UNE MEMOIRE FRANCAISE: LES TSIGANES PENDANT LA SECONDE GUERRE MONDIALE, 1939-1946 -4
collectifvan.org
17-12-2010
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous
invite a lire cette information publiee sur le site Histoire et
memoires tsiganes.
Histoire et memoires tsiganes
Les deportations en France
Contrairement a ce qui se passa dans d'autres territoires occupes les
Allemands ne donnèrent jamais l'ordre de deporter les Tsiganes internes
en France. Il n'y eut donc pas de deportations de masse, mais des
Tsiganes ont bien ete deportes individuellement pour d'autres motifs.
Parmi les Tsiganes recenses a Auschwitz, 145 francais ont pu etre
identifies, tous arrives au camp par le convoi Z de janvier 1944. Des
arrestations massives sur ordre d'Himmler ont eu lieu a partir
d'octobre 1943 en Belgique et dans les departements du Nord et du
Pas-de-Calais (ces deux departements etant rattaches au commandement
militaire de la Belgique).
Des familles entières furent raflees puis conduites a la caserne Dossin
a Malines en Belgique d'où elles furent deportees vers Auschwitz.
"On avait des caravanes et des chevaux, ils sont venus nous ramasser
avec des camions. Ils nous ont mis dedans et nous ont amenes dans un
camp a Malines en Belgique. Il y avait plusieurs gitans ramasses,
meme ceux de la Belgique. On est restes longtemps la-bas, on etait
malheureux, malheureux. On mourait de faim, on mourait de soif. On ne
savait pas quoi faire [...]. Ils nous mettaient sur un bout de table et
nous battaient avec des bouts de bois et avec des fouets." Temoignage
de Paprika Galut (survivante du convoi Z) recueilli par Marie Christine
Hubert. Paprika a ete interpellee le 23 decembre 1943 a Henin Lietard
(Henin- Beaumont) a l'âge de 18 ans.
Le 15 janvier 1944 le convoi Z quitte Malines avec 351 Tsiganes de
diverses nationalites captures en France en Belgique et en Hollande. "
On etait a peu près cinquante par wagon. Ca a dure plusieurs jours.
Trois ou quatre ? il y avait de nombreux arrets. Parfois on
descendait. On etait parques dans des salles pour quelques heures,
deshabilles. Peut-etre pour qu'on ne puisse pas s'enfuir comme ca."
Temoignage d'Antoine Lagrene recueilli par Monique Hennebaut en 2005
(revue Tsafon, n° 4 octobre 2008) Le destin d'un denomme Toloche est
emblematique des evènements dramatiques de cette epoque. Son parcours
reconstitue par Jacques Sigot a inspire le scenario du film de Tony
Gatlif "Liberte" (sortie nationale en novembre 2009).
Toloche et les Tsiganes du convoi de Malines (Belgique)
De ce convoi Z seule une dizaine de rescapes rentrera a la fin de
la guerre.
Une autre situation attestee par des temoignages de survivants
concerne la deportation d'une centaine de Tsiganes du camp de
Poitiers vers des camps de travail allemands d'où certains d'entre
eux ne revinrent jamais, comme ce fut le cas d'Antoine Bauer et de
membres de la famille de Jean Henrique dans les temoignages ci-joints,
collectes par Jacques Sigot.
Les deportes du camp de Poitiers
Puisse cette annee memorielle encourager les travaux de recherche
et de memoire pour combler les lacunes qui subsiste encore sur cette
periode de l'histoire.
Lire aussi:
Une memoire francaise: Les Tsiganes pendant la Seconde Guerre mondiale,
1939-1946 -1
Une memoire francaise: Les Tsiganes pendant la Seconde Guerre mondiale,
1939-1946 -2
Une memoire francaise: Les Tsiganes pendant la Seconde Guerre mondiale,
1939-1946 -3
Retour a la rubrique
Source/Lien : Histoire et memoires tsiganes
From: A. Papazian
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Les deportations en France
Contrairement a ce qui se passa dans d'autres territoires occupes les
Allemands ne donnèrent jamais l'ordre de deporter les Tsiganes internes
en France. Il n'y eut donc pas de deportations de masse, mais des
Tsiganes ont bien ete deportes individuellement pour d'autres motifs.
Parmi les Tsiganes recenses a Auschwitz, 145 francais ont pu etre
identifies, tous arrives au camp par le convoi Z de janvier 1944. Des
arrestations massives sur ordre d'Himmler ont eu lieu a partir
d'octobre 1943 en Belgique et dans les departements du Nord et du
Pas-de-Calais (ces deux departements etant rattaches au commandement
militaire de la Belgique).
Des familles entières furent raflees puis conduites a la caserne Dossin
a Malines en Belgique d'où elles furent deportees vers Auschwitz.
"On avait des caravanes et des chevaux, ils sont venus nous ramasser
avec des camions. Ils nous ont mis dedans et nous ont amenes dans un
camp a Malines en Belgique. Il y avait plusieurs gitans ramasses,
meme ceux de la Belgique. On est restes longtemps la-bas, on etait
malheureux, malheureux. On mourait de faim, on mourait de soif. On ne
savait pas quoi faire [...]. Ils nous mettaient sur un bout de table et
nous battaient avec des bouts de bois et avec des fouets." Temoignage
de Paprika Galut (survivante du convoi Z) recueilli par Marie Christine
Hubert. Paprika a ete interpellee le 23 decembre 1943 a Henin Lietard
(Henin- Beaumont) a l'âge de 18 ans.
Le 15 janvier 1944 le convoi Z quitte Malines avec 351 Tsiganes de
diverses nationalites captures en France en Belgique et en Hollande. "
On etait a peu près cinquante par wagon. Ca a dure plusieurs jours.
Trois ou quatre ? il y avait de nombreux arrets. Parfois on
descendait. On etait parques dans des salles pour quelques heures,
deshabilles. Peut-etre pour qu'on ne puisse pas s'enfuir comme ca."
Temoignage d'Antoine Lagrene recueilli par Monique Hennebaut en 2005
(revue Tsafon, n° 4 octobre 2008) Le destin d'un denomme Toloche est
emblematique des evènements dramatiques de cette epoque. Son parcours
reconstitue par Jacques Sigot a inspire le scenario du film de Tony
Gatlif "Liberte" (sortie nationale en novembre 2009).
Toloche et les Tsiganes du convoi de Malines (Belgique)
De ce convoi Z seule une dizaine de rescapes rentrera a la fin de
la guerre.
Une autre situation attestee par des temoignages de survivants
concerne la deportation d'une centaine de Tsiganes du camp de
Poitiers vers des camps de travail allemands d'où certains d'entre
eux ne revinrent jamais, comme ce fut le cas d'Antoine Bauer et de
membres de la famille de Jean Henrique dans les temoignages ci-joints,
collectes par Jacques Sigot.
Les deportes du camp de Poitiers
Puisse cette annee memorielle encourager les travaux de recherche
et de memoire pour combler les lacunes qui subsiste encore sur cette
periode de l'histoire.
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Une memoire francaise: Les Tsiganes pendant la Seconde Guerre mondiale,
1939-1946 -1
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1939-1946 -2
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