REVUE DE PRESSE
Sonia Ezgulian, un ovni dans la cuisine
Elle ne donne pas rendez-vous à la table d'un restaurant cher et chic,
malgré sa réputation de gastronome. Quand Sonia Ezgulian reçoit, c'est
dans son appartement coquet mais simple dont les grandes fenêtres
laissent entrevoir la gare de Lyon-Perrache, de l'autre côté du Rhône.
Elle y passe le plus clair de son temps, entre ses dizaines de masques
africains, sa bibliothèque et, bien sûr, sa petite cuisine moderne et
ordonnée. Sur le même sujet
Spécial bière Bière précieuse Par Jacky Durand
A 46 ans, joviale, l'air poupon, Sonia est une géniale touche-à-tout
de l'art culinaire. D'abord journaliste à Paris Match pendant une
dizaine d'années, où elle crée sa rubrique gastronomique, elle a tenu
son propre restaurant à Lyon de 1999 à 2006. Nombre de ses clients ou
de critiques gastronomiques ont été marqués par sa manière de
revisiter les plats régionaux avec des touches d'exotisme.
Aujourd'hui, son quotidien allie cuisine et écriture. A domicile, elle
conçoit sans relche les livres de recettes dont elle tire sa
renommée. Derrière ses airs de petite fille gourmande se cache un
monstre d'inventivité, dont le combat transforme >. La franc-tireuse des fourneaux travaille seule, sans
commis. Et le revendique. >
Ovni en cuisine, elle l'était tout autant dans sa première vie de
journaliste. Fille d'un ramoneur et d'une standardiste, née dans un
village du sud de Lyon, elle décroche un stage à Paris Match à la fin
de ses études en communication. >, s'amuse-t-elle. Malgré tout,
le journal pas forcément branché gastro se laisse séduire par
l'énergie de la jeune femme, qui se retrouve en charge des toutes
nouvelles pages culinaires. > Qu'à cela ne tienne, elle parcourt la France du Nord
au Sud à la recherche des meilleures tables.
C'est entre les casseroles de ses grands-mères qu'est née la vocation
de Sonia. L'une de ses deux aïeules, arménienne, lui transmet l'amour
des plats partagés lors de grandes bouffes autour desquelles toute la
famille se retrouve. L'autre, auvergnate, lui apprend à ne rien
gcher. Deux influences qui marqueront sa cuisine. Un peu plus tard,
au fil de ses reportages, elle ressent l'envie de passer derrière les
fourneaux. Jusqu'au jour où la journaliste est invitée à dîner par un
grand chef, chez lui, avec sa famille. Le choc est gustatif et presque
mystique. Elle quitte son poste de rédactrice pour consacrer sa vie à
la cuisine et ouvrir son restaurant. Pendant six mois, l'observatrice
devient actrice dans un chteau relais étoilé de la région, comme
simple commis. Elle y découvre la brutalité des cuisines. >
En 1999, elle ouvre son restaurant, l'Oxalis. Là encore, la maquisarde
refuse de suivre les chemins balisés et crée, entre autres, des menus
à base d'épluchures, >.
L'adresse devient cotée, mais Sonia ferme son affaire. Epuisée, elle
n'a plus de vie sociale et passe les trois quarts de son temps seule
en cuisine, . Audacieuse, elle parvient à transformer le grille-pain
en garde-manger insoupçonné. Le plus petit trognon de pomme se
métamorphose en pté. Un mignon de porc, un peu de calvados, quelques
épices avec de la farce, un oeuf et de la farine, font du trognon un
mets parfait. Et pour les quelques malheureux qui comptent se
débarrasser des épluchures, qu'ils suspendent leur geste. Elles
pourront toujours servir à réaliser une bonne infusion d'hiver.
Aujourd'hui, Sonia s'amuse. Malicieuse, elle assume son côté >. > Tout se
récupère, explique-t-elle à longueur de recettes, mais pas elle. Elle
est inimitable.
(1) Les éditions de l'Epure.(2) Editions de la Martinière, 24,90
euros.(3)
Sonia Ezgulian, un ovni dans la cuisine
Elle ne donne pas rendez-vous à la table d'un restaurant cher et chic,
malgré sa réputation de gastronome. Quand Sonia Ezgulian reçoit, c'est
dans son appartement coquet mais simple dont les grandes fenêtres
laissent entrevoir la gare de Lyon-Perrache, de l'autre côté du Rhône.
Elle y passe le plus clair de son temps, entre ses dizaines de masques
africains, sa bibliothèque et, bien sûr, sa petite cuisine moderne et
ordonnée. Sur le même sujet
Spécial bière Bière précieuse Par Jacky Durand
A 46 ans, joviale, l'air poupon, Sonia est une géniale touche-à-tout
de l'art culinaire. D'abord journaliste à Paris Match pendant une
dizaine d'années, où elle crée sa rubrique gastronomique, elle a tenu
son propre restaurant à Lyon de 1999 à 2006. Nombre de ses clients ou
de critiques gastronomiques ont été marqués par sa manière de
revisiter les plats régionaux avec des touches d'exotisme.
Aujourd'hui, son quotidien allie cuisine et écriture. A domicile, elle
conçoit sans relche les livres de recettes dont elle tire sa
renommée. Derrière ses airs de petite fille gourmande se cache un
monstre d'inventivité, dont le combat transforme >. La franc-tireuse des fourneaux travaille seule, sans
commis. Et le revendique. >
Ovni en cuisine, elle l'était tout autant dans sa première vie de
journaliste. Fille d'un ramoneur et d'une standardiste, née dans un
village du sud de Lyon, elle décroche un stage à Paris Match à la fin
de ses études en communication. >, s'amuse-t-elle. Malgré tout,
le journal pas forcément branché gastro se laisse séduire par
l'énergie de la jeune femme, qui se retrouve en charge des toutes
nouvelles pages culinaires. > Qu'à cela ne tienne, elle parcourt la France du Nord
au Sud à la recherche des meilleures tables.
C'est entre les casseroles de ses grands-mères qu'est née la vocation
de Sonia. L'une de ses deux aïeules, arménienne, lui transmet l'amour
des plats partagés lors de grandes bouffes autour desquelles toute la
famille se retrouve. L'autre, auvergnate, lui apprend à ne rien
gcher. Deux influences qui marqueront sa cuisine. Un peu plus tard,
au fil de ses reportages, elle ressent l'envie de passer derrière les
fourneaux. Jusqu'au jour où la journaliste est invitée à dîner par un
grand chef, chez lui, avec sa famille. Le choc est gustatif et presque
mystique. Elle quitte son poste de rédactrice pour consacrer sa vie à
la cuisine et ouvrir son restaurant. Pendant six mois, l'observatrice
devient actrice dans un chteau relais étoilé de la région, comme
simple commis. Elle y découvre la brutalité des cuisines. >
En 1999, elle ouvre son restaurant, l'Oxalis. Là encore, la maquisarde
refuse de suivre les chemins balisés et crée, entre autres, des menus
à base d'épluchures, >.
L'adresse devient cotée, mais Sonia ferme son affaire. Epuisée, elle
n'a plus de vie sociale et passe les trois quarts de son temps seule
en cuisine, . Audacieuse, elle parvient à transformer le grille-pain
en garde-manger insoupçonné. Le plus petit trognon de pomme se
métamorphose en pté. Un mignon de porc, un peu de calvados, quelques
épices avec de la farce, un oeuf et de la farine, font du trognon un
mets parfait. Et pour les quelques malheureux qui comptent se
débarrasser des épluchures, qu'ils suspendent leur geste. Elles
pourront toujours servir à réaliser une bonne infusion d'hiver.
Aujourd'hui, Sonia s'amuse. Malicieuse, elle assume son côté >. > Tout se
récupère, explique-t-elle à longueur de recettes, mais pas elle. Elle
est inimitable.
(1) Les éditions de l'Epure.(2) Editions de la Martinière, 24,90
euros.(3)