aux milieux
d'affaires et aux oligarques version armenienne, et relèverait plutôt
d'une vendetta contre un ancien partenaire. Invoquant la loi sur la
liberte de rassemblement, les trois partis d'opposition avaient annonce
pour le 20 fevrier leur "manifestation pan-nationale d'urgence". En
vertu de la legislation armenienne, des manifestations 'd'urgence'
n'exigent pas de leurs organisateurs qu'ils previennent les autorites
locales concernees longtemps a l'avance.
Mais le bureau du maire de Erevan a fait savoir le 16 fevrier que le
caractère officiel "d'urgence" de la manifestation invoque par les
organisateurs, qui entendaient "repondre au discours du 12 fevrier
du president armenien" n'etait pas conforme aux requisit de la loi
sur de tels rassemblements. "Les explications du bureau du maire
n'ont rien a voir avec la loi", s'est indigne le leader du groupe
parlementaire du HAK Levon Zurabian cite par le service armenien de
RFE/RL, qui a affirme qu'il n'avait aux critiques dont il est l'objet.
mardi 17 fevrier 2015, Gari (c)armenews.com
http://www.armenews.com/article.php3?id_article=108157
From: Baghdasarian