AFP
Le génocide, crime le plus grave dans le droit international
Le génocide, dont la Croatie et la Serbie s'accusent mutuellement
devant la Cour internationale de Justice, est le crime le plus grave
reconnu par le droit international, mais aussi le plus difficile Ã
prouver.
La proclamation d'indépendance de la Croatie vis-à -vis de la
Yougoslavie, en 1991, avait été suivie d'une guerre entre les forces
croates et les sécessionnistes serbes soutenus par Belgrade.
Ce conflit, l'un des nombreux qui secouèrent les Balkans durant la
dernière décennie du XXe siècle, a fait environ 20.000 morts entre
1991 et 1995.
Dérivé du grec "genos" (race) et du suffixe latin -cide (du latin
"caedere", tuer), le terme de génocide fut inventé en 1944 par Raphael
Lemkin, un juif polonais, conseiller au secrétariat américain à la
Guerre, pour désigner les crimes commis par les nazis sur les juifs
pendant la Seconde Guerre mondiale.
Il est utilisé pour la première fois dans un cadre juridique par le
tribunal militaire international de Nuremberg en 1945, au moment de la
mise en accusation des responsables nazis, finalement condamnés pour
crimes contre l'humanité.
Dans le droit international, le génocide est reconnu depuis 1948 par
la Convention des Nations unies. Celle-ci énumère une série de crimes,
dont le meurtre, qui le constituent à condition d'être commis "avec
l'intention de détruire en tout ou en partie un groupe national,
ethnique, racial ou religieux".
L'Arménie qualifie de génocide les massacres de centaines de milliers
d'Arméniens par les troupes de l'Empire ottoman pendant la Première
guerre mondiale, citant le chiffre d'un million et demi de victimes.
La Turquie refuse catégoriquement d'admettre toute élimination
planifiée et évoque la mort, à l'occasion de combats ou de la famine,
de quelque 500.000 Arméniens qui s'étaient rangés du côté de son
ennemie la Russie. Le caractère génocidaire de ces événements a été
reconnu par les Parlements de nombreux pays (Russie, Belgique, Suisse,
Canada, Suède ou France et Parlement européen).
Le génocide du Rwanda qui a fait 800.000 morts parmi les Tutsis et les
Hutus modérés en 1994, selon l'ONU, a donné lieu à la création du
Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) à Arusha. Celui-ci
a prononcé depuis 1998 une vingtaine de condamnations pour génocide ou
complicité.
Le massacre de Srebrenica (est de la Bosnie), au cours duquel près de
8.000 garçons et hommes musulmans avaient été exécutés en 1995 par les
Serbes de Bosnie, a été reconnu en 2007 comme génocide par la Cour
internationale de justice (CIJ), plus haut organe judiciaire des
Nations unies.
Le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) a
prononcé plusieurs condamnations pour ce génocide et plusieurs procès,
dont celui de l'ancien chef militaire des Serbes de Bosnie, le général
Ratko Mladic, sont encore en cours.
A Phnom-Penh, les deux derniers hauts-dirigeants en vie du régime
cambodgien des Khmers rouges (1975-79) sont jugés pour génocide par un
tribunal parrainé par l'ONU.
Le président soudanais Omar el-Béchir fait l'objet d'un mandat d'arrêt
pour génocide de la Cour pénale internationale (CPI) pour des crimes
commis sur la population civile du Darfour.
Une commission d'enquête des Nations unies avait conclu en 2005 que si
des crimes contre l'humanité avaient été commis au Darfour, il ne
s'agissait pas de génocide, en l'absence de réelle intention
génocidaire au niveau du gouvernement central.
dimanche 1er mars 2015,
Stéphane (c)armenews.com
http://www.armenews.com/article.php3?id_article=108432
From: A. Papazian
Le génocide, crime le plus grave dans le droit international
Le génocide, dont la Croatie et la Serbie s'accusent mutuellement
devant la Cour internationale de Justice, est le crime le plus grave
reconnu par le droit international, mais aussi le plus difficile Ã
prouver.
La proclamation d'indépendance de la Croatie vis-à -vis de la
Yougoslavie, en 1991, avait été suivie d'une guerre entre les forces
croates et les sécessionnistes serbes soutenus par Belgrade.
Ce conflit, l'un des nombreux qui secouèrent les Balkans durant la
dernière décennie du XXe siècle, a fait environ 20.000 morts entre
1991 et 1995.
Dérivé du grec "genos" (race) et du suffixe latin -cide (du latin
"caedere", tuer), le terme de génocide fut inventé en 1944 par Raphael
Lemkin, un juif polonais, conseiller au secrétariat américain à la
Guerre, pour désigner les crimes commis par les nazis sur les juifs
pendant la Seconde Guerre mondiale.
Il est utilisé pour la première fois dans un cadre juridique par le
tribunal militaire international de Nuremberg en 1945, au moment de la
mise en accusation des responsables nazis, finalement condamnés pour
crimes contre l'humanité.
Dans le droit international, le génocide est reconnu depuis 1948 par
la Convention des Nations unies. Celle-ci énumère une série de crimes,
dont le meurtre, qui le constituent à condition d'être commis "avec
l'intention de détruire en tout ou en partie un groupe national,
ethnique, racial ou religieux".
L'Arménie qualifie de génocide les massacres de centaines de milliers
d'Arméniens par les troupes de l'Empire ottoman pendant la Première
guerre mondiale, citant le chiffre d'un million et demi de victimes.
La Turquie refuse catégoriquement d'admettre toute élimination
planifiée et évoque la mort, à l'occasion de combats ou de la famine,
de quelque 500.000 Arméniens qui s'étaient rangés du côté de son
ennemie la Russie. Le caractère génocidaire de ces événements a été
reconnu par les Parlements de nombreux pays (Russie, Belgique, Suisse,
Canada, Suède ou France et Parlement européen).
Le génocide du Rwanda qui a fait 800.000 morts parmi les Tutsis et les
Hutus modérés en 1994, selon l'ONU, a donné lieu à la création du
Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) à Arusha. Celui-ci
a prononcé depuis 1998 une vingtaine de condamnations pour génocide ou
complicité.
Le massacre de Srebrenica (est de la Bosnie), au cours duquel près de
8.000 garçons et hommes musulmans avaient été exécutés en 1995 par les
Serbes de Bosnie, a été reconnu en 2007 comme génocide par la Cour
internationale de justice (CIJ), plus haut organe judiciaire des
Nations unies.
Le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) a
prononcé plusieurs condamnations pour ce génocide et plusieurs procès,
dont celui de l'ancien chef militaire des Serbes de Bosnie, le général
Ratko Mladic, sont encore en cours.
A Phnom-Penh, les deux derniers hauts-dirigeants en vie du régime
cambodgien des Khmers rouges (1975-79) sont jugés pour génocide par un
tribunal parrainé par l'ONU.
Le président soudanais Omar el-Béchir fait l'objet d'un mandat d'arrêt
pour génocide de la Cour pénale internationale (CPI) pour des crimes
commis sur la population civile du Darfour.
Une commission d'enquête des Nations unies avait conclu en 2005 que si
des crimes contre l'humanité avaient été commis au Darfour, il ne
s'agissait pas de génocide, en l'absence de réelle intention
génocidaire au niveau du gouvernement central.
dimanche 1er mars 2015,
Stéphane (c)armenews.com
http://www.armenews.com/article.php3?id_article=108432
From: A. Papazian