INTERDICITION DE NIER LES GÉNOCIDES SAUF... LE GÉNOCIDE DES ARMÉNIENS !
Les Dirigeants Juifs demandent une loi en Europe mettant
l'antisémitisme hors-la-loi.
Selon ce projet certains actes seraient pénalisés, par exemple le port
de la burqa, le mariage forcé, la mutilation génitale féminine et la
négation de l'Holocauste
Les dirigeants juifs européens, soutenus par de nombreux chefs d'état
et de gouvernements de l'UE, sont sur le point de demander une loi en
Europe mettant l'antisémitisme hors-la-loi, dans une ambiance d'état
de siège et d'urgence, et de discussions sur un exode massif de la
plus vieille minorité d'Europe.
Un groupe de quatre experts internationaux en droit constitutionnel de
premier ordre, soutenus par le Conseil Européen sur la Tolérance et la
Réconciliation (CETR), a consacré trois ans à une large consultation,
avant de préparer un projet dans un document de 12 pages sur la "
tolérance ". Ils font actuellement pression pour que ce projet soit
converti en une loi dans les 28 pays de l'UE.
La proposition rendrait hors-la-loi l'antisémitisme et pénaliserait en
outre un certain nombre d'actes considérés comme commis en violation
des droits fondamentaux dans les domaines religieux, culturels,
ethniques et dans celui du genre.
Au nombre de ces actes figureraient le port de la burqa, la mutilation
génitale féminine, le mariage forcé, la polygamie, la négation de
l'Holocauste et du génocide en général, criminalisant la xénophobie,
et créant le crime nouveau de " diffamation à l'égard d'un groupe "-
la diffamation publique de groupes ethniques, culturels, ou religieux.
Les droits des femmes et des homosexuels y seraient également
protégés.
La loi proposée protègerait également, dans le prolongement des
attaques de Paris, la liberté d'expression fondée sur la tolérance et
dans l'intérêt de la sécurité.
" La tolérance est une avenue à double sens. Les membres d'un groupe
qui en souhaitent le bénéfice doivent en faire preuve eux-mêmes envers
la société en général, ainsi qu'envers les membres d'autres groupes,
les dissidents ou les autres membres de leur propre groupe ", peut-on
lire dans le document.
" Il n'y a nul besoin d'être tolérant envers l'intolérant. Cela est
particulièrement important lorsqu'il s'agit de la liberté d'expression
: on ne peut abuser de ce droit pour diffamer d'autres groupes ".
Au milieu de cette crise aigüe qui agite l'Europe issue du
multiculturalisme, la violence fondamentaliste commise en vertu de
principes sensément religieux et la réaction de l'état, un appel pour
un droit uniforme en Europe sera lancé cette semaine à Prague, aux
manifestations commémorant l'Holocauste et le 70ème anniversaire de la
libération d'Auschwitz.
" Un autre exode de Juifs quittant l'Europe est une menace réelle ", a
déclaré au Guardian Moshe Kantor, président du Congrès Juif d'Europe
et co-président du CETR. " La seule façon de régler ces problèmes est
dans un changement profond des lois pour la protection de tous, pas
seulement les Juifs ".
Au sein du groupe d'experts qui a préparé cette proposition, il y a un
juge de la cour suprême d'Italie, un ancien professeur du King's
College et un ex-président du prestigieux Max Planck Institute
allemand. Le groupe d'experts était présidé par Yoram Dinstein, un
spécialiste des crimes de guerre, professeur et ancien président de
l'université de Tel Aviv.
" L'antisémitisme en fait clairement partie, mais n'en est absolument
pas le moteur ", a-t-il dit. " Il s'agit de tolérance, et si vous
espérez qu'on fasse preuve de tolérance, vous devez vous-même montrer
de la tolérance. Autrement, cela devient très malsain ".
Le document, A European Framework National Statute for the Promotion
of Tolerance, [Un Statut-Cadre National Européen pour la Promotion de
la Tolérance], selon les personnes qui l'ont préparé, s'est fixé pour
but de codifier, d'équilibrer les droits, les libertés et la sécurité
en des temps où les gouvernements sont divisés sur la façon de
résoudre les problèmes.
Mais il va beaucoup plus loin, appelant à la pénalisation de "
l'approbation manifeste d'idéologie totalitaire, la xénophobie ou
l'antisémitisme ".
L'éducation de la tolérance devrait être obligatoire depuis l'école
primaire jusqu'à l'université, ainsi que dans l'armée et la police,
tandis que les media publics doivent " consacrer un pourcentage
obligatoire de leurs programmes à la promotion d'un climat de
tolérance ".
Les personnes qui l'ont préparé consultent en ce moment les parlements
d'Europe, s'efforçant de recueillir des soutiens pour un consensus qui
verrait un grand nombre des propositions, sinon toutes, reprises dans
la loi de chacun des 28 pays. Étant données les disparités en matière
du droit des homosexuels, de lois sur la diffamation, la négation de
l'Holocauste, et autres, les propositions apparaissent comme un
terrain juridique miné.
En Hongrie, qui a un long passé d'antisémitisme et dont le
gouvernement actuel est de droite, les propositions ont provoqué des
ricanements, selon Dinstein, qui a ajouté : "Le gouvernement n'y
touchera que du bout d'un long bton ".
Lors de l'audition en commission du Parlement européen, a-t-il dit, le
Parti Indépendance du Royaume-Uni (Ukip) y était fortement opposé.
Les organisateurs sont particulièrement désireux de voir transposée en
Grande Bretagne une loi similaire à celle d'Allemagne et d'Autriche
criminalisant la négation de l'Holocauste. " Nous regrettons beaucoup
que cela ne soit pas fait par la Grande Bretagne ", a-t-il dit.
Le critère, disent les personnes qui ont préparé le document, devrait
être celui de la décision d'un tribunal international qu'un génocide a
eu lieu, et il devrait être accepté partout en Europe que sa
contestation en public est un crime. L'Holocauste, le génocide du
Rwanda, et le massacre des Musulmans par les Serbes à Srebreniça, en
Bosnie en 1915, par exemple, devraient être concernés. Le massacre
turc des Arméniens de 1915, par exemple, ne serait pas considéré.
Un décideur de premier ordre de l'UE a dit que s'agissant des
communautés juives en Europe, il n'y avait nul besoin d'une nouvelle
loi. C'est la sécurité et la protection qui sont les priorités.
Kantor s'est plaint que lorsqu'on soulève la question de la
protection, les dirigeants juifs régionaux étaient contraints
d'organiser la collecte de fonds.
" Nous affrontons aujourd'hui des choses qui n'étaient plus apparues
en Europe depuis 70 ans ", a-t-il dit. " La communauté juive en Europe
a besoin de protection, il n'y a pas de doute. Les gouvernements
devraient payer et investir beaucoup plus d'argent. Nous avons déjÃ
payé nos taxes et il nous faut beaucoup plus d'engagements de la part
des gouvernements ".
Traduction Gilbert Béguian
http://www.theguardian.com/world/2015/jan/25/jewish-leaders-europe-legislation-outlawing-antisemitism
mercredi 28 janvier 2015,
Stéphane (c)armenews.com
Les Dirigeants Juifs demandent une loi en Europe mettant
l'antisémitisme hors-la-loi.
Selon ce projet certains actes seraient pénalisés, par exemple le port
de la burqa, le mariage forcé, la mutilation génitale féminine et la
négation de l'Holocauste
Les dirigeants juifs européens, soutenus par de nombreux chefs d'état
et de gouvernements de l'UE, sont sur le point de demander une loi en
Europe mettant l'antisémitisme hors-la-loi, dans une ambiance d'état
de siège et d'urgence, et de discussions sur un exode massif de la
plus vieille minorité d'Europe.
Un groupe de quatre experts internationaux en droit constitutionnel de
premier ordre, soutenus par le Conseil Européen sur la Tolérance et la
Réconciliation (CETR), a consacré trois ans à une large consultation,
avant de préparer un projet dans un document de 12 pages sur la "
tolérance ". Ils font actuellement pression pour que ce projet soit
converti en une loi dans les 28 pays de l'UE.
La proposition rendrait hors-la-loi l'antisémitisme et pénaliserait en
outre un certain nombre d'actes considérés comme commis en violation
des droits fondamentaux dans les domaines religieux, culturels,
ethniques et dans celui du genre.
Au nombre de ces actes figureraient le port de la burqa, la mutilation
génitale féminine, le mariage forcé, la polygamie, la négation de
l'Holocauste et du génocide en général, criminalisant la xénophobie,
et créant le crime nouveau de " diffamation à l'égard d'un groupe "-
la diffamation publique de groupes ethniques, culturels, ou religieux.
Les droits des femmes et des homosexuels y seraient également
protégés.
La loi proposée protègerait également, dans le prolongement des
attaques de Paris, la liberté d'expression fondée sur la tolérance et
dans l'intérêt de la sécurité.
" La tolérance est une avenue à double sens. Les membres d'un groupe
qui en souhaitent le bénéfice doivent en faire preuve eux-mêmes envers
la société en général, ainsi qu'envers les membres d'autres groupes,
les dissidents ou les autres membres de leur propre groupe ", peut-on
lire dans le document.
" Il n'y a nul besoin d'être tolérant envers l'intolérant. Cela est
particulièrement important lorsqu'il s'agit de la liberté d'expression
: on ne peut abuser de ce droit pour diffamer d'autres groupes ".
Au milieu de cette crise aigüe qui agite l'Europe issue du
multiculturalisme, la violence fondamentaliste commise en vertu de
principes sensément religieux et la réaction de l'état, un appel pour
un droit uniforme en Europe sera lancé cette semaine à Prague, aux
manifestations commémorant l'Holocauste et le 70ème anniversaire de la
libération d'Auschwitz.
" Un autre exode de Juifs quittant l'Europe est une menace réelle ", a
déclaré au Guardian Moshe Kantor, président du Congrès Juif d'Europe
et co-président du CETR. " La seule façon de régler ces problèmes est
dans un changement profond des lois pour la protection de tous, pas
seulement les Juifs ".
Au sein du groupe d'experts qui a préparé cette proposition, il y a un
juge de la cour suprême d'Italie, un ancien professeur du King's
College et un ex-président du prestigieux Max Planck Institute
allemand. Le groupe d'experts était présidé par Yoram Dinstein, un
spécialiste des crimes de guerre, professeur et ancien président de
l'université de Tel Aviv.
" L'antisémitisme en fait clairement partie, mais n'en est absolument
pas le moteur ", a-t-il dit. " Il s'agit de tolérance, et si vous
espérez qu'on fasse preuve de tolérance, vous devez vous-même montrer
de la tolérance. Autrement, cela devient très malsain ".
Le document, A European Framework National Statute for the Promotion
of Tolerance, [Un Statut-Cadre National Européen pour la Promotion de
la Tolérance], selon les personnes qui l'ont préparé, s'est fixé pour
but de codifier, d'équilibrer les droits, les libertés et la sécurité
en des temps où les gouvernements sont divisés sur la façon de
résoudre les problèmes.
Mais il va beaucoup plus loin, appelant à la pénalisation de "
l'approbation manifeste d'idéologie totalitaire, la xénophobie ou
l'antisémitisme ".
L'éducation de la tolérance devrait être obligatoire depuis l'école
primaire jusqu'à l'université, ainsi que dans l'armée et la police,
tandis que les media publics doivent " consacrer un pourcentage
obligatoire de leurs programmes à la promotion d'un climat de
tolérance ".
Les personnes qui l'ont préparé consultent en ce moment les parlements
d'Europe, s'efforçant de recueillir des soutiens pour un consensus qui
verrait un grand nombre des propositions, sinon toutes, reprises dans
la loi de chacun des 28 pays. Étant données les disparités en matière
du droit des homosexuels, de lois sur la diffamation, la négation de
l'Holocauste, et autres, les propositions apparaissent comme un
terrain juridique miné.
En Hongrie, qui a un long passé d'antisémitisme et dont le
gouvernement actuel est de droite, les propositions ont provoqué des
ricanements, selon Dinstein, qui a ajouté : "Le gouvernement n'y
touchera que du bout d'un long bton ".
Lors de l'audition en commission du Parlement européen, a-t-il dit, le
Parti Indépendance du Royaume-Uni (Ukip) y était fortement opposé.
Les organisateurs sont particulièrement désireux de voir transposée en
Grande Bretagne une loi similaire à celle d'Allemagne et d'Autriche
criminalisant la négation de l'Holocauste. " Nous regrettons beaucoup
que cela ne soit pas fait par la Grande Bretagne ", a-t-il dit.
Le critère, disent les personnes qui ont préparé le document, devrait
être celui de la décision d'un tribunal international qu'un génocide a
eu lieu, et il devrait être accepté partout en Europe que sa
contestation en public est un crime. L'Holocauste, le génocide du
Rwanda, et le massacre des Musulmans par les Serbes à Srebreniça, en
Bosnie en 1915, par exemple, devraient être concernés. Le massacre
turc des Arméniens de 1915, par exemple, ne serait pas considéré.
Un décideur de premier ordre de l'UE a dit que s'agissant des
communautés juives en Europe, il n'y avait nul besoin d'une nouvelle
loi. C'est la sécurité et la protection qui sont les priorités.
Kantor s'est plaint que lorsqu'on soulève la question de la
protection, les dirigeants juifs régionaux étaient contraints
d'organiser la collecte de fonds.
" Nous affrontons aujourd'hui des choses qui n'étaient plus apparues
en Europe depuis 70 ans ", a-t-il dit. " La communauté juive en Europe
a besoin de protection, il n'y a pas de doute. Les gouvernements
devraient payer et investir beaucoup plus d'argent. Nous avons déjÃ
payé nos taxes et il nous faut beaucoup plus d'engagements de la part
des gouvernements ".
Traduction Gilbert Béguian
http://www.theguardian.com/world/2015/jan/25/jewish-leaders-europe-legislation-outlawing-antisemitism
mercredi 28 janvier 2015,
Stéphane (c)armenews.com