RUSSIE
La Russie avertit l'UE : ses approvisionnements en gaz devront passer
par la Turquie
L'AFP rapporte que la Russie a averti hier les Européens, décidés par
la crise ukrainienne à réduire leur dépendance énergétique vis-à-vis
de Moscou : ils devront aller chercher à leurs frais le gaz russe dont
ils ont besoin en Turquie, appelée à remplacer l'Ukraine comme zone de
transit pour cette ressource.
Le nouveau > de l'UE, le vice-président de la Commission
européenne chargé de l'Énergie Maros Sefcovic, venait à Moscou établir
un contact sur un dossier difficile. Cette première visite intervient
après un an d'éloignement, marqué par une nouvelle guerre du gaz entre
Moscou et Kiev et récemment l'abandon de leur projet commun de gazoduc
South Stream, remplacé par un tuyau entre la Russie et la Turquie.
Le responsable européen, qui porte le projet d'une Union énergétique
européenne, s'est vu signifier que vouloir tourner le dos au gaz russe
aurait un prix.
L'annonce de l'abandon de South Stream le 1er décembre par Vladimir
Poutine a constitué une surprise, à peine un an avant son ouverture
prévue et alors que des sommes importantes avaient déjà été investies.
Estimé au total à 16 milliards d'euros, ce projet de Gazprom, avec la
participation entre autres de l'italien Eni ou encore du français EDF,
devait relier sur 3 600 kilomètres la Russie à la Bulgarie par la mer
Noire pour se diriger ensuite vers l'Europe occidentale via la Serbie,
la Hongrie et la Slovénie.
À la place, la Russie compte non seulement construire un nouveau
gazoduc vers la Turquie via la mer Noire, mais aussi faire du pays un
important centre de transit pour le gaz russe.
Mais pour Moscou, l'objectif est de tourner la page de son histoire
gazière avec l'Ukraine, par laquelle transite actuellement la moitié
du gaz russe destiné aux pays européens (15 % de leur consommation).
L'objectif pour la Russie est aussi de montrer qu'elle trouve de
nouveaux clients au-delà de l'Europe, en Chine et Turquie, et qu'elle
compte se défaire de règles européennes qu'elle dénonce depuis
longtemps. Les pays de l'UE devront désormais investir eux-mêmes pour
aller chercher le gaz en Turquie.
mercredi 28 janvier 2015,
Stéphane (c)armenews.com
La Russie avertit l'UE : ses approvisionnements en gaz devront passer
par la Turquie
L'AFP rapporte que la Russie a averti hier les Européens, décidés par
la crise ukrainienne à réduire leur dépendance énergétique vis-à-vis
de Moscou : ils devront aller chercher à leurs frais le gaz russe dont
ils ont besoin en Turquie, appelée à remplacer l'Ukraine comme zone de
transit pour cette ressource.
Le nouveau > de l'UE, le vice-président de la Commission
européenne chargé de l'Énergie Maros Sefcovic, venait à Moscou établir
un contact sur un dossier difficile. Cette première visite intervient
après un an d'éloignement, marqué par une nouvelle guerre du gaz entre
Moscou et Kiev et récemment l'abandon de leur projet commun de gazoduc
South Stream, remplacé par un tuyau entre la Russie et la Turquie.
Le responsable européen, qui porte le projet d'une Union énergétique
européenne, s'est vu signifier que vouloir tourner le dos au gaz russe
aurait un prix.
L'annonce de l'abandon de South Stream le 1er décembre par Vladimir
Poutine a constitué une surprise, à peine un an avant son ouverture
prévue et alors que des sommes importantes avaient déjà été investies.
Estimé au total à 16 milliards d'euros, ce projet de Gazprom, avec la
participation entre autres de l'italien Eni ou encore du français EDF,
devait relier sur 3 600 kilomètres la Russie à la Bulgarie par la mer
Noire pour se diriger ensuite vers l'Europe occidentale via la Serbie,
la Hongrie et la Slovénie.
À la place, la Russie compte non seulement construire un nouveau
gazoduc vers la Turquie via la mer Noire, mais aussi faire du pays un
important centre de transit pour le gaz russe.
Mais pour Moscou, l'objectif est de tourner la page de son histoire
gazière avec l'Ukraine, par laquelle transite actuellement la moitié
du gaz russe destiné aux pays européens (15 % de leur consommation).
L'objectif pour la Russie est aussi de montrer qu'elle trouve de
nouveaux clients au-delà de l'Europe, en Chine et Turquie, et qu'elle
compte se défaire de règles européennes qu'elle dénonce depuis
longtemps. Les pays de l'UE devront désormais investir eux-mêmes pour
aller chercher le gaz en Turquie.
mercredi 28 janvier 2015,
Stéphane (c)armenews.com