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Le Parlement Europeen Invite Instamment Les Itats Membres De L'UE A

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  • Le Parlement Europeen Invite Instamment Les Itats Membres De L'UE A

    LE PARLEMENT EUROPEEN INVITE INSTAMMENT LES ITATS MEMBRES DE L'UE A RECONNITRE LE GENOCIDE DES ARMENIENS

    UNION EUROPEENNE

    Le Parlement européen (PE) a appelé jeudi 12 mars les Etats membres
    de l'Union européenne (UE) a reconnaître le génocide arménien a
    l'approche du 100 e anniversaire du crime.

    Le Parlement européen a adopté le rapport annuel 2013 sur les droits
    de l'homme et la démocratie dans le monde et la politique de l'Union
    européenne en la matière. L'article 77 du rapport adopté indique
    "a l'approche du 100e anniversaire du génocide arménien, invite
    tous les Ã~Itats membres de l'Union a le reconnaître sur le plan
    juridique et les encourage, ainsi que les institutions européennes,
    a continuer a promouvoir sa reconnaissance ; "

    L'article 129 du rapport mentionne également le sort des Arméniens
    apostoliques et autres minorités chrétiennes au Moyen-Orient.

    L'article "invite l'Union et ses Ã~Itats membres a faire en sorte que
    les minorités religieuses soient respectées dans le monde entier et
    en particulier au Moyen-Orient, où des chrétiens, par exemple les
    catholiques, les Arméniens apostoliques, les coptes et les yézidis,
    ainsi que les minorités musulmanes, sont persécutés par l'EIIL et
    par d'autres groupes terroristes ;"

    La Fédération Euro-Arménienne pour la Justice et la Démocratie
    (FEAJD) a salué le rapport. "Nous nous attendions a ce rapport
    depuis quelques années maintenant, lorsque le poste de représentant
    spécial de l'Union européenne pour les droits de l'homme a été
    créé, afin de promouvoir les valeurs de l'Union européenne au
    cours des négociations, que ce soit sur la politique étrangère,
    le commerce, l'énergie ou de toute autre coopération avec un pays
    tiers" a déclaré la FEAJD dans un communiqué.

    "Nous saluons et soutenons sans équivoque la présente résolution,
    en particulier en cette année du centenaire du génocide arménien, en
    particulier le paragraphe 77 ... Nous attendons de l'UE qu'elle fasse
    pression sur la Turquie afin qu'ainsi elle reconnaisse officiellement
    le génocide arménien qu'elle a commis," ajoute la FEAJD.

    La FEAJD a également souligné l'importance de la résolution, qui
    protège tous les groupes vulnérables, les minorités et des peuples
    "en ces temps de racisme, de xénophobie, et de crise au Moyen-Orient,
    dans le voisinage européen et le monde dans son ensemble."

    L'adoption du rapport a également été saluée par les Amis
    européens de l'Arménie (EuFoA). Dans un communiqué publié
    immédiatement après l'adoption, le Directeur l'EuFoA, Eduardo
    Lorenzo Ochoa, a déclaré : "Après une longue pause, le Parlement
    européen réaffirme sa position sur le génocide arménien, et
    réaffirme encore que les génocides et leurs négations sont une
    question de droits humains. Au cours de cette année spéciale, nous
    sommes reconnaissants pour ce signal fort de solidarité européenne
    avec le peuple arménien ".

    ________________________________

    LA RESOLUTION

    Parlement européen Choisissez la langue de votre document :

    bg - бÑ~JÐ"гаÑ~@Ñ~Aки es - español cs - Ä~MeÅ¡tina da - dansk
    de - Deutsch et - eesti keel el - εÎ"Î"ηνικά en - English fr -
    francais (sélectionné) hr - hrvatski it - italiano lv - latviešu
    valoda lt - lietuvių kalba hu - magyar mt - Malti nl - Nederlands
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    slovenÅ¡Ä~Mina fi - suomi sv - svenska

    Procédure : 2014/2216(INI) Cycle de vie en séance Cycle relatif au
    document : A8-0023/2015

    Textes déposés : A8-0023/2015

    Débats : PV 11/03/2015 - 15

    Votes : OJ 12/03/2015 - 24

    Textes adoptés :

    RAPPORT PDF 683k DOC 414k 20 février 2015 PE 541.530v03-00
    A8-0023/2015

    concernant le rapport annuel 2013 sur les droits de l'homme et la
    démocratie dans le monde et la politique de l'Union européenne en
    la matière

    (2014/2216(INI))

    Commission des affaires étrangères

    Rapporteur : Pier Antonio Panzeri AMENDEMENTS 001-002 003-006 007-007
    008-016 016-016/r1 PROPOSITION DE RÃ~ISOLUTION DU PARLEMENT EUROPÃ~IEN
    AVIS de la commission du développement AVIS de la commission des
    droits de la femme et de l'égalité des genres ANNEXE I ANNEXE II
    RÃ~ISULTAT DU VOTE FINAL EN COMMISSION

    PROPOSITION DE RÃ~ISOLUTION DU PARLEMENT EUROPÃ~IEN

    sur le rapport annuel sur les droits de l'homme et la démocratie dans
    le monde en 2013 et la politique de l'Union européenne en la matière

    (2014/2216(INI))

    Le Parlement européen,

    vu la déclaration universelle des droits de l'homme ainsi que les
    autres traités et instruments des Nations unies en faveur des droits
    de l'homme,

    vu la convention des Nations unies relative aux droits de l'enfant
    ainsi que sa résolution du 27 novembre 2014 sur le 25e anniversaire
    de cette convention(1),

    vu la déclaration du millénaire des Nations unies du 8 septembre
    2000 (2), le programme de développement des Nations unies pour
    l'après-2015 et les résolutions de l'Assemblée générale des
    Nations unies,

    vu la Convention européenne des droits de l'homme,

    vu les articles 2, 3 et 21 du traité sur l'Union européenne
    (traité UE),

    vu l'article 207 du traité sur le fonctionnement de l'Union
    européenne (TFUE),

    vu la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne,

    vu le cadre stratégique et le plan d'action de l'Union européenne
    en faveur des droits de l'homme et de la démocratie(3), adoptés
    par le Conseil des affaires étrangères le 25 juin 2012,

    vu le rapport annuel de l'Union européenne sur les droits de l'homme
    et la démocratie dans le monde en 2013, adopté par le Conseil le
    23 juin 2014,

    vu le rapport annuel sur les principaux aspects et les choix
    fondamentaux de la PESC en 2013, approuvé par le Conseil le mardi
    22 juillet 2014,

    vu le rapport annuel 2014 de la Commission sur les politiques de
    l'Union européenne en matière de développement et d'aide extérieure
    et leur mise en Å"uvre en 2013 (COM(2014)0501), adopté le 13 aoÃ"t
    2014, et les documents qui l'accompagnent,

    vu sa résolution du 11 décembre 2013 sur le rapport annuel sur
    les droits de l'homme et la démocratie dans le monde en 2012 et la
    politique de l'Union européenne en la matière(4),

    vu les lignes directrices de l'Union européenne en matière de droits
    de l'homme,

    vu les conclusions du Conseil du 23 juin 2014 sur le dixième
    anniversaire des lignes directrices de l'Union sur les défenseurs
    des droits de l'homme,

    vu sa résolution sur la politique de l'Union européenne en faveur
    des défenseurs des droits de l'homme adoptée le 17 juin 2010(5),

    vu ses résolutions d'urgence concernant les cas de violation des
    droits de l'homme, de la démocratie et de l'état de droit,

    vu sa résolution du 13 mars 2014 sur les priorités de l'Union pour
    la 25e session du Conseil des droits de l'homme des Nations unies(6),

    vu sa recommandation du 2 avril 2014 a l'intention du Conseil sur la
    69e session de l'Assemblée générale des Nations unies(7),

    vu sa résolution du 17 novembre 2011 sur le "soutien de l'UE a la
    CPI : être a la hauteur des enjeux et surmonter les difficultés"(8),

    vu sa résolution du 17 juillet 2014 sur le crime d'agression(9),

    vu sa résolution du 7 juillet 2011 sur les politiques extérieures
    de l'Union européenne en faveur de la démocratisation(10),

    vu sa résolution du jeudi 13 juin 2013 sur la liberté de la presse
    et des médias dans le monde(11),

    vu la communication conjointe de la Commission et de la
    Vice-présidente de la Commission / Haute représentante de l'Union
    pour les relations extérieures et la politique de sécurité
    du 8 mars 2011, intitulée "Un partenariat pour la démocratie
    et une prospérité partagée avec le sud de la Méditerranée"
    (COM(2011)0200),

    vu la résolution de l'Assemblée générale des Nations unies du
    20 décembre 2012 sur un moratoire sur l'application de la peine
    de mort(12),

    vu sa résolution du 11 mars 2014 sur l'éradication de la torture
    dans le monde(13),

    vu sa résolution du 17 juin 2010 sur la mise en Å"uvre du règlement
    (CE) n° 1236/2005 du Conseil concernant le commerce de certains biens
    susceptibles d'être utilisés en vue d'infliger la peine capitale,
    la torture ou d'autres peines ou traitements cruels, inhumains ou
    dégradants(14),

    vu les résolutions 1325, 1820, 1888, 1889 et 1960 du Conseil de
    sécurité des Nations unies sur les femmes, la paix et la sécurité,

    vu le rapport 2011 sur les indicateurs de l'Union européenne pour
    l'approche globale de la mise en Å"uvre par l'Union européenne
    des résolutions 1325 et 1820 du Conseil de sécurité des Nations
    unies concernant les femmes, la paix et la sécurité, adopté par
    le Conseil le 13 mai 2011,

    vu les principes directeurs relatifs aux entreprises et aux droits de
    l'homme : mise en Å"uvre du cadre de référence "protéger, respecter
    et réparer" des Nations unies, approuvés par le Conseil des droits
    de l'homme des Nations unies dans sa résolution 17/4 du 16 juin 2011,

    vu le guide sectoriel TIC (technologies de l'information et de la
    communication) sur la mise en Å"uvre des principes directeurs des
    Nations unies relatifs aux entreprises et aux droits de l'homme
    publié par la Commission le 17 juin 2013,

    vu la résolution du Conseil des droits de l'homme de l'ONU du 26 juin
    2014 appelant a la création d'un groupe de travail intergouvernemental
    a composition non limitée dont le mandat sera d'"élaborer un
    instrument international juridiquement contraignant pour réglementer,
    dans le cadre du droit international des droits de l'homme, les
    activités des sociétés transnationales et autres entreprises",

    vu sa résolution du 25 novembre 2010 sur la responsabilité sociale
    des entreprises dans les accords commerciaux internationaux(15),

    vu sa résolution du 14 février 2006 sur la clause relative aux
    droits de l'homme et a la démocratie dans les accords de l'Union
    européenne(16),

    vu sa résolution du 25 novembre 2010 sur les droits de l'homme et
    les normes sociales et environnementales dans les accords commerciaux
    internationaux(17),

    vu sa résolution du 25 novembre 2010 sur les politiques commerciales
    internationales dans le cadre des impératifs dictés par les
    changements climatiques(18),

    vu les conclusions du Conseil du 14 mai 2012 intitulées "Accroître
    l'impact de la politique de développement de l'UE : un programme
    pour le changement",

    vu sa résolution du 25 novembre 2014 sur l'Union et le cadre du
    développement mondial pour l'après-2015(19),

    vu sa résolution du 10 octobre 2013 sur la discrimination fondée
    sur la caste(20),

    vu la communication conjointe de la Commission et de la
    Vice-présidente de la Commission / Haute représentante de l'Union
    pour les relations extérieures et la politique de sécurité du
    5 mars 2014, intitulée "Pour une approche intégrée au niveau de
    l'Union de l'approvisionnement responsable en minerais originaires
    de zones de conflit ou a haut risque" (JOIN(2014)0008),

    vu la convention des Nations unies contre la corruption (CNUCC),

    vu sa résolution du 8 octobre 2013 sur la corruption dans les secteurs
    public et privé : incidences sur les droits de l'homme dans les
    pays tiers(21),

    vu les conclusions du Conseil du 12 mai 2014 sur l'approche globale
    de l'UE,

    vu sa recommandation du 18 avril 2013 a l'intention du Conseil sur
    le principe onusien de la responsabilité de protéger (R2P)(22),

    vu l'article 132, paragraphe 2, de son règlement,

    vu l'article 52, de son règlement,

    vu le rapport de la commission des affaires étrangères et les avis
    de la commission du développement ainsi que de la commission des
    droits de la femme et de l'égalité des genres (A8-0023/2015),

    A. considérant que l'article 21 du traité UE renforce encore les
    engagements de l'Union pour l'élaboration d'une politique étrangère
    et de sécurité commune fondée sur les principes de la démocratie,
    de l'état de droit, de l'universalité et de l'indivisibilité des
    droits de l'homme et des libertés fondamentales, sur le respect de
    la dignité humaine, les principes d'égalité et de solidarité, le
    principe de promotion du droit et de la justice internationaux et le
    respect des principes de la charte des Nations unies, de la Charte des
    droits fondamentaux de l'Union européenne et du droit international ;
    considérant que conformément a l'article 6 du traité UE "l'Union
    adhère a la Convention européenne de sauvegarde des droits de
    l'Homme et des libertés fondamentales" ;

    B. considérant que l'article 207 du traité FUE dispose que la
    politique commerciale de l'Union est fondée sur les principes et
    objectifs de l'action extérieure de l'Union ;

    C. considérant que le respect, la promotion et la sauvegarde de
    l'universalité et de l'indivisibilité des droits de l'homme sont
    des pierres angulaires de la politique étrangère et de sécurité
    de l'Union ; considérant que l'universalité des droits de l'homme
    est remise en question avec force par un certain nombre de régimes
    totalitaires, notamment dans les forums multilatéraux ;

    D. considérant que plus de la moitié de la population mondiale
    vit encore sous des régimes non démocratiques et que la liberté
    a reculé constamment au niveau mondial ces dernières années ;

    E. considérant que les régimes démocratiques ne se définissent
    pas uniquement par la tenue d'élections, mais aussi par le respect de
    l'état de droit, la liberté d'expression, le respect des droits de
    l'homme, l'indépendance du système judiciaire et une administration
    impartiale ;

    F. considérant qu'une cohérence accrue entre les politiques internes
    et externes de l'Union en matière de démocratie et de droits de
    l'homme permettra de renforcer la crédibilité de l'Union dans ses
    relations extérieures et sur la scène internationale ;

    G. considérant que la nouvelle vice-présidente de la Commission /
    Haute représentante de l'Union pour les affaires étrangères et
    la politique de sécurité (VP/HR) a déclaré que les droits de
    l'homme seraient l'une de ses principales priorités et qu'elle
    compte les utiliser comme critère de référence pour toutes les
    relations avec des pays tiers ; considérant qu'elle a également
    réaffirmé l'engagement de l'Union a promouvoir les droits de l'homme
    dans tous les domaines des relations extérieures "sans exception"
    ; considérant que l'adoption du nouveau plan d'action de l'Union en
    faveur des droits de l'homme et de la démocratie et le renouvellement
    du mandat du représentant spécial de l'Union pour les droits de
    l'homme seront au programme de l'Union au début de l'année 2015 ;

    H. considérant que, le 23 juin 2014, le Conseil a adopté le
    rapport annuel de l'Union européenne sur les droits de l'homme
    et la démocratie dans le monde en 2013, couvrant la première
    année complète de mise en Å"uvre du cadre stratégique et du plan
    d'action de l'Union européenne en matière de droits de l'homme et
    de démocratie ; considérant que 2013 a aussi été la première
    année complète du nouveau mandat du représentant spécial de
    l'Union pour les droits de l'homme ; considérant que la personne
    exercant ces fonctions devrait aider l'Union a coordonner ses actions
    afin d'améliorer la clarté et la visibilité de son travail de
    promotion du respect des droits de l'homme a travers le monde, et
    plus particulièrement des droits de la femme ;

    I. considérant que le rapport de l'Union sur les droits de l'homme
    et la démocratie dans le monde en 2013 et les événements survenus
    après la fin de la période couverte par ce rapport rappellent avec
    force les graves conséquences humaines du non-respect des droits
    de l'homme ; considérant que le non-respect des droits de l'homme
    dans les pays tiers entraîne des conséquences néfastes pour
    l'Union lorsque le non-respect des droits de l'homme et l'absence
    de participation démocratique légitime provoquent l'instabilité,
    l'émergence d'Ã~Itats défaillants, des crises humanitaires et des
    conflits armés, phénomènes auxquels l'Union est tenue de réagir ;

    J. considérant que l'engagement de l'Union européenne en faveur
    d'un multilatéralisme efficace, centré sur l'ONU, fait partie
    intégrante de la politique extérieure de l'Union et est fondé sur
    la conviction qu'un système multilatéral reposant sur des règles
    et des valeurs universelles est le mieux adapté pour faire face aux
    crises, aux menaces et aux défis mondiaux ;

    K. considérant que l'Union et ses Ã~Itats membres sont des alliés
    résolus de la Cour pénale internationale (CPI) depuis sa création,
    qu'ils lui ont apporté un soutien financier, politique, diplomatique
    et logistique tout en promouvant l'universalité du statut de Rome et
    en défendant son intégrité dans le but de renforcer l'indépendance
    de la Cour ;

    L. considérant que, dans sa résolution du 17 juillet 2014, le
    Parlement a affirmé une nouvelle fois son soutien résolu en faveur
    de l'adoption des amendements de Kampala au statut de Rome de la CPI,
    y compris l'amendement relatif au crime d'agression, et qu'il a invité
    tous les Ã~Itats membres de l'Union a ratifier ces amendements et a les
    intégrer a leur législation nationale ; considérant que l'amendement
    relatif au crime d'agression favorisera le respect de l'état de droit
    a l'échelle internationale, ainsi que la paix et la sécurité dans le
    monde, en exercant un effet dissuasif apte a décourager le recours
    illégal a la force et en participant de manière proactive a la
    prévention de tels crimes et a la consolidation d'une paix durable ;

    M. considérant que le thème principal de la 59e session de la
    Commission de la condition de la femme de l'ONU, qui se tiendra a
    New York du 9 au 20 mars 2015, sera le suivi de la déclaration et
    du programme d'action de Pékin, y compris les défis actuels qui
    entravent sa mise en Å"uvre et donc la réalisation de l'égalité
    entre les hommes et les femmes et le renforcement de l'autonomie des
    femmes, et qui limitent également les possibilité de réaliser
    l'égalité entre les hommes et les femmes et le renforcement de
    l'autonomie des femmes dans le programme d'objectifs du Millénaire
    pour le développement (OMD) post-2015 ;

    N. considérant que l'éducation primaire gratuite pour tous
    les enfants est un droit fondamental prévu par la Convention
    internationale des droits de l'Enfant des Nations unies de 1989 ;
    considérant que l'éducation des enfants et des adultes aide a
    réduire la pauvreté, la mortalité infantile et a promouvoir les
    bonnes pratiques environnementales ; considérant que l'accès a
    l'éducation pour tous est intrinsèquement lié a l'objectif OMD
    d'égalité des sexes notamment en termes d'achèvement du cycle
    primaire ; considérant que cet objectif est loin d'être atteint ;

    O. considérant qu'en période de conflit armé, les femmes et
    les enfants font partie des groupes les plus vulnérables de la
    société, auxquels s'ajoutent les femmes et les enfants réfugiés,
    les demandeurs d'asile et les apatrides et que les risques auxquels
    sont exposées les adolescentes déplacées lors de crises humanitaires
    sont exacerbés ;

    P. considérant qu'aucune forme de discrimination et de violence
    a l'égard des femmes, y compris les abus sexuels, les mutilations
    génitales féminines, les mariages forcés, les prétendus "crimes
    d'honneur", l'exploitation sexuelle des femmes a des fins commerciales
    et la violence domestique, ne saurait être, en aucun cas, justifiée
    par quelque approche politique, sociale, religieuse ou culturelle
    que ce soit ni par des traditions populaires ou tribales ;

    Q. considérant qu'il existe un lien manifeste entre la corruption
    et les violations des droits de l'homme ; considérant que la
    corruption dans les secteurs public et privé perpétue et aggrave
    les inégalités et les discriminations, et qu'elle empêche
    par conséquent l'égalité dans l'exercice des droits civiques,
    politiques, économiques, sociaux et culturels ; considérant qu'il
    est établi que les actes de corruption sont souvent associés a des
    violations des droits de l'homme, a un abus de pouvoir et a un manque
    de responsabilité ;

    R. considérant que les droits du travail et les droits syndicaux
    sont gravement menacés dans le monde entier, tandis que le mode de
    fonctionnement des entreprises a un impact profond sur les droits des
    travailleurs, des communautés et des consommateurs en Europe et en
    dehors de celle-ci ; considérant que la législation internationale
    en matière de droits de l'homme impose aux Ã~Itats l'obligation de
    protéger les droits de l'homme, de veiller a ce que les activités
    des entreprises relevant de leur juridiction ne violent pas les droits
    de l'homme et de faire en sorte que les victimes disposent de moyens
    de recours effectifs ;

    S. considérant que le monde des entreprises a un rôle important a
    jouer dans la promotion des droits de l'homme, que ces efforts sont
    fortement souhaitables et qu'ils doivent bénéficier du soutien
    des institutions publiques dans le monde entier ; considérant que
    la promotion des droits de l'homme devrait être considérée comme
    une plate-forme de coopération entre le secteur public et le secteur
    privé ;

    T. considérant que le système des préférences communautaires Plus
    (GSP +) accordé aux pays tiers requiert une clause de respect des
    conventions internationales relatives aux droits de l'homme et au
    droit du travail ;

    U. considérant que l'article 16 de la déclaration universelle des
    droits de l'homme (DUDH) déclare qu'a partir de l'âge nubile,
    l'homme et la femme, sans aucune restriction quant a la race, la
    nationalité ou la religion, ont le droit de se marier et de fonder
    une famille, et qu'ils ont des droits égaux au regard du mariage,
    durant le mariage et lors de sa dissolution et que le mariage ne peut
    être conclu qu'avec le libre et plein consentement des futurs époux ;

    V. considérant que l'article 14 de la DUDH reconnaît le droit de
    chaque personne, face a la persécution, de chercher asile dans
    d'autres pays ; considérant que la convention des Nations unies
    relative au statut des réfugiés affirme clairement que tous les
    réfugiés ont droit a une protection particulière, et qu'aucun
    Ã~Itat ne peut expulser un réfugié vers un territoire où il risque
    de subir des persécutions ou dans lequel sa vie ou sa liberté serait
    menacée ;

    W. considérant que l'article 18 de la DUDH reconnaît la liberté
    de pensée, de conscience et de culte ; considérant que le
    nombre d'incidents touchant a la liberté de culte ou de croyance a
    fortement augmenté, notamment du fait du nombre croissant de conflits
    présentant une dimension religieuse ;

    X. considérant que l'article 25 de la DUDH reconnaît le droit de
    toute personne a un "niveau de vie suffisant pour assurer sa santé,
    son bien-être et ceux de sa famille", la maternité et l'enfance
    ayant droit a une aide et a une assistance spéciales, notamment
    pour les soins médicaux ; considérant que la convention des Nations
    unies relative aux droits de l'enfant, traité relatif aux droits de
    l'homme le plus largement ratifié, célèbre son 25e anniversaire
    ; considérant que la résolution 26/28 du CDH demande a ce que
    la prochaine réunion du Forum social concentre son attention sur
    la question de l'accès aux médicaments dans le contexte du droit
    qu'a toute personne de jouir du meilleur état de santé physique et
    mentale possible ; considérant que la constitution de l'Organisation
    mondiale de la santé (OMS) affirme que la possession du meilleur
    état de santé qu'il est possible d'atteindre constitue l'un des
    droits fondamentaux de tout être humain, quelles que soient sa race,
    sa religion, ses opinions politiques, sa condition économique ou
    sociale ;

    Y. considérant que les effets du changement climatique, comme
    l'augmentation des températures, la hausse du niveau des mers et les
    conditions météorologiques extrêmes vont intensifier les risques
    d'instabilité mondiale et, par conséquent, le risque de graves
    violations des droits de l'homme ;

    Z. considérant que l'accès a un approvisionnement en eau potable
    et a des services d'assainissement est un droit humain qui découle
    du droit a un niveau de vie adéquat et qu'il est indissociable du
    droit au meilleur état de santé physique et mentale possible et du
    droit a la vie et a la dignité humaine ; considérant qu'environ 2,6
    milliards de personnes, soit la moitié du monde en développement,
    ne disposent même pas de simples "latrines améliorées" et que 1,1
    milliard de personnes n'ont aucun accès a l'eau potable ;

    Aa. considérant que le présent rapport, bien que rédigé en
    réponse au rapport annuel de l'Union sur les droits de l'homme
    et la démocratie dans le monde en 2013, adopté par le Conseil,
    constitue une analyse prospective des activités de l'Union dans
    ce domaine de politique ; considérant que le Parlement européen,
    dans ses résolutions sur les précédents rapports annuels et sur le
    réexamen de la stratégie de l'Union en matière de droits de l'homme,
    a souligné la nécessité de poursuivre la réflexion relative a
    ses propres pratiques en matière d'intégration systématique des
    droits de l'homme dans ses activités, de suivi de ses résolutions
    d'urgence sur les violations de la démocratie, des droits de l'homme
    et de l'état de droit ainsi que du suivi du respect des clauses
    démocraties et droits de l'homme dans tous les accords conclus par
    l'UE avec des pays tiers ;

    Rôle central des droits de l'homme dans les politiques extérieures
    de l'Union

    1. rappelle que le préambule de la Charte des droits fondamentaux
    de l'Union européenne affirme que l'Union "place la personne et la
    dignité humaine au cÅ"ur de son action" ;

    2. invite les institutions et les Ã~Itats membres de l'Union a
    mettre les droits de l'homme au cÅ"ur des relations de l'Union avec
    tous les pays tiers, y compris ses partenaires stratégiques, et
    au cÅ"ur de toutes les déclarations et réunions de haut niveau ;
    souligne l'importance d'une mise en Å"uvre efficace, systématique
    et cohérente de la politique européenne en matière de droits de
    l'homme, dans le respect des obligations claires définies a l'article
    21 du traité UE et dans le cadre stratégique de l'Union en faveur
    des droits de l'homme et de la démocratie ; félicite la nouvelle
    vice-présidente de la Commission/Haute représentante de l'Union
    pour les affaires étrangères et la politique de sécurité (VP/HR)
    pour avoir affirmé ouvertement son engagement résolu en faveur de
    la mise en Å"uvre de ces principes ;

    3. souligne l'importance pour les Ã~Itats membres de parler d'une
    même voix en faveur de l'indivisibilité, de l'inviolabilité et
    de l'universalité des droits de l'homme et, en particulier, en
    faveur de la ratification de tous les instruments internationaux en
    matière de droits de l'homme établis par les Nations unies ; invite
    l'Union européenne a défendre l'indivisibilité et l'inviolabilité
    des droits de l'homme, y compris des droits inscrits dans le Pacte
    international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels,
    conformément a l'article 21 du traité UE ; invite l'Union a
    continuer de promouvoir les normes internationales en matière de
    droits de l'homme en tant que fondement de sa collaboration avec
    les pays tiers et les organisations régionales, tant au niveau des
    dialogues politiques que des dialogues relatifs aux droits de l'homme
    et des négociations commerciales ;

    4. salue la décision de la Commission de mettre l'état de droit
    au cÅ"ur du processus d'élargissement ; exhorte l'Union a suivre de
    près la mise en Å"uvre des dispositions de protection des droits de
    l'homme et des droits des personnes appartenant a des minorités tout
    au long du processus d'élargissement ;

    5. met cependant en garde contre les conséquences indésirables
    d'une extension continue de la liste des droits de l'homme et de
    l'inclusion d'aspects idéologiquement ou politiquement controversés,
    qui pourraient finalement saper le soutien généralisé en faveur
    de l'idée même du caractère universel et indivisible des droits
    de l'homme ;

    6. souligne qu'en plus des souffrances humaines, l'Union devrait
    également tenir compte de l'ensemble des conséquences du non-respect
    des droits de l'homme, lorsque le non-respect des droits de l'homme
    et l'absence de participation démocratique légitime provoquent
    l'instabilité, la corruption, l'émergence d'Ã~Itats défaillants, des
    crises humanitaires ou des conflits armés, autant de phénomènes qui
    entravent les efforts de l'Union dans sa politique de développement
    et auxquels l'Union ou ses Ã~Itats membres sont tenus de réagir
    dans le domaine de la politique étrangère et de sécurité ;
    se félicite a cet égard des efforts récents de l'Union visant a
    inclure les violations des droits de l'homme dans son tableau d'alerte
    précoce pour la prévention des crises ; demande toutefois une action
    préventive plus forte et prie instamment la VP/HR, la Commission et
    les Ã~Itats membres de développer un élément de prévention des
    crises basé sur les droits de l'homme qui devrait être ajouté
    a l'approche globale de l'Union envers les conflits et les crises
    externes et qui devrait être intégré a la prochaine stratégie
    européenne révisée pour la sécurité ;

    7. estime que l'Union et ses délégations devraient être attentives
    aux signes précurseurs susceptibles de révéler des risques de
    conflits et de catastrophes humanitaires, comme la répression des
    minorités et les violations des droits de l'homme ; demande a l'Union
    d'élaborer des bonnes pratiques en faveur de la promotion et de la
    protection des droits de l'homme après la survenue d'une catastrophe
    ou après un conflit, en étant particulièrement attentive aux
    personnes handicapées, aux femmes, aux enfants et aux autres
    catégories vulnérables de la population, en communiquant des
    statistiques et en adoptant des mesures pertinentes contenant des
    références concrètes aux personnes handicapées, la disponibilité
    de plans de réduction des risques de catastrophes incluant ces
    personnes, la formation de tout le personnel de service concerné,
    ainsi que la proportion d'abris d'urgence et de sites de secours
    accessibles aux sinistrés, en veillant a ce que les droits de l'homme
    soient intégrés aux efforts d'assistance et de reconstruction,
    dans le respect des principes d'humanité, d'impartialité, de
    neutralité et d'indépendance, et en veillant également a ce que
    l'aide humanitaire réponde aux besoins réels ;

    8. encourage l'Union a assurer des synergies entre les opportunités
    de soutien offertes par l'instrument de stabilité, l'instrument
    financier pour la démocratie et les droits de l'homme (IEDDH) et le
    Fonds européen pour la démocratie ;

    9. exprime sa profonde préoccupation face a l'augmentation des
    violations graves des droits de l'homme liées au terrorisme
    dans le monde entier ; renvoie a un rapport de 2014 indiquant une
    augmentation de 62 % des activités terroristes entre 2012 et 2013
    et une augmentation de 15 a 24 du nombre de pays victimes d'actes
    de terrorisme ayant fait plus de 50 morts ; prie instamment la
    VP/HR et le Service européen pour l'action extérieure (SEAE), au
    vu de l'augmentation de l'activité terroriste, de coopérer plus
    efficacement avec les gouvernements pour lutter contre toutes les
    formes de terrorisme ;

    10. affirme que la dénégation des génocides et d'autres crimes
    contre l'humanité et les actes de racisme, de xénophobie ou de
    haine religieuse constituent des violations manifestes des droits
    de l'homme et des libertés fondamentales et doivent par conséquent
    être condamnés ;

    11 invite la HR/VP Frederica Mogherini et les ministres des affaires
    étrangères de l'Union a mettre régulièrement a l'ordre du jour du
    Conseil des affaires étrangères la discussion des efforts déployés
    par l'Union pour obtenir la libération des défenseurs des droits
    de l'homme, des journalistes, des militants politiques et d'autres
    personnes qui exercent leurs droits de facon pacifique ;

    Le rapport annuel de l'Union sur les droits de l'homme et la
    démocratie dans le monde en tant qu'outil de compte rendu pour
    la politique européenne en matière de droits de l'homme et de
    démocratie

    12. se félicite de l'adoption par le Conseil du rapport annuel de
    l'Union européenne sur les droits de l'homme et la démocratie dans
    le monde en 2013 ; invite la nouvelle VP/HR a s'engager a participer
    a l'avenir a deux débats annuels en session plénière consacrés
    a la politique européenne en matière de droits de l'homme et de
    démocratie afin de présenter le rapport de l'Union et de réagir
    au rapport du Parlement ;

    13. regrette que la Commission n'ait formulé aucune réponse écrite
    a la résolution du Parlement précitée sur le rapport annuel sur
    les droits de l'homme et la démocratie dans le monde en 2012 et
    considère que ces réponses écrites sont d'une extrême importance
    pour la coopération interinstitutionnelle a ce sujet et ne peuvent
    pas être remplacées par le débat en plénière, qui laisse moins de
    temps pour la réflexion et pour répondre de manière systématique
    a tous les points soulevés par le Parlement ;

    14. félicite le SEAE et la Commission pour leurs rapports clairs et
    complets sur les mesures prises par l'Union au cours de la période
    sous revue ; réitère toutefois son avis selon lequel les rapports
    par pays, en particulier, devraient donner une vue d'ensemble des
    tendances positives et négatives importantes et permettre d'évaluer
    l'efficience de l'action de l'Union ; observe que des comptes rendus
    publics plus approfondis, fondés notamment sur les priorités et
    indicateurs définis dans les stratégies par pays de l'Union en
    matière de droits de l'homme, jusqu'a présent confidentielles,
    encourageraient une plus grande cohérence dans l'application de
    la conditionnalité aux droits de l'homme ou dans l'évaluation de
    l'incidence des politiques de l'Union sur les droits de l'homme ;

    15. reste convaincu que les institutions de l'Union devraient
    s'efforcer ensemble d'améliorer le format du rapport annuel sur
    les droits de l'homme et la démocratie dans le monde afin de lui
    permettre de toucher un large public tout en conservant son caractère
    exhaustif de rapport de mise en Å"uvre du cadre stratégique et du
    plan d'action de l'Union en faveur des droits de l'homme et de la
    démocratie ; affirme une nouvelle fois sa volonté de participer a une
    coopération active et constructive entre les institutions de l'Union
    européenne dans la préparation des rapports futurs ; rappelle sa
    demande d'inclure, dans le rapport annuel, un chapitre consacré a
    la mise en Å"uvre des plans d'action par les Ã~Itats membres ;

    Mise en Å"uvre du cadre stratégique et du plan d'action de l'Union

    16. exprime une nouvelle fois son appréciation du cadre stratégique
    et du plan d'action de l'Union en faveur des droits de l'homme et de
    la démocratie adoptés par le Conseil en 2012, qui constituent une
    étape majeure et une avancée dans l'élaboration des politiques et
    qui confirment a nouveau l'engagement de l'Union envers son obligation,
    au titre du traité, d'intégrer les droits de l'homme a toutes les
    politiques externes de l'Union "sans exception"' ;

    17. rappelle que les droits de l'homme sont devenus une composante
    essentielle de l'action extérieure de l'Union et un véritable
    élément de son identité dans ses relations bilatérales,
    multilatérales et institutionnelles ;

    18. apprécie les efforts déployés par le SEAE et la Commission
    pour rendre compte au Parlement européen de la mise en Å"uvre du
    premier plan d'action de l'Union en faveur des droits de l'homme
    et de la démocratie ; invite la VP/HR et le SEAE a associer les
    Ã~Itats membres, la Commission, le Parlement, la société civile
    et les organisations régionales et internationales a l'analyse et
    aux consultations menant a l'adoption d'un nouveau plan d'action
    qui devrait prendre effet au début de l'année 2015 ; accueille
    favorablement les discussions visant a mieux définir les priorités
    des objectifs du nouveau plan d'action et a améliorer la lisibilité,
    l'efficacité et la cohérence de cet outil de la politique extérieure
    de l'Union européenne, mais met en garde contre une restriction de
    la portée du plan d'action et une baisse des ambitions en termes
    d'intégration systématique des droits de l'homme dans tous les
    domaines de politique de l'Union ;

    19. encourage la nécessaire appropriation de la politique extérieure
    de l'UE en matière de droits de l'homme et de ses différents outils
    par tous les acteurs de l'action extérieure de l'UE et la prise
    en compte transversale des droits de l'homme par l'ensemble de ces
    acteurs notamment en organisant des formations régulières sur les
    droits de l'homme a destination des fonctionnaires concernés ;

    20. exprime sa préoccupation particulière concernant la
    concrétisation de l'engagement pris dans le cadre stratégique de
    "mettre les droits de l'homme au cÅ"ur des relations avec tous les
    pays tiers, y compris ses partenaires stratégiques" ; exhorte par
    conséquent la VP/HR et le SEAE a accorder une attention particulière
    au respect de cet engagement et a l'intégration systématique des
    droits de l'homme et de la démocratie dans les relations de l'Union
    avec ses partenaires stratégiques dans des contextes centraux
    tels que les sommets et les conclusions du Conseil ; recommande par
    ailleurs qu'en cas de violation grave des droits de l'homme par un
    pays partenaire avec lequel un accord a été conclu, l'Union prenne
    des mesures plus efficaces pour infliger des sanctions adéquates
    conformément aux clauses relatives aux droits de l'homme de l'accord
    concerné, en ce compris la suspension (temporaire) éventuelle de
    l'accord ;

    21. invite la VP/HR, en coordination avec tous les autres commissaires,
    a rédiger un programme intégrant les droits de l'homme dans
    différentes activités de l'Union, notamment dans les domaines du
    développement, de la migration, de l'environnement, de l'emploi,
    de la protection des données sur l'internet, du commerce, des
    investissements, de la technologie et des entreprises ;

    22. félicite la VP/HR d'avoir affirmé publiquement la nécessité
    de réexaminer la stratégie de l'Union envers tous ses partenaires
    stratégiques tels que la Chine et la Russie, et l'invite a donner
    la priorité aux droits de l'homme dans ces pays au cours de son
    mandat en affirmant clairement que les violations graves des droits
    de l'homme constituent une menace pour les relations bilatérales
    entre l'Union et ses partenaires stratégiques ;

    Mandat du représentant spécial de l'Union européenne pour les
    droits de l'homme

    23. reconnaît l'importance du mandat confié au tout premier
    représentant spécial de l'Union européenne (RSUE) pour les droits
    de l'homme et félicite le titulaire actuel de cette fonction pour
    le travail accompli jusqu'a présent ; encourage le RSUE a continuer
    d'accroître la visibilité de l'Union et sa collaboration avec les
    mécanismes multilatéraux et régionaux en matière de droits de
    l'homme (les Nations unies, le Conseil de l'Europe, l'Organisation
    de coopération et de développement économiques, l'Organisation
    pour la sécurité et la coopération en Europe, l'Association des
    nations de l'Asie du Sud-Est, l'Union africaine et l'Organisation de
    la coopération islamique), a promouvoir les principales priorités
    thématiques de l'Union, y compris les priorités exprimées dans
    les lignes directrices de l'Union en matière de droits de l'homme
    adoptées récemment, a travailler en faveur de l'autonomisation de la
    société civile dans le monde entier et a contribuer a l'intégration
    systématique, a la cohérence, a la constance et a l'efficacité de
    la politique européenne en matière de droits de l'homme ainsi qu'au
    maintien d'un équilibre adéquat entre la diplomatie silencieuse
    et la diplomatie publique ; reconnait la nécessité de donner plus
    de visibilité a la fonction du RSUE pour les droits de l'homme,
    qui doit disposer d'un pouvoir d'initiative et du droit de prendre
    la parole en public, en s'appuyant sur les différents services au
    sein des institutions de l'Union européenne dans le but d'assurer
    une bonne coordination ;

    24. invite le Conseil a adopter, a titre de principe général,
    la pratique consistant a inclure systématiquement la coopération
    avec le RSUE pour les droits de l'homme dans le mandat des futurs
    RSUE géographiques ;

    25. demande a ce que le poste de RSUE pour les droits de l'homme soit
    maintenu en vue d'en faire une fonction permanente, avec des moyens
    adéquats pour jouer pleinement son rôle, par exemple en recourant
    a la diplomatie publique ;

    Cohérence interne/externe de la politique de l'Union en matière de
    droits de l'homme et de démocratie

    26. souligne que la politique européenne en faveur des droits
    de l'homme doit être compatible avec le respect des obligations
    du traité, garantir la cohérence des politiques intérieures et
    extérieures et éviter la pratique du deux poids, deux mesures ;
    demande par conséquent l'adoption de conclusions du Conseil "Affaires
    étrangères" de l'Union en matière de droits de l'homme concernant
    les partenaires stratégiques ; appelle de ses vÅ"ux, dans ce contexte,
    la définition de seuils communs pour les fonctionnaires des Ã~Itats
    membres et de l'Union en ce qui concerne les préoccupations relatives
    aux droits de l'homme qu'ils doivent soulever, au minimum, auprès
    de leurs homologues des partenaires stratégiques tout en gardant a
    l'esprit les circonstances propres a la situation de chaque pays ;

    27. souligne que la cohérence de l'action de l'Union a l'égard
    des pays tiers est la condition de sa crédibilité et donc de son
    efficacité et que les divergences et les incohérences nuisent a
    l'effectivité de son action et rendent parfois ses discours sur les
    droits de l'homme inaudibles ; rappelle que, malgré les nombreuses
    difficultés rencontrées, la cohérence demeure un objectif
    prioritaire en matière de politique extérieure et qu'elle doit
    figurer au cÅ"ur du mandat de tous les acteurs de cette politique ;

    28. estime qu'il est essentiel par ailleurs que les exigences en
    matière de droits de l'homme posées par l'Union dans ses relations
    avec les pays tiers s'appliquent également aux Ã~Itats membres ;
    rappelle a ce titre que le Parlement européen adopte un rapport annuel
    sur la situation des droits fondamentaux dans l'Union européenne
    établi par la Commission des libertés civiles, de la justice et
    des affaires intérieures ;

    29. demande au SEAE de renforcer la gestion, le contrôle et la
    responsabilité des fonds de l'Union en faveur de la défense des
    droits de l'homme ;

    30. observe les défis considérables posés par l'annexion de la
    Crimée par la Russie et par l'intervention militaire persistante
    dans l'est de l'Ukraine ; souligne que cette politique d'agression
    constitue une poursuite de la dérive de la Russie vers un régime
    autoritaire, avec une détérioration de la situation des droits de
    l'homme a l'intérieur du pays ; souligne que la Russie représente
    désormais un "problème stratégique" pour l'Union et qu'elle ne
    répond plus aux critères d'un partenariat stratégique ;

    31. invite l'Union a traiter efficacement les défis internes
    en matière de droits de l'homme, comme la situation des Roms,
    le traitement des réfugiés et des migrants, la discrimination a
    l'encontre des personnes LGBTI, les conditions de détention ou la
    liberté des médias dans les Ã~Itats membres, afin de préserver la
    crédibilité et la cohérence de sa politique extérieure en matière
    de droits de l'homme ; regrette que la minorité rom continue d'être
    victime de discriminations, de racisme et d'exclusion sociale, au sein
    de l'Union européenne comme dans les pays candidats a l'adhésion des
    Balkans occidentaux et en Turquie ; observe a cet égard que le respect
    des droits des minorités est l'un des principaux défis recensés
    dans la stratégie d'élargissement de la Commission pour 2014-2015 ;

    Outils de la politique de l'Union en matière de droits de l'homme

    Stratégies par pays en matière de droits de l'homme et rôle des
    délégations de l'Union

    32. félicite le SEAE pour l'achèvement réussi du premier
    cycle de stratégies par pays en matière de droits de l'homme,
    lesquelles étaient fortement axées sur l'appropriation au niveau des
    délégations de l'Union ; regrette cependant le manque de transparence
    persistant en ce qui concerne le contenu des stratégies par pays,
    et en particulier le fait que le Parlement n'ait pas été dÃ"ment
    informé, et demande une nouvelle fois que les priorités essentielles
    de chaque stratégie par pays au moins soient rendues publiques et que
    le Parlement ait accès a ces stratégies afin de permettre un niveau
    de contrôle adéquat ; encourage le SEAE a adopter des indicateurs
    en vue d'évaluer leur efficacité et a traiter plus explicitement les
    chapitres du rapport annuel sur les droits de l'homme et la démocratie
    dans le monde consacrés aux différents pays comme des rapports de
    mise en Å"uvre des stratégies par pays ; rappelle l'engagement de
    l'Union a faire en sorte que les stratégies par pays en matière de
    droits de l'homme soient prises en considération a tous les niveaux
    des politiques envers les pays tiers, et notamment dans les dialogues
    politiques et les dialogues relatifs aux droits de l'homme ;

    33. insiste sur la nécessité que les délégations de l'Union
    rédigent un rapport annuel de leurs activités dans le domaine des
    droits de l'homme ;

    34. accueille favorablement le réseau presque achevé de points focaux
    sur les droits de l'homme et d'agents de liaison pour les défenseurs
    des droits de l'homme au sein des délégations de l'Union ; invite la
    VP/HR et le SEAE a élaborer des lignes directrices opérationnelles
    claires concernant leur rôle au sein des délégations afin de leur
    permettre de réaliser pleinement leur potentiel, de créer des normes
    crédibles et d'éviter les incohérences entre les délégations de
    l'Union ;

    35. encourage le renforcement de la coopération entre les réseaux
    diplomatiques des Ã~Itats membres et les délégations de l'UE dans
    le monde afin de contribuer aux réflexions des groupes de travail
    droits de l'homme dans les pays tiers ;

    36. invite le SEAE a faire en sorte que les cas des défenseurs des
    droits incarcérés soient abordés lors de toutes les réunions a haut
    niveau entre l'Union et des pays tiers, y compris lors des réunions
    du Conseil de coopération/du Conseil d'association ; insiste pour
    que toutes les stratégies par pays en matière de droits de l'homme
    incluent une section sur les défenseurs des droits incarcérés ;

    37. rappelle l'engagement a intégrer les droits de l'homme dans toutes
    les évaluations d'impact de l'Union ; insiste sur l'importance de
    cet engagement pour faire en sorte que l'Union respecte, protège et
    fasse appliquer les droits de l'homme et pour faire en sorte que ses
    politiques et actions extérieures soient concues et mises en Å"uvres
    de manière a consolider les droits de l'homme a l'étranger ; invite
    l'Union, dans le cadre d'une meilleure concertation et coordination
    avec la société civile et les institutions de l'Union, a améliorer
    la qualité et le caractère systématique des évaluations d'impact
    sur les droits de l'homme ;

    Dialogues et consultations dans le domaine des droits de l'homme

    38. réaffirme son soutien en faveur de dialogues dédiés dans
    le domaine des droits de l'homme en tant qu'outil de la politique
    européenne en faveur des droits de l'homme, pour autant que ces
    dialogues ne constituent pas une fin en soi, mais un moyen d'obtenir
    des engagements spécifiques et des résultats de la contrepartie ;
    reconnaît la valeur d'une participation a un dialogue consacré
    spécifiquement aux droits de l'homme, en particulier avec des pays
    présentant de graves problèmes sur le plan des droits de l'homme ;
    souligne toutefois la nécessité pour l'Union de tirer des conclusions
    politiques claires lorsque le dialogue sur les droits de l'homme ne
    donne pas de résultats positifs en raison du manque de volonté de
    la contrepartie de dialoguer de bonne foi ou d'un manque d'engagement
    réel en faveur des réformes, et de mettre l'accent sur la diplomatie
    publique afin d'éviter de mettre en péril la crédibilité publique
    de la politique européenne en faveur des droits de l'homme ;
    déconseille en outre de dissocier les discussions sur les droits
    de l'homme des dialogues politiques de haut niveau ; insiste pour
    que l'Union européenne soulève de facon efficace, responsable et
    transparente les cas des défenseurs des droits de l'homme menacés
    ou incarcérés, ainsi que les cas des prisonniers politiques ; exige,
    en cas de violations flagrantes des droits de l'homme, que la question
    soit placée au centre des dialogues politiques a haut niveau ;

    39. prie instamment le SEAE d'élaborer un mécanisme de réexamen
    complet afin de contribuer a l'évaluation des dialogues au vu de leur
    incapacité a aboutir a des résultats significatifs et tangibles ;
    exhorte également l'Union a renforcer son mécanisme de critères de
    référence afin de faciliter la mesure de la réussite et de rendre
    les dialogues plus efficaces, ce qui contribuerait a rapprocher
    les pays présentant de graves lacunes sur le plan des droits de
    l'homme des normes internationales en la matière ; exhorte l'Union,
    étant donné, par exemple, que le dialogue UE/Chine sur les droits
    de l'homme n'a abouti a aucun résultat significatif et concret, et
    au vu des développements récents a Hong Kong, a reconsidérer sa
    stratégie en matière de droits de l'homme et a adopter une approche
    plus cohérente, unifiée et stratégique en la matière ;

    40. regrette qu'en raison de la variété de structures, de formats,
    de périodicité, de méthodes et de la confidentialité des échanges
    il n'existe pas de véritable mécanisme de suivi et d'évaluation
    de ces dialogues, ni d'indicateurs de progrès ; recommande une
    clarification des objectifs de chaque dialogue et une évaluation
    des résultats en consultation avec le Parlement ;

    41. prie instamment le SEAE de continuer a s'engager auprès de tous
    les pays avec lesquels il entretient actuellement un dialogue sur
    les droits de l'homme en demandant des engagements concrets de la
    part des autorités concernées et en assurant le suivi régulier
    des demandes exprimées lors des consultations ;

    Lignes directrices de l'Union en matière de droits de l'homme

    42. se félicite de l'adoption par le Conseil des lignes directrices
    de l'Union sur les droits de l'homme des personnes lesbiennes, gays,
    bisexuelles, transsexuelles et intersexuées (LGBTI) et des lignes
    directrices relatives a la promotion et a la protection de la liberté
    de religion et de conviction, adoptées toutes deux en 2013, ainsi
    que des lignes directrices sur la liberté d'expression en ligne et
    hors ligne, adoptées en 2014 ;

    43. rappelle que l'adoption de lignes directrices ne doit pas
    introduire de sélectivité dans le système des droits de l'homme,
    car les principes d'universalité et d'indivisibilité doivent
    demeurer essentiels ; invite la Commission a clarifier le processus
    de sélection des thématiques couvertes par les lignes directrices
    en définissant les critères de choix avec l'implication du Parlement
    et des acteurs de la société civile ;

    44. invite la Commission a compléter les lignes directrices
    en assurant une meilleure lisibilité par une harmonisation du
    contenu et du format des lignes directrices qui devraient établir
    des objectifs, des critères, des moyens, des calendriers, des
    indicateurs et intégrer une évaluation régulière ; rappelle a ce
    titre que le Parlement a récemment recommandé une mise en Å"uvre
    des lignes directrices en matière de torture "efficace et axée sur
    les résultats" ;

    45. recommande une plus grande participation des acteurs de la
    société civile dans l'élaboration, l'évaluation et la révision
    des lignes directrices ;

    46. prie instamment le SEAE et le Conseil de prendre des mesures
    adéquates pour mettre en Å"uvre et évaluer les lignes directrices de
    l'Union au niveau des pays ; encourage le SEAE et les Ã~Itats membres
    a assurer la formation continue et la sensibilisation du personnel
    du SEAE et des délégations de l'Union ainsi que des diplomates des
    Ã~Itats membres afin de faire en sorte que les lignes directrices de
    l'Union en matière de droits de l'homme aient l'effet escompté dans
    l'élaboration des politiques sur le terrain ;

    Politiques de l'Union européenne en faveur du processus de
    démocratisation et des élections

    47. souligne que les régimes démocratiques ne se définissent pas
    uniquement par la tenue d'élections, mais aussi par le respect de
    l'état de droit, la liberté d'expression, le respect des droits de
    l'homme, l'indépendance du système judiciaire et une administration
    impartiale ; invite la Commission et le SEAE a appuyer les processus
    démocratiques engagés dans les pays tiers ; souligne a cet égard
    l'importance d'assurer le suivi des rapports et des recommandations
    des missions d'observation électorale en les utilisant dans le
    cadre de l'engagement de l'Union en faveur de la démocratie dans
    le pays concerné et en chargeant l'observateur en chef de jouer un
    rôle spécial dans le suivi et le contrôle de l'application des
    recommandations, en tant qu'élément cohérent de l'approche globale
    du Parlement en faveur de la démocratie et avec le soutien des organes
    permanents du Parlement ; remarque le rôle positif que peuvent jouer
    les missions de suivi électoral déployées par l'Union européenne
    pour garantir la crédibilité de l'Union en tant partenaire ;

    48. invite les Ã~Itats membres de l'UE a poursuivre leur travail de
    définition des bonnes pratiques dans ce domaine afin de soutenir
    et de consolider les processus de démocratisation ; encourage le
    développement d'outils de politique et d'outils opérationnels a
    utiliser dans les pays prioritaires afin d'intégrer a l'approche
    de l'Union, de facon souple, cohérente et crédible, les mesures
    de soutien en faveur des droits de l'homme et de la démocratie,
    y compris les mesures de prévention des conflits et de médiation ;

    49. insiste sur le fait que la transition politique et la
    démocratisation doivent être associées au respect des droits
    de l'homme, a la promotion de la justice, de la transparence, de
    l'obligation de rendre des comptes, de la réconciliation, de l'état
    de droit et de la mise en place d'institutions démocratiques ;
    demande un soutien systématique de l'Union européenne en faveur
    des parlements élus de facon libre et régulière ; souligne la
    nécessité d'investir dans les dialogues politiques entre les partis
    au pouvoir et les partis d'opposition ;

    50. rappelle qu'a la suite des Printemps arabes, l'Union européenne
    a redéfini sa politique de voisinage vis-a-vis du Sud de la
    Méditerranée et a insisté sur le rôle de la société civile et sur
    le principe du "plus pour plus" afin de développer des partenariats
    plus solides avec ses voisins et d'accompagner leurs réformes et
    transitions démocratiques ;

    51. considère que l'approche "plus pour plus" fondée sur les
    résultats devrait guider les relations de l'Union avec tous les
    pays tiers, que l'Union européenne ne devrait accorder le statut
    "avancé" aux pays partenaires que moyennant le respect d'exigences
    claires en matière de droits de l'homme et de démocratie et qu'elle
    ne devrait pas hésiter a geler ce statut si ces exigences ne sont
    plus respectées ;

    52. demande l'utilisation efficace des nouvelles technologies et
    d'internet pour rendre aussi accessibles que possible aux habitants
    du monde entier les informations relatives aux droits de l'homme et
    a la démocratie ainsi qu'aux programmes de l'Union ;

    53. accueille favorablement les travaux dans des pays pilotes
    réalisés jusqu'a présent par neuf délégations de l'Union en vue
    d'accroître la cohérence du soutien en faveur de la démocratie dans
    les relations extérieures de l'Union européenne, travaux lancés
    par les conclusions du Conseil de 2009 et 2010 et intégrés en 2012
    au cadre stratégique et au plan d'action de l'Union en faveur des
    droits de l'homme et de la démocratie ;

    54. demande a la Commission et au SEAE d'améliorer leur coordination
    avec le Parlement en ce qui concerne la deuxième génération de pays
    pilotes afin de faire en sorte que toutes les institutions de l'Union
    européenne participent et associent leur expertise dans la pratique
    efficace du soutien en faveur de la démocratie dans les pays tiers ;

    55. félicite le Fonds européen pour la démocratie pour son travail
    efficace de promotion de la démocratie dans notre voisinage et
    soutient une extension réfléchie de son mandat a d'autres sociétés
    luttant pour la démocratisation ; invite les Ã~Itats membres, dans
    un esprit de solidarité et d'engagement, a doter le Fonds d'un
    budget suffisant pour assurer un soutien aussi souple et efficace
    que possible aux acteurs locaux du changement démocratique ;

    56. souligne l'importance de renforcer le rôle des femmes dans la
    promotion des droits de l'homme et des réformes démocratiques, dans
    la contribution a la prévention des conflits et dans la consolidation
    de la participation et de la représentation politiques ; relève
    également, a cet égard, que les recommandations formulées dans les
    rapports des missions d'observation électorale de l'Union concernant
    la participation pleine et égale des femmes au processus électoral
    doivent être prises en compte et faire l'objet d'un suivi ;

    57. rappelle que l'élargissement a été l'initiative de
    démocratisation la plus réussie de l'Union et souligne que les
    négociations avec les pays des Balkans occidentaux restent le
    principal outil permettant d'aider ces pays a mettre en place des
    sociétés démocratiques a part entière ;

    Soutien de l'UE aux défenseurs des droits de l'homme

    58. se félicite des conclusions dédiées du Conseil sur les
    défenseurs des droits de l'homme a l'occasion du 10e anniversaire
    des lignes directrices de l'Union sur les défenseurs des droits de
    l'homme ; félicite en outre la Commission pour son recours accru
    a l'IEDDH afin d'accorder des subventions d'urgence aux défenseurs
    des droits de l'homme exposés a une menace imminente, et encourage
    la Commission a continuer de rechercher de nouvelles manières de
    soutenir les défenseurs des droits de l'homme ; rappelle dans ce
    cadre l'importance du Fonds européen pour la démocratie comme
    outil de promotion et de protection des militants pro-démocratie,
    des bloggeurs et des journalistes a travers le monde ;

    59. déplore que la persécution et la marginalisation des défenseurs
    des droits de l'homme demeurent une tendance largement répandue dans
    le monde entier, et en particulier dans les pays qui ne reconnaissent
    pas le caractère universel des droits de l'homme ;

    60. invite l'Union mettre particulièrement l'accent sur le problème
    des défenseurs des droits de l'homme incarcérés dans le monde entier
    et sur la nécessité, pour l'Union, de renforcer collectivement son
    action en vue d'obtenir la libération de ces personnes, notamment
    en créant un groupe de travail interne du Parlement européen qui
    se tiendrait informé, grâce a une étroite collaboration avec la
    société civile, sur les dossiers des militants incarcérés dans
    le monde entier ;

    61. invite a nouveau le SEAE a continuer de protéger les ONG, les
    défenseurs des droits de l'homme, les militants de la société
    civile, les journalistes et les avocats en renforcant l'efficacité
    des dialogues de l'Union sur les droits de l'homme et en promouvant
    les priorités thématiques de l'Union et les lignes directrices de
    l'Union en matière de droits de l'homme ; encourage, dans ce contexte,
    l'organisation de campagnes visant a toucher les défenseurs des droits
    de l'homme même dans les régions isolées des pays tiers afin de
    contribuer a la réalisation des objectifs de politique de l'Union ;

    62. invite le SEAE et la Commission a faire en sorte que les
    subventions de l'Union et d'autres programmes soient disponibles
    non seulement pour les grandes ONG, mais aussi pour renforcer les
    capacités locales ; demande donc instamment un allègement des
    contraintes bureaucratiques tout en préservant la responsabilité
    dans les procédures de candidature et les procédures comptables,
    et recommande de prendre en considération la pression croissante
    exercée sur la société civile par les régimes répressifs ;
    demande une approche plus pragmatique envers les pays en situation
    de transition démocratique afin de soutenir les personnes et les
    organisations adéquates ;

    63. demande au SEAE et aux délégations de l'Union de mener avec
    les défenseurs des droits de l'homme et avec les ONG un dialogue
    politique effectif et pragmatique visant a trouver les meilleures
    facons de favoriser un environnement propice a leur travail ; demande
    a l'Union d'intensifier sa diplomatie active dans les pays tiers et
    de consolider la position des points focaux sur les droits de l'homme
    afin d'intégrer systématiquement les droits de l'homme au travail
    politique au quotidien des délégations de l'Union concernées, en
    mentionnant systématiquement les noms des prisonniers politiques,
    en observant les procès, en rendant visite aux prisonniers en prison
    et assurant le suivi de ces affaires ; souligne la nécessité pour
    l'Union d'utiliser la diplomatie publique pour soutenir les défenseurs
    des droits de l'homme et de demander la libération des militants des
    droits de l'homme emprisonnés ; insiste pour que les représentants
    a haut niveau de l'Union, et notamment la VP/HR, le président du
    Conseil, les commissaires, les représentants spéciaux de l'Union
    et les responsables gouvernementaux des Ã~Itats membres rencontrent
    systématiquement les défenseurs des droits de l'homme lorsqu'ils
    se déplacent dans des pays où la société civile est sous pression ;

    64. invite la VP/HR et les ministres des affaires étrangères de
    l'Union a organiser chaque année un Conseil "Affaires étrangères"
    consacré a l'examen des efforts déployés pour obtenir la libération
    des défenseurs des droits de l'homme, des journalistes, des militants
    politiques et d'autres personnes qui exercent leurs droits de facon
    pacifique, en accordant une attention particulière aux cas soulevés
    dans des résolutions du Parlement européen concernant les débats
    sur des cas de violations des droits de l'homme, de la démocratie
    et de l'état de droit ;

    Soutien de l'Union européenne en faveur des droits de l'homme
    universels et des organisations multilatérales de défense des droits
    de l'homme

    65. rappelle l'engagement du Parlement et de sa sous-commission des
    droits de l'homme en faveur d'un système multilatéral solide de
    défense des droits de l'homme sous l'égide des Nations unies, y
    compris le Troisième comité de l'Assemblée générale, le Conseil
    des droits de l'homme, l'Office du Haut-commissaire aux droits de
    l'homme et les travaux des agences spécialisées de l'ONU actives
    dans des domaines connexes, comme l'Organisation internationale du
    travail (OIT), ainsi que ceux des procédures spéciales de l'ONU ;

    66. rappelle l'importance des arrêts rendus par la Cour européenne
    des droits de l'homme et de leur exécution dans les pays concernés en
    ce qui concerne le respect et la consolidation des droits de l'homme
    en tant que valeurs et principes fondamentaux ;

    67. rappelle sa position sans équivoque en faveur de
    l'institutionnalisation de sa présence aux sessions de l'Assemblée
    générale des Nations unies, exprimée dans sa résolution du 7
    février 2013 sur les priorités de l'Union européenne au Conseil
    des droits de l'homme, et estime qu'il est indispensable de continuer
    a envoyer une délégation du Parlement européen aux sessions dudit
    Conseil et de l'Assemblée générale, et regrette que cette pratique
    ait été interrompue en 2014 ;

    68. rappelle l'importance d'une participation active de l'Union a
    tous les mécanismes de l'ONU en faveur des droits de l'homme, et
    notamment au Troisième comité de l'Assemblée générale des Nations
    unies et au Conseil des droits de l'homme ; encourage les Ã~Itats
    membres de l'Union a agir en ce sens en soutenant et en déposant des
    résolutions, en prenant une part active aux débats et aux dialogues
    interactifs et en publiant des déclarations ; soutient fermement le
    recours croissant de l'Union a des initiatives transrégionales ;

    69. souligne une fois de plus l'importance d'une coordination et d'une
    coopération efficaces entre le SEAE, la Commission, le Parlement
    et les Ã~Itats membres sur les questions relatives aux droits de
    l'homme ; encourage le SEAE, en particulier grâce aux délégations
    de l'Union a Genève et a New York, a améliorer la cohérence de
    l'Union en s'appuyant en amont sur des consultations approfondies
    afin de présenter la position de l'Union d'une seule voix ;

    70. rappelle l'importance de l'action de l'Union européenne au sein
    de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe
    (OSCE) au moment où celle-ci s'apprête a faire le bilan de ses
    40 ans d'existence ; encourage le renforcement des liens de l'Union
    européenne avec l'OSCE et le Conseil de l'Europe ;

    71. rappelle également l'importance du travail effectué par le
    Conseil de l'Europe en la matière et la nécessité pour l'Union
    européenne d'adhérer rapidement a la Convention européenne des
    droits de l'homme conformément aux traités ;

    72. réaffirme l'importance d'intégrer le travail effectué a New York
    et a Genève dans le contexte de l'Assemblée générale des Nations
    unies, du Troisième comité et du Conseil des droits de l'homme aux
    activités internes et externes de l'Union dans ce domaine afin de
    garantir la cohérence ;

    La politique de l'UE relative a la justice pénale internationale et
    a la Cour pénale internationale

    73. exprime une nouvelle fois son soutien sans réserve a la Cour
    pénale internationale (CPI) dans son rôle visant a mettre fin a
    l'impunité des auteurs des crimes les plus graves qui préoccupent
    la communauté internationale et a rendre justice aux victimes de
    crimes de guerre, de crimes contre l'humanité et de génocides ;
    reste vigilant vis-a-vis de toute tentative de saper sa légitimité
    ou son indépendance ; rappelle son rôle essentiel dans le double
    processus de justice et de réconciliation ; exhorte l'Union et
    ses Ã~Itats membres a collaborer avec la Cour et a lui apporter
    un soutien diplomatique et politique solide dans leurs relations
    bilatérales et au sein de tous les forums, y compris aux Nations
    unies ; s'inquiète du fait que plusieurs mandats d'arrêt n'ont
    toujours pas été exécutés ; invite l'Union européenne, les
    Ã~Itats membres et les représentants spéciaux de l'Union européenne
    a promouvoir activement la CPI, l'exécution de ses décisions et
    la lutte contre l'impunité des crimes relevant du Statut de Rome ;
    considère le nombre croissant d'Ã~Itats parties comme une évolution
    importante dans le renforcement de l'universalité de la Cour ; se
    félicite de la ratification du statut de Rome par la Côte d'Ivoire
    en février 2013, mais regrette qu'aucun Ã~Itat ne l'ait ratifié en
    2014 ; encourage l'Union et ses Ã~Itats membres a intensifier leurs
    efforts en vue d'encourager la ratification et la mise en Å"uvre du
    statut de Rome afin d'élargir l'accès a la justice des victimes
    de crimes graves en droit international ; invite les Ã~Itats membres
    de l'Union, en tant qu'Ã~Itats parties au statut de Rome de la CPI,
    a fournir a celle-ci les moyens nécessaires pour exercer son mandat
    de manière équitable et efficace ; encourage l'Union a continuer
    de fournir une assistance a la justice pénale internationale et a
    la CPI, y compris en soutenant les acteurs de la société civile
    par le biais de l'IEDDH ;

    74. demande une nouvelle fois la création d'un représentant spécial
    de l'Union européenne pour la justice internationale et le droit
    humanitaire international afin de donner a ceux-ci l'importance et la
    visibilité qu'ils méritent, de promouvoir efficacement le programme
    de l'Union et d'intégrer la lutte contre l'impunité dans toutes
    les actions extérieures de l'Union ;

    75. regrette que le statut de Rome de la CPI n'ait pas encore été
    ajouté, dans le nouveau règlement relatif au SPG, a la liste des
    conventions requises pour pouvoir bénéficier du statut SPG+ ; note
    qu'un certain nombre de candidats au SPG+ (comme l'Arménie et le
    Pakistan) ne sont pas parties au statut ou ne l'ont pas ratifié ;
    rappelle sa recommandation relative a l'ajout du Statut de Rome a la
    future liste de conventions ;

    76. invite une nouvelle fois l'Union a adopter une position commune
    concernant le crime d'agression et les amendements de Kampala, et
    invite les Ã~Itats membres de l'Union a aligner rapidement leurs
    législations nationales sur les définitions des amendements de
    Kampala et sur les autres obligations découlant du statut de Rome
    afin de permettre les enquêtes et poursuites nationales par les
    Ã~Itats membres et de renforcer la coopération avec la Cour ;

    77. a l'approche du 100e anniversaire du génocide arménien, invite
    tous les Ã~Itats membres de l'Union a le reconnaître sur le plan
    juridique et les encourage, ainsi que les institutions européennes,
    a continuer a promouvoir sa reconnaissance ;

    78. prie instamment le SEAE de diffuser les bonnes pratiques concernant
    les droits, la protection et le soutien des victimes de crimes et
    de violences dans les pays tiers et d'échanger des politiques de
    lutte contre la corruption avec les pays tiers, étant donné que
    la corruption ouvre souvent la voie a l'impunité et est souvent la
    cause profonde de l'injustice pour les victimes ;

    L'action de l'Union européenne contre la peine de mort

    79. réaffirme sa position sans équivoque concernant la peine
    capitale, et encourage l'Union et ses Ã~Itats membres a garder une
    politique visible en faveur de l'abolition de la peine de mort au
    niveau mondial ; prie instamment le SEAE de rester vigilant vis-a-vis
    des évolutions dans tous les pays du monde et d'utiliser tous les
    moyens dont il dispose pour exercer une influence ;

    80. soutient sans réserve le projet de résolution de l'Assemblée
    générale des Nations Unies de décembre 2014 relative a un "Moratoire
    sur l'application de la peine de mort"(23) ;

    81. invite l'Union a continuer d'utiliser la coopération et la
    diplomatie au sein de tous les forums possibles dans le monde entier
    au service de l'abolition de la peine de mort, conformément aux
    orientations de l'Union européenne concernant la peine de mort, et de
    faire en sorte que le droit a un procès équitable soit totalement
    respecté pour chaque personne menacée d'exécution, sans recours a
    la torture et a d'autres mauvais traitements pour obtenir des aveux
    forcés ;

    82. exprime son inquiétude face a l'augmentation signalée du nombre
    d'exécutions dans le monde entre 2012 et 2013, alors même que ces
    exécutions sont confinées a un nombre de plus en plus réduit de
    pays ; invite l'Union européenne a prendre les mesures nécessaires
    face a la persistance d'un nombre élevé d'exécutions en Chine
    et en Iran, a la reprise des exécutions en 2013 en Indonésie, au
    Koweït, au Nigeria et au Vietnam, l'exécution de mineurs en Iran, en
    Arabie saoudite et au Yémen en 2013, ainsi que face a l'augmentation
    prononcée du nombre d'exécutions signalées en Irak et en Arabie
    saoudite ;

    83. se félicite de la relance des débats aux Ã~Itats-Unis concernant
    le caractère arbitraire et propice aux erreurs de la peine capitale,
    de la campagne visant a interrompre l'exportation depuis l'Europe
    des substances utilisées pour les exécutions aux Ã~Itats-Unis et
    de l'abolition de la peine de mort par l'Ã~Itat du Maryland en 2013 ;
    encourage la VP/HR, le RSUE et le SEAE a dialoguer avec le gouvernement
    fédéral des Ã~Itats-Unis et les gouvernements des Ã~Itats du
    pays en vue d'accélérer la suppression de la peine de mort aux
    Ã~Itats-Unis, afin de renforcer la coopération transatlantique sur
    le plan international de faire avancer de facon tangible les droits
    de l'homme, la justice internationale et la démocratie ;

    84. encourage la Commission a utiliser la flexibilité désormais
    offerte par l'IEDDH pour étudier de nouvelles facons de faire campagne
    pour l'abolition de la peine de mort et de soutenir les actions visant
    a éviter les condamnations a mort ou les exécutions ;

    85. souligne l'importance pour l'Union de continuer de surveiller
    les conditions dans lesquelles les exécutions sont effectuées dans
    les pays qui pratiquent encore la peine de mort, et de soutenir les
    réformes juridiques et constitutionnelles menant a une abolition
    complète ;

    86. rappelle sa ferme conviction que la peine de mort, en tant que
    violation du droit a l'intégrité personnelle et a la dignité
    humaine, est incompatible avec l'interdiction des peines cruelles,
    inhumaines ou dégradantes en droit international et invite le
    SEAE et les Ã~Itats membres a reconnaître formellement cette
    incompatibilité et a adapter la politique européenne sur la peine
    de mort en conséquence ; souligne la nécessité d'interpréter les
    orientations de l'Union européenne concernant la peine de mort et
    la torture comme des orientations transversales ;

    L'action de l'Union contre la torture et autres peines ou traitements
    cruels, inhumains ou dégradants

    87. prie instamment la VP/HR et le SEAE, a la lumière des rapports
    persistants faisant état d'un recours fréquent a la torture et aux
    mauvais traitements dans le monde entier, a intensifier les efforts
    de l'Union dans la lutte contre la torture et les autres peines ou
    traitements cruels, inhumains ou dégradants ; exprime une nouvelle
    fois son inquiétude face au fait que l'action de l'Union dans ce
    domaine reste largement inefficace et en-deca des engagements pris
    en vertu des orientations de l'Union concernant la torture ; demande
    en particulier un plus grand soutien de l'Union en faveur de la mise
    en place et du renforcement de mécanismes nationaux et régionaux de
    prévention de la torture ; se réjouit de la proposition de règlement
    de la Commission du 14 janvier 2014 modifiant le règlement (CE)
    n° 1236/2005 du Conseil concernant le commerce de certains biens
    susceptibles d'être utilisés en vue d'infliger la peine capitale,
    la torture ou d'autres peines ou traitements cruels, inhumains ou
    dégradants et répondant ainsi a sa résolution du 17 juin 2010 ;

    88. rappelle que selon les articles 7 et 8 du statut de Rome de la CPI,
    la torture commise sur une base systématique ou a grande échelle
    peut constituer un crime de guerre ou un crime contre l'humanité ;
    souligne que le principe posant une "responsabilité de protéger"
    confère a la communauté internationale une responsabilité
    particulière qu'elle se doit d'exercer ;

    89. encourage le SEAE a accorder une grande attention aux conclusions
    par pays du Comité des Nations unies contre la torture, du
    sous-comité établi au titre du protocole facultatif se rapportant
    a la convention contre la torture et du Comité de prévention de
    la torture du Conseil de l'Europe, et a soulever systématiquement
    ces préoccupations dans les dialogues politiques avec les pays
    concernés ainsi que dans ses déclarations publiques ; invite le
    SEAE, notamment les délégations de l'Union, et les Ã~Itats membres,
    notamment leurs ambassades sur le terrain, a accélérer la mise en
    Å"uvre des orientations de l'Union concernant la torture et autres
    peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants ; invite
    l'Union et les Ã~Itats membres a renforcer le contrôle du commerce
    des biens pouvant être utilisés pour perpétrer des actes de torture
    ou infliger des traitements inhumains et dégradants ainsi que le
    contrôle de l'exportation des technologies et biens a double usage ;

    90. insiste sur le fait que les personnes appartenant a des groupes
    vulnérables, par exemple certaines minorités ethniques, linguistiques
    et religieuses, sont plus souvent exposées a la torture ou aux mauvais
    traitements en détention, et qu'elles nécessitent par conséquent
    une attention particulière ;

    91. déplore les exportations par des entreprises européennes de
    produits et armes pouvant être utilisés a des fins de torture et
    autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants y compris
    dans le cadre de la répression de manifestation ; soutient dans ce
    contexte le processus de révision du règlement (CE) n° 1236/2005 ;

    92. rappelle l'importance de mécanismes efficaces de contrôle
    des exportations de certains médicaments susceptibles de servir a
    des exécutions et d'équipements susceptibles d'être utilisés a
    des fins de torture ; demande a la Commission de combler les lacunes
    restantes du règlement en introduisant une clause-balai d'utilisation
    finale qui interdirait l'exportation de tout médicament susceptible
    d'être utilisé pour la torture ou des exécutions ;

    93. invite l'Union et les Ã~Itats membres a Å"uvrer a la ratification
    de la Convention internationale pour la protection de toutes les
    personnes contre les disparitions forcées du 20 décembre 2006 par
    l'ensemble des pays tiers ;

    Les droits de l'homme dans les accords commerciaux de l'Union et les
    autres accords internationaux

    94. invite l'Union a s'assurer que les accords commerciaux conclus
    avec les pays tiers favorisent leur développement économique
    et social et garantissent une bonne gestion de leurs ressources
    naturelles, en particulier la terre et l'eau ; demande une nouvelle
    fois l'inclusion systématique de clauses contraignantes, applicables
    et non négociables relatives aux droits de l'homme dans les accords
    internationaux de l'Union, y compris les accords commerciaux et
    d'investissement conclus par l'Union avec des pays tiers ou dont
    la conclusion est prévue, et demande une meilleure consultation
    du Parlement européen au début du processus de négociation,
    un contrôle efficace de l'application des clauses relatives aux
    droits de l'homme ainsi que la présentation de rapports au Parlement
    concernant les aspects de ces accords relatifs aux droits de l'homme ;

    95. rappelle que la politique commerciale contribue a l'accomplissement
    des objectifs globaux de l'Union et que selon l'article 207 du traité
    FUE, la politique commerciale de l'Union est menée "dans le cadre des
    principes et objectifs de l'action extérieure de l'Union", souligne
    en outre qu'au titre de l'article 3 du traité UE elle doit contribuer
    notamment "a la paix, a la sécurité, au développement durable de
    la planète, a la solidarité et au respect entre les peuples, au
    commerce libre et équitable, a l'élimination de la pauvreté, et a
    la protection des droits de l'homme, en particulier ceux de l'enfant,
    ainsi qu'au strict respect et au développement du droit international,
    notamment au respect des principes de la charte des Nations Unies" ;

    96. invite la Commission européenne a prendre en compte lors de la
    rédaction de sa future stratégie commerciale le rôle important du
    commerce et des accords internationaux dans la promotion des droits
    de l'homme sur la scène internationale ;

    97. insiste sur la nécessité de la poursuite de la coopération
    et du dialogue au niveau multilatéral entre l'Union européenne et
    notamment l'Organisation mondiale du commerce et les Nations Unies dans
    le domaine des droits de l'homme afin d'assurer un cadre commercial
    multilatéral contribuant au respect des droits de l'homme ;

    98. rappelle que le SPG a été concu dans le respect des principes
    inscrits dans les conventions internationales en matière de droits de
    l'homme et des normes fondamentales en droit du travail par les pays
    bénéficiaires, et qu'il inclut un régime spécial de préférences
    tarifaires supplémentaires afin de promouvoir la ratification et la
    mise en Å"uvre effective des conventions internationales fondamentales
    sur les droits de l'homme et le droit du travail, la protection de
    l'environnement et la bonne gouvernance ; rappelle que le non-respect
    de ces conditions peut entraîner la suspension du régime commercial ;
    rappelle l'importance d'un suivi régulier et d'une évaluation de la
    mise en Å"uvre des conventions internationales des pays bénéficiant
    du SPG+ ;

    99. se félicite de l'entrée en vigueur le 1er janvier 2014 du
    système SPG révisé ; rappelle que le SPG+ a été maintenu dans
    le système de préférences généralisées et qu'il exige des pays
    demandant a bénéficier du SPG+ qu'ils s'engagent a coopérer de
    manière pleine et entière avec les organisations internationales en
    ce qui concerne le respect des conventions internationales relatives
    aux droits de l'homme et aux droits des travailleurs ;

    Entreprises et droits de l'homme

    100. déplore l'absence persistante a l'échelle mondiale d'une
    approche globale de la facon dont les entreprises se conforment
    aux droits de l'homme, ce qui permet a certaines d'entre elles et
    a certains Ã~Itats de les contourner ; insiste dès lors sur la
    nécessité d'adopter des dispositions juridiquement contraignantes
    en matière de responsabilité sociale des entreprises (RSE) ;
    approuve pleinement la mise en Å"uvre des principes directeurs des
    Nations unies relatifs aux entreprises et aux droits de l'homme
    ; invite en particulier la Commission a introduire des mesures
    efficaces afin d'appliquer pleinement le cadre intitulé "Protéger,
    respecter et remédier", présenté par John Ruggie, représentant
    spécial des Nations unies pour la question des droits de l'homme,
    des sociétés transnationales et autres entreprises ; rappelle qu'il
    est important de promouvoir la RSE, y compris dans les activités
    menées en dehors de l'Union, et de garantir son respect tout au
    long de la chaîne d'approvisionnement, en particulier concernant
    le commerce du bois illégal, le trafic d'espèces sauvages et le
    commerce des minerais issus de zones de conflits ; est convaincu que
    les entreprises européennes, leurs filiales et leurs sous-traitants
    devraient jouer un rôle majeur dans la promotion et la diffusion des
    normes internationales dans le domaine des entreprises et des droits
    de l'homme a l'échelle mondiale ;

    101. demande a la Commission et au SEAE d'encourager les délégations
    de l'Union dans le monde entier a dialoguer avec les entreprises
    européennes afin de promouvoir le respect des droits de l'homme,
    et de veiller a ce que le thème "entreprises et droits de l'homme"
    fasse partie des thèmes prioritaires des appels a propositions
    locaux au titre de l'IEDDH ; demande aux Ã~Itats membres de veiller
    a ce que les entreprises qui relèvent de leur droit national ne
    s'affranchissent pas du respect des droits de l'homme et des normes
    sociales, sanitaires et environnementales qui s'imposent a elles quand
    elles s'installent ou mènent leurs activités dans un Ã~Itat tiers ;

    102. rappelle la stratégie de l'Union sur la responsabilité sociale
    des entreprises pour la période 2011-2014, qui invite les Ã~Itats
    membres a élaborer un plan national pour la mise en Å"uvre des
    principes directeurs des Nations unies relatifs aux entreprises et aux
    droits de l'homme ; demande une nouvelle fois a la Commission de rendre
    compte régulièrement de la mise en Å"uvre des principes directeurs
    des Nations unies relatifs aux entreprises et aux droits de l'homme
    par les Ã~Itats membres de l'Union, y compris leurs plans d'action
    nationaux ; déplore le peu de progrès accomplis par la Commission
    dans son suivi de la demande du Parlement européen l'invitant a
    proposer une législation obligeant les entreprises de l'Union a
    veiller a ce que leurs transactions ne soutiennent pas les instigateurs
    de conflits ou les auteurs de graves violations des droits de l'homme ;

    103. réaffirme que les entreprises européennes doivent faire preuve
    de toute la diligence requise pour faire en sorte que leurs activités
    respectent les droits de l'homme, quel que soit l'endroit où elles se
    déroulent ; souligne l'importance de comptes rendus sérieux sur les
    aspects sociaux, environnementaux et relatifs aux droits de l'homme
    des projets soutenus par les institutions financières européennes ;
    insiste sur la nécessité, pour ces institutions, de garantir la
    conformité de leurs activités a l'article 21 du traité UE, qui
    prévoit notamment l'obligation de respecter les droits de l'homme ;

    104. fait remarquer qu'au lieu de voir cet élément comme un obstacle,
    les entreprises devraient le considérer comme une possibilité de
    créer un nouveau potentiel d'affaires dans les régions qui ont le
    plus besoin d'investissements durables et responsables, et comme un
    moyen de contribuer au respect des droits de l'homme dans les pays
    en développement ;

    105. demande a la Commission et au Conseil de s'assurer que les
    entreprises détenues par des ressortissants de pays tiers ou par des
    Ã~Itats tiers et établies dans les Ã~Itats membres ne soutiennent
    pas les instigateurs de conflits ou les auteurs de graves violations
    des droits de l'homme, et notamment les formes modernes d'esclavage
    comme la traite des êtres humains et leur emploi dans des conditions
    répugnantes ;

    106. invite la Commission et le SEAE a prendre des initiatives
    résolues en vue d'améliorer l'accès a la justice des victimes de
    violations des droits de l'homme liées aux activités d'entreprises en
    dehors de l'Union ; insiste également sur la nécessité de mettre en
    place des recours efficaces permettant de sanctionner les sociétés
    qui se rendent coupables de violations des droits de l'homme, ainsi
    que de donner aux victimes de ces violations les moyens d'obtenir
    réparation ;

    107. invite l'Union a s'impliquer dans le débat émergent concernant
    un instrument international juridiquement contraignant concernant
    les entreprises et les droits de l'homme au sein du système de l'ONU ;

    108. rappelle les quatre normes fondamentales et universelles
    du travail ancrées dans les instruments de l'OIT, a savoir :
    liberté d'association et le droit a la négociation collective :
    l'élimination de toute forme de travail forcé, d'exploitation et
    d'esclavage ; l'abolition du travail des enfants ; et l'élimination
    de la discrimination en matière d'emploi ;

    109. rappelle en particulier l'impérieuse nécessité de respecter la
    liberté syndicale et de lutter contre toutes les formes de répression
    en ce domaine, y compris l'assassinat de syndicalistes ;

    110. fait remarquer avec une grande inquiétude que, d'après l'OIT,
    environ 21 millions d'hommes, de femmes et d'enfants dans le monde
    sont victimes d'une forme d'esclavage ; souligne la nécessité
    d'appréhender les droits de l'homme comme un concept entier et
    indivisible, en insistant sur l'importance des droits civils et
    politiques ainsi que des droits économiques, sociaux, culturels et
    environnementaux, et en prenant des engagements contraignants dans ces
    domaines, car il ne peut y avoir de développement sans que ces droits
    soient garantis ; souligne également la nécessité de lutter contre
    les causes profondes de la pauvreté ; rappelle l'obligation de se
    conformer aux normes internationales du travail parallèlement a la
    mise en Å"uvre du programme de l'OIT en faveur d'un travail décent
    et demande la création d'un socle universel de protection sociale
    ; estime que les enjeux sociaux devraient occuper une place plus
    centrale dans les relations extérieures de l'Union ; regrette, dans
    ce contexte, que l'Union ne dispose pas d'une clause sociale standard a
    intégrer dans tous ses accords dans le domaine du commerce extérieur
    ; exhorte donc l'Union a intégrer un chapitre sur le développement
    et une clause sociale qui reflète les normes fondamentales de l'OIT
    dans tous les accords qu'elle engage dans ce domaine ;

    111. note que la dégradation de la situation en matière de sécurité
    au niveau mondial et l'aggravation de la crise financière depuis
    l'effondrement de 2008 ont entraîné une augmentation du recours au
    travail des enfants dans les pays les plus pauvres du monde, ce qui
    pourrait avoir des incidences juridiques et sur la réputation des
    entreprises qui s'approvisionnent dans les pays en développement
    ; prie instamment la VP/HE et le SEAE de promouvoir le programme
    international pour l'abolition du travail des enfants, en particulier
    dans les pays en développement, où nombre d'enfants sont mis au
    travail pour apporter un complément au revenu de leur famille ;

    L'action de l'Union pour garantir la liberté d'expression en ligne et
    hors ligne et pour limiter l'impact des technologies de surveillance
    sur les droits de l'homme

    112. reconnaît que l'évolution rapide des technologies de
    l'information et de la communication a transformé l'environnement dans
    lequel s'exercent la liberté d'expression et l'accès a l'information
    a travers le monde, entraînant a la fois de grands avantages et de
    graves préoccupations ; salue dans ce contexte l'adoption par le
    Conseil, en mai 2014, des lignes directrices dédiées de l'Union
    sur la liberté d'expression en ligne et hors ligne ;

    113. réaffirme que la liberté d'expression et la liberté,
    l'indépendance et le pluralisme des médias sont des éléments
    essentiels d'une démocratie durable, qui assurent une implication
    maximale de la société civile et renforcent le pouvoir des citoyens,
    et qu'ils sont donc indispensables pour garantir la transparence et
    l'obligation de rendre des comptes dans la vie publique ;

    114. demande un soutien accru en faveur de la promotion de la liberté
    des médias, de la protection des journalistes et des blogueurs
    indépendants, de la réduction du fossé numérique et de la garantie
    d'un accès sans restriction a l'information et a la communication
    et d'un accès non censuré a l'internet (liberté numérique) ;

    115. invite l'Union et ses Ã~Itats membres a mieux contrôler et
    a condamner clairement et rapidement toutes les restrictions de la
    liberté d'expression, dont le recours agressif a la législation
    pénale relative a la diffamation et a d'autres législations
    restrictives, les critères restrictifs ou les procédures
    contraignantes pour obtenir une accréditation de journaliste, accéder
    a tout métier lié aux médias ou créer une entreprise de médias,
    et les invite également a prendre des initiatives résolues pour
    favoriser l'accès aux informations d'intérêt public ;

    116. condamne toutes les restrictions imposées aux communications
    numériques, comme la fermeture de sites internet et le blocage
    de comptes personnels, surtout lorsque ces restrictions ciblent la
    société civile, les militants des libertés civiles et les médias
    libres ;

    117. exprime son inquiétude face a la prolifération et a la
    propagation des technologies de surveillance, de contrôle, de
    censure et de filtrage, qui représente une menace croissante pour les
    défenseurs des droits de l'homme et de la démocratie dans les pays
    autocratiques et qui soulève des questions troublantes concernant le
    droit au respect de la vie privée dans les pays démocratiques, même
    lorsqu'elles sont utilisées sous prétextes d'objectifs légitimes
    comme la lutte contre le terrorisme, la sécurité d'Ã~Itat et
    l'application de la loi ;

    118. reconnaît que l'Europe compte d'importants producteurs de
    technologies de piratage informatique et de surveillance susceptibles
    d'être utilisées pour commettre des violations des droits de
    l'homme et attaquer les infrastructures numériques européennes ;
    invite la Commission a revoir le système européen de contrôle des
    exportations afin d'empêcher que des technologies dangereuses ne
    tombent dans de mauvaises mains ;

    119. félicite la Commission pour la publication, en juin 2013,
    du guide sectoriel TIC (technologies de l'information et de la
    communication) sur la mise en Å"uvre des principes directeurs des
    Nations unies relatifs aux entreprises et aux droits de l'homme ; reste
    cependant préoccupé par le commerce de produits et de services visant
    a empêcher l'accès a l'internet, a permettre un contrôle et une
    surveillance en masse du trafic sur l'internet et des communications
    mobiles et le filtrage des résultats de recherches, ou a s'immiscer
    dans des conversations privées ; rappelle la Communication de la
    Commission du 24 avril 2014 intitulée "réexamen de la politique
    de contrôle des exportations : garantir la sécurité et la
    compétitivité dans un monde en mutation" COM(2014)244 qui reconnait
    notamment les problèmes rencontrés dans l'exportation de certaines
    TIC ; demande par conséquent a la Commission de réfléchir a la
    facon d'améliorer la situation en vue de l'adoption éventuelle de
    lignes directrices mises a jour pour le contrôle des exportations ;

    120. demande a la Commission de continuer a soutenir les initiatives
    liées au développement et a la diffusion de technologies de
    sécurité numérique afin de renforcer l'autonomie des défenseurs
    des droits de l'homme en leur fournissant des mécanismes sécurisés
    de collecte, de cryptage et de stockage des données qui les mettent
    a l'abri de la surveillance par des gouvernements répressifs ;

    Le soutien de l'Union européenne en faveur de la liberté de réunion
    et d'association

    121. exprime sa profonde inquiétude face a la marge de plus en plus
    réduite accordée a l'action légitime de la société civile dans de
    nombreux pays du monde ; estime qu'une société civile libre est l'un
    des fondements de la protection et du soutien des droits de l'homme
    et des valeurs démocratiques dans toutes les sociétés ; accueille
    favorablement, dans cette perspective, tous les programmes de l'Union
    visant a former les jeunes professionnels de pays tiers et a simplifier
    les programmes d'échanges d'étudiants pour les ressortissants de pays
    tiers, étant donné que ces programmes favorisent la participation
    active des jeunes a la consolidation de la démocratie et qu'ils
    contribuent efficacement au développement de la société civile ;

    122. invite l'Union et ses Ã~Itats membres a contrôler davantage, et
    a condamner rapidement et sans ambiguïté, toutes les restrictions de
    la liberté de réunion et d'association, y compris les interdictions
    d'organisations de la société civiles, le recours agressif aux
    lois pénales sur la diffamation et a d'autres lois restrictives,
    les obligations excessives d'enregistrement et de déclaration,
    les règles exagérément restrictives en matière de financement
    étranger et les interdictions faites aux ONG de mener des activités
    politiques ou d'entretenir des contacts avec des étrangers ;

    123. invite l'Union et ses Ã~Itats membres a aborder les violations
    de la liberté de réunion et d'association a tous les niveaux du
    dialogue politique, y compris au plus haut niveau, lorsque les autres
    formes de dialogue, comme le dialogue relatif aux droits de l'homme,
    n'ont pas abouti a des améliorations concrètes sur le terrain ;
    exhorte l'Union et ses Ã~Itats membres a utiliser ces dialogues pour
    soulever des cas particuliers préoccupants, et notamment tous les
    cas impliquant des personnes incarcérées au seul motif d'avoir
    exercé leur droit de réunion et d'association pacifique ;

    124. encourage les représentants des délégations de l'Union et les
    ambassades des Ã~Itats membres a suivre les procès de défenseurs
    des droits de l'homme et de toutes les personnes incarcérées au
    seul motif d'avoir exercé leur droit de réunion et d'association
    pacifiques et, le cas échéant, a condamner publiquement le
    non-respect du droit a un procès équitable ;

    125. invite l'Union européenne a faire du respect et de la promotion
    de la liberté de réunion et d'association une priorité clé
    du futur plan d'action de l'Union sur les droits de l'homme et la
    démocratie et de proposer des actions spécifiques en la matière,
    dans la mesure où la liberté de réunion et d'association est un
    élément essentiel de la démocratie et d'une société ouverte ;

    126. se dit une nouvelle fois favorable a ce que la majorité
    du financement de l'IEDDH soit consacré au soutien apporté aux
    défenseurs des droits de l'homme et aux actions de la société civile
    dans le monde entier et soutient la création de fonds de défense
    en justice pour aider les journalistes et les activistes poursuivis
    a faire appel a un avocat et a bénéficier d'un procès équitable ;

    127. souligne l'importance des institutions nationales des droits
    de l'homme (INDH) au niveau national pour surveiller les droits de
    l'homme, mener des actions de sensibilisation et assurer un recours
    aux victimes de violations ; invite l'Union a élaborer une politique
    de soutien aux INDH, conformément aux principes de Paris, et a en
    faire une priorité de son assistance externe, notamment dans le
    cadre de l'instrument européen de voisinage ;

    Liberté de pensée, de conscience et de religion ou de conviction

    128. condamne toutes les formes de violence et de discrimination
    fondées sur l'idéologie, la religion ou les convictions,
    conformément a l'article 10 du traité FUE ; exprime sa profonde
    inquiétude face a la persistance des cas signalés de violences et
    de discriminations a l'encontre de minorités religieuses dans le
    monde entier, notamment au Moyen-Orient ; souligne que le droit a
    la liberté de pensée, de conscience, de religion ou de conviction
    est fondamental et étroitement lié a d'autres droits de l'homme
    et libertés fondamentales, et rappelle que ce droit embrasse le
    droit de croire ou de ne pas croire, la liberté de pratiquer ou de
    ne pas pratiquer une religion ou croyance, et le droit d'adopter, de
    changer de conviction ou d'abandonner une conviction et de reprendre
    une conviction de son choix, comme le prévoit l'article 18 de la
    déclaration universelle des droits de l'homme ;

    129. invite l'Union et ses Ã~Itats membres a faire en sorte que les
    minorités religieuses soient respectées dans le monde entier et
    en particulier au Moyen-Orient, où des chrétiens, par exemple les
    catholiques, les Arméniens apostoliques, les coptes et les yézidis,
    ainsi que les minorités musulmanes, sont persécutés par l'EIIL et
    par d'autres groupes terroristes ;

    130. condamne fermement les attaques dirigées contre les chrétiens
    dans plusieurs pays du monde et exprime sa solidarité avec les
    familles des victimes ; exprime sa profonde inquiétude face au nombre
    croissant de cas de répression, de discrimination, d'intolérance
    et d'attaques violentes contre des communautés chrétiennes,
    en particulier en Afrique, en Asie et au Moyen-Orient ; demande
    aux gouvernements de traduire les responsables en justice ; est
    profondément préoccupé par la situation actuelle des chrétiens
    en Corée du Nord, en Somalie, en Syrie, en Irak, en Afghanistan, en
    Arabie saoudite, au Pakistan, en Ouzbékistan, au Yémen, au Nigéria
    et dans de nombreux autres pays, où les chrétiens vivent dans la
    crainte d'être tués, sont confrontés a la torture, au viol et aux
    enlèvements et où leurs églises sont endommagées ou détruites ;

    131. exprime sa profonde inquiétude concernant la situation des
    personnes appartenant a la minorité musulmane des Rohingyas en
    Birmanie/Myanmar, qui se voient refuser la nationalité birmane et sont
    confrontés a des persécutions et a des violations systématiques de
    leurs droits humains ; rappelle la résolution du Parlement européen
    du 13 juin 2013 sur la situation des musulmans Rohingyas(24) ;

    132. accueille favorablement l'adoption, au cours de l'année 2013,
    des lignes directrices de l'Union relatives a la promotion et la
    protection de la liberté de religion ou de conviction, et invite
    les institutions de l'Union et les Ã~Itats membres a accorder une
    attention particulière a la mise en Å"uvre de ces lignes directrices
    tant au niveau des forums internationaux et régionaux que dans
    leurs relations bilatérales avec des pays tiers, et a accorder une
    attention particulière a la situation vulnérable des apostats ;
    félicite la nouvelle VP/HR d'avoir affirmé que la liberté de
    religion ou de conviction constituait l'une des trois priorités
    en matière de droits de l'homme ; encourage la VP/HR et le SEAE a
    mener un dialogue permanent avec les ONG, les groupes religieux ou
    les groupes de croyants et les dirigeants religieux ;

    133. salue l'engagement de l'Union a promouvoir le droit a la liberté
    de religion ou de conviction au sein des forums internationaux et
    régionaux, et notamment au sein des Nations unies, de l'OSCE, du
    Conseil de l'Europe et d'autres mécanismes régionaux ; encourage
    l'Union a continuer de déposer sa résolution annuelle relative a la
    liberté de religion ou de conviction devant l'Assemblée générale
    de l'ONU et a soutenir l'action du Rapporteur spécial des Nations
    unies sur la liberté de religion ou de conviction ;

    Droits des femmes et des jeunes filles

    134. se félicite du soutien de l'Union en faveur des résolutions
    des Nations unies sur les questions liées au genre, et notamment sur
    l'élimination des violences a l'encontre des femmes et des filles,
    sur les discriminations a l'encontre des femmes, sur le rôle de la
    liberté d'opinion et d'expression dans l'autonomisation des femmes,
    ainsi qu'en faveur des déclarations des Nations unies relatives
    aux mariages précoces et forcés et sur la mutilation génitale
    féminine ;

    135. invite l'Union a participer activement a la 59e session de la
    Commission de la condition de la femme et a continuer de lutter contre
    toutes les tentatives de faire obstacle au programme d'action de Pékin
    des Nations unies concernant, entre autres, l'accès a l'éducation
    et a la santé comme un droit de l'homme fondamental ou encore les
    droits sexuels et génésiques ;

    136. déplore que le corps des femmes et des filles, en particulier
    en ce qui concerne leur santé sexuelle et génésique et les
    droits y afférents, suscite encore des débats idéologiques et
    demande a l'Union et a ses Ã~Itats membres de reconnaître le droit
    inaliénable des femmes et des filles a l'intégrité physique et
    a la prise de décisions autonome pour ce qui est, entre autres, du
    droit a l'accès a la planification familiale volontaire, du droit
    a l'avortement légal et sans risque et du droit d'être a l'abri
    des violences telles que les mutilations génitales féminines,
    la maternité et le mariage précoces et forcés et le viol conjugal ;

    137. réaffirme sa condamnation de toutes formes de violence et
    de mauvais traitements envers les femmes et les filles, notamment
    la violence sexuelle utilisée comme arme de guerre et la violence
    domestique ; invite en conséquence les Ã~Itats membres du Conseil
    de l'Europe a signer et a ratifier la Convention d'Istanbul sur la
    prévention et la lutte contre la violence a l'égard des femmes
    et la violence domestique ; invite l'Union a faire les démarches
    nécessaires pour accéder a cette convention afin de garantir la
    cohérence des actions internes et externes de l'Union en matière
    de violence a l'égard des femmes et des filles ;

    138. exprime sa profonde inquiétude face aux gouvernements qui ferment
    les yeux devant des cas inhumains d'abus sexuels contre les femmes,
    alors qu'une femme sur trois dans le monde entier sera confrontée a
    la violence au cours de sa vie ; prie instamment le SEAE de poursuivre
    l'élaboration de bonnes pratiques dans la lutte contre le viol et
    les violences sexuelles contre les femmes dans les pays tiers afin
    de s'attaquer aux causes profondes de ce problème ;

    139. souligne qu'il importe que les autorités élaborent des campagnes
    d'éducation a destination des hommes, et en particulier des jeunes
    générations, afin de les associer aux mesures de prévention et
    d'élimination progressive de tous les types de violence fondée
    sur le genre ; souligne la nécessité de veiller a ce que les
    professionnels de la santé, les agents de police, les procureurs et
    les juges, tant dans l'Union que dans les pays tiers, disposent d'une
    formation suffisante pour prêter soutien et assistance aux victimes
    de violence ;

    140. souligne que la violence fondée sur le genre, y compris les
    pratiques coutumières et traditionnelles malfaisantes, constitue
    une violation des droits fondamentaux et, notamment, de la dignité
    humaine, du droit a la vie et du droit a l'intégrité de la personne ;

    141. souligne que la Convention d'Istanbul sur la prévention et
    la lutte contre la violence a l'égard des femmes et la violence
    domestique est un outil international important et contraignant et
    que, de ce fait, l'adhésion a celle-ci d'un nombre croissant de
    pays contribuera considérablement a l'élaboration d'une politique
    intégrée en matière de protection et d'émancipation des victimes
    et de promotion de la coopération internationale dans ce domaine ;

    142. demande au Conseil d'inclure la question de l'avortement sélectif
    selon le sexe dans les lignes directrices de l'Union sur les violences
    contre les femmes et les filles ; encourage la Commission et le Conseil
    a élaborer des méthodes de collecte de données et des indicateurs
    relatifs a ce phénomène, et encourage le SEAE a inclure ce point
    dans l'élaboration et la mise en Å"uvre des stratégies par pays en
    matière de droits de l'homme ;

    143. souligne l'importance d'organiser des campagnes d'information
    et de sensibilisation au sein des communautés dans lesquelles les
    mutilations génitales féminines, les abus sexuels perpétrés sur
    les filles, les mariages précoces et forcés, les féminicides
    et d'autres violations des droits humains fondées sur le genre
    sont pratiqués, et insiste sur la nécessité d'associer a la
    préparation et la réalisation de ces campagnes les défenseurs des
    droits humains qui luttent déja pour faire cesser ces pratiques ;
    rappelle que les mariages d'enfants, les mariages précoces et forcés
    et la non-application d'un âge minimum légal de mariage constitue
    non seulement une violation des droits de l'enfant, mais aussi un
    véritable frein a l'émancipation des femmes ;

    144. condamne avec fermeté les violences sexuelles perpétrées
    contre les femmes et les filles comme tactique de guerre, a savoir
    le viol de masse, l'esclavage sexuel, la prostitution forcée,
    toutes formes de persécution fondées sur le sexe, notamment les
    mutilations génitales féminines, la traite des êtres humains,
    le tourisme sexuel, les mariages précoces et forcés, les crimes
    d'honneur et toutes les autres formes de violence sexuelle de gravité
    comparable ; reste particulièrement préoccupé a cet égard par la
    situation dans la région africaine des Grands Lacs et en Syrie, par
    exemple ; exprime son soutien aux travaux d'ONU Femmes, du rapporteur
    spécial des Nations unies sur la violence a l'égard des femmes,
    ses causes et ses conséquences, et du représentant spécial des
    Nations unies sur les violences sexuelles commises en période de
    conflit ; se réjouit que le prix Sakharov ait été décerné en
    2014 au Docteur Denis Mukwege pour la lutte remarquable qu'il mène
    afin de protéger les filles et les femmes victimes de violences
    sexuelles lors de conflits armés ;

    145. attire l'attention sur le fait que les crimes sexistes et les
    crimes de violence sexuelle figurent dans le Statut de Rome parmi
    les crimes de guerre, les crimes contre l'humanité ou les éléments
    constitutifs du génocide ou de la torture ; salue, dans ce contexte,
    la résolution 2106 du Conseil de sécurité des Nations unies relative
    a la prévention des violences sexuelles en période de conflit,
    adoptée le 24 juin 2013, qui réaffirme que la CPI joue un rôle
    essentiel dans la lutte contre l'impunité pour les crimes sexuels
    et sexistes ; invite l'Union européenne a appuyer l'application
    complète de ces principes ;

    146. rappelle la volonté de l'Union européenne d'intégrer les
    droits de l'homme et les aspects liés au genre dans les missions
    de la politique étrangère et de sécurité commune, conformément
    aux résolutions 1325 et 1820 du Conseil de sécurité des Nations
    unies relatives aux femmes, a la paix et a la sécurité ; a cet
    égard, invite une nouvelle fois l'Union et ses Ã~Itats membres
    a soutenir, dans la perspective d'une réconciliation durable, la
    participation systématique des femmes en tant qu'élément essentiel
    des processus de paix, et a reconnaître la nécessité d'intégrer
    systématiquement les perspectives de genre dans la prévention des
    conflits, les opérations de maintien de la paix, l'aide humanitaire
    et la reconstruction après un conflit et le processus de transition
    démocratique ;

    147. considère que la sous-représentation des femmes dans la prise
    de décision politique est une question de droits fondamentaux et de
    démocratie, valeurs qui soulignent la capacité des gouvernements a
    se consacrer pleinement aux processus de consolidation et de maintien
    de la démocratie ; se félicite de l'instauration de systèmes de
    parité et de quotas dans la législation et demande que le processus
    législatif nécessaire soit mis en place dans les plus brefs délais ;

    148. demande a l'Union et a ses Ã~Itats membres de soutenir la
    pleine participation des femmes a la prise de décision politique
    et économique, en particulier dans les processus de construction de
    la paix, dans la transition démocratique et dans la résolution des
    conflits ; encourage les Ã~Itats membres, la Commission et le SEAE a
    mettre l'accent sur l'émancipation économique et politique des femmes
    dans les pays en développement, en promouvant leur participation
    dans les entreprises et la mise en Å"uvre de projets régionaux et
    de développement local ;

    149. souligne qu'il importe de garantir aux femmes, en Europe et dans
    le reste du monde, le droit de pouvoir assumer librement leurs choix,
    au même titre que les hommes, sans aucune contrainte idéologique,
    politique ou religieuse ;

    Droits de l'homme et corruption

    150. rappelle que la corruption constitue une violation des droits
    de l'homme et que l'Union a demandé une compétence exclusive pour
    la signature de la convention des Nations unies contre la corruption
    (CNUCC) ;

    151. déplore qu'aucun suivi n'ait jusqu'a présent été donné a la
    demande adressée par le Parlement a la VP/HR de présenter un plan
    d'action de l'Union contre la corruption afin d'assurer un contrôle
    efficace des recommandations de la CNUCC, y compris l'obligation
    faite aux Ã~Itats parties de publier et de diffuser des informations
    relatives a la corruption, de mettre en place des mécanismes de
    signalement des infractions et de créer un cadre législatif adapté
    pour la protection des témoins et pour permettre les activités de
    la société civile dans ce domaine ;

    152. encourage Europol a développer davantage de partenariats
    stratégiques et opérationnels avec les pays tiers en vue de lutter
    plus efficacement contre la corruption et la criminalité organisée ;

    153. invite la Commission a développer des mécanismes financiers
    novateurs afin de mener des réformes fiscales et de renforcer la
    lutte contre la corruption, les flux financiers illicites et l'évasion
    fiscale ; recommande, dans ce contexte, d'envisager des partenariats
    public-privé, de combiner les subventions et les prêts et d'aider
    les pays en développement a mieux mobiliser leurs ressource internes ;

    154. fait remarquer que les pays tiers où la gouvernance est
    défaillante et qui bénéficient de flux d'aide importants présentent
    également un taux de corruption plus élevé, ce qui, en conséquence,
    détourne l'objectif de l'aide au développement et porte atteinte a
    l'épanouissement des droits de l'homme ; demande au SEAE de soutenir
    les programmes de développement dans lesquels l'aide humanitaire
    et la transparence vont de pair, afin de promouvoir les droits de
    l'homme dans les pays tiers ;

    155. invite une nouvelle fois l'Union européenne et ses Ã~Itats
    membres a soutenir la création d'un poste de rapporteur spécial
    des Nations unies sur la criminalité financière, la corruption et
    les droits de l'homme ;

    Traite des êtres humains

    156. condamne les activités illicites que sont la traite des êtres
    humains, le trafic d'êtres humains aux fins du prélèvement d'organes
    et toute autre activité fondée sur l'exploitation qui viole le droit
    a l'intégrité physique et qui inflige des violences ; insiste sur
    la nécessité de lutter contre la traite d'êtres humains, dont
    la majorité des victimes sont des femmes, exploitées a des fins
    sexuelles ;

    157. invite l'Union a donner la priorité a la lutte contre la traite
    des êtres humains dans ses politiques internes comme externes,
    en mettant l'accent en particulier sur la protection des victimes ;
    souligne la nécessité d'une coopération accrue avec les pays tiers
    pour l'échange des bonnes pratiques et le démantèlement de réseaux
    de trafic internationaux, qui recourent également a l'internet
    pour trouver de nouvelles victimes ; affirme une nouvelle fois la
    nécessité de voir tous les Ã~Itats membres de l'Union transposer
    la directive européenne 2011/36/UE et la stratégie de l'Union en
    vue de l'éradication de la traite des êtres humains (2012-2016) ;

    Discrimination fondée sur les castes

    158. condamne les violations persistantes des droits de l'homme
    commises a l'encontre de personnes victimes de hiérarchies de castes
    et de discriminations fondées sur les castes, en ce compris le
    déni d'égalité et d'accès au système judiciaire et a l'emploi,
    le maintien d'une ségrégation et d'obstacles fondés sur les
    castes empêchant l'exercice des droits de l'homme fondamentaux et
    l'épanouissement ; invite l'Union a adopter une politique d'action
    visant a éliminer les discriminations fondées sur les castes et
    a inclure des objectifs politiques relatifs aux discriminations
    fondées sur les castes dans son nouveau plan d'action européen en
    faveur des droits de l'homme et de la démocratie ;

    Droits des LGBTI

    159. fait observer que l'homosexualité constitue toujours un délit
    dans 78 pays, dont 7 prévoient la peine de mort (l'Arabie saoudite,
    le Nigeria, la Mauritanie, le Soudan, la Sierra Leone, le Yémen,
    l'Afghanistan, l'Iran, les Maldives et le Brunei), et que 20 pays
    continuent d'ériger les identités transgenres en délit ; condamne
    avec fermeté la recrudescence récente de lois discriminatoires et
    estime que les pratiques et les actes de violence contre des personnes
    sur la base de leur orientation sexuelle et de leur identité de
    genre ne doivent pas rester impunis ; recommande de suivre de près
    la situation au Nigeria, en Ouganda, au Malawi, en Inde et en Russie,
    où de nouvelles lois ou des évolutions juridiques récentes mettent
    gravement en péril la liberté des minorités sexuelles ; réaffirme
    son soutien aux efforts persistants du Haut-Commissaire aux droits de
    l'homme pour lutter contre ces lois et pratiques discriminatoires et,
    plus généralement, a l'action des Nations unies en ce domaine ;

    160. soutient l'idée salon laquelle le SEAE devrait accorder
    la priorité a ses actions dans ce domaine et mettre l'accent en
    particulier sur les situations où la peine de mort est en vigueur
    et/ou lorsque des tortures et/ou des mauvais traitements sont
    commis a l'encontre de personnes LGBTI, en condamnant ces pratiques
    conformément aux orientations de l'Union européenne concernant la
    peine de mort et aux orientations de l'Union européenne concernant
    la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou
    dégradants ;

    161. salue l'adoption, en 2013, des lignes directrices de l'Union
    visant a promouvoir et garantir le respect de tous les droits
    fondamentaux des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres
    et intersexuées (LGBTI) ; invite le SEAE et la Commission a soulever
    la question des droits des LGBTI dans le cadre des dialogues politiques
    et relatifs aux droits de l'homme avec les pays tiers ainsi que dans
    les forums multilatéraux ; insiste sur l'importance que la Commission
    et le SEAE continuent de soulever la question des droits des LGBTI dans
    le cadre des dialogues politiques et relatifs aux droits de l'homme
    et utilisent l'IEDDH pour soutenir les organisations qui défendent
    les droits des LGBTI en les aidant a s'opposer aux législations
    homophobes et transphobes et aux discriminations contre les personnes
    LGBTI, en sensibilisant l'opinion publique aux violences subies par
    les personnes aux orientations sexuelles et aux identités de genre
    différentes et en apportant une assistance d'urgence (allant d'une
    assistance psychosociale et médicale a la médiation et a une aide
    a la réintégration) aux personnes qui ont besoin d'un tel soutien ;

    162. prend acte de la légalisation du mariage homosexuel ou des
    unions civiles homosexuelles dans un nombre croissant de pays -
    dix-sept a l'heure actuelle - dans le monde entier ; encourage les
    institutions de l'Union et les Ã~Itats membres a contribuer davantage
    a la réflexion sur la reconnaissance du mariage homosexuel ou de
    l'union civile homosexuelle comme un enjeu politique, social et lié
    aux droits civils et aux droits de l'homme ;

    163. demande a la Commission et a l'OMS de retirer les troubles
    de l'identité de genre de la liste des troubles mentaux et du
    comportement ; demande a la Commission d'intensifier ses efforts en vue
    de mettre fin a la pathologisation des identités "trans" ; encourage
    les Ã~Itats a mettre en place des procédures de reconnaissance du
    genre rapides, accessibles et transparentes qui respectent le droit
    a l'autodétermination ;

    164. se félicite du soutien politique croissant visant a interdire
    l'exigence de stérilisation pour la reconnaissance juridique du genre,
    comme l'a exprimé le rapporteur spécial de l'ONU sur la torture,
    et estime que cette exigence devrait être traitée et poursuivie
    comme une violation du droit a l'intégrité physique et une atteinte
    a la santé et aux droits sexuels et génésiques ;

    165. se félicite de l'annulation, en octobre 2013, de la loi
    moldave interdisant la "propagation de toute autre relation que
    celles liées au mariage ou a la famille", et invite la Lituanie et
    la Russie a suivre l'exemple de la Moldavie ; déplore le résultat du
    référendum croate de décembre 2013, qui a avalisé l'interdiction du
    mariage homosexuel par la constitution ; souligne qu'un référendum
    similaire aura lieu en Slovaquie en février 2015 ; déplore que dans
    l'ancienne République yougoslave de Macédoine, le parlement examine
    actuellement un projet de loi visant a interdire le mariage homosexuel
    dans la constitution ; souligne que ces évolutions contribuent a
    générer un climat d'homophobie et de discrimination ; souligne la
    nécessité impérieuse d'améliorer la protection des libertés
    et des droits fondamentaux des personnes LGBTI, notamment par la
    législation relative aux crimes de haine et a la lutte contre les
    discriminations, et demande aux autorités nationales de dénoncer la
    haine et les violences fondées sur l'orientation sexuelle, l'identité
    de genre ou son expression ; considère que les droits fondamentaux
    des personnes LGBTI sont plus susceptibles d'être protégés si elles
    ont accès a des institutions légales telles que la cohabitation,
    le partenariat enregistré ou le mariage ;

    Droits des personnes appartenant a des minorités nationales

    166. souligne que les communautés de minorités nationales ont des
    besoins spécifiques et qu'il convient par conséquent de promouvoir
    une égalité absolue et effective entre personnes appartenant a
    une minorité nationale et des personnes appartenant a la majorité
    dans tous les domaines de la vie économique, sociale, politique et
    culturelle ;

    Droits des personnes handicapées

    167. se félicite des ratifications de la convention des Nations
    unies relative aux droits des personnes handicapées ; réaffirme
    l'importance d'une application efficace par les Ã~Itats membres
    comme par les institutions de l'Union et souligne, en particulier, la
    nécessité d'intégrer de facon crédible le principe d'accessibilité
    universelle et l'ensemble des droits des personnes handicapées dans
    tous les instruments de politique et toutes les politiques de l'Union,
    y compris dans le domaine de la coopération au développement,
    en soulignant le caractère normatif et horizontal de ce thème ;
    souligne qu'il est important que l'Union agisse en coopération avec
    les organisations internationales et régionales concernées ainsi
    qu'avec la société civile, en particulier avec les organisations
    de personnes handicapées, afin de garantir que les programmes
    de développement internationaux soient adaptés aux besoins des
    personnes handicapées,

    168. encourage la VP/HR a continuer de soutenir le processus de
    ratification et de transposition de la convention des Nations unies
    relative aux droits des personnes handicapées par les pays qui ne
    l'ont pas encore ratifiée ou mise en Å"uvre ;

    169. encourage le SEAE a accorder une attention minutieuse aux
    observations et aux recommandations par pays publiées par le Comité
    des droits des personnes handicapées, ainsi qu'aux rapports par
    pays, et a aborder ces préoccupations de facon systématique dans
    les dialogues politiques avec les pays concernés ainsi que dans
    ses déclarations publiques ; invite la Commission a préparer et a
    rédiger des principes directeurs de l'Union visant a promouvoir et a
    protéger la jouissance de tous les droits humains par les personnes
    handicapées afin de garantir une politique systématique et cohérente
    a cet égard, même dans ses dialogues et négociations avec des pays
    tiers ;

    170. demande a la Commission et au SEAE d'encourager les délégations
    de l'Union européenne dans le monde entier a dialoguer avec la
    société civile afin de promouvoir la jouissance effective des droits
    de l'homme par les personnes handicapées ;

    Droits de l'enfant

    171. invite une nouvelle fois la Commission a proposer une stratégie
    et un plan d'action ambitieux et complets en faveur des droits
    des enfants pour les cinq prochaines années, comme le demande sa
    résolution du 2 novembre 2014 relative au 25e anniversaire de la
    convention relative aux droits de l'enfant(25) ;

    172. salue la coopération de l'Union avec l'UNICEF et d'autres
    organisations et ONG engagées en faveur des droits des enfants,
    qui a débouché sur la création d'une "boîte a outils" pour
    la prise en compte systématique des droits de l'enfant dans la
    coopération au développement et dans le soutien aux principaux OMD
    et aux programmes de protection des enfants visant a faire respecter
    les droits des enfants, en particulier dans des contextes délicats
    ; salue en particulier le manifeste sur les droits de l'enfant et
    encourage un plus grand nombre de députés au Parlement européen,
    ainsi que les parlementaires nationaux, a signer ce manifeste et a
    devenir des "champions des droits de l'enfant" ; se félicite que les
    fonds versés a l'Union pour son prix Nobel soient utilisés pour aider
    les enfants dans des situations de conflit ; rappelle l'importance de
    fournir un soutien psychologique aux enfants qui ont été exposés a
    des événements violents ou qui sont victimes de guerre ; souligne
    l'importance de garantir l'accès a l'éducation pour les enfants
    touchés par les conflits ; salue la participation de l'Union a la
    troisième conférence mondiale sur le travail des enfants, tenue a
    Brasilia en octobre 2013, ainsi que sa participation aux négociations
    relatives a la déclaration tripartite sur le travail des enfants ;

    173. insiste sur la nécessité de combattre toutes les formes de
    travail forcé des enfants et d'exploitation des enfants ; demande
    une meilleure application des règles nationales et internationales
    existantes qui encouragent la sensibilisation a la maltraitance des
    enfants sur le marché du travail ;

    174. demande a la Commission et au SEAE de poursuivre leurs actions
    concernant les droits de l'enfant en mettant l'accent en particulier
    sur la violence a l'égard des enfants, y compris la torture, a
    la lumière des cas de torture et de détention d'enfants signalés
    récemment ; demande qu'une attention particulière soit accordée aux
    problèmes du travail forcé des enfants et de la pauvreté et de la
    malnutrition infantiles et, dans cette perspective, a l'objectif de
    l'enseignement primaire universel, a la réduction de la mortalité
    infantile, du mariage des enfants et des pratiques néfastes, du
    recrutement d'enfants dans des groupes armés et aux questions de leur
    désarmement, de leur réhabilitation et de leur réintégration ;
    demande également a ce que la question de la sorcellerie liée aux
    enfants soit mise a l'ordre du jour des dialogues relatifs aux droits
    de l'homme avec les pays concernés ; souligne qu'il importe de placer
    les droits des enfants au centre de la politique extérieure, de la
    coopération au développement et de l'aide humanitaire de l'Union afin
    de garantir un financement approprié et de renforcer la protection des
    enfants dans les situations d'urgence ; invite la VP/HR a rendre compte
    annuellement au Parlement des résultats obtenus en ce qui concerne
    l'action externe de l'Union axée sur les enfants ; souligne que les
    enfants et les adolescents devraient pratiquer uniquement un travail
    qui ne nuit pas a leur santé et a leur épanouissement personnel et
    n'entrave pas leur scolarité ; souligne qu'il importe de placer les
    droits des enfants au centre de la politique extérieure de l'Union ;

    175. observe que la convention relative aux droits de l'enfant
    demande des mesures législatives, administratives, sociales et
    éducatives en matière de travail des enfants, reconnaissant ainsi
    la nécessité d'une approche pluridimensionnelle ; souligne qu'il
    convient que les lois, pour être appliquées efficacement, soient
    accompagnées d'interventions politiques proposant des alternatives
    sous la forme d'une éducation et d'une formation professionnelle,
    ainsi que de mesures de protection sociale au bénéfice des enfants
    et des familles ;

    176. invite l'Union a continuer de promouvoir un environnement
    propice a la prévention et a l'élimination du travail des enfants,
    un dialogue social ainsi que des actions concertées entre le secteur
    public et le secteur privé autour de l'éradication du travail des
    enfants ; souligne la nécessité d'apporter un soutien et de renforcer
    les capacités en vue de lutter contre le travail des enfants dans
    les pays en conflit et les pays en situation post-conflit ;

    177. réaffirme la nécessité d'intensifier les efforts axés
    sur l'application de la stratégie de mise en Å"uvre révisée des
    orientations de l'Union européenne sur les enfants face aux conflits
    armés ; appelle dans ce cadre a une meilleure utilisation des fonds
    de l'instrument de stabilité et de l'IEDDH pour traiter le phénomène
    des enfants soldats ; encourage l'Union européenne a renforcer encore
    sa coopération avec le représentant spécial des Nations unies pour
    les enfants et les conflits armés, en soutenant les plans d'action
    et les mécanismes de surveillance et de communication ; appelle de
    ses vÅ"ux la ratification universelle de la Convention des Nations
    unies relative aux droits de l'enfant, et notamment de son troisième
    protocole facultatif, qui permettra aux enfants de soumettre leurs
    plaintes au Comité des droit de l'enfant des Nations unies ; invite
    la Commission et la VP/HR a étudier les possibilités dont dispose
    l'Union pour adhérer unilatéralement a la convention des Nations
    unies relative aux droits de l'enfant ;

    178. fait observer que la sous-nutrition et la malnutrition des enfants
    dans les pays en développement soulèvent de graves inquiétudes ;
    salue a cet égard le cadre d'action adopté lors de la deuxième
    conférence internationale sur la nutrition, qui fixe l'objectif
    global de réduire de 40 % le nombre d'enfants de moins de cinq ans
    dont la croissance est retardée au niveau mondial ;

    179. réaffirme que l'accès a l'éducation est un droit fondamental
    de l'enfant, consacré a l'article 28 de la convention des Nations
    unies relative aux droits de l'enfant ; souligne la nécessité
    d'améliorer l'accès des enfants a des services et a des soins de
    santé de qualité dans toutes les actions menées par l'Union et
    les Ã~Itats membres ;

    180. déplore qu'il reste encore des pays dans le monde qui hésitent
    a signer la convention des Nations unies relative aux droits des
    personnes handicapées et la convention des Nations unies relative
    aux droits de l'enfant, qui fournissent des orientations détaillées
    pour la création de sociétés inclusives assurant la protection
    des enfants handicapés ;

    181. invite l'Union et ses Ã~Itats membres a mener en cohérence les
    politiques d'aide humanitaire et de développement pour lutter contre
    la malnutrition des enfants ;

    Droits des populations indigènes

    182. constate avec inquiétude que les populations indigènes
    sont particulièrement menacées de discrimination et sont
    particulièrement vulnérables aux changements et aux perturbations
    politiques, économiques, environnementaux et professionnels ;
    observe que la plupart de ces personnes vivent en dessous du
    seuil de pauvreté et n'ont guère ou pas accès a la justice, au
    système de représentation ou a la prise de décision politique ; est
    particulièrement préoccupé par les informations faisant état d'un
    accaparement des terres largement répandu, de déplacements forcés
    et de violations des droits de l'homme a la suite d'un conflit armé ;

    Action de l'Union concernant les migrations et les réfugiés

    183. exprime son indignation face au nombre de décès en mer
    Méditerranée, qui s'élève a 3 000 pour l'année 2013 selon les
    estimations publiées par l'Organisation internationale pour les
    migrations dans son rapport "Fatal Journeys" - ce qui fait de cette mer
    la région la plus mortelle du monde pour la migration irrégulière
    ; exprime son extrême inquiétude face aux comptes rendus faisant
    état de violations des droits de l'homme a l'encontre des migrants
    et des demandeurs d'asile en route pour l'Union ; demande a l'Union
    et a ses Ã~Itats membres de collaborer avec les Nations unies, avec
    les mécanismes régionaux, avec les gouvernements et avec les ONG
    pour résoudre ces problèmes ; souligne l'urgence d'élaborer des
    politiques plus fortes, plus solidaires et plus intégrées au niveau
    de l'Union pour faire face aux problèmes pressants liés aux migrants,
    aux réfugiés et aux demandeurs d'asile d'une manière conforme a
    la législation internationale en matière de droits de l'homme et
    a la dignité humaine fondamentale, et invite l'Union a mettre en
    place un régime d'asile européen commun et a garantir des normes
    communes efficaces pour les procédures d'accueil dans l'ensemble
    de l'Union afin de protéger les mineurs non accompagnés et les
    personnes les plus vulnérables ; invite la VP/HR, le commissaire
    chargé de la migration et des affaires intérieures et le SEAE a
    accroître la coopération et un partage équitable de la charge
    entre les Ã~Itats membres, notamment pour l'hébergement et la
    réinstallation des réfugiés, pour contribuer aux opérations
    de recherche et de sauvetage afin de venir en aide aux migrants
    en situation de détresse en mer alors qu'ils tentent d'atteindre
    les côtes de l'Europe ; rappelle a cet égard la nécessité de
    respecter le principe du non-refoulement dans les eaux européennes
    et internationales confirmé par la Cour européenne des droits
    de l'homme ; rappelle l'engagement de la Commission a développer
    des canaux adéquats de migration licite ; invite par conséquent
    les Ã~Itats membres a transposer intégralement le train de mesures
    commun en matière d'asile récemment adopté par l'Union ainsi que
    la législation commune en matière de migration ; invite les Ã~Itats
    membres a participer aux programmes de réinstallation et a développer
    davantage les programmes de protection régionaux dans les régions
    les plus touchées ; souligne également la nécessité de lutter
    contre les causes profondes de l'immigration clandestine ; encourage
    le SEAE et les Ã~Itats membres a accorder une grande attention aux
    pays d'origine de la traite et du passage illicite d'êtres humains,
    aux pays de transit et aux pays de destination ; appelle la VP/HR et
    les Ã~Itats membres a encore renforcer la dimension extérieure de
    l'Union, en travaillant en coopération avec les pays d'origine et de
    transit, y compris les pays partenaires de l'Union, en particulier
    dans la région méditerranéenne, en abordant ces préoccupations
    de facon systématique dans les dialogues politiques avec les pays
    concernés ainsi que dans ses déclarations publiques, et en renforcant
    au maximum la collaboration avec ces pays afin de démanteler les
    réseaux illégaux de trafic illicite des migrants et de combattre
    les mafias illégales qui profitent de la traite des êtres humains ;

    184. considère que les enfants migrants sont particulièrement
    vulnérable, surtout lorsqu'ils ne sont pas accompagnés ; rappelle que
    les enfants non accompagnés sont avant tout des enfants et que leur
    traitement doit se fonder avant tout sur les principes de la protection
    des enfants, et non sur les politiques en matière d'immigration,
    respectant ainsi le principe fondamental de l'intérêt de l'enfant ;

    185. encourage la VP/HR et le SEAE a continuer de soutenir le
    processus de ratification de la convention des Nations unies contre
    la criminalité transnationale organisée, son protocole visant a
    prévenir, réprimer et punir la traite des personnes, en particulier
    des femmes et des enfants, son protocole contre le trafic illicite de
    migrants par terre, air et mer et son protocole contre la fabrication
    et le trafic illicites d'armes a feu, de leurs pièces, éléments
    et munitions ;

    186. demande a l'Union de faire en sorte que la négociation et la
    mise en Å"uvre de tous les accords de coopération en matière de
    migration et de réadmission conclus avec des pays non-membres de
    l'UE respectent la législation internationale relative aux droits de
    l'homme, le droit des réfugiés et le droit maritime international,
    et demande a être consulté avant la conclusion des négociations
    ; demande une plus grande transparence dans la négociation de ces
    accords et l'intégration de mécanismes de contrôle afin d'évaluer
    l'impact sur les droits de l'homme de la coopération en matière de
    migration avec des pays tiers, ainsi que des mesures de contrôle
    aux frontières, en ce qui concerne notamment Frontex et Eurosur ;
    insiste sur la nécessité d'intégrer les droits de l'homme dans
    toutes les activités de Frontex et d'en assurer le suivi ;

    187. invite la Commission européenne a réaliser une évaluation
    indépendante de ses programmes en matière de migration et de
    contrôle aux frontières dans l'Union et dans les pays tiers en vue
    de proposer des mesures plus efficaces pour empêcher les violations
    des droits de l'homme ;

    188. encourage le Bureau européen d'appui en matière d'asile a
    développer des partenariats avec les pays tiers en vue de renforcer
    la protection internationale des demandeurs d'asile ;

    189. salue l'ajout du critère du respect des droits de l'homme et
    des libertés fondamentales a la liste des critères clés pris en
    compte pour l'entrée en négociations pour des accords d'exemption
    de visas avec des pays tiers(26) ; invite la Commission a utiliser
    ce nouveau critère comme un levier pour approfondir le dialogue sur
    les droits de l'homme avec des pays tiers, dans le cadre stratégique
    et économique que constituent les négociations sur les visas ;

    190. condamne la criminalisation croissante de la migration
    irrégulière au sein de l'Union aux dépens des droits humains des
    personnes concernées ; demande instamment que des mesures soient
    prises sans retard en vue de l'établissement des protections
    nécessaires des droits de l'homme ainsi que des mécanismes de
    responsabilité et d'application ;

    191. demande a la Commission et au SEAE de participer activement au
    débat sur le terme "réfugié climatique", y compris sa définition
    juridique possible en droit international ou dans le cadre de tout
    accord international juridiquement contraignant ;

    192. reconnaît que l'apatridie constitue un des défis importants
    dans le domaine des droits de l'homme ; demande a la Commission et au
    SEAE de combattre l'apatridie dans le cadre de l'ensemble de l'action
    extérieure de l'Union, notamment en dénoncant les législations sur
    la nationalité qui imposent des discriminations sur la base du sexe,
    de la religion ou de l'appartenance a une minorité, en promouvant
    le droit des enfants a avoir une nationalité et en soutenant la
    campagne de l'Agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR)
    qui vise a mettre fin a l'apatridie d'ici 2024 ;

    Droits de l'homme et développement

    193. souligne que le respect des droits de l'homme, y compris des
    droits économiques, culturels, sociaux et environnementaux, l'accès
    a l'alimentation, la bonne gouvernance, les valeurs démocratiques,
    la paix, la sécurité et l'accès a un système judiciaire équitable
    et efficace sont des conditions indispensables a la réduction de la
    pauvreté et des inégalités, et a la concrétisation des objectifs
    du Millénaire pour le développement ; estime qu'il est nécessaire
    de promouvoir les droits de l'homme de manière transversale dans tous
    les objectifs, cibles et indicateurs de l'agenda de l'après-2015 ;
    insiste sur le fait que la mise en Å"uvre de cet agenda doit reposer
    sur des mécanismes de transparence et de responsabilisation solides
    ; affirme que les engagements sur le plan de la gouvernance et des
    droits de l'homme doivent être mesurables et pouvoir faire l'objet
    de mesures de suivi ;

    194. rappelle que les Nations unies ont reconnu l'impossibilité
    de réaliser complètement les objectifs de développement sans
    une approche du développement fondée sur les droits de l'homme
    ; demande a l'Union de rester vigilante et de veiller a ce que la
    question des défenseurs des droits de l'homme et de l'espace accordé
    a la société civile soit explicitement intégrée aux discussions
    post-OMD ;

    195. insiste sur l'interdépendance entre la pauvreté extrême et
    l'absence de droits de l'homme, et souligne la nécessité de mettre
    au point un ensemble de principes sur l'application des normes et
    critères relatifs aux droits de l'homme dans le contexte de la lutte
    contre l'extrême pauvreté ;

    196. souligne l'importance de garantir la cohérence des politiques
    au service du développement parallèlement au respect des droits de
    l'homme ; rappelle a cette fin la nécessité d'adopter des lignes
    directrices, de réaliser des études d'incidences et de mettre en
    place des mécanismes de suivi et d'information pour garantir la
    traduction de ces politiques dans les actions de l'Union et dans
    celles des Ã~Itats membres, en particulier dans les domaines du
    commerce et de l'agriculture ; estime que l'Union devrait conserver
    son rôle politique moteur en la matière ; demande par conséquent
    a l'Union de collaborer avec des pays partenaires engagés afin de
    mettre en place des initiatives internationales (dans le cadre des
    Nations unies, du G20, etc.) destinées a faire de la cohérence des
    politiques au service du développement un objectif universel ;

    197. invite l'Union et les Ã~Itats membres a mieux coordonner leurs
    programmes de développement dans l'esprit du traité de Lisbonne en
    placant la politique de développement a l'avant-plan des relations
    extérieures de l'Union, de facon a mieux coordonner les priorités
    nationales et les programmes européens en matière de promotion
    des droits de l'homme via le développement, en tenant compte des
    complexités inhérentes a la politique de développement de l'Union ;

    198. invite le SEAE, sous la coordination de la VP/HR, a mieux
    associer la politique étrangère et de sécurité et la politique
    de développement afin de développer des synergies et de garantir
    une approche cohérente visant l'application universelle des droits
    de l'homme via la politique de développement de l'Union ; invite
    également l'Union a assurer une meilleure coordination externe
    au sein des forums multilatéraux avec les économies émergentes,
    comme les pays BRICS, afin de s'attaquer aux problèmes mondiaux de
    gouvernance et de promouvoir les droits de l'homme via la coordination
    de leurs différents programmes en matière de développement ;

    199. prie instamment l'Union d'intégrer plus efficacement les
    droits de l'homme et la démocratie dans toutes les actions de
    coopération au développement et de faire en sorte que les programmes
    de développement de l'Union contribuent au respect, par les pays
    partenaires, de leurs obligations internationales en matière de
    droits de l'homme ;

    200. souligne l'importance de lier l'aide au développement a des
    efforts crédibles de démocratisation ;

    201. invite le Comité d'analyse d'impact, sous la supervision du
    Président de la Commission, a faire que en sorte que l'impact sur la
    situation des droits de l'homme soit prise en considération lors des
    discussions portant sur les projets de coopération au développement
    de l'Union, et inversement ;

    202. reconnaît qu'il est important d'associer activement les
    ONG a la planification, a la mise en Å"uvre et a l'évaluation des
    dispositions en matière de droits de l'homme, de manière a assurer
    la participation la plus large possible de la société civile au
    processus d'élaboration des politiques et aux mesures visant a
    garantir l'efficacité desdites dispositions ;

    203. salue la nouvelle initiative "EU Aid Volunteers" qui offrira,
    de 2014 a 2020, l'occasion a près de 18 000 personnes de l'Union et
    de pays tiers de participer dans le monde entier a des opérations
    humanitaires où l'aide est la plus urgente et de faire preuve de
    solidarité en aidant les communautés touchées par des catastrophes
    naturelles ou causées par l'homme ;

    204. demande une action concertée de l'Union en vue de lutter contre
    l'accaparement des terres en promouvant la mise en place de mesures
    de prévention dans les pays concernés et au sein de l'Union auprès
    des entreprises européennes qui sont présentes dans ces pays ;
    observe que le fait de refuser aux populations défavorisées des
    zones rurales et urbaines l'accès aux terres et aux ressources
    naturelles est l'une des principales causes de famine et de pauvreté
    dans le monde et qu'a ce titre, cette interdiction a une incidence
    sur l'exercice des droits de l'homme des communautés locales,
    et en particulier de leur droit a une alimentation adéquate ;
    demande que soient mesurés les effets de la politique commerciale
    de l'Union sur l'accaparement des terres ; salue l'implication de
    l'Union européenne dans le développement des directives volontaires
    mondiales relatives aux régimes fonciers applicables aux terres, aux
    pêches et aux forêts dans le contexte de la sécurité alimentaire,
    adoptées sous l'égide des Nations unies, et appelle a leur mise
    en Å"uvre et a l'adoption de mesures contraignantes pour prévenir
    l'accaparement des terres ; souligne néanmoins la nécessité
    urgente d'intégrer systématiquement les questions de droits de
    l'homme et de réduction de la pauvreté dans les prises de décisions
    concernant l'acquisition ou la location a long terme de territoires
    importants par des investisseurs ; estime que la réponse de l'Union
    en la matière constituera une mise a l'épreuve importante de son
    engagement en faveur d'une approche fondée sur les droits pour sa
    politique de coopération au développement, telle que l'envisage le
    traité de Lisbonne, par laquelle la politique de développement de
    l'Union contribuerait davantage au développement économique, social
    et environnemental durable des pays en développement, l'objectif
    premier étant d'éradiquer la pauvreté dans le monde entier ;
    invite l'Union européenne a s'engager résolument en faveur de
    l'agro-écologie pour garantir le droit a l'alimentation, comme le
    recommande le rapporteur spécial des Nations unies dans ce domaine ;

    205. observe avec une profonde inquiétude que les populations
    autochtones sont particulièrement touchées par les violations des
    droits de l'homme liées a l'extraction des ressources ; invite le SEAE
    a soutenir des cadres juridiques et des initiatives stricts visant
    a garantir la transparence et la bonne gouvernance dans le secteur
    minier et dans les autres secteurs de ressources, qui respectent le
    consentement préalable, libre et éclairé des populations locales
    et la déclaration des Nations unies sur les droits des peuples
    autochtones ;

    206. observe avec une profonde inquiétude que les groupes vulnérables
    sont tout particulièrement touchés par les violations des droits
    de l'homme liées a la dégradation de l'environnement, étant
    donné que l'expansion de la monoculture, le développement de
    l'exploitation du bois et des infrastructures, et le soutien accordé
    a l'exploitation du gaz et du pétrole, aux biocarburants, au secteur
    minier ou a l'exploitation de l'énergie hydraulique a grande échelle
    entraînent tous la déforestation et la dégradation des forêts ;
    appelle la Commission a mettre en Å"uvre le 7e programme d'action pour
    l'environnement et a établir un plan global pour lutter contre la
    déforestation et la dégradation des forêts et leurs conséquences
    environnementales, sociales et au niveau des droits de l'homme ;

    207. rappelle que la mise en place de programmes de développement,
    d'éducation et de santé, permettent de lutter contre la pauvreté
    et au-dela de contribuer a combattre le terrorisme international ;
    demande a l'UE de développer davantage de stratégies dans le monde
    sur le modèle de la stratégie du SEAE pour "la sécurité et le
    développement au Sahel" ;

    208. souligne que, malgré les progrès déja accomplis en matière
    d'accès a l'eau potable et d'assainissement, il reste encore environ
    2,6 milliards de personnes sans latrines et 1,1 milliard de personnes
    sans accès a l'eau potable sous quelque forme que ce soit ; affirme
    que cette situation ne s'explique pas seulement par un manque de
    ressources, mais aussi par un manque de volonté politique ; demande
    par conséquent aux gouvernements de garantir l'accès a une eau
    potable sÃ"re et a des services d'assainissement, en accordant une
    attention particulière aux femmes et aux enfants ;

    209. demande une stratégie politique et un plan d'action ambitieux
    a long terme en matière de santé publique, d'innovation et d'accès
    aux médicaments qui envisage, entre autres, de nouveaux mécanismes
    d'encouragement en faveur de la recherche et du développement tels
    que ceux décrits dans le rapport du groupe de travail consultatif
    d'experts de l'OMS intitulé "Recherche et développement : financement
    et coordination", afin de sauvegarder le droit a un niveau de vie
    adéquat pour la santé et le bien-être de tout être humain,
    quelles que soient sa race, sa religion, ses opinions politiques,
    sa condition économique ou sociale ; souligne que les femmes et
    les filles continuent d'être les plus durement touchées par la
    pandémie de VIH et qu'elles sont également les plus impliquées
    dans les soins aux patients dans leurs communautés ;

    Ã~Ivénements culturels et sportifs internationaux et droits de l'homme

    210. dénonce la pratique croissante des Ã~Itats totalitaires
    consistant a accueillir des événements sportifs ou culturels de
    grande envergure afin de renforcer leur légitimité internationale
    tout en continuant de réprimer les désaccords en interne ; invite
    l'Union et ses Ã~Itats membres a dialoguer avec les fédérations
    sportives internationales, avec les acteurs du monde de l'entreprise
    et avec les organisations de la société civile sur les modalités
    de leur participation a ces événement, notamment dans la perspective
    des premiers Jeux européens organisés a Bakou en 2015 et de la Coupe
    du monde FIFA organisée en Russie en 2018 ; demande l'élaboration
    d'un cadre de politique de l'Union sur les sports et les droits de
    l'homme et l'inclusion d'engagements en la matière dans le futur
    plan d'action en faveur des droits de l'homme ;

    Renforcement de l'action du Parlement européen sur le terrain des
    droits de l'homme

    211. réaffirme son engagement en faveur de l'amélioration constante
    des procédures, processus et structures du Parlement afin de faire
    en sorte que les droits de l'homme et la démocratie soient au
    cÅ"ur de ses actions et de ses politiques ; rappelle son engagement
    historique en faveur des droits de l'homme, notamment a travers son
    prix Sakharov pour la liberté de l'esprit ; estime en outre qu'une
    coopération efficace a l'échelle du Parlement et l'intégration
    systématique des droits de l'homme sont indispensables pour permettre
    a la sous-commission des droits de l'homme d'accomplir sa mission
    consistant, comme l'indique le règlement, a "assurer la cohérence
    entre toutes les politiques extérieures de l'Union et sa politique
    des droits de l'homme" ;

    212. demande une meilleure mise en Å"uvre des recommandations a l'usage
    des délégations interparlementaires du Parlement européen sur la
    promotion des droits de l'homme et de la démocratie, et plaide pour
    un réexamen de ces recommandations qui devrait être réalisé par
    la Conférence des présidents des délégations en collaboration
    avec la sous-commission des droits de l'homme ; recommande, dans ce
    contexte, de soulever de manière plus systématique et transparente
    les problèmes liés aux droits de l'homme, et notamment les cas
    particuliers cités dans des résolutions du Parlement ainsi que les
    lauréats et nominés du prix Sakharov exposés a un risque, lors des
    visites des délégations dans les pays tiers, et de rendre compte
    a la sous-commission des droits de l'homme des mesures prises par
    écrit et, si cela se justifie du point de vue politique, par une
    séance de compte rendu spécifique ;

    213. souligne la nécessité de poursuivre la réflexion concernant
    les moyens les mieux adaptés de maximiser la crédibilité, la
    visibilité et l'efficacité des résolutions du Parlement relatives a
    des atteintes aux droits de l'homme, a la démocratie et a l'état de
    droit, ainsi que la nécessité d'une synchronisation et d'un suivi
    adaptés par toutes les institutions européennes ainsi que par le
    Fonds européen pour la démocratie ; souligne en particulier la
    nécessité d'un suivi institutionnel des problèmes soulevés dans
    les résolutions d'urgence du Parlement ;

    214. encourage les discussions relatives a l'intégration des
    différents outils dont dispose le Parlement en matière de promotion
    et de soutien des droits de l'homme dans un seul document stratégique
    qui serait adopté par le Parlement en séance plénière ; demande la
    création d'un site Internet mis a jour régulièrement et dressant
    la liste des défenseurs des droits de l'homme cités dans les
    résolutions d'urgence du Parlement européen ainsi que la mise en
    place d'un groupe de travail interne du Parlement européen chargé
    de suivre les dossiers des défenseurs reprise dans cette liste dans
    le monde entier et d'encourager les délégations en déplacement
    dans des pays tiers a les rencontrer ;

    * * *

    215. charge son Président de transmettre la présente résolution au
    Conseil, a la Commission, a la vice-présidente de la Commission/haute
    représentante de l'Union pour les affaires étrangères et la
    politique de sécurité, au représentant spécial de l'Union
    européenne pour les droits de l'homme, aux gouvernements et aux
    parlements des Ã~Itats membres, au Conseil de sécurité des Nations
    unies, au Secrétaire général des Nations unies, au président
    de la 69e Assemblée générale des Nations unies, au président du
    Conseil des droits de l'homme des Nations unies, au Haut-Commissaire
    des Nations unies aux droits de l'homme ainsi qu'aux chefs des
    délégations de l'Union.

    vendredi 13 mars 2015, Stéphane ©armenews.com
    http://www.armenews.com/article.php3?id_article=109040

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