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La "Neutralite" Dans La Negation De Genocide : Une Reponse A Pam Ste

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  • La "Neutralite" Dans La Negation De Genocide : Une Reponse A Pam Ste

    LA "NEUTRALITE" DANS LA NEGATION DE GENOCIDE : UNE REPONSE A PAM STEINER PAR HENRY THERIAULT

    armenews.com
    mardi 14 juin 2011

    Henry Theriault (*) exprime son soutien a Harut Sassounian lorsqu'il
    repondait le 7 avril 2011 a Pam Steiner. Se placant sur les plans
    politiques, philosophoques et psychologiques, il montre les vices et
    les limites du raisonnement de Steiner en l'analysant avec rigueur
    et clarte, en quelques formules simples (' La question qui se pose
    entre les Armeniens et les Turcs, c'est le Genocide Armenien et sa
    negation', 'Pourquoi ne travaille-t-elle pas plutôt avec le nombre
    croissant de Turcs qui reconnaissent la verite historique', 'Les
    Armeniens n'ont-ils pas suffisamment perdu dans le Genocide ?').

    Au detour d'une phrase, il se demande, comme nous, qu'est-ce qui
    pousse l'heritière de cette lignee de diplomates a qui les Armeniens
    doivent beaucoup, a prendre le parti des negationnistes Turcs.

    Gilbert Beguian

    La "Neutralite" dans la Negation de Genocide : Une Reponse a Pam
    Steiner

    Par : Henry Theriault

    Lorsque Steiner se refuse a caracteriser les faits historiques comme
    il convient, c'est-a-dire conformement a la definition du genocide des
    Nations Unies, c'est d'après elle soutenir de facto les negationnistes.

    A la lecture du compte rendu clair et vivant d'Harut Sassounian sur
    la conference du 31 mars a l'Universite de Los Angeles-Californie,
    je suis passe de l'espoir a l' inquieture. Dans cette conference
    sont intervenus Hasan Cemal, petit-fils de Jemal, Pam Steiner,
    arrière petite-fille de l'Ambassadeur Henry Morgenthau, et Richard
    Hovannisisian, historien renomme de l'Armenie moderne a l'UCLA. Par
    comparaison avec les declarations un peu moins directes qu'il avait
    pu faire dans le passe, l'insistance d'Hasan Cemal a employer avec
    precision le terme "genocide" en reference aux "evenements de 1915"
    marque de sa part une avancee, et represente de reels progrès de la
    Turquie et des Turcs sur cette question. Assurement, comme j'en avais
    temoigne directement, ayant pris part a la Conference du 20 avril
    2010 a Ankara sur le Genocide Armenien, de plus en plus de Turcs
    veulent se confronter a leur histoire vis-a-vis des Armeniens sans
    detour et honnetement. Au moins pour les Turcs qui veulent prendre
    une position de principe sur cette question, le mot "genocide" n'est
    plus tabou en Turquie.

    Pam Steiner a l'UCLA

    Mon optimisme, cependant, fut de courte duree. Si les idees d'Hasan
    Cemal allaient de l'avant, celles de Pam Steiner semblent regresser.

    Parce que, sciemment, ce qu'elle a depuis soutenu dans une reponse
    a Sassounian dans le California Courier, elle evite en toute
    circonstances l'emploi du terme "genocide" pour caracteriser le sort
    des Armeniens dans l'Empire Ottoman. En lisant cela, il me semble
    etre transporte une decennie en arrière au temps de l'embrouille et
    des manipulations politiques du projet de Commission de Reconciliation
    Turquie-Armenie et meme plus loin dans le temps, alors que la negation
    du Genocide Armenien etait vraiment credible et où ceux engages pour
    la verite menaient un combat difficile. En peu de mots - ou meme
    en en omettant un seul- le Dr Steiner donne l'impression de vouloir
    nous y faire retourner, et effacer des decennies de progrès sur cette
    question, progrès qui dans les cinq annees ecoulees, ont commence a
    porter quelques fruits en Turquie meme.

    L'indignation armenienne face aux negations turques du Genocide
    Armenien ne constitue pas un problème, c'est une reponse raisonnable
    et ethique a la negation qui est, comme l'explique le grand theoricien
    de la negation du genocide Israel Charny, une facon de l'approuver
    et une nouvelle agression contre le groupe des victimes.

    Le Dr Steiner rationnalise son refus d'employer le terme "genocide"
    en declarant qu'elle se pose a present comme un "facilitateur"
    dans un "litige" entre Armeniens et Turcs. De ce fait, elle se doit
    rester neutre et d'eviter toute declaration qui pourrait denoter une
    partialite en faveur de l'une des parties. Il y a quelques problèmes
    dans cette analyse personnelle. D'abord, il est impossible d'etre
    "neutre" dans le sens de ne pas choisir un camp lorsqu'on est confronte
    a un desaccord entre un groupe qui maintient un point de vue vrai et
    un groupe qui en maintient un faux. Comme d'autres et moi-meme l'avons
    releve, le but de la negation du genocide est simplement d'eviter la
    reconnaissance de la verite historique d'un genocide, d'introduire le
    doute. C'est ce que Bradley Smith, un infâme negationniste de la Shoah,
    essayait de faire avec par exemple son communique niant la Shoah dans
    le bulletin des etudiants de l'Universite Duke. Une fois la negation
    prise au serieux autant que les faits vrais, les negationnistes ont
    gagne, parce que la reconnaissance est dès lors perpetuellement remise
    en question. La negation gagne simplement dans la mesurer où elle
    est une partie admise a discuter de genocide sur un pied d'egalite,
    tandis que la verite ne triomphe que dès lors que la negation est
    vaincue. La relation entre les negationnistes et ceux qui sont engages
    dans la verite historique n'est donc pas symetrique, et une neutralite
    symetrique telle que celle adoptee par le Dr Steiner ne cadre pas
    correctement avec les faits. Par son refus de caracteriser les faits
    historiques comme il convient, selon la definition du genocide des
    Nations-Unies, elle apporte son soutien de facto aux negationnistes.

    Dans ce sens, elle ne facilitera pas l'etablissement de relations
    meilleures, mais facilitera (rendra plus aisee) au contraire, la
    negation du Genocide Armenien. Je suis sûr que telle n'est pas son
    intention, mais tel est l'effet de son approche.

    Ce defaut de neutralite de l'appel du Dr Steiner est evident
    lorsqu'elle appelle "les Armeniens a reconnaïtre que les 'Turcs' [qui]
    ont souffert horriblement pendant la Première Guerre Mondiale...ont
    besoin de reconnaissance pour cela et le meritent !'" et que les
    Armeniens doivent '"envisager de reconnaître les souffrances des
    Turcs avant de recevoir une reconnaissance pour les leurs !'" On peut
    difficilement comprendre comment une personne vraiment neutre dans une
    situation de violence historique unilaterale pourrait comprendre que
    la neutralite consisterait a minimiser les souffrances d'un groupe
    et accroître les souffrances de l'autre. Cela est specialement vrai
    lorsque les souffrances du premier groupe etaient causees par l'autre
    mais non vice-versa. Comment les souffrances turques resultant de
    causes tout a fait distinctes, qui n'ont pas ete provoquees par
    l'intermediaire des Armeniens, pourraient-elles etre envisagees pour
    balancer les souffrances des Armeniens dues a la violence turque ?

    Avec une telle logique, il n'y a pas de limite a la consideration
    de ses propres souffrances que l'un des groupes attend de l'autre,
    jusqu'a l'absurde. Et ce fait ne devrait pas etre masque ou relegue
    au second plan par le recours a d'autres questions. Quelles que soient
    les souffrances que les Armeniens et les Turcs aient endurees ce n'est
    pas cela qui cree les difficultes dans les relations entre Armeniens
    et Turcs. Quand le Dr Steiner suggère que les Armeniens devraient
    tout de meme l'admettre, elle perd non seulement sa neutralite mais
    elle dresse un obstacle considerable au progrès des relations entre
    Armeniens et Turcs.

    Ensuite, l'approche du Dr Steiner demontre un grand manque de respect
    pour le nombre croissant de ceux qui en Turquie reconnaissent le
    Genocide Armenien comme un fait historique, et leur fait du tort. Il
    n'y a pas de "conflit armenien-turc" general. Au contraire, beaucoup
    d'Armeniens et de Turcs voient les choses de la meme facon. Il y a
    un desaccord entre d'une part beaucoup d'Armeniens, quelques Turcs,
    et beaucoup de personnes parmi les tiers et d'autre part les Turcs
    qui refusent de reconnaître le fait historique du Genocide Armenien.

    Il ne s'agit pas d'un conflit ethnique, mais d'un conflit sur des
    principes ethiques fondamentaux. Les parties ne se determinent pas sur
    les origines ethniques mais sur leur perception de faits historiques.

    Troisièmement, on se demande ce qui fait croire au Dr Steiner que la
    clef de l'amelioration des relations armeniennes et turques depend
    des Turcs qui se sont engages dans la negation du Genocide Armenien.

    Pourquoi ne travaille-t-elle pas plutôt avec le nombre croissant de
    Turcs qui reconnaissent la verite historique et ne s'engage-t-elle
    pas dans une ethique d'amelioration de leur societe et d'amelioration
    de leurs relations avec les Armeniens a l'interieur et a l'exterieur
    des frontières de la Turquie ? Pourquoi ne pas travailler avec eux sur
    une base d'amelioration des relations armeniennes et turques dans leur
    ensemble - quelques uns parmi nous le font sans aucun doute. Ce sont
    les Turcs progressistes qui font face a leur histoire qui pourraient
    etre la veritable clef du futur des relations armeniennes et turques.

    Quatrièmement, si le Dr Steiner a raison lorsqu'elle dit qu'il y a
    quelque potentiel d'amelioration des relations dans le travail avec
    les urcs qui nient le Genocide Armenien plutôt qu'avec les (ou en
    plus des) Turcs qui le reconnaissent, deux points en decoulent encore.

    D'abord, il semblerait crucial d'inclure les Turcs qui reconnaissent
    le Genocide Armenien dans tout groupe de Turcs engage dans tout projet
    de conciliation. Non seulement cela dispenserait les Armeniens de
    la charge injustement mise sur eux de defendre la verite historique
    elementaire, mais elle offrirait aussi aux Turcs resistants un
    modèle de conduite et de pensee qui leur servirait positivement
    tout en leur montrant qu'on peut a la fois maintenir l'identite et
    la dignite turques et reconnaître le Genocide Armenien. En outre,
    si le Dr Steiner soutient le statu quo entre negation et "conflit",
    tout progrès devient en fait impossible sans que les Armeniens ne
    sacrifient la verite historique pour appaiser les Turcs qui nient le
    Genocide. Cela pourrait deboucher sur une relation de dompteur a dompte
    entre les groupes, mais au detriment de la dignite et de la serenite
    des Armeniens. Les Armeniens n'ont-ils pas suffisamment perdu dans
    le Genocide ? Doivent-ils maintenant accepter cette charge ultime
    pour permettre a beaucoup d'individus turcs qui se conduisent d'une
    facon irresponsable psychologiquement et ethiquement de se sentir
    mieux sans faire ce qu'il conviendrait de faire ? Cette approche est
    dommageable et insultante vis a vis des Armeniens, a qui on dirait
    une fois de plus de rentrer chez eux, sachant ce que l'etat turc et
    la societe turque leur ont pris dans ce genocide, c'est a dire tout,
    et qu'il n'ont plus qu'a sourire et arreter de se plaindre.

    Mais cela suggère, finalement, qu'un tel processus serait bon
    pour ceux qui nient le genocide. D'où le cinquième problème :
    l'approche du Dr Steiner est dommageable a ceux qui persistent
    dans la negation et acceptent de travailler avec elle. En effet,
    cette approche est quelque part une "habilitation". En permettant a
    la negation du genocide de figurer legitimement dans le processus
    du dialogue, le Dr Steiner permet aux Turcs de nier le genocide,
    les Turcs qui pour des raisons diverses ne peuvent pas ou ne veulent
    pas faire face a leur histoire. Une approche bien meilleure serait
    de mettre a profit ce processus pour aider ces Turcs a depasser leur
    problème. Ils nient peut-etre le genocide du fait de leur perception
    d'une identite nationale affaiblie en lutte, tandis que la Turquie est
    passee du rang de puissance de premier ordre a celui de puissance
    secondaire, inferieure aux USA, la Russie, la Chine, le Japon,
    la Grande-Bretagne, la France, l'Allemagne et beaucoup d'autres,
    une puissance qui cède du terrain depuis plus de un siècle. Le
    processus de dialogue et de reconciliation, en particulier s'il
    impliquait des Turcs qui reconnaissent le Genocide, pourrait aider ces
    negationnistes a depasser leurs blocages psychologiques vis a vis de
    la reconnaissance du Genocide Armenien, a leur apprendre comment etre
    fiers de leur identite tout en reconnaissant ses aspects negatifs -
    et bien sûr construire cette identite de facon positive, precisement
    en reconnaissant et en gerant ses aspects negatifs, en sorte que sa
    valeur ne repose plus sur la negation et l'illusion mais sur une vertu
    qu'ils ont eux-memes atteinte. Autrement, ces negationnistes sortiront
    du processus comme ils y sont entres, vivant dans un monde fragile et
    precaire de negation et de crainte de la verite. Quoiqu'ils puissent
    penser de la facon dont le Dr Steiner les aidera a soutenir leur
    front negationniste, ils ne tireront aucun benefice d'un tel processus.

    Il y a une dimension ethique a cette question. L'un des grands
    philosophe de l'ethique de la tradition philosophique occidentale,
    Emmanuel kant, maintenait que tout etre rationnel a la responsabilite
    de traiter les autres etres rationnels comme des fins en eux-memes
    et non simplement comme des moyens a nos propres fins. C'est l'une
    des bases des droits de l'homme moderne. En consequence de quoi,
    Kant soutenait que mentir aux autres est toujours une erreur, meme
    lorsqu'on le fait pour epargner leurs sentiments, les mettre plus
    a l'aise, etc. Les gens ont la capacite de faire face a la verite
    de facon responsable et entière, et la leur cacher est de fait une
    atteinte a leur dignite, les reduire a l'etat de personne inferieure,
    les juger incapables de vivre comme une personne. On peut appliquer ce
    proncipe aux negationnistes du genocide. Noius avons la responsabilite
    de leur dire la verite. Quand le Dr Steiner passe sous silence sa
    reconnaissance personnelle du Genocide parce que cela offenserait
    ou isolerait les Turcs, elle les traite en realite come des etres
    inferieursincapables de penser et d'agir comme des personnes. Cela
    n'est pas une base pour l'amelioration des relations armenienne
    et turque ou l'avenir des negationnistes comme etres humains. Les
    negationnistes du genocide ne sont pas des enfants, ce sont des gens,
    et meritent d'etre traites comme des personnes. Rapprochement et
    conciliation serieux doivent etre abordes avec la reconnaissance des
    faits tels qu'ils existent, par respect pour les parties concernees.

    Cela, bien sûr, n'est pas vrai seulement pour les Turcs. J'ai ete
    eleve comme citoyen des Etats-Unis et forme comme une jeune personne
    dans le chauvinisme simpliste americain. Je n'avais aucun interet a
    reconnaître les points negatifs de l'identite et de l'histoire des
    USA - genocides de l'Amerique naissante, racisme, guerres d'agression,
    conquetes imperiales, etc. Il y a beaucoup dans la societe americaine
    qui m'a pousse a continuer dans cette attitude, mais heureusement au
    cours de mes etudes du deuxième cycle et superieures, j'ai rencontre
    des gens, lu des livres et traverse des experiences qui m'ont force
    a confronter la realite telle qu'elle eest vraiment, le bon et le
    mauvais cîte des Etats-Unis, avec un oeil a toute epreuve. Le processus
    n'etait pas facile, mais il a ete, finalement, très productif et m'a
    aide a devenir une personne qui je l'espère contribue a ameliorer
    les Etats-Unis plutôt qu'a entretenir ses erreurs.

    Je conclus avec une reflexion finale pour les Armeniens. Il ne fait
    aucun doute que l'Ambassadeur Morgenthau merite d'etre loue pour ce
    qu'il a fait pour les Armeniens pendant le Genocide. Il n'y a pas de
    doute non plus que les membres de sa famille ont continue a soutenir
    positivement les Armeniens depuis l'epoque du Genocide. Mais cela ne
    veut pas dire que les Armeniens doivent accepter inconditionnellement
    tout et n'importe quoi d'un membre de la famille Morgenthau. Nous
    avons le droit de defier et de contester l'approche du Dr Steiner si on
    choisit de le faire, et ses liens familiaux ne doivent pas influer sur
    notre evaluation de ses vues et de ses actions.En realite, bien sûr,
    le Dr Steiner et d'autres comme elle sont membres de l'elite au pouvoir
    aux USA et ont accès aux ressources, a la legitimite et aux relations
    que la plupart des Armeniens - specialement les chercheurs armeniens et
    les militants dont je suis - n'ont pas. Nous ne sommes jamais invites
    a conduire des projets a Harvard, nous ne pouvons faire entendre
    notre voix a un niveau eleve des cercles politiques où sont prises
    les decisions. Nous devons en etre conscients et rester vigilants. La
    position n'est pas un substitut a la droiture ethique, et nous devons
    resister a la tendance entree en nous par des siècles de violence,
    de vulnerabilite, de tuerie, de viol et de destruction pour acceder
    sans conditions aux demandes d'un quelconque pouvoir qui nous offre
    un vague espoir de sauvetage, de soutien, de futur. Quel que soit le
    niveau du sentiment de desespoir de la Republique Armenienne vis-a-vis
    de la Turquie, beaucoup d'Armeniens a travers le monde luttent encore,
    heritiers du Genocide, et nous devons affronter la realite historique
    nous aussi et ne pas la nier : lorsque nous avons fait confiance aux
    elites au pouvoir aux USA, en Turquie et a celles d'autres pays et
    societes, nous nous sommes nous memes presqu'inevitablement prepares
    a porter atteinte et meme a detruire.

    Si le Dr Steiner modifie son approche pour le raprochement pour eviter
    tout danger ou dommage aux Armeniens, ce que j'ai souligne plus haut,
    alors nous avons toutes les raisons de travailler avec elle. Mais
    si elle maintient dans ses positions, les aspects qui creent des
    problèmes, nous serons obliges de reconnaître les consequences
    probablement negatives d'un dialogue selon ces termes.

    (*) Henry C. Theriault a obtenu son doctorat en philosophie en
    1999 de l'Universite du Massachusetts avec une specialisation en
    philosophie sociame et politique. Il est actuellement professeur
    et occue la chaire du departement de philosophie de l'UNiversite
    d'Etat de Worcester, où il a enseigne depuis 1998. Depuis 2007, il a
    participe comme coediteur en chef du journal revu par les pairs des
    Etudes et la Prevention du Genocide. Ses recherches sont concentrees
    sur l'approche philosophique des questions liees au genocide, en
    particulier la negation du genocide, la justice a long terme, et le
    rôle de la violence contre les femmes dans les genocides ? Il a donne
    beaucoup de conferences aux USA et dans le monde.

    http://www.armenianweekly.com/author/henry-theriault/

    Traduction Gilbert Beguian




    From: A. Papazian
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