ALLEMAGNE
La Maison Lepsius inaugurée en Allemagne
La Maison Lepsius à Potsdam a été inaugurée lundi malgré les
tentatives de la Turquie pendant de nombreuses années de faire échouer
ce projet. Lieu de rencontre et centre de recherche dédié au génocide
des Arméniens dans l'empire Ottoman et à l'activité du prêtre
protestant Johannes Lepsius (1858-1926) le centre a ouvert ses portes
douze ans après le début des travaux.
L'ambassadeur d'Arménie en Allemagne Armen Martirosyan était présent
lors de la fête à Potsdam ainsi que le secrétaire d'Etat allemand à la
Culture, Bernd Neumann (CDU). Le coût total des travaux s'est élevé à
560000 euros payé pour moitié par l'Etat Allemand, la ville de Potsdam
à hauteur de 210000 euros et l'association de la Maison de Lepsius à
hauteur de 70000 euros.
« Nous nous réjouissons que nous nous en soyons ici maintenant » a dit
le directeur général du diocèse de Neuruppin de l'Église évangélique
de Berlin-Brandebourg-Silésie Haute-Lusace, basé à Potsdam Hans-Ulrich
Schulz. Car au cours de ce long chemin pour l'ouverture d'un centre de
recherche dans l'ancienne maison de Johannes Lepsius, certaines
barrières ont dû être surmontées.
La façade de la villa et les jardins ont déjà été assainis cinq ans
avant. Mais l'argent a manqué pour les autres travaux. Et quand le
financement a été garanti pour les travaux d'intérieurs, l'ouverture a
été décalée plusieurs fois dont la dernière fin 2010 à cause de
problèmes avec l'approvisionnement en eau.
Maintenant, tout cela est le passé. Et le directeur de l'association
de La Maison de Lepsius Peter Leinemann, jaillit d'enthousiasme : La
présente exposition montre l'histoire des Arméniens, leur culture, le
génocide à partir de 1915 et les efforts internationaux. La maison
dispose d'une salle de conférence, d'une bibliothèque, d'un lieu de
travail pour les chercheurs. L'histoire de famille de Lepsius, sa
biographie et l'engagement de ses partisans sont présentés.
« Mais la Maison ne doit tout de même pas devenir le mémorial de
Lepsius. Pas comme une icône mais le théologien doit être présenté
comme un enfant de son temps. Nous voulons une recherche sans tabou »
a déclaré Peter Leinemann.
Aussi le point de vue officiel de la Turquie sur le génocide qui le
nie en grande partie fait partie des questions évoquées. « C'est un
complément important » a dit le directeur. « Nous trouvons important
d'ajouter aussi les positions de la Turquie. Mais la Maison de Lepsius
présente le génocide naturellement « tout à fait clairement » comme
tel souligne le directeur. « Cependant afin d'arriver à un accord il
appartient aussi d'écouter les autres » a conclu Peter Leinemann.
Car le travail réalisé ici doit aussi servir à l'amélioration des
relations entre la Turquie, l'Arménie et l'Allemagne. Ainsi, la Maison
se veut « lieu de rencontre », centre de formation pour la jeunesse. «
Il est tout à fait important pour nous de transmettre l'histoire de
façon éducative » souligne Peter Leinemann. « Et de faire avec cette
petite contribution que le monde devienne un peu meilleur ».
Mais le sujet principal reste l'héritage culturel des Arméniens.
Ainsi, l'exposition finit par une photo du mont Ararat.
dimanche 8 mai 2011,
Sté[email protected]
From: A. Papazian
La Maison Lepsius inaugurée en Allemagne
La Maison Lepsius à Potsdam a été inaugurée lundi malgré les
tentatives de la Turquie pendant de nombreuses années de faire échouer
ce projet. Lieu de rencontre et centre de recherche dédié au génocide
des Arméniens dans l'empire Ottoman et à l'activité du prêtre
protestant Johannes Lepsius (1858-1926) le centre a ouvert ses portes
douze ans après le début des travaux.
L'ambassadeur d'Arménie en Allemagne Armen Martirosyan était présent
lors de la fête à Potsdam ainsi que le secrétaire d'Etat allemand à la
Culture, Bernd Neumann (CDU). Le coût total des travaux s'est élevé à
560000 euros payé pour moitié par l'Etat Allemand, la ville de Potsdam
à hauteur de 210000 euros et l'association de la Maison de Lepsius à
hauteur de 70000 euros.
« Nous nous réjouissons que nous nous en soyons ici maintenant » a dit
le directeur général du diocèse de Neuruppin de l'Église évangélique
de Berlin-Brandebourg-Silésie Haute-Lusace, basé à Potsdam Hans-Ulrich
Schulz. Car au cours de ce long chemin pour l'ouverture d'un centre de
recherche dans l'ancienne maison de Johannes Lepsius, certaines
barrières ont dû être surmontées.
La façade de la villa et les jardins ont déjà été assainis cinq ans
avant. Mais l'argent a manqué pour les autres travaux. Et quand le
financement a été garanti pour les travaux d'intérieurs, l'ouverture a
été décalée plusieurs fois dont la dernière fin 2010 à cause de
problèmes avec l'approvisionnement en eau.
Maintenant, tout cela est le passé. Et le directeur de l'association
de La Maison de Lepsius Peter Leinemann, jaillit d'enthousiasme : La
présente exposition montre l'histoire des Arméniens, leur culture, le
génocide à partir de 1915 et les efforts internationaux. La maison
dispose d'une salle de conférence, d'une bibliothèque, d'un lieu de
travail pour les chercheurs. L'histoire de famille de Lepsius, sa
biographie et l'engagement de ses partisans sont présentés.
« Mais la Maison ne doit tout de même pas devenir le mémorial de
Lepsius. Pas comme une icône mais le théologien doit être présenté
comme un enfant de son temps. Nous voulons une recherche sans tabou »
a déclaré Peter Leinemann.
Aussi le point de vue officiel de la Turquie sur le génocide qui le
nie en grande partie fait partie des questions évoquées. « C'est un
complément important » a dit le directeur. « Nous trouvons important
d'ajouter aussi les positions de la Turquie. Mais la Maison de Lepsius
présente le génocide naturellement « tout à fait clairement » comme
tel souligne le directeur. « Cependant afin d'arriver à un accord il
appartient aussi d'écouter les autres » a conclu Peter Leinemann.
Car le travail réalisé ici doit aussi servir à l'amélioration des
relations entre la Turquie, l'Arménie et l'Allemagne. Ainsi, la Maison
se veut « lieu de rencontre », centre de formation pour la jeunesse. «
Il est tout à fait important pour nous de transmettre l'histoire de
façon éducative » souligne Peter Leinemann. « Et de faire avec cette
petite contribution que le monde devienne un peu meilleur ».
Mais le sujet principal reste l'héritage culturel des Arméniens.
Ainsi, l'exposition finit par une photo du mont Ararat.
dimanche 8 mai 2011,
Sté[email protected]
From: A. Papazian