Le Figaro , France
vendredi 16 janvier 2015 11:02 AM GMT
Le président arménien invité en Turquie en avril
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a invité son homologue arménien
à la commémoration du 100e anniversaire de la bataille de Gallipoli en
avril, en même temps que celui des massacres d'Arméniens d...
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a invité son homologue arménien
à la commémoration du 100e anniversaire de la bataille de Gallipoli en
avril, en même temps que celui des massacres d'Arméniens de 1915,
a-t-on appris vendredi de source officielle.
M. Erdogan a envoyé des lettres d'invitation à Serge Sarkissian ainsi
qu'à 101 autres chefs d'Etat et de gouvernement, dont le président
américain Barack Obama, pour les deux jours de célébrations prévus les
23 et 24 avril.
Le 25 avril 1915, des troupes anglaises, néo-zélandaises,
australiennes et françaises ont débarqué dans la péninsule de
Gallipoli, dans le détroit des Dardanelles, pour porter la guerre au
coeur de l'Empire ottoman, allié de l'Allemagne. Elles ont battu en
retraite neuf mois plus après une bataille qui a coûté la vie Ã
180.000 alliés et 66.000 Turcs.
C'est au cours de cette bataille que s'est illustré le colonel Mustafa
Kemal, qui proclamera en 1923 la République turque moderne née de la
chute de l'Empire ottoman. Les festivités de Gallipoli attirent chaque
année des milliers de visiteurs venus d'Australie et de
Nouvelle-Zélande, où le 25 avril est un jour de fête nationale. Elles
coïncident avec le jour retenu pour célébrer le souvenir des massacres
d'Arméniens par les Ottomans pendant la Première guerre mondiale,
qualifiés de génocide par Erevan.
Le 24 avril 1915, des centaines d'Arméniens ont été arrêtés et plus
tard massacrés à Constantinople, l'ancienne Istanbul, marquant le
début des tueries. La Turquie a toujours refusé d'admettre toute
élimination planifiée, évoquant la mort d'environ 500.000 Arméniens
(contre 1,5 million selon l'Arménie), qui s'étaient rangés du côté de
son ennemie la Russie, lors de combats ou à cause de famines.
En avril 2014, le président Erdogan, alors Premier ministre, avait
offert des condoléances sans précédent pour les victimes arméniennes,
parlant d'une "douleur commune". Mais la semaine dernière, il a
formellement écarté toute reconnaissance du génocide. Selon un sondage
paru cette semaine, moins de 10% des Turcs souhaitent que leur
gouvernement reconnaisse un génocide des Arméniens.
Le président Sarkissian a formellement invité l'an dernier son
homologue turc à participer aux commémorations du génocide.
Les deux pays voisins n'entretiennent pas de relation diplomatique.
vendredi 16 janvier 2015 11:02 AM GMT
Le président arménien invité en Turquie en avril
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a invité son homologue arménien
à la commémoration du 100e anniversaire de la bataille de Gallipoli en
avril, en même temps que celui des massacres d'Arméniens d...
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a invité son homologue arménien
à la commémoration du 100e anniversaire de la bataille de Gallipoli en
avril, en même temps que celui des massacres d'Arméniens de 1915,
a-t-on appris vendredi de source officielle.
M. Erdogan a envoyé des lettres d'invitation à Serge Sarkissian ainsi
qu'à 101 autres chefs d'Etat et de gouvernement, dont le président
américain Barack Obama, pour les deux jours de célébrations prévus les
23 et 24 avril.
Le 25 avril 1915, des troupes anglaises, néo-zélandaises,
australiennes et françaises ont débarqué dans la péninsule de
Gallipoli, dans le détroit des Dardanelles, pour porter la guerre au
coeur de l'Empire ottoman, allié de l'Allemagne. Elles ont battu en
retraite neuf mois plus après une bataille qui a coûté la vie Ã
180.000 alliés et 66.000 Turcs.
C'est au cours de cette bataille que s'est illustré le colonel Mustafa
Kemal, qui proclamera en 1923 la République turque moderne née de la
chute de l'Empire ottoman. Les festivités de Gallipoli attirent chaque
année des milliers de visiteurs venus d'Australie et de
Nouvelle-Zélande, où le 25 avril est un jour de fête nationale. Elles
coïncident avec le jour retenu pour célébrer le souvenir des massacres
d'Arméniens par les Ottomans pendant la Première guerre mondiale,
qualifiés de génocide par Erevan.
Le 24 avril 1915, des centaines d'Arméniens ont été arrêtés et plus
tard massacrés à Constantinople, l'ancienne Istanbul, marquant le
début des tueries. La Turquie a toujours refusé d'admettre toute
élimination planifiée, évoquant la mort d'environ 500.000 Arméniens
(contre 1,5 million selon l'Arménie), qui s'étaient rangés du côté de
son ennemie la Russie, lors de combats ou à cause de famines.
En avril 2014, le président Erdogan, alors Premier ministre, avait
offert des condoléances sans précédent pour les victimes arméniennes,
parlant d'une "douleur commune". Mais la semaine dernière, il a
formellement écarté toute reconnaissance du génocide. Selon un sondage
paru cette semaine, moins de 10% des Turcs souhaitent que leur
gouvernement reconnaisse un génocide des Arméniens.
Le président Sarkissian a formellement invité l'an dernier son
homologue turc à participer aux commémorations du génocide.
Les deux pays voisins n'entretiennent pas de relation diplomatique.