Le Figaro, France
23 janv 2015
Le folklore arménien de Tigran Hamasyan
Home CULTURE Le Live
Par Olivier Nuc, Julia Beyer
VIDÉO - Avec un septième album studio intitulé Mockroot, le pianiste
de jazz est de retour. Invité du Live Le Figaro, il présente trois de
ses nouveaux morceaux, notamment Kars, Out of Nowhere et Lilac.
Voici déjà plusieurs années que Tigran Hamasyan s'est fait remarquer
dans le circuit du jazz mondial. Ses prestations au sein de plusieurs
grands festivals ont montré sa virtuosité. Pianiste d'exception, il
est, à 27 ans, un musicien contemporain notamment grce à sa manière
d'harmoniser dans ses compositions les différents styles qui l'ont
traversé. «J'aime tous les genres de musique, à condition qu'ils me
touchent», explique-t-il au Live du Figaro. «Je ne me restreins pas.
Le plus important c'est de garder une ligne de composition et
l'improvisation. Développer constamment une idée et avoir une vision
pour celle-ci».
De la pop qu'il chantonnait enfant, au jazz qu'il a découvert à l'ge
de 7 ans puis au classique qu'il a étudié à l'école, Tigran Hamasyan a
tiré une ouverture d'esprit et une faculté de synthèse étourdissantes.
«Le folklore musical arménien fait partie intégrante de moi. C'est le
langage musical que je parle. J'ai l'habitude de m'exprimer dedans
avec toute sa complexité. Même si j'écris des mélodies qui sonnent
comme des chansons traditionnelles, elles n'en sont pas. C'est juste
que j'écris dans ce style, dans ce langage».
Très élégant et subtilement rock'n'roll a parfois presque des allures
de vieux sage. Peut-être la fréquentation de plusieurs grands aînés
lui a-t-elle conféré cette maturité assez stupéfiante. En 2006, il a
reçu le grand prix du Thelonious Monk Institute of Jazz, sous la
présidence d'un de ces géants: Herbie Hancock. Sa technique folle et
toujours au service de sa musicalité faisait le sel des compositions
de son quatrième album, A Fable, le premier à paraître sur le
prestigieux label Verve sorti en 2011.
«Il y a des choses qu'on ne peut pas faire au piano, il faut les chanter»
Tigran Hamasyan
Le pianiste surdoué en est désormais à son septième album, il s'est
également mis au chant: «J'ai chanté sur mes trois ou quatre derniers
disques. Il y a des choses qu'on ne peut pas faire au piano, il faut
les chanter. C'est devenu un aspect de ma musique, mais il y a des
projets qui ne nécessitent que le piano».
Chez ce prodige, ce n'est pas seulement la technique qui impressionne,
mais sa façon de plonger littéralement dans les notes, de les tenir au
bout de ses doigts et de les faire virevolter dans un ébouriffant
ballet. Tigran Hamasyan respecte le passé, mais n'est jamais encombré
par lui, considérant ses multiples influences sans jamais y opérer de
hiérarchie, ce qui fait de lui un jeune homme de son époque.
Le pianiste sera le 3 mars au Trianon et le 10 avril à la Philharmonie
de Paris en duo avec Brad Mehldau. «Nous nous étions rencontrés à la
balance à Montréal où nous avons décidé ce que nous allions jouer. Il
y a des morceaux de Brad que j'adore et il aime un des miens. Nous
avons essayé quelques trucs du compositeur arménien Komitas».
http://www.lefigaro.fr/le-live/2015/01/23/03018-20150123ARTFIG00404-le-folklore-armenien-de-tigran-hamasyan.php
23 janv 2015
Le folklore arménien de Tigran Hamasyan
Home CULTURE Le Live
Par Olivier Nuc, Julia Beyer
VIDÉO - Avec un septième album studio intitulé Mockroot, le pianiste
de jazz est de retour. Invité du Live Le Figaro, il présente trois de
ses nouveaux morceaux, notamment Kars, Out of Nowhere et Lilac.
Voici déjà plusieurs années que Tigran Hamasyan s'est fait remarquer
dans le circuit du jazz mondial. Ses prestations au sein de plusieurs
grands festivals ont montré sa virtuosité. Pianiste d'exception, il
est, à 27 ans, un musicien contemporain notamment grce à sa manière
d'harmoniser dans ses compositions les différents styles qui l'ont
traversé. «J'aime tous les genres de musique, à condition qu'ils me
touchent», explique-t-il au Live du Figaro. «Je ne me restreins pas.
Le plus important c'est de garder une ligne de composition et
l'improvisation. Développer constamment une idée et avoir une vision
pour celle-ci».
De la pop qu'il chantonnait enfant, au jazz qu'il a découvert à l'ge
de 7 ans puis au classique qu'il a étudié à l'école, Tigran Hamasyan a
tiré une ouverture d'esprit et une faculté de synthèse étourdissantes.
«Le folklore musical arménien fait partie intégrante de moi. C'est le
langage musical que je parle. J'ai l'habitude de m'exprimer dedans
avec toute sa complexité. Même si j'écris des mélodies qui sonnent
comme des chansons traditionnelles, elles n'en sont pas. C'est juste
que j'écris dans ce style, dans ce langage».
Très élégant et subtilement rock'n'roll a parfois presque des allures
de vieux sage. Peut-être la fréquentation de plusieurs grands aînés
lui a-t-elle conféré cette maturité assez stupéfiante. En 2006, il a
reçu le grand prix du Thelonious Monk Institute of Jazz, sous la
présidence d'un de ces géants: Herbie Hancock. Sa technique folle et
toujours au service de sa musicalité faisait le sel des compositions
de son quatrième album, A Fable, le premier à paraître sur le
prestigieux label Verve sorti en 2011.
«Il y a des choses qu'on ne peut pas faire au piano, il faut les chanter»
Tigran Hamasyan
Le pianiste surdoué en est désormais à son septième album, il s'est
également mis au chant: «J'ai chanté sur mes trois ou quatre derniers
disques. Il y a des choses qu'on ne peut pas faire au piano, il faut
les chanter. C'est devenu un aspect de ma musique, mais il y a des
projets qui ne nécessitent que le piano».
Chez ce prodige, ce n'est pas seulement la technique qui impressionne,
mais sa façon de plonger littéralement dans les notes, de les tenir au
bout de ses doigts et de les faire virevolter dans un ébouriffant
ballet. Tigran Hamasyan respecte le passé, mais n'est jamais encombré
par lui, considérant ses multiples influences sans jamais y opérer de
hiérarchie, ce qui fait de lui un jeune homme de son époque.
Le pianiste sera le 3 mars au Trianon et le 10 avril à la Philharmonie
de Paris en duo avec Brad Mehldau. «Nous nous étions rencontrés à la
balance à Montréal où nous avons décidé ce que nous allions jouer. Il
y a des morceaux de Brad que j'adore et il aime un des miens. Nous
avons essayé quelques trucs du compositeur arménien Komitas».
http://www.lefigaro.fr/le-live/2015/01/23/03018-20150123ARTFIG00404-le-folklore-armenien-de-tigran-hamasyan.php