LA LIVRE TURQUE CHUTE ENCORE, VICTIME DES TENSIONS POLITIQUES
TURQUIE
La livre turque a continue a plonger jeudi pour depasser le seuil
symbolique des 2,60 LT pour dollar, precipitee vers le bas par les
pressions du gouvernement sur la banque centrale qui inquiètent
les marches.
En chute libre depuis le debut de la semaine, la devise turque a
franchi a la mi-journee la barre des 2,60 LT pour un billet vert,
nouveau plus bas historique, avant de s'echanger tout au long de
l'après-midi autour de 2,59. Elle est repartie a la baisse en toute
fin de journee, a nouveau sous les 2,60 LT pour un dollar.
La livre a aussi fortement cede face a la devise europeenne, autour
de 2,87 LT pour un euro.
La monnaie turque a recule de plus de 3% depuis le debut de la semaine
et perdu près de 10% de sa valeur face au dollar depuis la fin janvier.
La livre est affaiblie, comme les autres monnaies des pays emergents,
par la perspective d'une hausse des taux d'interet americains, qui
beneficie au dollar. Mais elle souffre surtout du bras de fer que
se livrent depuis des mois le pouvoir politique turc et la Banque
centrale autour du niveau des taux d'interet.
L'intensification des pressions politiques sur la Banque centrale
constitue manifestement la principale raison du recul de la livre,
a explique jeudi la Finansbank dans une note.
Le president Recep Tayyip Erdogan exige a longueur de discours que
l'institution monetaire procède a des baisses consequentes de ses
taux pour proteger la fragile croissance du pays, en vue des elections
legislatives du 7 juin.
Mais la Banque s'y refuse tant que l'inflation (8,17% en 2014) ne
diminue pas, et s'est jusque-la contentee de reductions très limitees
qui suscitent l'ire de M. Erdogan.
La semaine dernière, il a encore durci son discours en accusant le
gouverneur de la Banque, Emre Basci, de trahir le pays. Sa sortie a
nourri des rumeurs de demission de M. Basci et du vice-Premier ministre
en charge de l'economie, Ali Babacan, qui a la confiance des marches,
fragilisant encore un peu plus la livre.
Le principal indice de la bourse d'Istanbul a lui aussi subi une
forte baisse jeudi, clôturant en recul de 1,57% a 80.779 points,
son plus bas niveau depuis onze semaines.
Le Premier ministre Ahmet Davutoglu se trouve depuis mercredi avec
plusieurs membres du gouvernement a New York, où il a rencontre
investisseurs et milieux d'affaires.
Après des annees a plus de 8%, la croissance de la Turquie a ralenti
depuis 2012, victime de la crise de la zone euro et des conflits
avec ses voisins irakien et syrien. Elle a atteint 4% en 2013 et le
gouvernement table sur un chiffre definitif de 3,3% pour 2014.
L'economie turque est très dependante des investissements etrangers.
jeudi 12 mars 2015, Stephane (c)armenews.com
http://www.armenews.com/article.php3?id_article=108859
From: Baghdasarian
TURQUIE
La livre turque a continue a plonger jeudi pour depasser le seuil
symbolique des 2,60 LT pour dollar, precipitee vers le bas par les
pressions du gouvernement sur la banque centrale qui inquiètent
les marches.
En chute libre depuis le debut de la semaine, la devise turque a
franchi a la mi-journee la barre des 2,60 LT pour un billet vert,
nouveau plus bas historique, avant de s'echanger tout au long de
l'après-midi autour de 2,59. Elle est repartie a la baisse en toute
fin de journee, a nouveau sous les 2,60 LT pour un dollar.
La livre a aussi fortement cede face a la devise europeenne, autour
de 2,87 LT pour un euro.
La monnaie turque a recule de plus de 3% depuis le debut de la semaine
et perdu près de 10% de sa valeur face au dollar depuis la fin janvier.
La livre est affaiblie, comme les autres monnaies des pays emergents,
par la perspective d'une hausse des taux d'interet americains, qui
beneficie au dollar. Mais elle souffre surtout du bras de fer que
se livrent depuis des mois le pouvoir politique turc et la Banque
centrale autour du niveau des taux d'interet.
L'intensification des pressions politiques sur la Banque centrale
constitue manifestement la principale raison du recul de la livre,
a explique jeudi la Finansbank dans une note.
Le president Recep Tayyip Erdogan exige a longueur de discours que
l'institution monetaire procède a des baisses consequentes de ses
taux pour proteger la fragile croissance du pays, en vue des elections
legislatives du 7 juin.
Mais la Banque s'y refuse tant que l'inflation (8,17% en 2014) ne
diminue pas, et s'est jusque-la contentee de reductions très limitees
qui suscitent l'ire de M. Erdogan.
La semaine dernière, il a encore durci son discours en accusant le
gouverneur de la Banque, Emre Basci, de trahir le pays. Sa sortie a
nourri des rumeurs de demission de M. Basci et du vice-Premier ministre
en charge de l'economie, Ali Babacan, qui a la confiance des marches,
fragilisant encore un peu plus la livre.
Le principal indice de la bourse d'Istanbul a lui aussi subi une
forte baisse jeudi, clôturant en recul de 1,57% a 80.779 points,
son plus bas niveau depuis onze semaines.
Le Premier ministre Ahmet Davutoglu se trouve depuis mercredi avec
plusieurs membres du gouvernement a New York, où il a rencontre
investisseurs et milieux d'affaires.
Après des annees a plus de 8%, la croissance de la Turquie a ralenti
depuis 2012, victime de la crise de la zone euro et des conflits
avec ses voisins irakien et syrien. Elle a atteint 4% en 2013 et le
gouvernement table sur un chiffre definitif de 3,3% pour 2014.
L'economie turque est très dependante des investissements etrangers.
jeudi 12 mars 2015, Stephane (c)armenews.com
http://www.armenews.com/article.php3?id_article=108859
From: Baghdasarian