REVUE DE PRESSE
« Parce qu'ils sont arméniens », de Pinar Selek : Une voix turque au
chevet des minorités du pays
Essai rare et donc notable, ce bref livre mêle témoignages très
personnels, récits de tabous et réflexions engagées sur la question de
la non reconnaissance du génocide arménien par les autorités d'Ankara
mais aussi sur l'oppression contre toutes les minorités et les voix
pro-démocratiques, problématiques qui se sont désormais rencontrées
pour s'allier en Turquie.
Note de la rédaction : `...`...`...`...`...
« Témoigner est une responsabilité », écrit Pinar Selek dans
l'avant-propos de livre, « témoigner avec les mots du cÅ`ur, en étant
maître de sa parole ». Elle cite un conte qu'elle a écrit quelques
années plus tôt, qui se conclut sur cet adage : « les mots qui sortent
de la bouche entre par une oreille et sortent par l'autre. Mais les
mots du cÅ`ur vont droit au cÅ`ur ».
Fille de militants de gauche turcs, devenue elle-même sociologue et
militante pour les droits de ses concitoyens, qu'ils soient turcs,
kurdes, hommes ou femmes, ou arméniens, Pinar Selek est une grande
dame de la vie civique et intellectuelle d'Istanbul. Menacée par un
procès fleuve qui la voit accusée injustement en 1998 d'avoir
participé Ã un pseudo attentat terroriste kurde, elle est emprisonnée
puis doit quitter le pays. Malgré trois acquittements, ce procès est
toujours en cours et Pinar est désormais réfugiée politique en France,
après avoir passée deux ans en Allemagne en 2010-12. Elle y poursuit
ses recherches sur l'espace militant turc et les mouvements arméniens
de la diaspora à l'ENS Lyon et ses travaux portent sur les minorités
opprimées par la République turque.
Parce qu'ils sont arméniens est un essai dense, incisif, profondément
touchant, imprégné des souvenirs de Pinar Selek, de son enfance dans
une école qui n'hésite pas à recourir à la propagande pour masquer les
crimes du passé et accuser les minorités chrétiennes de vouloir nuire
à la nation, à ses jeunes années de militantisme, pendant lesquelles
elle rencontre enfin les premiers Arméniens révoltés qu'elle cherchait
malgré les discours officiels et la peur ambiante. Elle, dont le père
a longtemps été emprisonné pour des raisons politiques, découvre le
passé de sa voisine, Mme Talin, survivante du génocide qui lui fait
découvrir l'expression « rebuts de l'épée », ces minorités témoignant
des atrocités et crimes non reconnus dont la présence dérange encore
les autorités.
La suite sur le lien plus bas.
samedi 7 mars 2015,
Stéphane ©armenews.com
D´autres informations disponibles : TOUTE LA CULTURE
http://www.armenews.com/article.php3?id_article=108639
« Parce qu'ils sont arméniens », de Pinar Selek : Une voix turque au
chevet des minorités du pays
Essai rare et donc notable, ce bref livre mêle témoignages très
personnels, récits de tabous et réflexions engagées sur la question de
la non reconnaissance du génocide arménien par les autorités d'Ankara
mais aussi sur l'oppression contre toutes les minorités et les voix
pro-démocratiques, problématiques qui se sont désormais rencontrées
pour s'allier en Turquie.
Note de la rédaction : `...`...`...`...`...
« Témoigner est une responsabilité », écrit Pinar Selek dans
l'avant-propos de livre, « témoigner avec les mots du cÅ`ur, en étant
maître de sa parole ». Elle cite un conte qu'elle a écrit quelques
années plus tôt, qui se conclut sur cet adage : « les mots qui sortent
de la bouche entre par une oreille et sortent par l'autre. Mais les
mots du cÅ`ur vont droit au cÅ`ur ».
Fille de militants de gauche turcs, devenue elle-même sociologue et
militante pour les droits de ses concitoyens, qu'ils soient turcs,
kurdes, hommes ou femmes, ou arméniens, Pinar Selek est une grande
dame de la vie civique et intellectuelle d'Istanbul. Menacée par un
procès fleuve qui la voit accusée injustement en 1998 d'avoir
participé Ã un pseudo attentat terroriste kurde, elle est emprisonnée
puis doit quitter le pays. Malgré trois acquittements, ce procès est
toujours en cours et Pinar est désormais réfugiée politique en France,
après avoir passée deux ans en Allemagne en 2010-12. Elle y poursuit
ses recherches sur l'espace militant turc et les mouvements arméniens
de la diaspora à l'ENS Lyon et ses travaux portent sur les minorités
opprimées par la République turque.
Parce qu'ils sont arméniens est un essai dense, incisif, profondément
touchant, imprégné des souvenirs de Pinar Selek, de son enfance dans
une école qui n'hésite pas à recourir à la propagande pour masquer les
crimes du passé et accuser les minorités chrétiennes de vouloir nuire
à la nation, à ses jeunes années de militantisme, pendant lesquelles
elle rencontre enfin les premiers Arméniens révoltés qu'elle cherchait
malgré les discours officiels et la peur ambiante. Elle, dont le père
a longtemps été emprisonné pour des raisons politiques, découvre le
passé de sa voisine, Mme Talin, survivante du génocide qui lui fait
découvrir l'expression « rebuts de l'épée », ces minorités témoignant
des atrocités et crimes non reconnus dont la présence dérange encore
les autorités.
La suite sur le lien plus bas.
samedi 7 mars 2015,
Stéphane ©armenews.com
D´autres informations disponibles : TOUTE LA CULTURE
http://www.armenews.com/article.php3?id_article=108639