RSF - DANS LA TETE DE ILHAM ALIEV, PRESIDENT D'AZERBAIDJAN
Publie le : 25-03-2015
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=86887
Info Collectif VAN -www.collectifvan.org - "Nos coffres debordent
tellement de petrodollars que nous n'avons plus du tout besoin de
donner le change sur la democratie. Comme les louanges, le silence
s'achète. Nos largesses ont raison de bon nombre de critiques autrefois
feroces, a l'interieur du pays comme a l'etranger.
L'Assemblee parlementaire du Conseil de l'Europe a tente, en janvier
dernier, de faire voter une resolution "sur la situation des droits
de l'homme en Azerbaïdjan". Nous y avons mis les moyens, mais nous
sommes parvenus a nos fins : rejetee, la resolution ! Qu'est-ce qu'ils
croyaient ? Les affaires sont trop importantes, les sommes en jeu trop
enormes." Pour demontrer les intentions profondes des Predateurs des
Droits de l'Homme, Reporters sans frontières se met dans leur tete et
presente leurs pensees au style direct, a la première personne. La
transcription est librement etablie par l'organisation, mais les
faits invoques conformes a la realite. Le Collectif VAN publie ici
le texte de RSF a propos d'Ilham Aliev, president de la Republique
d'Azerbaïdjan.
Photo : Vestnik Kavkaza
Reporters sans frontières
24.03.2015
Dans la tete de* Ilham Aliev, president de la Republique, Azerbaïdjan
*Pour demontrer les intentions profondes des Predateurs, Reporters sans
frontières se met dans leur tete et presente leurs pensees au style
direct, a la première personne. La transcription est librement etablie
par l'organisation, mais les faits invoques conformes a la realite.
"Sous pretexte que Papa m'a laisse l'Azerbaïdjan en heritage, on m'a
longtemps pris pour un homme affable et inoffensif. Quelle naïvete !
J'ai la situation en main. Qu'un journaliste essaie de parler de moi,
de ma femme ou de mes proches en des termes peu elogieux, je saurai lui
faire regretter ses erreurs. Menaces de mort, enlèvements, mes sbires
ne reculent devant aucune methode musclee. Cela ne nous empeche pas
d'avoir du tact parfois. Enregistrement de scènes sexuelles, sextapes
comme on dit chez vous, rumeurs et campagnes de calomnie : atteindre
nos opposants dans leur dignite suffit souvent a ramener le calme.
Directement ou indirectement, je contrôle toutes les chaînes de
television de mon pays. Nous avons banni la BBC, Radio Free Europe
et Voice of America de la FM azerbaïdjanaise depuis 2009. Ils me
cherchaient trop de poux dans la tete. Mes hommes harcèlent tant
la presse d'opposition qu'elle a ete reduite a la portion congrue,
juste ce qu'il faut pour prouver a l'exterieur que l'Azerbaïdjan est
un Etat democratique. Encore que la facade democratique, j'en ai a
peu près autant a faire que de ma première chemise. Les democrates,
vous leur tendez la main, ils prennent le bras ! Galvanisee par les
"printemps arabes", la rue a commence a me faire peur, au printemps
2011. J'ai fait arreter les principaux blogueurs d'opposition, mais le
bruit de fond continue. Dommage, car je prepare la prochaine election
presidentielle en octobre. Et on voudrait que je laisse faire ? Cela
ne serait pas digne d'un Aliev.
L'heure n'est plus a la mollesse, que l'on me pretait lorsque j'ai
succede a Papa, vous vous souvenez ? Le journal d'opposition Azadlig,
qui s'entete depuis des annees malgre arrestations, enlèvements,
passages a tabac et menaces, est au bord de l'asphyxie. Enfin ! Je
pousse des lois toujours plus repressives ; c'est facile, en ce moment,
il n'y a qu'a copier celles adoptees en Russie. Et si je tolère encore
Internet, j'ai demande aux services de securite d'etre sur les dents
: a la moindre alerte, on bloque ce qu'il faut et on coffre tout
le monde.
Nos coffres debordent tellement de petrodollars que nous n'avons
plus du tout besoin de donner le change sur la democratie. Comme
les louanges, le silence s'achète. Nos largesses ont raison de bon
nombre de critiques autrefois feroces, a l'interieur du pays comme
a l'etranger.
L'Assemblee parlementaire du Conseil de l'Europe a tente, en janvier
dernier, de faire voter une resolution "sur la situation des droits
de l'homme en Azerbaïdjan". Nous y avons mis les moyens, mais nous
sommes parvenus a nos fins : rejetee, la resolution ! Qu'est-ce
qu'ils croyaient ? Les affaires sont trop importantes, les sommes en
jeu trop enormes. Heureusement que papa m'a appris comment clouer le
bec aux voix dissidentes."
Lire aussi :
Dossier du Collectif VAN : L'Azerbaïdjan, une dictature nationaliste
et negationniste
Source/Lien : Reporters sans frontières
From: A. Papazian
Publie le : 25-03-2015
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=86887
Info Collectif VAN -www.collectifvan.org - "Nos coffres debordent
tellement de petrodollars que nous n'avons plus du tout besoin de
donner le change sur la democratie. Comme les louanges, le silence
s'achète. Nos largesses ont raison de bon nombre de critiques autrefois
feroces, a l'interieur du pays comme a l'etranger.
L'Assemblee parlementaire du Conseil de l'Europe a tente, en janvier
dernier, de faire voter une resolution "sur la situation des droits
de l'homme en Azerbaïdjan". Nous y avons mis les moyens, mais nous
sommes parvenus a nos fins : rejetee, la resolution ! Qu'est-ce qu'ils
croyaient ? Les affaires sont trop importantes, les sommes en jeu trop
enormes." Pour demontrer les intentions profondes des Predateurs des
Droits de l'Homme, Reporters sans frontières se met dans leur tete et
presente leurs pensees au style direct, a la première personne. La
transcription est librement etablie par l'organisation, mais les
faits invoques conformes a la realite. Le Collectif VAN publie ici
le texte de RSF a propos d'Ilham Aliev, president de la Republique
d'Azerbaïdjan.
Photo : Vestnik Kavkaza
Reporters sans frontières
24.03.2015
Dans la tete de* Ilham Aliev, president de la Republique, Azerbaïdjan
*Pour demontrer les intentions profondes des Predateurs, Reporters sans
frontières se met dans leur tete et presente leurs pensees au style
direct, a la première personne. La transcription est librement etablie
par l'organisation, mais les faits invoques conformes a la realite.
"Sous pretexte que Papa m'a laisse l'Azerbaïdjan en heritage, on m'a
longtemps pris pour un homme affable et inoffensif. Quelle naïvete !
J'ai la situation en main. Qu'un journaliste essaie de parler de moi,
de ma femme ou de mes proches en des termes peu elogieux, je saurai lui
faire regretter ses erreurs. Menaces de mort, enlèvements, mes sbires
ne reculent devant aucune methode musclee. Cela ne nous empeche pas
d'avoir du tact parfois. Enregistrement de scènes sexuelles, sextapes
comme on dit chez vous, rumeurs et campagnes de calomnie : atteindre
nos opposants dans leur dignite suffit souvent a ramener le calme.
Directement ou indirectement, je contrôle toutes les chaînes de
television de mon pays. Nous avons banni la BBC, Radio Free Europe
et Voice of America de la FM azerbaïdjanaise depuis 2009. Ils me
cherchaient trop de poux dans la tete. Mes hommes harcèlent tant
la presse d'opposition qu'elle a ete reduite a la portion congrue,
juste ce qu'il faut pour prouver a l'exterieur que l'Azerbaïdjan est
un Etat democratique. Encore que la facade democratique, j'en ai a
peu près autant a faire que de ma première chemise. Les democrates,
vous leur tendez la main, ils prennent le bras ! Galvanisee par les
"printemps arabes", la rue a commence a me faire peur, au printemps
2011. J'ai fait arreter les principaux blogueurs d'opposition, mais le
bruit de fond continue. Dommage, car je prepare la prochaine election
presidentielle en octobre. Et on voudrait que je laisse faire ? Cela
ne serait pas digne d'un Aliev.
L'heure n'est plus a la mollesse, que l'on me pretait lorsque j'ai
succede a Papa, vous vous souvenez ? Le journal d'opposition Azadlig,
qui s'entete depuis des annees malgre arrestations, enlèvements,
passages a tabac et menaces, est au bord de l'asphyxie. Enfin ! Je
pousse des lois toujours plus repressives ; c'est facile, en ce moment,
il n'y a qu'a copier celles adoptees en Russie. Et si je tolère encore
Internet, j'ai demande aux services de securite d'etre sur les dents
: a la moindre alerte, on bloque ce qu'il faut et on coffre tout
le monde.
Nos coffres debordent tellement de petrodollars que nous n'avons
plus du tout besoin de donner le change sur la democratie. Comme
les louanges, le silence s'achète. Nos largesses ont raison de bon
nombre de critiques autrefois feroces, a l'interieur du pays comme
a l'etranger.
L'Assemblee parlementaire du Conseil de l'Europe a tente, en janvier
dernier, de faire voter une resolution "sur la situation des droits
de l'homme en Azerbaïdjan". Nous y avons mis les moyens, mais nous
sommes parvenus a nos fins : rejetee, la resolution ! Qu'est-ce
qu'ils croyaient ? Les affaires sont trop importantes, les sommes en
jeu trop enormes. Heureusement que papa m'a appris comment clouer le
bec aux voix dissidentes."
Lire aussi :
Dossier du Collectif VAN : L'Azerbaïdjan, une dictature nationaliste
et negationniste
Source/Lien : Reporters sans frontières
From: A. Papazian