Ciao Viva la Culture
27 mars 2015
Thétre / LE CERCLE DE L'OMBRE.
En 1933, l'auteur allemand Franz Werfel publie un roman sur le
génocide arménien: Les quarante jours du Musa Dagh. [Montagne située
dans la province de Hatay en Turquie. Il a été un lieu de résistance
arménienne au moment du génocide au début du XXème siècle] Dans une
version romancée d'un événement réel Werfel raconte la résistance de
plusieurs villages arméniens à la déportation.
Deux chapitres de ce roman traitent des essais désespérés du Pasteur
Allemand Johanes Lepsius de sauver des Arméniens par la voie
Politique. Hovnathan Avédikian, avec l'aide de l' historien Bruno
Precioso, a fait de ces deux chapitres une pièce de thétre, Le cercle
de l'ombre.
C'est cette étonnante pièce qui est à l'affiche du TNN jusqu'au 1er
avril. Etonnante parce que cette pièce ne se livre pas au premier
abord. Elle est construite autour du principe de la rencontre de trois
arts, l'art du texte, l'art de la musique, l'art de la danse. Je
dirais même que ce spectacle superpose trois trames : Celle du
narratif avec la parole, celle du symbole avec la danse, celle de la
métaphore avec la musique.
Affiche Cercle de l'OMbre
Tout d'abord, un point d'histoire. Le génocide arménien a lieu d'avril
1915 à juillet 1916. Les deux tiers des arméniens qui vivent alors sur
le territoire actuel de la Turquie sont exterminés au cours de
déportations et massacres de grande ampleur. Il est planifié et
exécuté par le parti au pouvoir à l'époque, le comité Union et
Progrès, plus connu sous le nom de >, dirigeant l'Empire
Ottoman et engagé dans la première guerre mondiale.
Revenons à ce > Le danseur sur scène, plus qu'un
symbole, de fait, est une métonymie de l'esprit arménien: sa
gestuelle, son élégance, l'audace de sa chorégraphie en fait un
véritable phoenix. La musique, c'est celle du violoncelle d'Astrig
Siranossian, et nous devons avoir vivace à l'esprit que ce splendide
instrument est celui qui pour moi exprime le mieux une vérité
intérieure, il est le plus troublant. Cette musique devient la
métaphore de l'exil arménien. Donc, dans le >, comme l'a été Jan Karski. Ce dont la pièce nous parle,
populations déplacées, territoires sacrifiés... heureusement n'existe
plus de nos jours.
Jacques Barbarin.
Le cercle de l'ombre, mise en scène et adaptation Hovnatan Avedikian,
avec Jean Baptiste Turr, Joris Frigéro, Jérôme Kocaoglu, Jérémias
Nussbaum et Astrig Siranossian. Le Cercle de l'ombre est une
production du Thétre de Nice.
TNN salle Michel Simon, 04 93 13 90 90, samedi 28 mars 20h30, mardi 31
mars 20h, mercredi 1er avril 20h30
Illustrations :
-Joris Frigerio (L'esprit) en équilibre sur piano à coté du
violoncelle virtuose d'Astrig Siranossian
http://ciaovivalaculture.com/2015/03/27/theatre-le-cercle-de-lombre/
From: A. Papazian
27 mars 2015
Thétre / LE CERCLE DE L'OMBRE.
En 1933, l'auteur allemand Franz Werfel publie un roman sur le
génocide arménien: Les quarante jours du Musa Dagh. [Montagne située
dans la province de Hatay en Turquie. Il a été un lieu de résistance
arménienne au moment du génocide au début du XXème siècle] Dans une
version romancée d'un événement réel Werfel raconte la résistance de
plusieurs villages arméniens à la déportation.
Deux chapitres de ce roman traitent des essais désespérés du Pasteur
Allemand Johanes Lepsius de sauver des Arméniens par la voie
Politique. Hovnathan Avédikian, avec l'aide de l' historien Bruno
Precioso, a fait de ces deux chapitres une pièce de thétre, Le cercle
de l'ombre.
C'est cette étonnante pièce qui est à l'affiche du TNN jusqu'au 1er
avril. Etonnante parce que cette pièce ne se livre pas au premier
abord. Elle est construite autour du principe de la rencontre de trois
arts, l'art du texte, l'art de la musique, l'art de la danse. Je
dirais même que ce spectacle superpose trois trames : Celle du
narratif avec la parole, celle du symbole avec la danse, celle de la
métaphore avec la musique.
Affiche Cercle de l'OMbre
Tout d'abord, un point d'histoire. Le génocide arménien a lieu d'avril
1915 à juillet 1916. Les deux tiers des arméniens qui vivent alors sur
le territoire actuel de la Turquie sont exterminés au cours de
déportations et massacres de grande ampleur. Il est planifié et
exécuté par le parti au pouvoir à l'époque, le comité Union et
Progrès, plus connu sous le nom de >, dirigeant l'Empire
Ottoman et engagé dans la première guerre mondiale.
Revenons à ce > Le danseur sur scène, plus qu'un
symbole, de fait, est une métonymie de l'esprit arménien: sa
gestuelle, son élégance, l'audace de sa chorégraphie en fait un
véritable phoenix. La musique, c'est celle du violoncelle d'Astrig
Siranossian, et nous devons avoir vivace à l'esprit que ce splendide
instrument est celui qui pour moi exprime le mieux une vérité
intérieure, il est le plus troublant. Cette musique devient la
métaphore de l'exil arménien. Donc, dans le >, comme l'a été Jan Karski. Ce dont la pièce nous parle,
populations déplacées, territoires sacrifiés... heureusement n'existe
plus de nos jours.
Jacques Barbarin.
Le cercle de l'ombre, mise en scène et adaptation Hovnatan Avedikian,
avec Jean Baptiste Turr, Joris Frigéro, Jérôme Kocaoglu, Jérémias
Nussbaum et Astrig Siranossian. Le Cercle de l'ombre est une
production du Thétre de Nice.
TNN salle Michel Simon, 04 93 13 90 90, samedi 28 mars 20h30, mardi 31
mars 20h, mercredi 1er avril 20h30
Illustrations :
-Joris Frigerio (L'esprit) en équilibre sur piano à coté du
violoncelle virtuose d'Astrig Siranossian
http://ciaovivalaculture.com/2015/03/27/theatre-le-cercle-de-lombre/
From: A. Papazian