LA PASIONARIA EXTRéMISTE VEUT ARMER LES KURDES
REVUE DE PRESSE
Andrea Stauffacher, une activiste d'extrême gauche, collecte des
fonds pour armer les résistants en lutte contre Daech.
A Zurich, Andrea Stauffacher est connue comme le loup blanc pour ses
coups d'éclat. La dernière action de cette militante d'extrême
gauche ne laisse guère indifférent. La Zurichoise s'est rendue
en décembre a Suruc, une ville turque a la frontière de la Syrie,
peuplée majoritairement de Kurdes. Après avoir visité des camps de
réfugiés, Andrea Stauffacher a lancé un appel aux dons, révélait
en fin d'année 20â~@~IMinuten. Pas pour financer de la nourriture
et des vêtements, mais des armes destinées aux Kurdes se battant
contre l'organisation Etat islamique (EI).
Â" Nous voulons apporter une modeste contribution a la solidarité
internationale envers Rojava (ndlr : région kurde de la Syrie) et
vous demander de collecter de l'argent pour l'armement des unités
d'autodéfense sur place, peut-on ainsi lire sur les sites du mouvement
communiste révolutionnaire fondé par la Zurichoise, Â" Revolutionäre
Aufbau Â" ainsi que Â" Rote Hilfe Schweiz Â". Nous le faisons aussi
parce que ce qui est actuellement combattu a Rojava représente une
grande partie de nos valeurs communistes : la gestion du capital aux
mains des gens qui travaillent pour lui, la lutte pour l'égalité
des sexes, contre le racisme ou encore la prise de conscience qu'un
processus révolutionnaire doit être défendu avec l'arme a la
main. Â"
Les internautes sont invités a déposer leurs dons lors des prochaines
manifestations organisées par l'organisation, celle-ci ayant renoncé
a ouvrir un compte bancaire. Les militants prennent leurs précautions
: de telles initiatives ont déja vu le jour en Allemagne et leurs
comptes ont été bloqués par les autorités.
Légalement, on se situe dans une zone grise. Â" Certaines parties du
PKK sont considérées comme étant des organisations criminelles. Or,
si le soutien financier profite a ces groupes, l'action décrite pourra
être considérée comme étant pénale Â", explique Jeannette Balmer,
porte-parole du Ministère public de la Confédération. Difficile
cependant de déterminer dans quelles mains atterrira cet argent.
Â" Bonne chance ! Â"
L'action n'a pas les faveurs d'Amnesty International. Â" Nous nous
méfions beaucoup de ce type d'initiative, explique son porte-parole,
Alain Bovard. Elle part peut-être de bons sentiments mais ne tient pas
compte de nombreux risques : dans quelles mains tomberont ces armes ?
Seront-elles destinées a des soldats ? Des personnes formées ?
Seront-elles informées des règles du droit international ? Il n'y
a aucune garantie. C'est un jeu dangereux. Â"
Demir Sönmez, responsable de l'association turque et kurde Maison
populaire de Genève, en rirait presque. Â" Eh bien, je souhaite bien
du courage a cette dame ! Les Kurdes ne cessent de demander des armes
aux Etats - Allemagne, Etats-Unis, Autriche... - et n'ont essuyé
que des refus. Si elle y arrive, chapeau ! Â" Pour Demir Sönmez, la
démarche va dans le mauvais sens. Â" Il faut une réelle intervention
internationale pour combattre Daech. Les Kurdes ne peuvent pas lutter
tout seuls.
Alors une Zurichoise... Â" Demir Sönmez redoute que les armes ne
tombent dans les mains de Daech. Â" Regardez ce qu'il s'est passé avec
le matériel américain ! Â" rappelle-t-il, faisant référence a un
rapport expliquant que Daech utilise des armes de 21 pays différents,
notamment les Etats-Unis. Celles-ci auraient été prises aux opposants
présents en Syrie et en Irak, que ce soit des armées nationales ou
des groupes rebelles soutenus par l'étranger. (24 heures)
mardi 13 janvier 2015, Stéphane ©armenews.com
http://www.armenews.com/article.php3?id_article=106696
REVUE DE PRESSE
Andrea Stauffacher, une activiste d'extrême gauche, collecte des
fonds pour armer les résistants en lutte contre Daech.
A Zurich, Andrea Stauffacher est connue comme le loup blanc pour ses
coups d'éclat. La dernière action de cette militante d'extrême
gauche ne laisse guère indifférent. La Zurichoise s'est rendue
en décembre a Suruc, une ville turque a la frontière de la Syrie,
peuplée majoritairement de Kurdes. Après avoir visité des camps de
réfugiés, Andrea Stauffacher a lancé un appel aux dons, révélait
en fin d'année 20â~@~IMinuten. Pas pour financer de la nourriture
et des vêtements, mais des armes destinées aux Kurdes se battant
contre l'organisation Etat islamique (EI).
Â" Nous voulons apporter une modeste contribution a la solidarité
internationale envers Rojava (ndlr : région kurde de la Syrie) et
vous demander de collecter de l'argent pour l'armement des unités
d'autodéfense sur place, peut-on ainsi lire sur les sites du mouvement
communiste révolutionnaire fondé par la Zurichoise, Â" Revolutionäre
Aufbau Â" ainsi que Â" Rote Hilfe Schweiz Â". Nous le faisons aussi
parce que ce qui est actuellement combattu a Rojava représente une
grande partie de nos valeurs communistes : la gestion du capital aux
mains des gens qui travaillent pour lui, la lutte pour l'égalité
des sexes, contre le racisme ou encore la prise de conscience qu'un
processus révolutionnaire doit être défendu avec l'arme a la
main. Â"
Les internautes sont invités a déposer leurs dons lors des prochaines
manifestations organisées par l'organisation, celle-ci ayant renoncé
a ouvrir un compte bancaire. Les militants prennent leurs précautions
: de telles initiatives ont déja vu le jour en Allemagne et leurs
comptes ont été bloqués par les autorités.
Légalement, on se situe dans une zone grise. Â" Certaines parties du
PKK sont considérées comme étant des organisations criminelles. Or,
si le soutien financier profite a ces groupes, l'action décrite pourra
être considérée comme étant pénale Â", explique Jeannette Balmer,
porte-parole du Ministère public de la Confédération. Difficile
cependant de déterminer dans quelles mains atterrira cet argent.
Â" Bonne chance ! Â"
L'action n'a pas les faveurs d'Amnesty International. Â" Nous nous
méfions beaucoup de ce type d'initiative, explique son porte-parole,
Alain Bovard. Elle part peut-être de bons sentiments mais ne tient pas
compte de nombreux risques : dans quelles mains tomberont ces armes ?
Seront-elles destinées a des soldats ? Des personnes formées ?
Seront-elles informées des règles du droit international ? Il n'y
a aucune garantie. C'est un jeu dangereux. Â"
Demir Sönmez, responsable de l'association turque et kurde Maison
populaire de Genève, en rirait presque. Â" Eh bien, je souhaite bien
du courage a cette dame ! Les Kurdes ne cessent de demander des armes
aux Etats - Allemagne, Etats-Unis, Autriche... - et n'ont essuyé
que des refus. Si elle y arrive, chapeau ! Â" Pour Demir Sönmez, la
démarche va dans le mauvais sens. Â" Il faut une réelle intervention
internationale pour combattre Daech. Les Kurdes ne peuvent pas lutter
tout seuls.
Alors une Zurichoise... Â" Demir Sönmez redoute que les armes ne
tombent dans les mains de Daech. Â" Regardez ce qu'il s'est passé avec
le matériel américain ! Â" rappelle-t-il, faisant référence a un
rapport expliquant que Daech utilise des armes de 21 pays différents,
notamment les Etats-Unis. Celles-ci auraient été prises aux opposants
présents en Syrie et en Irak, que ce soit des armées nationales ou
des groupes rebelles soutenus par l'étranger. (24 heures)
mardi 13 janvier 2015, Stéphane ©armenews.com
http://www.armenews.com/article.php3?id_article=106696