Egalité et Réconciliation, France
28 janv 2015
Révisionnisme : réexamen de l'affaire Perinçek à Strasbourg
Publié le : mercredi 28 janvier
à la demande de la Suisse, les juges de Strasbourg ont réexaminé
mercredi l'affaire qui oppose Berne à DoÄ?u Perinçek. Le nationaliste
turc avait qualifié le génocide arménien de « mensonge international
».
La Grande Chambre de la Cour européenne des droits l'homme (CEDH) Ã
Strasbourg a réexaminé mercredi l'affaire Perinçek contre la Suisse.
Comme dernière instance, elle devra trancher entre la norme
antiraciste invoquée par Berne à propos de la négation du génocide
arménien et la liberté d'expression soutenue par le Turc et Ankara.
Rappel des faits
Condamné en 2007 par la justice vaudoise pour discrimination raciale
parce qu'il avait qualifié le génocide arménien de « mensonge
international », DoÄ?u Perinçek a obtenu gain de cause en 2013 devant
la Cour de Strasbourg, celle-ci estimant que sa liberté d'expression
avait été violée.
Face à ce désaveu, la Suisse a demandé le réexamen du cas devant
l'instance ultime, la Grande Chambre de la CEDH.
Si l'affaire est complexe, elle n'en déchaîne pas moins les passions.
Environ 40 journalistes et 400 personnes étaient inscrites pour suivre
l'audience, sans compter les nombreux partisans venus manifester
devant le btiment.
La décision de la Cour, définitive, tombera à une date non précisée.
« Pas raciste », clame Perinçek
DoÄ?u Perinçek et son avocat ont été les premiers à prendre la parole.
Le chef du Parti des travailleurs de Turquie (extrême gauche) a
affirmé qu'il n'avait jamais dit « un seul mot de haine, de
ressentiment contre les Arméniens ». Il a mis au défi quiconque de
démontrer qu'il était un raciste : « Le racisme, c'est une honte. »
à ses yeux, l'Empire ottoman « n'a pas eu l'intention de supprimer
totalement la population arménienne ». DoÄ?u Perinçek a dit « partager
» ces souffrances face aux massacres.
Ses propos condamnés à Lausanne étaient basés sur une argumentation
scientifique, avec des dizaines de kilos de documents, mais de toute
manière la liberté d'expression doit primer, a-t-il répété.
Le point de vue suisse
La Suisse a défendu son point de vue en soulignant que la norme
antiraciste utilisée contre le Turc DoÄ?u Perinçek visait à protéger la
paix publique et non pas la vérité historique.
Aux propos de DoÄ?u Perinçek, qui a qualifié en 2005 en Suisse le
génocide arménien de « mensonge international », il faut ajouter «
l'intention haineuse », a relevé la délégation helvétique en rappelant
l'arrêt du Tribunal federal.
« Aucun des propos [de DoÄ?u Perinçek] n'a étayé le débat juridique »,
a plaidé Frank Schürmann, l'agent de la Confédération à la CEDH. La
volonté du nationaliste n'a jamais été faire avancer la recherche
historique, a martelé le responsable Suisse.
http://www.egaliteetreconciliation.fr/Revisionnisme-reexamen-de-l-affaire-Perincek-a-Strasbourg-30608.html
28 janv 2015
Révisionnisme : réexamen de l'affaire Perinçek à Strasbourg
Publié le : mercredi 28 janvier
à la demande de la Suisse, les juges de Strasbourg ont réexaminé
mercredi l'affaire qui oppose Berne à DoÄ?u Perinçek. Le nationaliste
turc avait qualifié le génocide arménien de « mensonge international
».
La Grande Chambre de la Cour européenne des droits l'homme (CEDH) Ã
Strasbourg a réexaminé mercredi l'affaire Perinçek contre la Suisse.
Comme dernière instance, elle devra trancher entre la norme
antiraciste invoquée par Berne à propos de la négation du génocide
arménien et la liberté d'expression soutenue par le Turc et Ankara.
Rappel des faits
Condamné en 2007 par la justice vaudoise pour discrimination raciale
parce qu'il avait qualifié le génocide arménien de « mensonge
international », DoÄ?u Perinçek a obtenu gain de cause en 2013 devant
la Cour de Strasbourg, celle-ci estimant que sa liberté d'expression
avait été violée.
Face à ce désaveu, la Suisse a demandé le réexamen du cas devant
l'instance ultime, la Grande Chambre de la CEDH.
Si l'affaire est complexe, elle n'en déchaîne pas moins les passions.
Environ 40 journalistes et 400 personnes étaient inscrites pour suivre
l'audience, sans compter les nombreux partisans venus manifester
devant le btiment.
La décision de la Cour, définitive, tombera à une date non précisée.
« Pas raciste », clame Perinçek
DoÄ?u Perinçek et son avocat ont été les premiers à prendre la parole.
Le chef du Parti des travailleurs de Turquie (extrême gauche) a
affirmé qu'il n'avait jamais dit « un seul mot de haine, de
ressentiment contre les Arméniens ». Il a mis au défi quiconque de
démontrer qu'il était un raciste : « Le racisme, c'est une honte. »
à ses yeux, l'Empire ottoman « n'a pas eu l'intention de supprimer
totalement la population arménienne ». DoÄ?u Perinçek a dit « partager
» ces souffrances face aux massacres.
Ses propos condamnés à Lausanne étaient basés sur une argumentation
scientifique, avec des dizaines de kilos de documents, mais de toute
manière la liberté d'expression doit primer, a-t-il répété.
Le point de vue suisse
La Suisse a défendu son point de vue en soulignant que la norme
antiraciste utilisée contre le Turc DoÄ?u Perinçek visait à protéger la
paix publique et non pas la vérité historique.
Aux propos de DoÄ?u Perinçek, qui a qualifié en 2005 en Suisse le
génocide arménien de « mensonge international », il faut ajouter «
l'intention haineuse », a relevé la délégation helvétique en rappelant
l'arrêt du Tribunal federal.
« Aucun des propos [de DoÄ?u Perinçek] n'a étayé le débat juridique »,
a plaidé Frank Schürmann, l'agent de la Confédération à la CEDH. La
volonté du nationaliste n'a jamais été faire avancer la recherche
historique, a martelé le responsable Suisse.
http://www.egaliteetreconciliation.fr/Revisionnisme-reexamen-de-l-affaire-Perincek-a-Strasbourg-30608.html