ARMENIE
Le procureur général a répondu aux questions des élus concernant la
tuerie de Gumri
L'ensemble de la presse rend compte des auditions parlementaires
consacrées à la tragédie de Gumri au cours desquelles le procureur
général Guévorg Kostanian a répondu aux multiples questions des élus.
Les journaux constatent que le procureur n'a rien dit de nouveau par
rapport à ce que la société arménienne connaissait déjà et qu'il n'a
pas pu donner de réponses à une grande majorité de questions, compte
tenu du fait qu'une enquête est actuellement en cours. Néanmoins, les
journaux retiennent les propos du procureur concernant les actions des
gardes-frontières russes, à savoir que, ceux-ci, en vertu des accords
interétatiques arméno-russes, auraient dû remettre toute personne
tentant de franchir illégalement la frontière d'Etat d'Arménie, quelle
que soit sa nationalité, au Service arménien de sécurité nationale.
Par conséquent, les gardes-frontières russes, après avoir arrêté V.
Permyakov, auraient dû en informer les services respectifs arméniens
et le remettre à la partie arménienne. Plusieurs députés d'opposition
ont accusé les organes policiers arméniens d'avoir été incapables de
capturer eux-mêmes le suspect et ceci sur fond de déclarations du chef
de la Police, Vladimir Gasparian, selon lequel la partie arménienne
savait deux heures avant l'arrestation de V. Permyakov qu'il se
dirigeait vers la frontière arméno-turque. Le procureur a par ailleurs
indiqué qu'il ne s'est pas encore adressé à son homologue russe pour
solliciter la remise du meurtrier présumé à la partie arménienne. Il a
affirmé qu'il le fera lorsque >.
Le député d'opposition, Nikol Pachinian, considère, sur les pages de
Haykakan Jamanak, comme tout à fait illégales les actions des
gardes-frontières russes, d'autant que le suspect était en tenue
civile (il avait laissé sa tenue militaire sur le lieu du crime) et
sans pièce d'identité. Le soldat russe aurait ainsi dû être conduit au
Service de sécurité nationale d'Arménie et serait donc placé sous la
compétence des organes judiciaires arméniens, ce qui éviterait
d'affronter la polémique actuelle avec la partie russe sur son futur
jugement. Le député s'étonne du silence des autorités arméniennes face
à cette flagrante violation d'accords bilatéraux. Il en déduit que V.
Permyakov est gardé illégalement sur le territoire de la base
militaire russe et sa remise à la partie arménienne est une demande
légitime.
Par ailleurs, les habitants de Gumri ont lancé une pétition à travers
la ville en demandant de transférer le suspect aux organes judiciaires
arméniens.
L'éditorial d'Aravot revient sur les appels, y compris par les
autorités russes, de ne pas politiser ce crime, et estime que demander
la remise du suspect à l'Arménie ne signifie pas demander un retrait
de la base militaire russe ou aller à l'encontre de la coopération
arméno-russe. D'après l'éditorialiste Aram Abrahamian, c'est la partie
russe qui a contribué à ce que l'affaire soit politisée, en ne
respectant pas les accords bilatéraux. >, écrit-il. Tout en se disant en faveur de la coopération
arméno-russe, M. Abrahamian estime que ce manque de respect de la
partie russe vis-à -vis de l'Arménie dans cette affaire, ne fera que
dégrader les relations entre les deux pays et les deux nations et
Le procureur général a répondu aux questions des élus concernant la
tuerie de Gumri
L'ensemble de la presse rend compte des auditions parlementaires
consacrées à la tragédie de Gumri au cours desquelles le procureur
général Guévorg Kostanian a répondu aux multiples questions des élus.
Les journaux constatent que le procureur n'a rien dit de nouveau par
rapport à ce que la société arménienne connaissait déjà et qu'il n'a
pas pu donner de réponses à une grande majorité de questions, compte
tenu du fait qu'une enquête est actuellement en cours. Néanmoins, les
journaux retiennent les propos du procureur concernant les actions des
gardes-frontières russes, à savoir que, ceux-ci, en vertu des accords
interétatiques arméno-russes, auraient dû remettre toute personne
tentant de franchir illégalement la frontière d'Etat d'Arménie, quelle
que soit sa nationalité, au Service arménien de sécurité nationale.
Par conséquent, les gardes-frontières russes, après avoir arrêté V.
Permyakov, auraient dû en informer les services respectifs arméniens
et le remettre à la partie arménienne. Plusieurs députés d'opposition
ont accusé les organes policiers arméniens d'avoir été incapables de
capturer eux-mêmes le suspect et ceci sur fond de déclarations du chef
de la Police, Vladimir Gasparian, selon lequel la partie arménienne
savait deux heures avant l'arrestation de V. Permyakov qu'il se
dirigeait vers la frontière arméno-turque. Le procureur a par ailleurs
indiqué qu'il ne s'est pas encore adressé à son homologue russe pour
solliciter la remise du meurtrier présumé à la partie arménienne. Il a
affirmé qu'il le fera lorsque >.
Le député d'opposition, Nikol Pachinian, considère, sur les pages de
Haykakan Jamanak, comme tout à fait illégales les actions des
gardes-frontières russes, d'autant que le suspect était en tenue
civile (il avait laissé sa tenue militaire sur le lieu du crime) et
sans pièce d'identité. Le soldat russe aurait ainsi dû être conduit au
Service de sécurité nationale d'Arménie et serait donc placé sous la
compétence des organes judiciaires arméniens, ce qui éviterait
d'affronter la polémique actuelle avec la partie russe sur son futur
jugement. Le député s'étonne du silence des autorités arméniennes face
à cette flagrante violation d'accords bilatéraux. Il en déduit que V.
Permyakov est gardé illégalement sur le territoire de la base
militaire russe et sa remise à la partie arménienne est une demande
légitime.
Par ailleurs, les habitants de Gumri ont lancé une pétition à travers
la ville en demandant de transférer le suspect aux organes judiciaires
arméniens.
L'éditorial d'Aravot revient sur les appels, y compris par les
autorités russes, de ne pas politiser ce crime, et estime que demander
la remise du suspect à l'Arménie ne signifie pas demander un retrait
de la base militaire russe ou aller à l'encontre de la coopération
arméno-russe. D'après l'éditorialiste Aram Abrahamian, c'est la partie
russe qui a contribué à ce que l'affaire soit politisée, en ne
respectant pas les accords bilatéraux. >, écrit-il. Tout en se disant en faveur de la coopération
arméno-russe, M. Abrahamian estime que ce manque de respect de la
partie russe vis-à -vis de l'Arménie dans cette affaire, ne fera que
dégrader les relations entre les deux pays et les deux nations et