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Inauguration De L'exposition " 100 Portraits D'exil, La QuêTe De L'

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  • Inauguration De L'exposition " 100 Portraits D'exil, La QuêTe De L'

    INAUGURATION DE L'EXPOSITION " 100 PORTRAITS D'EXIL, LA QUêTE DE L'IDENTIE ARMENIENNE " AU MUSéE D'HISTOIRE DE MARSEILLE

    MARSEILLE-100ème ANNIVERSAIRE DU GENOCIDE DES ARMENIENS Par
    l'association ARAM avec le soutien de Marseille Provence Arménie
    2015 - Photos

    Jeudi 19 mars a 18h30 une foule importante de près de 300 personnes
    était présente au Musée d'Histoire de Marseille, pour le vernissage
    de l'exposition de l'Association pour la Recherche et l'Archivage de
    la Mémoire Arménienne (ARAM) Â" 100 portraits de l'exil, la quête
    d'identité des réfugiés arméniens Â" en présence du Maire de
    Marseille et vice-président du Sénat Jean-Claude Gaudin et avec le
    soutien de l'association Â" Marseille Provence Arménie 2015 Â". Cette
    association présidée par Angèle Melkonian lancait ainsi les dizaines
    de manifestations liées au 100ème anniversaire du génocide des
    Arméniens qui se dérouleront dans la région marseillaise cette
    année. Sur scène, Jean-Calude Gaudin, Jacques Oulassian (président
    d'ARAM), la députée Valérie Boyer et l'Adjoint au maire Didier
    Parakian. Dans la salle, parmi les centaines d'invités, de très
    nombreuses personnalités telles que Christian Varoujan Artin le fils
    de Garbis Artin, le fondateur d'ARAM, Samvel Lalayan vice-consul
    d'Arménie a Marseille, Garo Hovsépian (président de la Maison
    Arméniennes de la Jeunesse et de la Culture) ainsi que des élus.

    Tout d'abord Jacques Oulassian, le président d'ARAM intervint pour
    retracer l'origine de l'exposition et la nécessité de la conservation
    de la mémoire arménienne. Â" Je suis marseillais ! Je le clame haut
    et fort et j'en suis fier. Comment pourrait-il en être autrement,
    quand on sait que la cité phocéenne a brassé tant de gens venus
    d'ailleurs, du bout du monde tout en préservant sa singularité
    et ses particularités Â" dit-il et de continuer Â" Quand on sait
    qu'ils sont venus, les uns de leur plein gré, les autres dans des
    circonstances plus douloureuses, pour y trouver un havre de paix et
    l'espoir d'un avenir meilleur a offrir a leurs enfants. Quand on sait
    que cette ville a été une terre d'accueil pour nos ainés, venus des
    portes de l'enfer, exilés, rescapés du génocide de 1915. Quand on
    sait l'hospitalité des marseillais, aussi bruyants que chaleureux,
    cultivant un art consommé du vivre ensemble dans le respect des
    différences. Quand on sait tout cela, on peut dire, oui ! Je suis
    marseillais et heureux de l'être. Monsieur le Sénateur Maire, je
    veux vous faire part de notre profonde gratitude de nous avoir permis
    la réalisation de cette exposition, en coproduction. Je profite de
    votre présence pour vous dire combien l'équipe du Musée d'Histoire
    est professionnelle. Je le dis devant le directeur Laurent Védrine,
    vous avez avec son équipe, des collaborateurs animés par la passion,
    la volonté de faire vivre ce lieu et l'expertise... une équipe
    d'une rare qualité. Notre profonde reconnaissance va aussi pour
    le soutien appuyé apporté a ce projet par l'association Marseille
    Provence Arménie 2015.

    Â"

    Â" A l'origine de cette exposition, les registres de la Prélature
    des Arméniens du Sud de la France que l'association conserve
    précieusement dans ses archives. Les certificats de naissance et de
    baptême étaient rédigés en francais et de manière manuscrite. Ils
    ont été utilisés comme fiches d'état civil provisoire pour les
    réfugiés du génocide des Arméniens. Cette quête d'une identité a
    été a la fois, une étape importante de la reconstruction personnelle
    des réfugiés et une étape importante de la construction d'une
    diaspora en France. Â" Â" Les photographies que l'on conserve et qui
    étaient associées a ces documents ont été exposées, l'année
    dernière, a Diyarbakir en Turquie.

    Le symbole était fort d'exposer les portraits des rescapés du
    génocide, la-bas, sur leur terre natale en Turquie. Le symbole est
    fort aujourd'hui d'exposer les portraits de ces réfugiés, ici,
    a Marseille, sur leur terre d'accueil en France.

    Chers amis, quelques mots sur l'association pour la recherche et
    l'archivage de la mémoire arménienne. Plus de 7000 livres anciens,
    des milliers de périodiques, 5000 photographies et illustrations,
    de nombreuses cartographies, une centaine d'affiches, 2000 documents
    de toutes natures, des documents sonores, plus de 100 000 pages
    numérisées et mises en ligne, le tout a la disposition du plus
    grand nombre. Parallèlement a la numérisation, a l'archivage et
    aux expositions, nous continuons a collecter les archives familiales
    pour conserver la mémoire collective. Monsieur le Maire, je profite
    de cette présentation de l'association pour vous inviter a visiter
    notre espace, au cÅ"ur du 13ème arrondissement de Marseille,
    a Saint-Jérôme.

    Cent ans... Certains seraient tentés de vouloir nous conter cette
    histoire en débutant par Â" Il était une fois, il y a un siècle
    Â"...

    Non ! Non, le souvenir des morts ne se rattache point a une histoire
    banale tirée d'un roman, il s'agit d'un génocide et ce crime
    n'appartiendra jamais au passé, il peut se reproduire au présent,
    ca n'est pas la page que l'on peut tourner sans risque. D'autres pages
    doivent être tournées, celle du ressentiment, de la haine de l'autre
    et de l'esprit de vengeance. Le souvenir des morts n'a pas a craindre
    du temps qui passe.â~@¨Pour ce faire, le travail de mémoire et sa
    transmission sont les meilleurs boucliers contre le voile infâme de
    l'oubli. C'est ce que nous faisons avec l'association ARAM. Cent ans
    déja ! Et pourtant, c'est une victoire contre l'usure du temps. Qui
    aurait cru que cent ans après, nous en parlerions encore ? Que des
    livres seraient écrits sur le sujet ? Que partout dans le monde
    où une personne d'origine arménienne vit, la mémoire vit. Le
    mensonge d'Etat entretenu par les dirigeants de la Turquie contre
    la vérité historique est pour la communauté internationale une
    plaie ouverte. Un négationnisme qui se protège grâce a l'immunité
    diplomatique. Ajoutons a cela le sacro-saint principe de non-ingérence
    dans les affaires intérieures d'un Etat souverain et l'affaire est
    entendue !

    A ce propos, n'est-ce pas sous couvert de ce même principe qu'ont eu
    lieu les outrages aux droits de l'Homme et les drames humains qui ont
    jalonné l'histoire du XXème siècle ? Et en ce début du XXIème
    siècle, rien de nouveau, avec le génocide au Rwanda, lâcheté,
    mercantilisme et realpolitik ont produit les mêmes effets. Encore
    plus proche de nous, ce sont les chrétiens d'Orient, les assyriens,
    les alévis qui sont poursuivis et massacrés, sous nos yeux, sans que
    le monde ne bouge vraiment. On continue aujourd'hui, au Moyen-Orient,
    a éradiquer méthodiquement un héritage culturel et artistique
    inestimable.

    L'histoire se poursuit comme si de rien n'était, ainsi va le monde !

    Et pourtant, nous sommes toujours la. Et nous sommes toujours la pour
    que justice soit rendue aux victimes du génocide des Arméniens
    de 1915. Nous continuerons a lutter sans relâche, sans faiblesse
    pour que triomphe justice et vérité. Mais qu'elle est la vérité
    aujourd'hui ?

    La vérité est que la Turquie est responsable du génocide des
    Arméniens devant l'Histoire, tout le monde le sait ! La vérité est
    que l'Etat Turc est coupable de négationnisme et qu'il y consacre
    des fonds importants, tout le monde le sait ! La vérité est que la
    Turquie n'est pas encore une démocratie, sauf pour ceux qui ferment
    les yeux, car elle est toujours encombrée de sa camarilla en uniforme,
    tout le monde le sait ! Dans ces conditions pourquoi changerait-elle
    d'attitude, pourquoi changer une stratégie qui marche encore, un
    siècle après.

    Condamner un crime contre l'Humanité est une cause universelle. Etant
    donné cette vérité, comment se fait-il qu'un crime ne peut
    être éclairé d'une facon juste ? Si l'hypocrisie et la fausseté
    remplacent la justice et l'équité, l'Humanité sera incapable encore
    longtemps de répondre a cette question. Chers amis, la Turquie devra
    se soumettre a la vérité de l'histoire. Et nous nous y emploierons,
    génération après génération, tous ensembles. Nous veillerons
    aussi a dénoncer l'instrumentalisation politicienne d'une noble
    cause. Rien ne nous fera douter de la justesse de ce combat, que
    nous mènerons encore et encore, sous toutes ses formes. Le temps
    qui s'écoule ne changera rien a l'affaire. Je vous remercie. Â"

    Jean-Claude Gaudin a ensuite pris la parole pour noter l'importance de
    cette exposition. Il a salué le travail effectué par l'association
    ARAM pour la mémoire arménienne. Tout comme ceux de son Adjoint
    au Maire Didier Parakian qui a Å"uvré pour les manifestations dans
    le cadre de cette année de la mémoire arménienne. Il a salué
    la députée Valérie Boyer pour son travail au service de la loi
    de pénalisation du génocide des Arméniens. Jean-Claude Gaudin a
    évoqué l'arrivée des Arméniens a Marseille et leur intégration. Il
    a également retracé le travail effectué et son implication pour
    l'aboutissement du vote de la loi sur la reconnaissance du génocide
    arménien par la France le 29 janvier 2001. Jean-Claude Gaudin a
    également retracé les propositions de loi de pénalisation du
    négationnisme du génocide arménien. Â" J'ai beaucoup Å"uvré Â"
    dit-il et d'ajouter Â" demain d'autres reprendront ce dossier et
    le porteront plus loin jusqu'a son aboutissement Â". Â" La Turquie
    négationniste, je n'en veux pas dans l'Europe ! Â" s'exclama-t-il
    sur un tonnerre d'applaudissements. Le public fut ensuite invité a
    visiter l'exposition Â" 100 portraits de l'exil, la quête d'identité
    des réfugiés arméniens Â".

    Krikor Amirzayan a Marseille texte et photo-reportage

    Le Musée d'Histoire de Marseille Jean-Claude Gaudin, Jacques
    Oulassian et Didier Parakian Jean-Claude Gaudin, Didier Parakian,
    Jacques Oulassian Jean-Claude Gaudin, Jacques Oulassian, Valérie Boyer
    et Didier Parakian Au centre Richard Findykian et Garo Hovsepian Le
    vice-consul d'Arménie a Marseille Samvel Lalayan A gauche Christian
    Varoujan Artin le fils de Garbis Artin Le public nombreux et les
    personnalités Le public et les personnalités Près de 300 personnes
    présentes Le public était présent en grand nombre Jacques Oulassian
    le président d'ARAM Jean-Claude Gaudin évoque la Loi sur le génocide
    arménien Jean-Claude Gaudin "Pas de Turquie en Europe !"

    Les personnalités, dont le vice-consul d'Arménie a Marseille,
    Richard Findykian et Garo Hovsepian Les personnalités Parmi les
    personnalités présentes l'oncle et la maman (a droite) d'Hélène
    Ségara Jacques Oulassian, Christian Varoujnan Artin, un ami d'ARAM
    et Vartan Arzoumanian Le directeur de la biliothèque de l'Alcazar
    et Zaven Gabrielian Le public visite l'exposition Inauguration
    de l'exposition Â" 100 portraits d'exil, la quête de l'identité
    arménienne Â" Inauguration de l'exposition Â" 100 portraits d'exil,
    la quête de l'identité arménienne Â" Inauguration de l'exposition
    Â" 100 portraits d'exil, la quête de l'identité arménienne Â"
    Inauguration de l'exposition Â" 100 portraits d'exil, la quête
    de l'identité arménienne Â" Inauguration de l'exposition Â"
    100 portraits d'exil, la quête de l'identité arménienne Â"
    Beaucoup de monde a l'inauguration de l'exposition Inauguration
    de l'exposition Â" 100 portraits d'exil, la quête de l'identité
    arménienne Â" Inauguration de l'exposition Â" 100 portraits d'exil,
    la quête de l'identité arménienne Â" Inauguration de l'exposition
    Â" 100 portraits d'exil, la quête de l'identité arménienne Â"
    Inauguration de l'exposition Â" 100 portraits d'exil, la quête de
    l'identité arménienne Â"

    vendredi 20 mars 2015, Krikor Amirzayan ©armenews.com
    http://www.armenews.com/article.php3?id_article=109285

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