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Duel De Campagne Autour Du Genocide Armenien

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    DUEL DE CAMPAGNE AUTOUR DU GENOCIDE ARMENIEN

    leJDD.fr
    http://www.lejdd.fr/Election-presidentielle-2012/Actualite/Presidentielle-en-direct-duel-de-campagne-autour-du-genocide-armenien-505581/?from=cover
    25 avril 2012
    France

    REPORTAGE - Nicolas Sarkozy et Francois Hollande ont assiste tous
    les deux mardi soir a la ceremonie du 97e anniversaire du genocide
    armenien, a Paris. Les deux candidats ont fait la promesse de mettre
    en place une nouvelle loi penalisant la negation des genocides. Mais
    ils ne se sont pas croises.

    Ils ne se sont pas croises. Francois Hollande et Nicolas Sarkozy
    etaient au meme endroit, place du Canada, a Paris, mardi soir, pour
    commemorer le 97e anniversaire du genocide armenien. Une habitude
    pour le premier, une nouveaute pour le second. Mais compte tenu de la
    presidentielle, il leur a semble inconcevable de se rencontrer. "Ils
    ne voulaient pas se croiser", a assure au JDD.fr après la ceremonie
    un des organisateurs de l'evenement, Franck Papamazian. Tous deux ont
    repondu a l'invitation des representants de la diaspora en France,
    une première pour un president francais.

    Après negociations entre les deux camps, c'est le candidat socialiste
    qui a obtenu le droit de s'exprimer en premier. Peu après 19 heures,
    a quelques pas de la statue du père Komitas, devant le Jardin
    d'Erevan, Francois Hollande a pris la parole devant plus de 1.000
    personnes. Il a ete très applaudi par les personnes presentes a son
    arrivee. Un exercice officiel - les organisateurs se sont felicites
    d'avoir pu "rassembler" les deux concurrents l'espace d'un instant -
    pour le depute correzien, qui avait obtenu plusieurs fois des niches
    parlementaires pour faire avancer des textes de reconnaissance de
    la tragedie perpetree au debut du siècle. Loin de la campagne? Pas
    vraiment.

    Hollande propose une nouvelle loi...

    "Nous sommes reunis une nouvelle fois ici, comme chaque annee, pour
    commemorer le 24 avril 1905, lorsque 900 intellectuels (...), membres
    des corps intermediaires ont ete arretes a Constantinople", a debute
    le candidat, avant d'assurer qu'il n'avait "jamais change de discours
    en fonction des circonstances" sur le sujet. Et il a fait une nouvelle
    promesse : "une nouvelle loi" sur la negation des genocides, après que
    la première a ete retoquee par le Conseil constitutionnel fin fevrier.

    "Quelles que soient les pressions qui s'exercent, je tiendrai bon,
    votre histoire ne sera jamais oubliee parce qu'elle ne pourra plus
    etre contestee", a-t-il ajoute. Les applaudissements sont nourris.

    Cette nouvelle tentative aura "deux principes" : le premier,
    l'"efficacite" et la "plus grande securite juridique". Francois
    Hollande ne voudra "plus d'imprecision" pour etre sûr que sa loi,
    s'il est elu, soit validee par les Sages. Second principe : "la
    serenite", validee selon lui par la presence de son concurrent a la
    commemoration. "Nous pouvons nous rassembler" sur ce sujet, a-t-il dit,
    "c'est si rare, soyez en fiers car cela vous assure de la meme issue
    pour votre combat". Les applaudissements sont alors revenus.

    Alors une deuxième promesse a ete faite : "Si les Francais m'en donnent
    mandat, alors chaque annee je viendrai ici en tant que president pour
    commemorer" le genocide. "J'aimerais etre le president qui, en 2015,
    pourra s'incliner a Erevan (capitale de l'Armenie) pour le centenaire",
    a-t-il encore assure. La campagne n'est jamais loin.

    "Votre combat est le nôtre, soyez en fiers", a-t-il encore lance,
    sous les applaudissements.

    ... Sarkozy aussi Il etait alors 19h15, le candidat a salue brièvement
    la foule et est rentre dans sa voiture accompagne par des elus
    d'origine armenienne.

    Après dix minutes de patience, tuees a regarder la Garde republicaine
    et d'anciens combattants s'installer a côte de la tribune officielle,
    les participants ont vu Nicolas Sarkozy arriver sur la place, entoure
    de Frederic Lefebvre, de Christian Estrosi, Pierre Lellouche, Henri
    de Raincourt et du secretaire generale de l'Elysee, Xavier Musca. Si
    ce dernier etait present, c'est que c'etait bien le chef de l'Etat
    et non le candidat qui s'exprimait.

    Plus applaudi que son concurrent, malgre quelques timides huees et un
    "tu vas perdre, degage!" lance par un spectateur, Nicolas Sarkozy a
    indique qu'il etait venu "parler très librement d'un sujet extremement
    serieux, en tant que chef de l'Etat, pas en tant que candidat". Il a
    notamment fait le parallèle avec la reconnaissance par la France du
    drame subi par les Harkis, il y a dix jours. "Je ne compare nullement,
    mais quand j'ai voulu dire aux compatriotes harkis, que je ne voulais
    pas comparer, hierarchiser, j'ai voulu aussi dire a la Turquie, qu'elle
    pouvait faire comme la France, revisiter son passe". La reference plaît
    a la diaspora armenienne, qui a applaudi a nouveau vivement. Lui aussi
    a fait une promesse : "En tant que chef de l'Etat, je dois m'incliner
    devant la decision du Conseil constitutionnel. Mais je ne veux pas
    m'incliner devant mes convictions. Un nouveau texte sera presente dès
    le mois de juin", a-t-il conclu, sans utiliser le conditionnel. Un
    depôt de gerbe, une minute de recueillement, une sonnerie aux morts
    et une Marseillaise plus tard, le president est parti non sans un
    rapide serrage de mains des participants. Des "Nicolas president!",
    se sont alors fait entendre. La campagne, encore...

    "Ce sont des discours de candidats", jugeait après la ceremonie une
    spectatrice. "Hollande a ete plus personnel et Sarkozy plus chef
    d'Etat. Je sais pour qui je vote, cela ne me fera pas changer d'avis.

    Je n'aurais pas pu imaginer que l'un vienne et l'autre pas". Franck
    Papamazian, copresident du Conseil consultatif des organisations
    armeniennes de France (CCAF), s'amusait de la situation : "Je suis
    très satisfait que le president de la Republique actuel et le futur
    president participent a cette ceremonie." Quelques minutes après,
    une manifestation a debute, en direction de l'ambassade de Turquie,
    derrière une banderole "negationnisme = racisme". Les representants
    de la diaspora armenienne avait deja oublie la campagne.

    Vivien Vergnaud, sur la place du Canada, a Paris - leJDD.fr



    From: Emil Lazarian | Ararat NewsPress
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