TURQUIE
L'ex-président Gül conseille plus de démocratie à son successeur Erdogan
L'ancien président turc Abdullah Gül est sorti de son silence pour
recommander la mise en oeuvre de réformes démocratiques dans son pays,
signalant à nouveau sa différence avec son successeur Recep Tayyip
Erdogan, a rapporté la presse vendredi. "Nous sommes confrontés Ã
d'énormes menaces, de nombreuses menaces qui visent la Turquie. La
seule façon d'y répondre est d'approfondir notre démocratie", a
déclaré à d'anciens députés M. Gül, cité par le quotidien Hürriyet.
"Nous suivons le chemin de la démocratie depuis longtemps, la plupart
des restrictions ont été levées (...) mais nous devons encore un peu
relever le niveau", a--il poursuivi, citant "le respect des droits de
l'Homme et l'Etat de droit". Cofondateur avec M. Erdogan du Parti de
la justice et du développement (AKP, islamo-conservateur) qui dirige
la Turquie depuis 2002, M. Gül a quitté la présidence en août après
l'élection de son compagnon de route dès le premier tour.
Ces dernières années, l'ex-chef de l'Etat a souvent pris publiquement
ses distances avec M. Erdogan, alors Premier ministre, notamment lors
la violente répression de la contestation de juin 2013 ou du blocage
des réseaux sociaux Twitter et YouTube début 2014. M. Gül est resté
discret depuis la fin de son mandat mais il a signalé son intention de
continuer à peser sur la vie de l'AKP, au point que certains
commentateurs en ont fait un possible rival modéré de l'intransigeant
M. Erdogan.
Ses commentaires interviennent alors que quelques dizaines de députés
du parti au pouvoir ont refusé mercredi de voter l'absolution de
quatre ex-ministres accusés de corruption, laissant entrevoir des
failles inédites au sein de l'AKP. "Avoir la majorité ne signifie pas
forcément la stabilité politique", a commenté l'ex-président, qui
s'est également prononcé contre un changement de régime.
Décidé à garder les rênes du pays, M. Erdogan a rompu avec le rôle
très protocolaire tenu par son prédécesseur pour s'imposer en
président chef de l'exécutif. Il souhaite changer la Constitution en
cas de large victoire de son parti aux législatives de juin prochain.
Istanbul, 23 jan 2015 (AFP) -
samedi 24 janvier 2015,
Ara (c)armenews.com
From: A. Papazian
L'ex-président Gül conseille plus de démocratie à son successeur Erdogan
L'ancien président turc Abdullah Gül est sorti de son silence pour
recommander la mise en oeuvre de réformes démocratiques dans son pays,
signalant à nouveau sa différence avec son successeur Recep Tayyip
Erdogan, a rapporté la presse vendredi. "Nous sommes confrontés Ã
d'énormes menaces, de nombreuses menaces qui visent la Turquie. La
seule façon d'y répondre est d'approfondir notre démocratie", a
déclaré à d'anciens députés M. Gül, cité par le quotidien Hürriyet.
"Nous suivons le chemin de la démocratie depuis longtemps, la plupart
des restrictions ont été levées (...) mais nous devons encore un peu
relever le niveau", a--il poursuivi, citant "le respect des droits de
l'Homme et l'Etat de droit". Cofondateur avec M. Erdogan du Parti de
la justice et du développement (AKP, islamo-conservateur) qui dirige
la Turquie depuis 2002, M. Gül a quitté la présidence en août après
l'élection de son compagnon de route dès le premier tour.
Ces dernières années, l'ex-chef de l'Etat a souvent pris publiquement
ses distances avec M. Erdogan, alors Premier ministre, notamment lors
la violente répression de la contestation de juin 2013 ou du blocage
des réseaux sociaux Twitter et YouTube début 2014. M. Gül est resté
discret depuis la fin de son mandat mais il a signalé son intention de
continuer à peser sur la vie de l'AKP, au point que certains
commentateurs en ont fait un possible rival modéré de l'intransigeant
M. Erdogan.
Ses commentaires interviennent alors que quelques dizaines de députés
du parti au pouvoir ont refusé mercredi de voter l'absolution de
quatre ex-ministres accusés de corruption, laissant entrevoir des
failles inédites au sein de l'AKP. "Avoir la majorité ne signifie pas
forcément la stabilité politique", a commenté l'ex-président, qui
s'est également prononcé contre un changement de régime.
Décidé à garder les rênes du pays, M. Erdogan a rompu avec le rôle
très protocolaire tenu par son prédécesseur pour s'imposer en
président chef de l'exécutif. Il souhaite changer la Constitution en
cas de large victoire de son parti aux législatives de juin prochain.
Istanbul, 23 jan 2015 (AFP) -
samedi 24 janvier 2015,
Ara (c)armenews.com
From: A. Papazian