L'ARMENIE INTRODUIT LES ECHECS DANS LES SALLES DE CLASSE
Stephane
armenews.com
lundi 28 novembre 2011
EREVAN, Armenia (AP) - La petite Armenie est une grande nation du
monde des echecs, et une nouvelle tactique pourrait bien lui donner
plus de poids encore : le jeu d'echecs obligatoire dans les ecoles.
Le clic-clac des pièces du jeu d'echecs s'entend cet automne partout,
dans les ecoles primaires des nations de l'ex Union Sovietique : les
echecs ont fait leur entree dans les programmes comme une matière a
part entière, comme les mathematiques et l'histoire, pour les enfants
âges de 7 a 9 ans.
Les echecs constituent une activite nationale dans ce peuple de 3
millions de personnes coince entre la Turquie et l'Iran. Cette passion
s'est installee il y a quelques decennies, a la suite des exploits
du champion d'echecs Tigran Petrossian, vainqueur des championnats
du monde de 1963 qui defendit son titre avec succès trois annees
plus tard. En juillet, l'equipe nationale de six joueurs a remporte
le Championnat du Monde des Echecs par equipes a Ningbo, en Chine. A
leur retour, les joueurs et leur entraîneur ont recu collectivement
une somme de 20 000 dollars en recompense. On trouve dans ce groupe
le prodige Levon Aronian, âge de 28 ans, classe troisième par la
Federation Mondiale des Echecs.
Selon les autorites armeniennes, l'enseignement des echecs a l'ecole
a pour but de forger les caractères, non de produire des champions
d'echecs.
Le ministre de l'education dit qu'introduire ce passe-temps dans les
salles de classe contribuera au developpement du sens de responsabilite
et de l'organisation chez les ecoliers, tout en offrant un exemple
au reste du monde.
"Nous esperons placer le modèle d'enseignement armenien parmi les
meilleurs du monde", a dit Armen Ashotyan a Associated Press.
Une somme d'un demi million de dollars a ete allouee a l'academie
nationale d'echecs pour concevoir un enseignement, creer des manuels,
former des instructeurs, et acheter des equipements. Un autre million
de dollars est affecte a l'achat du mobilier pour les salles d'echecs.
La seule chose que David Ayrapetian attend du programme, c'est la
revelation d'un adversaire a sa mesure.
L'as des echecs considère comme des faire-valoir les retraites et les
enfants qui se mesurent dans la cour devant l'immeuble qu'il habite.
Seul son camarade de classe Aren Sedrakyan est en mesure de le defier.
Le père d'Ayrapetian, Arman, est satisfait de devoir repondre aux
demandes repetees de son fils pour lui trouver des adversaires toujours
meilleurs. Il pense que les echecs sont une bonne chose pour lui,
quel que soit le sort que l'avenir lui reserve.
"Meme s'il ne parvient pas a devenir un grand maître, les echecs
lui auront appris a penser logiquement et a improviser, ce qui est
essentiel dans la vie", nous a-t-il dit.
Wendi Fischer, directrice executive de United States' Fondation for
Chess, qui a milite pour que les echecs soient enseignes aux USA dans
les salles de classe, nous a dit que le programme armenien avait un
grand potentiel.
"En incorporant les echecs dans les programmes scolaires, on introduit
un jeu, et c'est ainsi que les enfants le concoivent", a dit Fischer.
"Ils pensent qu'on leur propose un amusement. Selon moi, dispenser un
programme fondamental obligatoire a des enfants et leur proposer en
meme temps de jouer, d'explorer et de s'amuser, est une bonne methode".
Traduction Gilbert Beguian
Stephane
armenews.com
lundi 28 novembre 2011
EREVAN, Armenia (AP) - La petite Armenie est une grande nation du
monde des echecs, et une nouvelle tactique pourrait bien lui donner
plus de poids encore : le jeu d'echecs obligatoire dans les ecoles.
Le clic-clac des pièces du jeu d'echecs s'entend cet automne partout,
dans les ecoles primaires des nations de l'ex Union Sovietique : les
echecs ont fait leur entree dans les programmes comme une matière a
part entière, comme les mathematiques et l'histoire, pour les enfants
âges de 7 a 9 ans.
Les echecs constituent une activite nationale dans ce peuple de 3
millions de personnes coince entre la Turquie et l'Iran. Cette passion
s'est installee il y a quelques decennies, a la suite des exploits
du champion d'echecs Tigran Petrossian, vainqueur des championnats
du monde de 1963 qui defendit son titre avec succès trois annees
plus tard. En juillet, l'equipe nationale de six joueurs a remporte
le Championnat du Monde des Echecs par equipes a Ningbo, en Chine. A
leur retour, les joueurs et leur entraîneur ont recu collectivement
une somme de 20 000 dollars en recompense. On trouve dans ce groupe
le prodige Levon Aronian, âge de 28 ans, classe troisième par la
Federation Mondiale des Echecs.
Selon les autorites armeniennes, l'enseignement des echecs a l'ecole
a pour but de forger les caractères, non de produire des champions
d'echecs.
Le ministre de l'education dit qu'introduire ce passe-temps dans les
salles de classe contribuera au developpement du sens de responsabilite
et de l'organisation chez les ecoliers, tout en offrant un exemple
au reste du monde.
"Nous esperons placer le modèle d'enseignement armenien parmi les
meilleurs du monde", a dit Armen Ashotyan a Associated Press.
Une somme d'un demi million de dollars a ete allouee a l'academie
nationale d'echecs pour concevoir un enseignement, creer des manuels,
former des instructeurs, et acheter des equipements. Un autre million
de dollars est affecte a l'achat du mobilier pour les salles d'echecs.
La seule chose que David Ayrapetian attend du programme, c'est la
revelation d'un adversaire a sa mesure.
L'as des echecs considère comme des faire-valoir les retraites et les
enfants qui se mesurent dans la cour devant l'immeuble qu'il habite.
Seul son camarade de classe Aren Sedrakyan est en mesure de le defier.
Le père d'Ayrapetian, Arman, est satisfait de devoir repondre aux
demandes repetees de son fils pour lui trouver des adversaires toujours
meilleurs. Il pense que les echecs sont une bonne chose pour lui,
quel que soit le sort que l'avenir lui reserve.
"Meme s'il ne parvient pas a devenir un grand maître, les echecs
lui auront appris a penser logiquement et a improviser, ce qui est
essentiel dans la vie", nous a-t-il dit.
Wendi Fischer, directrice executive de United States' Fondation for
Chess, qui a milite pour que les echecs soient enseignes aux USA dans
les salles de classe, nous a dit que le programme armenien avait un
grand potentiel.
"En incorporant les echecs dans les programmes scolaires, on introduit
un jeu, et c'est ainsi que les enfants le concoivent", a dit Fischer.
"Ils pensent qu'on leur propose un amusement. Selon moi, dispenser un
programme fondamental obligatoire a des enfants et leur proposer en
meme temps de jouer, d'explorer et de s'amuser, est une bonne methode".
Traduction Gilbert Beguian