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1915, Le peuple turc doit regarder la vrit en face

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    1915, Le peuple turc doit regarder la vérité en face

    lundi 9 février 2015


    Génocide arménien : reconnaissance et réparations

    Point de vue de Turquie

    1915, Le peuple turc doit regarder la vérité en face

    Sait Çetinoglu

    Historien turc

    Sans langue de bois et avec une franchise rare, Sait Çetinoglu expose
    les raisons pour lesquelles les compensations et indemnisations sont
    une nécessité morale et explique pourquoi une restitution sans
    condition des biens arméniens devenus propriété d'état s'impose.
    Rappelant que > et doit donc être envisagé
    à la lumière de valeurs universelles.

    Le génocide est un processus. Dans cette perspective, les processus du
    génocide de 1915 doit être pensé sur une période de dix ans allant de
    1913 à 1922. C'est dans ce laps de temps que se sont produits les
    événements les plus dramatiques. Ils avaient eu des précédents, en
    19132 dans la région égéenne. Le processus se déroula sur dix ans et
    aboutit finalement par quelques soubresauts dans un contexte renouvelé
    par les persécutions kémalistes. Le contexte historique du génocide de
    1915 ici précisé est valable pour le peuple arménien tout comme pour
    les autres peuples alors éradiqués.

    Même si l'on entend dire que tout le monde n'était pas au fait des
    crimes contre l'humanité perpétrés et des mesures prises pendant le
    processus génocidaire, la majorité était au courant3 et la
    responsabilité collective est largement partagée. Est-il possible que
    l'être humain soit inconscient de ses propres faits et gestes ? Toutes
    les couches d'une société et tous les niveaux de l'administration
    avaient-ils perdu conscience pour en arriver là ? Ýl nous faut donc
    reconnaître qu'il s'agit bien d'un crime collectif.


    Toute la société est responsable

    Toutes les couches de la société et tous les niveaux de l'État ont
    participé, d'une manière ou d'une autre, au processus génocidaire et
    en ont tiré profit. Rien ne pourra jamais l'effacer et les profits
    retirés sont d'ailleurs toujours valables aujourd'hui.

    La formulation de cette vérité, bien que limpide, provoque de
    nombreuses réactions. Dans le reportage que j'ai fait récemment avec
    Greta Avetisyan pour l'Armedia le 9 décembre 2014, elle disait: "En
    Europe, on qualifie de "nazis" celles et ceux qui disent qu'ils ne
    sont pas responsables des actes de leurs grands-parents. Considérer
    des terres historiquement arméniennes comme turques ou comme intégrées
    au Kurdistan revient à s'associer aux crimes génocidaires. C'est une
    manière d'accepter la colonisation de l'Arménie historique."4. Mais
    c'est son usage de "Kurdistan" qui a dérangé. Les a priori s'y sont
    mêlés, et la discussion s'est terminée en expliquant, entre autres,
    que le Kurdistan n'était pas concerné:

    Ce qui se passait au-delà de l'Euphrate n'était pourtant rien d'autre
    qu'une expulsion des populations et une colonisation de l'Arménie
    historique5.

    Il faut bien entendu préciser que les peuples victimes de génocide
    (Arméniens, Grecs Pontiques, Grecs de Turquie, Assyro-Syriaques) ne
    sont en aucun cas à l'origine de ces événements. Il nous faut
    reconnaître cette réalité sans condition et bien comprendre que
    l'impunité perdure encore aujourd'hui faute de réparation.

    N'oublions pas également le traitement partial qui en est fait : une
    partie seulement des événements est mise en avant, tandis que d'autres
    aspects sont totalement négligés. On rappelle la maison de la famille
    Kasapyan transformée en palais présidentiel, alors qu'on n'évoque
    nullement les biens confisqués en Arménie historique, en d'autres
    termes de l'autre côté de l'Euphrate. Cette négligence6témoigne d'un
    double standard7 qu'il faut abandonner si l'on veut commencer par
    aborder le problème avec un sens minimum de la justice.

    Les victimes se sont vues dépouillées de leurs biens, privées de leur
    culture, éloignées de leurs enfants réduits à l'esclavage, massacrées
    et déshumanisées au moment du génocide.

    C'est un problème de conscience tout autant qu'un problème juridique.
    Cela implique donc aussi un sens de l'équité dans l'approche et une
    évaluation des événements selon les principes de justice universelle.

    Il s'agit, au bas mot, de demander réparation pour cette injustice
    historique et d'obtenir une justice a posteriori. Il est possible de
    le présenter de la manière suivante :

    Pour commencer, il est fondamental que l'État, les organisations
    professionnelles (Association turque des métiers du soin, Société des
    journalistes ...), les syndicats et les chambres professionnelles,
    soient poussés à soutenir cette quête de justice. Ils pourraient, par
    exemple, exprimer la sincérité de leur engagement en portant à l'ordre
    du jour le massacre de certains de leurs membres. Cette attitude
    constituerait une avancée significative pour demander ensuite une
    cérémonie symbolique au Parlement (TBMM) en mémoire des parlementaires
    arméniens assassinés pendant le génocide (ces derniers avaient été
    emmenés pour être soi-disant jugés. Ils furent finalement torturés,
    puis exécutés).

    Aujourd'hui, les peuples victimes de génocide dans la région ont un
    large éventail de demandes en termes d'indemnités et de justice a
    posteriori : elles vont d'une simple excuse (officielle. ndlt.) à la
    restitution de 150 000 kilomètres de terres saisies après l'armistice
    de Moudros, en passant par la modification du nom de l'avenue > à Istanbul en avenue >.


    Les compensations et indemnisations sont une nécessité morale

    Les Arméniens et autres peuples victimes de génocide devraient pouvoir
    déterminer les compensations et indemnités pour les pertes humaines
    subies. Notre devoir est de les soutenir sans condition et sans
    restriction.

    L'hétérogénéité des demandes peut poser problème, mais on peut s'en
    remettre à un juge/spécialiste pour mieux dépasser cette difficulté et
    formuler quelques propositions grce à son éclairage :

    Parmi les chercheurs travaillant sur le génocide, Henry Theriault de
    l'université de Worcester, souligne clairement, dans son travail sur
    le génocide arménien, que les compensations et indemnisations
    envisageables relèvent avant tout d'une nécessité morale: "Les
    meurtres, les viols et les mauvais traitements, le coût culturel,
    social, et autres pertes sont indiscutablement irrattrapables. Il y a
    pourtant UNE chose très importante qui peut véritablement être
    faite.". Dans son propos, il rappelle les problèmes d'indemnisations
    et la difficulté à rendre justice et énumère une série de propositions
    concrètes pour les réparations:

    "Voici quelques indemnisations possibles du génocide arménien:
    premièrement, la restitution ou l'indemnisation pour les terres et les
    biens spoliés. Ýl faut, par ailleurs, prendre en compte ;

    1. les biens et propriétés disparus ou détruits,

    2. le calcul d'un intérêt sur les pertes matérielles subies,

    3. le prix du travail forcé (esclavage),

    4. les douleurs des morts et des rescapés,

    5. la perte d'un million et demi de personnes en tant que membres
    d'une communauté, membres d'une certaine famille,

    6. des indemnisations doivent également être versées auprès des
    institutions culturelles, religieuses et éducatives.

    Deuxièmement, la Turquie doit faire avancer concrètement
    l'indemnisation des pertes arméniennes non-versées. Elle se doit
    également de soutenir les survivants dans leur effort pour se
    reconstruire: la jeune République d'Arménie en développement, aussi
    bien que sa diaspora, fruit du génocide, regroupée autour
    d'institutions économiques, politiques, sociales sans oublier les
    victimes dans le giron turc.Troisièmement, l'État turc doit accepter
    toutes les étapes du génocide, il doit faire en sorte que le peuple
    turc apprenne la vérité historique et doit faire son possible pour
    faire connaître le génocide à l'échelle internationale. Quatrièmement,
    en parallèle du versement des indemnisations, l'État et la société
    turque doivent entrer dans une phase de réhabilitation. Il leur faut
    éradiquer tous les éléments de la tradition et des pratiques
    institutionnelles liées à l'idéologie du génocide. Il leur faut mettre
    fin aux attitudes stigmatisantes envers les Arméniens, mettre fin à
    l'expression multiforme d'une identité nationale turque soit disant
    supérieure, vision héritée de l'Empire, fondée sur un complexe de
    supériorité vis-à-vis des Arméniens et autres communautés. Cette phase
    de réhabilitation doit se concentrer tout particulièrement sur
    l'oppression et la violence faite aux femmes arméniennes: elles ont
    constitué une cible privilégiée pour la simple raison qu'elles étaient
    femmes car le viol et l'exploitation sexuelle ont été l'essence du
    génocide arménien8. >>9


    Une restitution sans condition des biens devenus propriété d'état s'impose

    Il est essentiel de créer une base de dialogue et une atmosphère
    propice pour mettre en place toutes ces propositions. Pour un résultat
    équitable et salutaire, il est nécessaire d'assurer les conditions
    d'un dialogue de qualité afin de permettre l'expression des différents
    points de vue sans contrainte et la libre formulation de leurs
    demandes.

    Ouvrons une parenthèse : la question d'un versement n'est pas plus
    facile que de parler de compensations et d'indemnisation. Une partie
    des victimes du génocide vit en effet avec des individus ayant tiré
    profit du génocide. Le fait que l'indemnisation soit payée aux
    victimes avec leurs propres impôts pose problème et mérite discussion.
    Il serait trop simple de faire encore payer la facture aux quelques
    survivants du génocide. N'oublions pas que ce réflexe existe
    potentiellement dans toutes les sociétés coupables de crimes. La mise
    en place d'une atmosphère de liberté et de sécurité est donc vitale.

    L'État pourrait faire un geste et on peut énumérer ici quelques
    mesures faciles à mettre en oeuvre: assurer le retour des exilés sans
    condition; restituer les droits liés à la citoyenneté pour celles et
    ceux qui en ont été injustement privés et la remise d'un passeport
    turc pour ceux qui le souhaitent ; restituer la topologie arménienne
    du territoire pour dissiper cet écran de fumée et cesser d'être "le
    pays qui oublie son nom", selon la formule de notre cher Sevan
    Niþanyan.

    Si l'on s'en remet à l'avis des spécialistes, une restitution sans
    condition des biens, aujourd'hui propriétés étatiques, constituerait
    la preuve décisive d'une démarche résolue pour démarrer le versement
    de compensations et d'indemnisations.

    La quasi-totalité des pertes figure dans les archives de l'État.
    Puisque les titres de propriété ont été numérisés, il serait très
    simple de les évaluer et de retracer les changements et les saisies
    des titres de propriété dans les registres courants depuis 1913. Une
    partie des biens est enregistrée à titre privé ; d'autres au nom de
    l'État. Rien n'empêche légalement l'État de restituer sans condition
    la partie qu'il possède aux ayants droit. S'il n'existe pas d'ayant
    droit, les biens peuvent être transmis aux institutions de la société
    des victimes.10

    Acquis de manière variable, la restitution ou la compensation de biens
    aujourd'hui aux mains de personnes privées fait l'objet d'un autre
    débat. Ils sont en effet le résultat de divers modes de saisie et
    d'appropriation. Un de ces mécanismes consistait à convertir à l'Islam
    les enfants arméniens (fille ou garçon orphelin /de familles
    massacrées) pour les marier et ainsi récupérer les richesses de leur
    famille11. La perspective d'appropriation de biens arméniens est l'une
    des raisons principales de disputes pour récupérer les filles et les
    femmes issues en particulier de familles riches et qui auraient
    échappé au convoi vers la mort. Mais ces histoires constituent
    également un aspect des récits de vie des survivant-e-s. Certains
    biens ont été récupérés grce à des documents falsifiés, d'autres ont
    été achetés à l'État ou réappropriés par voies détournées. Dans cette
    perspective, la question de la restitution et des compensations est
    évidemment complexe12.

    Reconnaître le passé relève de l'éthique. L'élaboration de valeurs
    éthiques est nécessaire. La morale de la société s'est développée dans
    un contexte où éducation et droit camouflent les faits historiques.
    Certains ont assassiné leur voisin pour s'approprier une richesse
    inespérée. L'économie de la société s'est construite sur la spoliation
    de biens et par le mariage à des femmes dont les familles avaient été
    pillées. Une réhabilitation morale du génocide de 1915 est
    fondamentale. Il nous faut enfin comprendre que c'est cette morale qui
    est la source de tous nos problèmes. Il est illusoire d'espérer une
    équité et une justice quelconque dans un tel contexte moral. C'est le
    pourrissement qui nous guette. Aujourd'hui, nous avons tout sous les
    yeux. Ýl nous faut dépasser cette morale et les réflexes qui en
    découlent. Cette réparation aura un effet thérapeutique et viendra
    assainir la société.

    Le paysage national est dissimulé par un écran de fumée. Le peuple
    doit pouvoir dépasser cette vision, et regarder la vérité en face.
    N'oublions pas que c'est d'une dette à l'humanité dont il s'agit.
    Renonçons au déni et gardons à l'esprit qu'une fois justice rendue,
    nous tous et tous les segments de la société s'en trouveront assainis.
    N'oublions pas non plus que briser le silence, aborder et parler
    véritablement de ces problèmes, s'efforcer de rendre une justice a
    posteriori relèvent tout simplement d'un comportement humain et
    qu'accepter la vérité constitue la clé de toute résolution.


    ________________________________

    [1] William A. Schabas,. Uluslararasý Ceza Mahkemesine Giriþ, çev.
    Gülay Arslan, Cambridge University Press, AÝ Türkiye Þubesi, 2004, s
    60.

    [2] En Janvier 1914, Hilmi Uran informe de l'extermination et de sa
    dimension ethnique à la préfecture de Çeþme où il a été envoyé. Il
    consacre tout particulièrement une partie de ses mémoires aux actes de
    terreur survenus à Çeþme et dans les environs: "Quand j'ai commencé à
    travailler à la préfecture de Çeþme, quelques familles de rums[2]
    particulièrement précautionneuses trouvèrent de bon ton de partir
    subitement pour les îles. Cela provoqua un vent de panique parmi les
    rums et un vaste mouvement de départs se répandit à Çeþme et dans les
    environs, si bien que l'on ne put bientôt plus rien contrôler.
    Certains d'entre eux, sortis à la hte de chez eux avec un minimum
    d'affaires sous l'effet de l'angoisse, continuaient même à faire des
    allers-retours pour récupérer quelques effets persuadésde pouvoir les
    emmener. Cette affaire de migration avait immédiatement pris des
    proportions diplomatiques, et avant même d'avoir pu en comprendre les
    véritables raisons, une commission mixte d'enquête avait été dépêchée
    à Çeþme depuis Istanbul. La commission arriva à Çeþme, rencontra de
    nombreux rums et visita leurs maisons. L'un des principaux traducteurs
    était visiblement déterminé à trouver une raison à ces départs, au
    point qu'il était revenu vers moi et m'avait lancé d'un ton
    accusateur,:'Nous n'avons rien pu trouvé, mais 40 000 personnes ne
    s'enfuient de gaieté de coeur.' Certes, sans aucun doute. 40 000
    personnes ne pouvaient pas partir de gaieté de coeur d'un seul coup,
    et il fallait s'en convaincre. Ces deux semaines avaient marqué le
    début et la fin de la migration des rums qui modifia radialement le
    visage de Çeþme. >> Hilmi Uran, Souvenirs, 1959. pp68-71.

    [3] Il est avéré que les assassinats d'unionistes avaient rencontré un
    certain soutien collectif (partisans du parti Union et Progrès. ndlt).
    Halil Menteþe, l'un des leaders d'Union et Progrès exprimait une
    certaine réalité quand il disait > Taner Akçam. La question arménienne et les droits de
    l'homme. Imge. 2014. p527.

    [4] En arménien:
    http://armedia.am/?action=Exclusive&what=show&id=1247176618&lang=arm &lang=arm
    En turc:http://devrimcikaradeniz.com/dedemin-yaptiklarindan-sorumlu-degilim-diyenlere/

    [5] >. PourYani
    Lemkin, le génocide allait au-delà de la liquidation physique et
    comprenait également la destruction des territoires communautaires et
    culturels du groupe victime d'agression. Taner Akçam. Les conversions
    forcées d'arméniens, le silence, la négation et l'assimilation.
    Ýletiþim. 2014. p.81

    [6] En 2014, prenant les élections présidentielles pour prétexte, un
    auteur kurde écrivait : >.C'est un peu tendre le bton pour se faire battre,
    mais cette remarque est parlante quant à l'ambiance à l'Est de
    l'Euphrate. Nous n'avons, par ailleurs, entendu aucune
    déclaration.http://www.bianet.org/biamag/diger/157141-cankaya-tasinmasi-agir-yuk

    [7] Depuis l'époque de Mustafa Kemal, le palais présidentiel est
    officiellement à Çankaya, au coeur de la capitale, sur les hauteurs de
    la ville. Ce symbole de la République est une propriété qui
    appartenait, avant la Première Guerre mondiale, à une riche famille
    arménienne, la famille Kasapyan, et que l'Etat s'est appropriée.
    C'est, le moins qu'on puisse dire, une grosse gaffe pour un Etat
    construit sur la confiscation de biens arméniens et autres minorités !
    Il est difficile de ne pas y voir un aveu... Mais c'est aussi le signe
    d'un sentiment d'impunité totale. Encore une fois, un mur de silence
    bien compréhensible entoure cette histoire troublante. Laure
    Marchand- Guillaume Perrier. La Turquie et le fantôme arménien, sur
    les traces du génocide. Ýletiþim. 2014. P190.

    [8] A Siverek, le 7 Octobre 1915, un groupe de musulmans envoie un
    télégramme au Ministère de l'Intérieur. Ils y font savoir que les
    jeunes adolescentes converties au début du génocide - avec le
    consentement du gouvernement - ont été mariées trois ou quatre mois
    auparavant et qu'elles sont probablement enceintes. Une longue liste
    de noms s'y trouve : dans le quartier Cami'-i Kebir Ebuzer Buharalý
    Osman ; quartier de Haþan Çele-bi Mahmud bin Mehmed; quartier de
    Mahalle-i mezkûreden Mustafa bin Mehmed ; quartier de Mahalle-i
    mezkûreden Mehmed bin Eyüb ; quartier de Hacý Ömer Bekçi þeyh Zülfikar
    ; fils du Molla Bekir, Bekir ; fils de Yervan, Hüseyin; quartier de
    Külabi Kýranzade Hüseyin ; quartier de Külabi Ali bin Mehmed, Karo
    Salih, Döþengi þeyh Yusuf ; quartier de Cami'-i kebir, le fils de
    Mahmud bin Si- no, Mehmed ; quartier de mahalle-i mezkûrdan, Eyüb Mako
    ; quartier de Calile Körikozade Mehmed ; quartier de Külabi, þeyh
    Mustafa bin Hüseyin ; quartier de Hacý- ömer, Ali Süleyman ; quartier
    de Cami'-i Kebir, Hacý Ömer, Ahmed bin Bekir ; quartier de Çelebi, Ali
    bin Musa ; quartier de Cami'-i Kebir, Mustafa bin Hacý Abidin, Ahmed
    bin Beko ve Külabi Bey.

    [9] Henry Theriault. - considérer de facto les enfants
    arméniens et les filles prises pour épouses comme les héritiers des
    biens de leur famille. C'était une façon pour les familles de
    récupérer automatiquement la richesse des enfants accueillis par
    adoption ou par mariage. (abç). Le télégramme envoyé le 11 août 1915 à
    la Commission des biens abandonnés doit, à cet égard, être relevé : > Taner
    Akçam. Les conversions forcées des Arméniens, le silence, la négation
    et l'assimilation. Ýletiþim. 2014. p81.

    [12] Le témoignage du juriste et ancien parlementaire Mehmet Feyyat
    sur la réalité dans sa région est suffisamment éclairant :

    From: Emil Lazarian | Ararat NewsPress
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