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REVUE DE PRESSE
Lorsque des insurges ont pris d'assaut Kessab, ils ont affiche des
photos d'eux-memes protegeant des eglises anciennes. Mais une visite
dans la ville syrienne raconte une histoire differente.
La pluie s'est infiltree dans les tombes a travers les dalles brisees.
À proximite, une croix en marbre tombent en morceaux. Les fleurs
en plastique, autrefois amoureusement places sur la tombe, ont ete
dechirees et estampillees dans la terre.
A côte du cimetière profane dans la ville syrienne de Kessab se tient
l'eglise evangelique armenienne de la Sainte Trinite. Sa bibliothèque,
ses bancs et son autel ont ete brûles par des pyromanes.
Les auteurs se sont montres a la fois objectifs et joyeux dans leur
destruction de sites chretiens dans cette ancienne ville armenienne.
Les statues ont ete criblees de balles et des slogans islamistes ont
ete griffonnes sur les murs des maisons et les magasins.
Autrefois havre dans la guerre civile en Syrie, niche dans les
collines de la province de Lattaquie, Kessab a acquis une renommee
internationale quand elle a ete capturee par les rebelles au printemps
dernier dans une offensive surprise qui a force 2500 chretiens
armeniens de la ville a fuir.
La Turquie a ete largement accusee d'avoir aide les insurges a capturer
Kessab, en depit de la participation a l'attaque du Jabhat al-Nusra,
une filiale d'Al-Qaïda. Mais les forces armees syriennes ont repris la
ville en Juin après avoir endure trois mois d'occupation rebelle. Le
Telegraph s'est rendu dans la region lors d'un voyage facilite par
le regime syrien pour assister a la suite de la bataille.
La profanation des eglises de Kessab est en contradiction avec les
revendications des rebelles syriens que leurs combattants sont des
protecteurs non-sectaires des residents et de l'heritage chretien. La
preuve ne permet pas egalement a soutenir les affirmations des groupes
pro-gouvernementaux que les chretiens armeniens ont ete "massacres"
lors de l'offensive rebelle.
Lorsque cet assaut a commence l'annee dernière, alors le Premier
ministre de la Turquie, Recep Tayyip Erdogan, etait confronte a une
election generale et ses allies rebelles en Syrie perdaient du terrain
face aux forces du regime. L'offensive sur Kessab visait a renforcer
a la fois les insurges et leurs allies turcs.
Au cours des semaines de planification avant l'assaut, les combattants
rebelles ont recu des ordres stricts d'utiliser l'offensive pour
se montrer comme des > et des allies naturels
de l'Occident.
Kessab est protegee par une chaîne de montagnes, agissant comme une
forteresse naturelle contre l'invasion, et la frontière turque entoure
presque la ville. C'est seulement lorsque les troupes turques ont
permis la libre circulation a travers la frontière que les rebelles
etaient en mesure de prendre d'assaut et de capturer Kessab.
Dans les premières heures, tout semble aller comme prevu. Les insurges,
y compris ceux du groupe islamiste al-Ahrar Sham, ont pose pour des
photos les montrant protegeant les eglises et parler doucement aux
populations locales. Environ 30 Armeniens, qui etaient trop âges ou
fragiles pour echapper a l'offensive, ont ete places dans des minibus
et conduits en Turquie, où ils ont recu un accueil chaleureux qui a
ete couvert dans les moindres details par la television d'Etat.
Ignorant la participation des extremistes islamistes dans l'offensive
- y compris un grand nombre de djihadistes etrangers - Ahmed Jarba,
le chef de la Coalition nationale syrienne, a voyage a Kessab et
revendique une victoire. Mais immediatement après que les projecteurs
des medias soient partis a l'ecart, les habitants de Kessab ont
dit au Telegraph que la profanation a commence. > dit-elle. >.
Parmi lees rebelles figuraient des hommes de Tchetchenie, de Tunisie
et de Libye, a-t-elle dit.
D'autres habitants, qui ont dit qu'ils sont rentres chez eux lorsque
les forces syriennes ont repris la ville, ont decrit avoir trouver
les eglises et le cimetière detruit. Des tweets datant des jours après
que les rebelles aient pris d'assaut la ville le 21 Mars incluent des
images de djihadistes detruisant des croix dans les eglises. D'autres
montrent la mise en feu des magasins vendant de l'alcool et brisant
des bouteilles en verre dans les rues.
Au cours des deux dernières annees, les zones rebelles de la province
de Lattaquie ont ete le domaine de certains des groupes les plus
extremistes et intransigeants.
Les chretiens n'ont pas ete leurs seules cibles. En 2013, les
djihadistes ont attaque plusieurs villages de Lattaquie habitees par la
minorite alaouite. Ils ont assassine des dizaines de civils et enleve
des centaines de femmes et d'enfants, dont certains sont toujours
portees disparues. Les extremistes de l'Etat islamique d'Irak et du
Levant (Isil) sont soupconnes d'avoir rejoint ces attaques. À travers
la Syrie, les islamistes extremistes ont acquis une position dominante
dans le mouvement rebelle pour renverser le regime de Bachar al-Assad.
Joshua Landis, un expert du conflit, estime que les rebelles
non-islamistes contrôlent desormais moins de 5 pour cent de la Syrie,
avec le reste du pays divise entre le regime, Isil ou Jabhat al-Nusra.
La plupart des habitants de Kessab ont pu s'echapper avant que leur
ville ne tomba aux mains des insurges. Il n'existe aucune preuve
de > de civils reclames par les partisans du regime -
a un moment cense etre > avec des images qui ont ete plus
tard identifie comme des extraits d'un film d'horreur.
Mais la chute de la ville armenienne a fait ressurgir les souvenirs
amers de la persecution. En 1909, des dizaines de milliers d'Armeniens
ont ete tues lors du massacre d'Adana sous l'empire ottoman.
Puis, en 1915, encore 5000 residents de Kessab ont ete tues par les
Ottomans pendant ce que certains historiens considèrent que le > de la minorite armenienne. Aujourd'hui, Kessab revient
a la vie, mais la vie de ces personnes qui ont regagne leurs foyers
semble loin d'etre assure. Les soldats turcs peuvent etre vus sur
les collines près de la ville, les postes de contrôle frontaliers a
travers lesquels les rebelles ont traverse pour effectuer l'attaque.
L'explosion occasionnelle d'obus de char sert comme un rappel que la
guerre civile est toujours a proximite.
Par Ruth Sherlock, Kessab
3 Jan 2015
Telegraph.co.uk
lundi 12 janvier 2015, Stephane (c)armenews.com
http://www.armenews.com/article.php3?id_article=106666
REVUE DE PRESSE
Lorsque des insurges ont pris d'assaut Kessab, ils ont affiche des
photos d'eux-memes protegeant des eglises anciennes. Mais une visite
dans la ville syrienne raconte une histoire differente.
La pluie s'est infiltree dans les tombes a travers les dalles brisees.
À proximite, une croix en marbre tombent en morceaux. Les fleurs
en plastique, autrefois amoureusement places sur la tombe, ont ete
dechirees et estampillees dans la terre.
A côte du cimetière profane dans la ville syrienne de Kessab se tient
l'eglise evangelique armenienne de la Sainte Trinite. Sa bibliothèque,
ses bancs et son autel ont ete brûles par des pyromanes.
Les auteurs se sont montres a la fois objectifs et joyeux dans leur
destruction de sites chretiens dans cette ancienne ville armenienne.
Les statues ont ete criblees de balles et des slogans islamistes ont
ete griffonnes sur les murs des maisons et les magasins.
Autrefois havre dans la guerre civile en Syrie, niche dans les
collines de la province de Lattaquie, Kessab a acquis une renommee
internationale quand elle a ete capturee par les rebelles au printemps
dernier dans une offensive surprise qui a force 2500 chretiens
armeniens de la ville a fuir.
La Turquie a ete largement accusee d'avoir aide les insurges a capturer
Kessab, en depit de la participation a l'attaque du Jabhat al-Nusra,
une filiale d'Al-Qaïda. Mais les forces armees syriennes ont repris la
ville en Juin après avoir endure trois mois d'occupation rebelle. Le
Telegraph s'est rendu dans la region lors d'un voyage facilite par
le regime syrien pour assister a la suite de la bataille.
La profanation des eglises de Kessab est en contradiction avec les
revendications des rebelles syriens que leurs combattants sont des
protecteurs non-sectaires des residents et de l'heritage chretien. La
preuve ne permet pas egalement a soutenir les affirmations des groupes
pro-gouvernementaux que les chretiens armeniens ont ete "massacres"
lors de l'offensive rebelle.
Lorsque cet assaut a commence l'annee dernière, alors le Premier
ministre de la Turquie, Recep Tayyip Erdogan, etait confronte a une
election generale et ses allies rebelles en Syrie perdaient du terrain
face aux forces du regime. L'offensive sur Kessab visait a renforcer
a la fois les insurges et leurs allies turcs.
Au cours des semaines de planification avant l'assaut, les combattants
rebelles ont recu des ordres stricts d'utiliser l'offensive pour
se montrer comme des > et des allies naturels
de l'Occident.
Kessab est protegee par une chaîne de montagnes, agissant comme une
forteresse naturelle contre l'invasion, et la frontière turque entoure
presque la ville. C'est seulement lorsque les troupes turques ont
permis la libre circulation a travers la frontière que les rebelles
etaient en mesure de prendre d'assaut et de capturer Kessab.
Dans les premières heures, tout semble aller comme prevu. Les insurges,
y compris ceux du groupe islamiste al-Ahrar Sham, ont pose pour des
photos les montrant protegeant les eglises et parler doucement aux
populations locales. Environ 30 Armeniens, qui etaient trop âges ou
fragiles pour echapper a l'offensive, ont ete places dans des minibus
et conduits en Turquie, où ils ont recu un accueil chaleureux qui a
ete couvert dans les moindres details par la television d'Etat.
Ignorant la participation des extremistes islamistes dans l'offensive
- y compris un grand nombre de djihadistes etrangers - Ahmed Jarba,
le chef de la Coalition nationale syrienne, a voyage a Kessab et
revendique une victoire. Mais immediatement après que les projecteurs
des medias soient partis a l'ecart, les habitants de Kessab ont
dit au Telegraph que la profanation a commence. > dit-elle. >.
Parmi lees rebelles figuraient des hommes de Tchetchenie, de Tunisie
et de Libye, a-t-elle dit.
D'autres habitants, qui ont dit qu'ils sont rentres chez eux lorsque
les forces syriennes ont repris la ville, ont decrit avoir trouver
les eglises et le cimetière detruit. Des tweets datant des jours après
que les rebelles aient pris d'assaut la ville le 21 Mars incluent des
images de djihadistes detruisant des croix dans les eglises. D'autres
montrent la mise en feu des magasins vendant de l'alcool et brisant
des bouteilles en verre dans les rues.
Au cours des deux dernières annees, les zones rebelles de la province
de Lattaquie ont ete le domaine de certains des groupes les plus
extremistes et intransigeants.
Les chretiens n'ont pas ete leurs seules cibles. En 2013, les
djihadistes ont attaque plusieurs villages de Lattaquie habitees par la
minorite alaouite. Ils ont assassine des dizaines de civils et enleve
des centaines de femmes et d'enfants, dont certains sont toujours
portees disparues. Les extremistes de l'Etat islamique d'Irak et du
Levant (Isil) sont soupconnes d'avoir rejoint ces attaques. À travers
la Syrie, les islamistes extremistes ont acquis une position dominante
dans le mouvement rebelle pour renverser le regime de Bachar al-Assad.
Joshua Landis, un expert du conflit, estime que les rebelles
non-islamistes contrôlent desormais moins de 5 pour cent de la Syrie,
avec le reste du pays divise entre le regime, Isil ou Jabhat al-Nusra.
La plupart des habitants de Kessab ont pu s'echapper avant que leur
ville ne tomba aux mains des insurges. Il n'existe aucune preuve
de > de civils reclames par les partisans du regime -
a un moment cense etre > avec des images qui ont ete plus
tard identifie comme des extraits d'un film d'horreur.
Mais la chute de la ville armenienne a fait ressurgir les souvenirs
amers de la persecution. En 1909, des dizaines de milliers d'Armeniens
ont ete tues lors du massacre d'Adana sous l'empire ottoman.
Puis, en 1915, encore 5000 residents de Kessab ont ete tues par les
Ottomans pendant ce que certains historiens considèrent que le > de la minorite armenienne. Aujourd'hui, Kessab revient
a la vie, mais la vie de ces personnes qui ont regagne leurs foyers
semble loin d'etre assure. Les soldats turcs peuvent etre vus sur
les collines près de la ville, les postes de contrôle frontaliers a
travers lesquels les rebelles ont traverse pour effectuer l'attaque.
L'explosion occasionnelle d'obus de char sert comme un rappel que la
guerre civile est toujours a proximite.
Par Ruth Sherlock, Kessab
3 Jan 2015
Telegraph.co.uk
lundi 12 janvier 2015, Stephane (c)armenews.com
http://www.armenews.com/article.php3?id_article=106666