Le Monde, France
26 mai 2011 jeudi
PROFIL: Richard Mallié, le chevalier des causes populaires
C'est un des hommes forts de l'Assemblée nationale. Elu député (UMP)
des Bouches-du-Rhône en 2002 après avoir arraché la 4e circonscription
au communiste Roger Meï, Richard Mallié a connu une ascension
fulgurante. En 2005, il devient secrétaire de l'Assemblée, et, depuis
2007, il en est le premier questeur, un poste clé. Les trois questeurs
gèrent les crédits du Palais-Bourbon, ils disposent chacun d'un vaste
appartement dans les locaux de l'Assemblée qu'ils peuvent mettre à
disposition des élus qui en font la demande. Ils ont beaucoup
-d'amis...
La recette de ce chirurgien-dentiste de 62 ans, à la moustache drue et
à la faconde toute méridionale : un flair inné pour s'emparer des
sujets " grand public ". Et une communication bien rodée. Il est
aujourd'hui un des fers de lance de la " bataille des radars ".
Il a très vite compris comment se faire connaître. Habituellement, les
nouveaux élus siègent dans les derniers rangs, tout en haut de
l'Hémicycle, peu visibles. Lui s'est fait une place au premier rang,
multipliant les interpellations des orateurs, soigneusement
répertoriées par les rédacteurs qui prennent en note les débats. Du
pain bénit pour les moteurs de recherche qui comptabilisent le nombre
d'interventions en séance et pour les chasseurs de classement qui s'en
servent pour référence. Et voilà Richard Mallié sacré " député le plus
actif de France " !
Ce qu'il s'empresse de faire savoir. Journal, blog : avec l'aide de
l'agence Com'Publics, dirigée par Marc Teyssier d'Orfeuil, qui
s'occupe de sa communication, Richard Mallié devient rapidement un
incontournable. D'autant qu'il a été un des premiers, parmi les
députés de l'UMP, à choisir le bon cheval en se mettant dans les pas
de Nicolas Sarkozy quand ce dernier n'était pas encore le candidat
désigné à l'élection présidentielle. " Nation et patriotisme "
Parmi ses grands combats, le refus de l'entrée de la Turquie dans
l'Union européenne. Elu d'une circonscription où la communauté
arménienne est importante, le député est à l'initiative, en 2005, de
l'" appel des 43 " députés qui demandent au président Chirac de
refuser l'ouverture des négociations de l'Europe avec ce pays. Il met
en place et préside un groupe de parlementaires qui exerce une
vigilance constante sur tout ce qui touche aux relations avec la
Turquie.
Ce n'est pas son seul fait d'armes, loin s'en faut. Ce député qui se
réclame de " la nation, du patriotisme et de la République " se fait
fort d'enfourcher les causes " populaires ". Défense des buralistes
quand Xavier Bertrand voulait étendre l'interdiction de fumer dans les
lieux publics, campagne pour maintenir l'inscription du numéro des
départements sur les plaques d'immatriculation et, peut-être sa " mère
des batailles ", celle pour l'ouverture des magasins le dimanche. Sa
circonscription englobe Plan de Campagne, une des plus vastes zones
commerciales de France. Il ne désarmera pas avant d'avoir obtenu gain
de cause.
26 mai 2011 jeudi
PROFIL: Richard Mallié, le chevalier des causes populaires
C'est un des hommes forts de l'Assemblée nationale. Elu député (UMP)
des Bouches-du-Rhône en 2002 après avoir arraché la 4e circonscription
au communiste Roger Meï, Richard Mallié a connu une ascension
fulgurante. En 2005, il devient secrétaire de l'Assemblée, et, depuis
2007, il en est le premier questeur, un poste clé. Les trois questeurs
gèrent les crédits du Palais-Bourbon, ils disposent chacun d'un vaste
appartement dans les locaux de l'Assemblée qu'ils peuvent mettre à
disposition des élus qui en font la demande. Ils ont beaucoup
-d'amis...
La recette de ce chirurgien-dentiste de 62 ans, à la moustache drue et
à la faconde toute méridionale : un flair inné pour s'emparer des
sujets " grand public ". Et une communication bien rodée. Il est
aujourd'hui un des fers de lance de la " bataille des radars ".
Il a très vite compris comment se faire connaître. Habituellement, les
nouveaux élus siègent dans les derniers rangs, tout en haut de
l'Hémicycle, peu visibles. Lui s'est fait une place au premier rang,
multipliant les interpellations des orateurs, soigneusement
répertoriées par les rédacteurs qui prennent en note les débats. Du
pain bénit pour les moteurs de recherche qui comptabilisent le nombre
d'interventions en séance et pour les chasseurs de classement qui s'en
servent pour référence. Et voilà Richard Mallié sacré " député le plus
actif de France " !
Ce qu'il s'empresse de faire savoir. Journal, blog : avec l'aide de
l'agence Com'Publics, dirigée par Marc Teyssier d'Orfeuil, qui
s'occupe de sa communication, Richard Mallié devient rapidement un
incontournable. D'autant qu'il a été un des premiers, parmi les
députés de l'UMP, à choisir le bon cheval en se mettant dans les pas
de Nicolas Sarkozy quand ce dernier n'était pas encore le candidat
désigné à l'élection présidentielle. " Nation et patriotisme "
Parmi ses grands combats, le refus de l'entrée de la Turquie dans
l'Union européenne. Elu d'une circonscription où la communauté
arménienne est importante, le député est à l'initiative, en 2005, de
l'" appel des 43 " députés qui demandent au président Chirac de
refuser l'ouverture des négociations de l'Europe avec ce pays. Il met
en place et préside un groupe de parlementaires qui exerce une
vigilance constante sur tout ce qui touche aux relations avec la
Turquie.
Ce n'est pas son seul fait d'armes, loin s'en faut. Ce député qui se
réclame de " la nation, du patriotisme et de la République " se fait
fort d'enfourcher les causes " populaires ". Défense des buralistes
quand Xavier Bertrand voulait étendre l'interdiction de fumer dans les
lieux publics, campagne pour maintenir l'inscription du numéro des
départements sur les plaques d'immatriculation et, peut-être sa " mère
des batailles ", celle pour l'ouverture des magasins le dimanche. Sa
circonscription englobe Plan de Campagne, une des plus vastes zones
commerciales de France. Il ne désarmera pas avant d'avoir obtenu gain
de cause.