LE QUARTIER ARMENIEN D'ALEP A NOUVEAU SOUS LES BOMBES
SYRIE
Alep est a nouveau en proie a de violents combats alors que les forces
djihadistes tentent de prendre pied dans la deuxième ville de Syrie,
dechiree entre les forces loyales au regime de Bachar Al Assad et
les rebelles. Les islamistes radicaux, auxquels les djihadistes de
Daech ont prete main forte, ont affronte les soldats du regime sous
un deluge de missiles. Le quartier armenien d'Alep a une fois encore
paye un lourd tribut a ces combats particulièrement violents le mardi
17 fevrier.
Les habitants du quartier armenien, qui se sont constitues en milices
d'autodefense depuis le debut de la guerre civile syrienne, font etat
de victimes et d'importantes destructions. Les premiers bilans font
etat de 8 morts et de 36 blesses provoques par les tirs de missiles,
qui ont aussi cause d'importants degâts materiels. L'envoye special
de l'Onu en Syrie Staffan de Mistura a indique que les forces de
Damas etaient pretes a interrompre les bombardements aeriens sur Alep
pendant six semaines a la faveur d'un cessez-le-feu. M. De Mistura
a precise que la proposition du regime syrien offrait une lueur
d'espoir, meme si les conditions de sa mise en oeuvre sont encore
très imprecises. Le Conseil national syrien, coalition de formations
d'opposition, a estime que le gouvernement serait juge sur ses actes
plutôt que sur ses promesses.
Les forces gouvernementales ne sont pas pretes a relâcher la pression,
alors qu'elles ont deploye d'importants moyens pour tenter de couper
un axe d'approvisionnement crucial pour les rebelles. Une centaine
de soldats et de rebelles auraient ete tues dans la seule journee
du 17 fevrier lors de l'offensive menee par l'armee pour prendre le
contrôle de plusieurs villages au nord de la ville d'Alep.
Par ailleurs, la justice turque elle-meme a apporte les preuves de
l'implication directe de la Turquie dans la guerre civile syrienne,
qui plus est aux côtes des djihadistes de l'Etat islamique (Daech).
Les media turcs se sont en effet fait l'echo du procès de militants de
l'EI accuses d'avoir attaque les forces de securite turques a Nigde en
2014 qui, lors des audiences de la Cour, ont indique que l'Etat turc
ne se contentait pas de livrer des armes et des munitions aux rebelles
syriens, mais leur fournissait aussi un appui en artillerie lourde.
C'est ainsi notamment qu'avec l'appui de l'artillerie lourde turque,
les rebelles djihadistes s'etaient empares de Kessab, une ville
syrienne situee près de la frontière turco-syrienne et comptant une
très importante communaute armenienne. Les djihadistes, qui etaient
encore une force marginale sur le theâtre des operations militaires
syriens, avaient fait la demonstration de leur cruaute, en expulsant
violemment les Armeniens de Kessab et en detruisant leurs maisons
et eglises.
La complicite de la Turquie dans cette attaque qui n'avait pas alors
suscite l'indignation internationale qu'elle meritait, avait ete
suspectee. Les minutes du procès montrent que les rebelles syriens
avaient tenu informes les militaires turcs des mouvements de l'armee
syrienne a Kessab, obtenant ainsi leur aide dans la prise de la ville.
Les forces syriennes loyales au regime devaient reprendre le contrôle
de Kessab en 2014, permettant le retour des habitants armeniens qui
s'etaient refugies en partie au Liban.
vendredi 20 fevrier 2015, Gari (c)armenews.com
From: Baghdasarian
SYRIE
Alep est a nouveau en proie a de violents combats alors que les forces
djihadistes tentent de prendre pied dans la deuxième ville de Syrie,
dechiree entre les forces loyales au regime de Bachar Al Assad et
les rebelles. Les islamistes radicaux, auxquels les djihadistes de
Daech ont prete main forte, ont affronte les soldats du regime sous
un deluge de missiles. Le quartier armenien d'Alep a une fois encore
paye un lourd tribut a ces combats particulièrement violents le mardi
17 fevrier.
Les habitants du quartier armenien, qui se sont constitues en milices
d'autodefense depuis le debut de la guerre civile syrienne, font etat
de victimes et d'importantes destructions. Les premiers bilans font
etat de 8 morts et de 36 blesses provoques par les tirs de missiles,
qui ont aussi cause d'importants degâts materiels. L'envoye special
de l'Onu en Syrie Staffan de Mistura a indique que les forces de
Damas etaient pretes a interrompre les bombardements aeriens sur Alep
pendant six semaines a la faveur d'un cessez-le-feu. M. De Mistura
a precise que la proposition du regime syrien offrait une lueur
d'espoir, meme si les conditions de sa mise en oeuvre sont encore
très imprecises. Le Conseil national syrien, coalition de formations
d'opposition, a estime que le gouvernement serait juge sur ses actes
plutôt que sur ses promesses.
Les forces gouvernementales ne sont pas pretes a relâcher la pression,
alors qu'elles ont deploye d'importants moyens pour tenter de couper
un axe d'approvisionnement crucial pour les rebelles. Une centaine
de soldats et de rebelles auraient ete tues dans la seule journee
du 17 fevrier lors de l'offensive menee par l'armee pour prendre le
contrôle de plusieurs villages au nord de la ville d'Alep.
Par ailleurs, la justice turque elle-meme a apporte les preuves de
l'implication directe de la Turquie dans la guerre civile syrienne,
qui plus est aux côtes des djihadistes de l'Etat islamique (Daech).
Les media turcs se sont en effet fait l'echo du procès de militants de
l'EI accuses d'avoir attaque les forces de securite turques a Nigde en
2014 qui, lors des audiences de la Cour, ont indique que l'Etat turc
ne se contentait pas de livrer des armes et des munitions aux rebelles
syriens, mais leur fournissait aussi un appui en artillerie lourde.
C'est ainsi notamment qu'avec l'appui de l'artillerie lourde turque,
les rebelles djihadistes s'etaient empares de Kessab, une ville
syrienne situee près de la frontière turco-syrienne et comptant une
très importante communaute armenienne. Les djihadistes, qui etaient
encore une force marginale sur le theâtre des operations militaires
syriens, avaient fait la demonstration de leur cruaute, en expulsant
violemment les Armeniens de Kessab et en detruisant leurs maisons
et eglises.
La complicite de la Turquie dans cette attaque qui n'avait pas alors
suscite l'indignation internationale qu'elle meritait, avait ete
suspectee. Les minutes du procès montrent que les rebelles syriens
avaient tenu informes les militaires turcs des mouvements de l'armee
syrienne a Kessab, obtenant ainsi leur aide dans la prise de la ville.
Les forces syriennes loyales au regime devaient reprendre le contrôle
de Kessab en 2014, permettant le retour des habitants armeniens qui
s'etaient refugies en partie au Liban.
vendredi 20 fevrier 2015, Gari (c)armenews.com
From: Baghdasarian