TURQUIE/SYRIE : DAVUTOGLU COMPARE ASSAD A HITLER
Publié le : 23-03-2015
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=86838
Info Collectif VAN -www.collectifvan.org - Â" Ahmet Davutoglu a
comparé Bachar al-Assad a des dictateurs et a déclaré qu'il
n'était pas différent de Hitler, Slobodan MiloÅ¡eviÄ~G ou Saddam
Hussein. Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu
a souligné qu'Assad était la cause de tous les problèmes en Syrie
et a noté que les organisations terroristes étaient majoritairement
soutenues par le régime syrien. Â" Nota CVAN : Le cynisme de l'Etat
turc - qui est l'allié objectif, si ce n'est actif, des terroristes
islamistes de Daech - ne connaît décidément pas de limite. Ankara
- qui a toujours lorgné sur les zones syriennes frontalières -
se contrefiche du peuple syrien et de ses diverses composantes et
s'est appliqué depuis 2011 a encourager la guerre civile et le chaos
en Syrie. L'afflux des réfugiés en Turquie a permis a celle-ci de
percevoir des sommes colossales* de la part de l'Union européenne
et de diverses institutions internationales.
Par ailleurs, vu l'antisémitisme récurrent des autorités turques,
il est plutôt rassurant de savoir que Davutoglu voit en la figure
d'Adolf Hitler un repoussoir, a défaut de faire de même pour le
dictateur turc, Talaat Pacha, génocidaire des Arméniens et des
Assyro-Chaldéens-Syriaques en 1915... Tout espoir n'est donc pas
perdu : Davutoglu sait reconnaître un salopard. Mais en ce qui
concerne la condamnation de Talaat Pacha - dont des écoles et des
avenues portent toujours le nom en Turquie en 2015 - il ne faut sans
doute pas l'attendre pour le Centenaire du génocide arménien, le
24 avril prochain. Le Collectif VAN vous invite a lire la traduction
de cet article en anglais de Nurbanu Kizil, publié sur le site turc
Daily Sabah le 17 mars 2015. On aurait souhaité une Â" analyse Â"
plus approfondie et non pas la même Â" idée Â" rabâchée 10 fois...
Daily Sabah
Le premier ministre Davutoglu compare Assad a Hitler et met en garde
l'Ouest contre les négociations avec Assad
NURBANU KIZIL
17 mars 2015
En réponse a la déclaration du secrétaire d'Etat américain, John
Kerry, concernant la possibilité de négocier avec le président
syrien, Bachar al-Assad, le Premier ministre turc, Ahmet Davutoglu,
a comparé Assad a des dictateurs et a déclaré qu'il n'était pas
différent de Hitler, Slobodan MiloÅ¡eviÄ~G ou Saddam Hussein.
S'exprimant lors de la réunion hebdomadaire du groupe parlementaire du
Parti de la justice et du développement (AKP), Davutoglu a déclaré
que la Turquie avait la même sensibilité a l'égard de toutes les
personnes de la région, quelle que soit leur origine ethnique ou
leur religion.
Il a critiqué sévèrement les partis d'opposition pour leur Â"
sensibilité sélective Â", affirmant qu'ils ne se soucient que de ce
qui les intéresse. Â" Le Parti démocratique populaire [HDP] ne se
soucie que de Kobané en Syrie, tandis que le Parti républicain du
peuple [CHP] n'hésite pas a serrer la main d'Assad, dictateur brutal
qui a tué des centaines de milliers de personnes Â", a déclaré
Davutoglu, ajoutant que le gouvernement se préoccupait de tous les
peuples de la Syrie qui sont pris au piège entre l'oppressif régime
syrien et le groupe terroriste de l'Etat islamique.
Il a affirmé que ce qui s'était passé dans la ville irakienne de
Halabja en 1988, ne différait guère de ce qui se passait actuellement
a Alep, Syrie. Il a ajouté que la Turquie avait plusieurs fois mis
en garde le régime d'Assad contre l'oppression du peuple syrien,
mais en vain.
Il a contesté la possibilité de négocier avec Assad et a déclaré
que serrer la main d'Assad serait une erreur historique pour laquelle
les générations futures demanderaient des comptes. Â" La Turquie n'a
jamais pris parti pour l'oppresseur et nous ne le ferons jamais Â",
a affirmé Davutoglu.
Il a également déclaré que la Turquie se félicitait du correctif
apporté aux remarques faites par Kerry, qui avait suggéré dans
une interview récente que les Etats-Unis devraient s'entretenir avec
Assad si on voulait établir la paix. En outre, Davutoglu a appelé
les Etats-Unis et l'UE a éviter de coopérer avec des oppresseurs.
La Turquie, qui a maintenu la position qu'elle avait adoptée au
début de la guerre civile syrienne, position d'après laquelle un
terme devait être mis au régime d'Assad afin de restaurer la paix, a
vivement contesté l'idée d'inclure Assad a la table de négociations.
En réponse a la récente déclaration de Kerry, selon laquelle les
Etats-Unis devraient négocier avec le régime d'Assad pour mettre
fin a la guerre civile, le ministre turc des Affaires étrangères,
Mevlut Cavusoglu, a déclaré que l'approche diplomatique sur cette
question n'apporterait aucun gain, car, d'après lui, il n'y a rien
a négocier avec un régime qui Â" a tué plus de 200.000 Â" civils.
La dernière déclaration de Kerry concernant les négociations
possibles des Etats-Unis avec Assad, a révélé, une fois de plus,
des signes de discorde entre les gouvernements américain et turc quant
a leur position concernant Assad que la Turquie a toujours présenté
comme étant a l'origine des atrocités et du chaos en Syrie. Cavusoglu
a réitéré lundi [son avis] qu'Assad est la cause principale de
tous les problèmes en Syrie et qu'il n'y a rien a négocier avec lui.
Â" Qu'y a t-il a négocier avec Assad? Qu'est-ce que vous avez
a négocier avec un régime qui a tué 200 000 personnes et a
utilisé l'arme chimique? A quelle conclusion est-on parvenu par les
négociations? Â", a demandé Cavusoglu lors de sa visite dans la
capitale cambodgienne Phnom Penh.
La déclaration de Cavusoglu est une réaction aux remarques de Kerry,
qui étaient une manifestation de la volonté soutenue des Etats-Unis
de s'asseoir a la table des négociations avec Assad pour parler
d'une transition politique en Syrie, au lieu de lutter contre cela.
Les Ã~Itats-Unis, qui ont montré une réticence considérable a
prendre position contre le régime Assad, hormis sur une plate-forme
politique tout en luttant contre l'Etat islamique (EI) qui contrôle
encore de larges zones de territoires en Syrie et en Irak, ont toujours
été appelés par les autorités turques a évincer Assad afin de
chasser l'EI de la région.
Cependant, le gouvernement américain, qui mène la coalition anti-EI,
a décidé de lutter uniquement contre l'EI - en excluant Assad
qui avait tué des dizaines de milliers de civils - et est enclin
a accentuer la crise avec des efforts diplomatiques. Amener Assad a
négocier pour une transition en Syrie, voila comment les Etats-Unis
visent a résoudre le problème.
Dans une interview accordée a la chaîne de télévision CBS News,
John Kerry a déclaré : Â" Nous devons négocier finalement Â". Â" Et
ce que nous préconisons est d'obtenir [d'Assad] de venir négocier, et
cela peut nécessiter qu'une pression accrue soit exercée sur lui Â".
En réponse, Cavusoglu a souligné qu'Assad était la cause de tous
les problèmes en Syrie et a noté que les organisations terroristes
étaient majoritairement soutenues par le régime syrien. Il a ajouté:
Â" Ce n'est pas une approche réaliste de penser que si Assad retire le
soutien a ces organisations terroristes, cela faciliterait les choses.
Â"
La violence est endémique en Syrie, elle a d'abord surgi avec le
début de la guerre civile en 2011 et a continué avec la montée de
l'EI, qui a pris le contrôle de certaines parties de la Syrie et de
l'Irak. Le régime d'Assad, qui a tué des milliers de civils dans
le pays déchiré par la guerre, est considéré par le gouvernement
turc comme la principale raison de l'émergence et de la montée de
l'EI dans la région.
Ces deux dangers persistants en Syrie et en Irak ont forcé des
milliers de réfugiés a rechercher la sécurité et un logement dans
les pays voisins. La Turquie, qui avait pris l'initiative d'accueillir
des réfugiés dont le nombre aujourd'hui est estimé a près de
2 millions, est vulnérable a une infiltration possible, ce qui a
incité le gouvernement a renforcer la sécurité a ses frontières.
©Traduction de l'anglais Collectif VAN - 20 mars 2015 -
www.collectifvan.org
* L'Union européenne et ses Ã~Itats membres dirigent collectivement
la réponse internationale. Plus de â~B¬ 3,35 milliards ont été
mobilisés en secours d'urgence et en aide au rétablissement, pour
les Syriens a l'intérieur du pays et pour ceux réfugiés dans les
pays voisins (Liban, Jordanie, Irak, Turquie et Ã~Igypte).
Source/Lien : Daily Sabah
Publié le : 23-03-2015
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=86838
Info Collectif VAN -www.collectifvan.org - Â" Ahmet Davutoglu a
comparé Bachar al-Assad a des dictateurs et a déclaré qu'il
n'était pas différent de Hitler, Slobodan MiloÅ¡eviÄ~G ou Saddam
Hussein. Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu
a souligné qu'Assad était la cause de tous les problèmes en Syrie
et a noté que les organisations terroristes étaient majoritairement
soutenues par le régime syrien. Â" Nota CVAN : Le cynisme de l'Etat
turc - qui est l'allié objectif, si ce n'est actif, des terroristes
islamistes de Daech - ne connaît décidément pas de limite. Ankara
- qui a toujours lorgné sur les zones syriennes frontalières -
se contrefiche du peuple syrien et de ses diverses composantes et
s'est appliqué depuis 2011 a encourager la guerre civile et le chaos
en Syrie. L'afflux des réfugiés en Turquie a permis a celle-ci de
percevoir des sommes colossales* de la part de l'Union européenne
et de diverses institutions internationales.
Par ailleurs, vu l'antisémitisme récurrent des autorités turques,
il est plutôt rassurant de savoir que Davutoglu voit en la figure
d'Adolf Hitler un repoussoir, a défaut de faire de même pour le
dictateur turc, Talaat Pacha, génocidaire des Arméniens et des
Assyro-Chaldéens-Syriaques en 1915... Tout espoir n'est donc pas
perdu : Davutoglu sait reconnaître un salopard. Mais en ce qui
concerne la condamnation de Talaat Pacha - dont des écoles et des
avenues portent toujours le nom en Turquie en 2015 - il ne faut sans
doute pas l'attendre pour le Centenaire du génocide arménien, le
24 avril prochain. Le Collectif VAN vous invite a lire la traduction
de cet article en anglais de Nurbanu Kizil, publié sur le site turc
Daily Sabah le 17 mars 2015. On aurait souhaité une Â" analyse Â"
plus approfondie et non pas la même Â" idée Â" rabâchée 10 fois...
Daily Sabah
Le premier ministre Davutoglu compare Assad a Hitler et met en garde
l'Ouest contre les négociations avec Assad
NURBANU KIZIL
17 mars 2015
En réponse a la déclaration du secrétaire d'Etat américain, John
Kerry, concernant la possibilité de négocier avec le président
syrien, Bachar al-Assad, le Premier ministre turc, Ahmet Davutoglu,
a comparé Assad a des dictateurs et a déclaré qu'il n'était pas
différent de Hitler, Slobodan MiloÅ¡eviÄ~G ou Saddam Hussein.
S'exprimant lors de la réunion hebdomadaire du groupe parlementaire du
Parti de la justice et du développement (AKP), Davutoglu a déclaré
que la Turquie avait la même sensibilité a l'égard de toutes les
personnes de la région, quelle que soit leur origine ethnique ou
leur religion.
Il a critiqué sévèrement les partis d'opposition pour leur Â"
sensibilité sélective Â", affirmant qu'ils ne se soucient que de ce
qui les intéresse. Â" Le Parti démocratique populaire [HDP] ne se
soucie que de Kobané en Syrie, tandis que le Parti républicain du
peuple [CHP] n'hésite pas a serrer la main d'Assad, dictateur brutal
qui a tué des centaines de milliers de personnes Â", a déclaré
Davutoglu, ajoutant que le gouvernement se préoccupait de tous les
peuples de la Syrie qui sont pris au piège entre l'oppressif régime
syrien et le groupe terroriste de l'Etat islamique.
Il a affirmé que ce qui s'était passé dans la ville irakienne de
Halabja en 1988, ne différait guère de ce qui se passait actuellement
a Alep, Syrie. Il a ajouté que la Turquie avait plusieurs fois mis
en garde le régime d'Assad contre l'oppression du peuple syrien,
mais en vain.
Il a contesté la possibilité de négocier avec Assad et a déclaré
que serrer la main d'Assad serait une erreur historique pour laquelle
les générations futures demanderaient des comptes. Â" La Turquie n'a
jamais pris parti pour l'oppresseur et nous ne le ferons jamais Â",
a affirmé Davutoglu.
Il a également déclaré que la Turquie se félicitait du correctif
apporté aux remarques faites par Kerry, qui avait suggéré dans
une interview récente que les Etats-Unis devraient s'entretenir avec
Assad si on voulait établir la paix. En outre, Davutoglu a appelé
les Etats-Unis et l'UE a éviter de coopérer avec des oppresseurs.
La Turquie, qui a maintenu la position qu'elle avait adoptée au
début de la guerre civile syrienne, position d'après laquelle un
terme devait être mis au régime d'Assad afin de restaurer la paix, a
vivement contesté l'idée d'inclure Assad a la table de négociations.
En réponse a la récente déclaration de Kerry, selon laquelle les
Etats-Unis devraient négocier avec le régime d'Assad pour mettre
fin a la guerre civile, le ministre turc des Affaires étrangères,
Mevlut Cavusoglu, a déclaré que l'approche diplomatique sur cette
question n'apporterait aucun gain, car, d'après lui, il n'y a rien
a négocier avec un régime qui Â" a tué plus de 200.000 Â" civils.
La dernière déclaration de Kerry concernant les négociations
possibles des Etats-Unis avec Assad, a révélé, une fois de plus,
des signes de discorde entre les gouvernements américain et turc quant
a leur position concernant Assad que la Turquie a toujours présenté
comme étant a l'origine des atrocités et du chaos en Syrie. Cavusoglu
a réitéré lundi [son avis] qu'Assad est la cause principale de
tous les problèmes en Syrie et qu'il n'y a rien a négocier avec lui.
Â" Qu'y a t-il a négocier avec Assad? Qu'est-ce que vous avez
a négocier avec un régime qui a tué 200 000 personnes et a
utilisé l'arme chimique? A quelle conclusion est-on parvenu par les
négociations? Â", a demandé Cavusoglu lors de sa visite dans la
capitale cambodgienne Phnom Penh.
La déclaration de Cavusoglu est une réaction aux remarques de Kerry,
qui étaient une manifestation de la volonté soutenue des Etats-Unis
de s'asseoir a la table des négociations avec Assad pour parler
d'une transition politique en Syrie, au lieu de lutter contre cela.
Les Ã~Itats-Unis, qui ont montré une réticence considérable a
prendre position contre le régime Assad, hormis sur une plate-forme
politique tout en luttant contre l'Etat islamique (EI) qui contrôle
encore de larges zones de territoires en Syrie et en Irak, ont toujours
été appelés par les autorités turques a évincer Assad afin de
chasser l'EI de la région.
Cependant, le gouvernement américain, qui mène la coalition anti-EI,
a décidé de lutter uniquement contre l'EI - en excluant Assad
qui avait tué des dizaines de milliers de civils - et est enclin
a accentuer la crise avec des efforts diplomatiques. Amener Assad a
négocier pour une transition en Syrie, voila comment les Etats-Unis
visent a résoudre le problème.
Dans une interview accordée a la chaîne de télévision CBS News,
John Kerry a déclaré : Â" Nous devons négocier finalement Â". Â" Et
ce que nous préconisons est d'obtenir [d'Assad] de venir négocier, et
cela peut nécessiter qu'une pression accrue soit exercée sur lui Â".
En réponse, Cavusoglu a souligné qu'Assad était la cause de tous
les problèmes en Syrie et a noté que les organisations terroristes
étaient majoritairement soutenues par le régime syrien. Il a ajouté:
Â" Ce n'est pas une approche réaliste de penser que si Assad retire le
soutien a ces organisations terroristes, cela faciliterait les choses.
Â"
La violence est endémique en Syrie, elle a d'abord surgi avec le
début de la guerre civile en 2011 et a continué avec la montée de
l'EI, qui a pris le contrôle de certaines parties de la Syrie et de
l'Irak. Le régime d'Assad, qui a tué des milliers de civils dans
le pays déchiré par la guerre, est considéré par le gouvernement
turc comme la principale raison de l'émergence et de la montée de
l'EI dans la région.
Ces deux dangers persistants en Syrie et en Irak ont forcé des
milliers de réfugiés a rechercher la sécurité et un logement dans
les pays voisins. La Turquie, qui avait pris l'initiative d'accueillir
des réfugiés dont le nombre aujourd'hui est estimé a près de
2 millions, est vulnérable a une infiltration possible, ce qui a
incité le gouvernement a renforcer la sécurité a ses frontières.
©Traduction de l'anglais Collectif VAN - 20 mars 2015 -
www.collectifvan.org
* L'Union européenne et ses Ã~Itats membres dirigent collectivement
la réponse internationale. Plus de â~B¬ 3,35 milliards ont été
mobilisés en secours d'urgence et en aide au rétablissement, pour
les Syriens a l'intérieur du pays et pour ceux réfugiés dans les
pays voisins (Liban, Jordanie, Irak, Turquie et Ã~Igypte).
Source/Lien : Daily Sabah