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DE LA TURQUIE AU LIBAN : UNE MARCHE POUR RAPPELER LE GENOCIDE ARMENIEN
REVUE DE PRESSE
Vartan Melkonian est l'un des chefs d'orchestre du Royal Philharmonic
Orchestra de Grande-Bretagne. Il y a un siècle, ses ancetres ont vecu
a Mus, est de la Turquie, jusqu'au jour où les dirigeants ottomans
ont pris la decision de > les Armeniens.
Melkonian et sa fille Veronica seront en Turquie en Fevrier
pour leur projet ?
Melkonian : Je suis au courant des meurtres de deux personnes Hrant
Dink et Pippa Bacca. Ce sont des incidents très tristes. Mais quand
ma fille a d'abord propose cette idee il y a un an, elle n'avait pas
vue le problème de securite. Êtant etudiante a l'universite, elle est
consciente qu'elle quitte une vie a l'abri derrière en Grande-Bretagne
pour ce projet.
Radikal : Mais le danger aujourd'hui ne est pas limite a la Turquie.
La guerre en Syrie est en cours et il y a la menace de l'IS.
Melkonian : Les circonstances etaient differentes quand elle a d'abord
eu le projet. Naturellement, les rapports des personnes enleves,
decapitees et violees ne font pas partie de sa vie quotidienne.
Aujourd'hui, la region est devenue polarisee.
Radikal : Allez-vous en tenir a cette route en Fevrier ?
Melkonian : C'est notre plan.
Radikal : Selon votre feuille de route, vous pourrez entrer en Syrie a
partir Kobani. Allez-vous changer votre plan en ligne avec la dernière
situation ?
Melkonian : Quand nous avons commence le projet l'IS n'etait pas la.
Nous ne prevoyons pas de changer notre route a ce stade.
Radikal : Quelles reactions pensez-vous qu'un tel projet evoquant le
genocide lors de son 100e anniversaire va generer en Turquie ?
Melkonian : Je pense que tous les peuples, tous, doivent etre prepares
pour de tels projets. Ce projet sera une facon modeste et gracieuse
de se rappeler nos proches. Ma fille et moi allons seulement nous
souvenir de nos ancetres.
Radikal : Quelles sont les premières reactions ? Des gens vous ont-ils
contacte par le biais de votre site Web ?
Melkonian : Dans l'ensemble c'est un effort individuel. Notre seul
but est de commemorer les membres de la famille qui sont morts il y
a 100 ans sans laisser de trace. Nous avons ete inondes de messages
de soutien de partout dans le monde. Et nous sommes reconnaissants
a chacun d'entre eux.
Radikal : Le Catholicos de Cilicie, Aram Ier, a egalement apporte
son soutien a votre projet.
Melkonian : Oui, il l'a fait. Mais il s'est inquiete des conditions
de securite de notre marche. Pourtant, il a transmis un message au
monde dans la lettre qu'il nous a ecrit. Nous avons affiche sur notre
site Web, www.walkingforarmenia.com. Il dit dans son message que notre
projet est une initiative importante qui va rappeler au monde que le
genocide perpetre contre les Armeniens par le gouvernement ottoman
turc ne doit jamais se reproduire.
Radikal : Allez-vous faire des declarations ou lancer des messages
pendant le mois de marche ?
Melkonian : je n'aurai pas de messages politiques, religieux ou
philosophique a transmettre. Je vais seulement marcher avec des
questions encore brûlantes a l'interieur de moi. Qu'est-il arrive a
mes ancetres il y a 100 ans ? Pourquoi mes parents ont-ils perdu leur
famille a un âge très precoce et ont vecu dans un orphelinat loin de
leur patrie, loin de la maison ?
Radikal : Pourquoi avez-vous choisi Van comme point de depart pour
le mois de marche ? Pourquoi pas Erzurum, Harput ou Diyarbakir,
qui est plus proche de la frontière ? D'où viennent vos ancetres ?
Melkonian : Nous avons choisi Van pour des raisons pratiques. Les
membres de la famille ne sont pas nes a Van. Ils sont nes a Mus, la
ville natale de Vartan Mamigonian, une figure historique importante
pour les Armeniens. Quoi qu'il en soit, notre but est de tracer la
voie d'il y a 100 ans.
Radikal : Quelles histoires avez-vous de 1915 ?
Melkonian : Je ne sais rien a propos de mes grands-mères et
grands-pères, ni leurs noms, ni leurs âges en 1915, rien. ... J'ai
ecoute très peu de souvenirs de mon père a propos de ses parents. Il
se souvenait de grands jardins et maisons. Il n'avait que six ans
a l'epoque, il etait l'aîne de la famille. Sa seule memoire de ses
parents etait la dernière fois qu'il les vit, entoures de soldats.
Radikal : Votre itineraire se termine a l'orphelinat Nid des Oiseaux
a Beyrouth où vous avez grandi.
Melkonian : Mes parents se sont maries dans un camp de refugies a
Beyrouth. Ma mère est morte quand j'avais 4 ans. C'est pourquoi
j'ai ete envoye a l'orphelinat Nid des Oiseaux [dirige par] des
missionnaires danois. L'une des personnes a l'orphelinat, Maria
Jacobsen, avait assiste aux massacres en 1915. C'est la raison pour
laquelle nous finirons la marche a l'orphelinat, ma maison, la seule
maison que j'ai connu.
Radikal : Qu'est-ce que la Turquie et l'Anatolie orientale signifient
pour vous aujourd'hui ?
Melkonian : Pour moi, l'Anatolie orientale est une terre lugubre. Je
suis emu a toute mention de celle-ci. Après tout, Mus, une partie de
la Grande Armenie, etait la patrie de mes ancetres.
Radikal : Enfin, quel est votre message a la Turquie et de ses
habitants ?
Melkonian : Tout comme les bonnes choses votre famille aurait pu faire
dans le passe ne fait pas de vous une bonne personne, les mauvaises
choses qu'ils auraient pu faire ne font pas de vous une mauvaise
personne. Mais la negation de faits historiques est une chose qui
peut avoir un impact negatif sur vous et tourmenter votre âme.
JOURNAL RADIKAL
vendredi 16 janvier 2015, Stephane (c)armenews.com
http://www.armenews.com/article.php3?id_article=106768
REVUE DE PRESSE
Vartan Melkonian est l'un des chefs d'orchestre du Royal Philharmonic
Orchestra de Grande-Bretagne. Il y a un siècle, ses ancetres ont vecu
a Mus, est de la Turquie, jusqu'au jour où les dirigeants ottomans
ont pris la decision de > les Armeniens.
Melkonian et sa fille Veronica seront en Turquie en Fevrier
pour leur projet ?
Melkonian : Je suis au courant des meurtres de deux personnes Hrant
Dink et Pippa Bacca. Ce sont des incidents très tristes. Mais quand
ma fille a d'abord propose cette idee il y a un an, elle n'avait pas
vue le problème de securite. Êtant etudiante a l'universite, elle est
consciente qu'elle quitte une vie a l'abri derrière en Grande-Bretagne
pour ce projet.
Radikal : Mais le danger aujourd'hui ne est pas limite a la Turquie.
La guerre en Syrie est en cours et il y a la menace de l'IS.
Melkonian : Les circonstances etaient differentes quand elle a d'abord
eu le projet. Naturellement, les rapports des personnes enleves,
decapitees et violees ne font pas partie de sa vie quotidienne.
Aujourd'hui, la region est devenue polarisee.
Radikal : Allez-vous en tenir a cette route en Fevrier ?
Melkonian : C'est notre plan.
Radikal : Selon votre feuille de route, vous pourrez entrer en Syrie a
partir Kobani. Allez-vous changer votre plan en ligne avec la dernière
situation ?
Melkonian : Quand nous avons commence le projet l'IS n'etait pas la.
Nous ne prevoyons pas de changer notre route a ce stade.
Radikal : Quelles reactions pensez-vous qu'un tel projet evoquant le
genocide lors de son 100e anniversaire va generer en Turquie ?
Melkonian : Je pense que tous les peuples, tous, doivent etre prepares
pour de tels projets. Ce projet sera une facon modeste et gracieuse
de se rappeler nos proches. Ma fille et moi allons seulement nous
souvenir de nos ancetres.
Radikal : Quelles sont les premières reactions ? Des gens vous ont-ils
contacte par le biais de votre site Web ?
Melkonian : Dans l'ensemble c'est un effort individuel. Notre seul
but est de commemorer les membres de la famille qui sont morts il y
a 100 ans sans laisser de trace. Nous avons ete inondes de messages
de soutien de partout dans le monde. Et nous sommes reconnaissants
a chacun d'entre eux.
Radikal : Le Catholicos de Cilicie, Aram Ier, a egalement apporte
son soutien a votre projet.
Melkonian : Oui, il l'a fait. Mais il s'est inquiete des conditions
de securite de notre marche. Pourtant, il a transmis un message au
monde dans la lettre qu'il nous a ecrit. Nous avons affiche sur notre
site Web, www.walkingforarmenia.com. Il dit dans son message que notre
projet est une initiative importante qui va rappeler au monde que le
genocide perpetre contre les Armeniens par le gouvernement ottoman
turc ne doit jamais se reproduire.
Radikal : Allez-vous faire des declarations ou lancer des messages
pendant le mois de marche ?
Melkonian : je n'aurai pas de messages politiques, religieux ou
philosophique a transmettre. Je vais seulement marcher avec des
questions encore brûlantes a l'interieur de moi. Qu'est-il arrive a
mes ancetres il y a 100 ans ? Pourquoi mes parents ont-ils perdu leur
famille a un âge très precoce et ont vecu dans un orphelinat loin de
leur patrie, loin de la maison ?
Radikal : Pourquoi avez-vous choisi Van comme point de depart pour
le mois de marche ? Pourquoi pas Erzurum, Harput ou Diyarbakir,
qui est plus proche de la frontière ? D'où viennent vos ancetres ?
Melkonian : Nous avons choisi Van pour des raisons pratiques. Les
membres de la famille ne sont pas nes a Van. Ils sont nes a Mus, la
ville natale de Vartan Mamigonian, une figure historique importante
pour les Armeniens. Quoi qu'il en soit, notre but est de tracer la
voie d'il y a 100 ans.
Radikal : Quelles histoires avez-vous de 1915 ?
Melkonian : Je ne sais rien a propos de mes grands-mères et
grands-pères, ni leurs noms, ni leurs âges en 1915, rien. ... J'ai
ecoute très peu de souvenirs de mon père a propos de ses parents. Il
se souvenait de grands jardins et maisons. Il n'avait que six ans
a l'epoque, il etait l'aîne de la famille. Sa seule memoire de ses
parents etait la dernière fois qu'il les vit, entoures de soldats.
Radikal : Votre itineraire se termine a l'orphelinat Nid des Oiseaux
a Beyrouth où vous avez grandi.
Melkonian : Mes parents se sont maries dans un camp de refugies a
Beyrouth. Ma mère est morte quand j'avais 4 ans. C'est pourquoi
j'ai ete envoye a l'orphelinat Nid des Oiseaux [dirige par] des
missionnaires danois. L'une des personnes a l'orphelinat, Maria
Jacobsen, avait assiste aux massacres en 1915. C'est la raison pour
laquelle nous finirons la marche a l'orphelinat, ma maison, la seule
maison que j'ai connu.
Radikal : Qu'est-ce que la Turquie et l'Anatolie orientale signifient
pour vous aujourd'hui ?
Melkonian : Pour moi, l'Anatolie orientale est une terre lugubre. Je
suis emu a toute mention de celle-ci. Après tout, Mus, une partie de
la Grande Armenie, etait la patrie de mes ancetres.
Radikal : Enfin, quel est votre message a la Turquie et de ses
habitants ?
Melkonian : Tout comme les bonnes choses votre famille aurait pu faire
dans le passe ne fait pas de vous une bonne personne, les mauvaises
choses qu'ils auraient pu faire ne font pas de vous une mauvaise
personne. Mais la negation de faits historiques est une chose qui
peut avoir un impact negatif sur vous et tourmenter votre âme.
JOURNAL RADIKAL
vendredi 16 janvier 2015, Stephane (c)armenews.com
http://www.armenews.com/article.php3?id_article=106768